02/09/2025
Contribution
PPA-CI : la foire aux slogans et le défi insolent
Dans cette réflexion pertinente, l’analyste politique, Kalilou Coulibaly, déconstruit le mouvement « Trop, c’est trop » en mettant en lumière la stratégie du chaos préparée par le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire.
Le 30 août 2025, Damana Pickass a fait une entrée tonitruante avec son mouvement « Trop, c’est trop », offrant une scène qui révèle, une fois de plus, l’éternel théâtre où certains acteurs politiques ivoiriens confondent le vacarme avec le militantisme et la turbulence avec la stratégie. Ce slogan, censé être populaire, n’est en réalité que la réédition d’une vieille rengaine : celle d’un parti politique, jadis le FPI, qui, depuis sa création jusqu’à son passage au pouvoir, n’a jamais su mettre la paix avant le conflit. Ni la construction avant le tumulte. Ni la réconciliation avant le ressentiment. Le mouvement « Trop, c’est trop » n’est rien d’autre que le clone génétique de son maître à penser, Laurent Gbagbo. On y retrouve cette vieille tradition : transformer la contestation en programme. Eriger la rue en Parlement parallèle. Faire de la tension permanente une méthode de gestion. Même lorsqu’ils étaient aux commandes de l’État, ce courant idéologique n’a engendré que des fractures, choisissant de raviver les braises de la résistance plutôt que de construire l’unité. En faisant de la peur une monnaie politique plutôt que de semer l’espérance.
La République, sentinelle vigilante
Mais le temps du désordre institutionnalisé est révolu. La République, solide dans ses fondations et vigilante dans son action, ne se laisse plus troubler par les sursauts d’une opposition sans boussole. Les institutions veillent au grain. Elles garantissent que chaque citoyen, quel que soit son rang ou son rôle, se soumettra à la loi. Les slogans enragés ne sauraient constituer un sauf-conduit. La réconciliation, elle, n’a pas pour critère la capacité à vociférer plus fort que les autres. Ainsi, quiconque rêverait de replonger le pays dans le chaos découvrira que la fermeté républicaine est désormais le seul horizon. La paix nationale n’est pas une faveur, encore moins un privilège négociable. Elle est une exigence collective, défendue par des institutions qui ne plient plus devant la menace. Le mouvement de vendu par Damana Pickass apparaît alors pour ce qu’il est : un vestige bruyant d’une époque révolue. Un artifice rhétorique qui masque mal l’absence de vision. Face à lui, la République demeure droite, sereine et implacable. Nul ne se servira de la réconciliation comme paravent de ses excès. Nul ne détournera la paix de son vrai sens.
Kalilou Coulibaly, Doctorant EDBA, Ingénieur