05/08/2025
🇨🇮 MISE AU POINT NÉCESSAIRE 🇨🇮
Sery Patrice
Ce qu’il faut savoir :
Contrairement à ce que certains pensent, le COJEP n’a jamais soutenu l’idée d’un troisième mandat, encore moins celle d’un quatrième mandat. Bien au contraire, à travers son président, le parti a critiqué la suppression de l’article 35 de la Constitution de 2000, dans la révision constitutionnelle de 2016. Cet article fixait une limite d’âge de 75 ans pour être candidat à l’élection présidentielle. À l’époque, cette position du COJEP avait suscité des critiques, certains accusant son leader de vouloir indirectement s’opposer au président Laurent Gbagbo, qui avait alors dépassé les 75 ans.
Par ailleurs, il est important de préciser que le COJEP n’a pas vocation à s’opposer à la volonté individuelle d’un citoyen souhaitant se porter candidat. Dans un État de droit, c’est au Conseil constitutionnel, et à lui seul, de trancher sur la validité des candidatures. Dès lors que cette institution a validé le troisième mandat du président sortant, le COJEP a jugé inutile de gaspiller son énergie dans un combat juridico-politique vidé de sa substance par ceux qui détiennent les leviers de décision.
Le COJEP a toujours orienté son action vers des réformes structurelles, et non vers des dénonciations de façade. C’est pourquoi il a été le seul parti politique à exiger une réforme totale de la Commission Électorale Indépendante (CEI). Nous avons proposé que cette institution soit confiée à des techniciens indépendants, capables d’organiser des élections transparentes et crédibles, à l’abri de toute influence politique. Pendant ce temps, les responsables du PDCI et du PPACI siégeaient tranquillement dans cette commission, certains allant même jusqu’à réclamer un poste de vice-président.
Dans le même esprit, le COJEP a également exigé la révision de la liste électorale, par souci d’équité et d’inclusion. Nous l’avons fait par conviction, sans populisme ni agitation.
Enfin, rappelons une vérité que certains feignent d’oublier : c’est cette même CEI, tant décriée, qui a organisé les législatives de 2021 et les locales de 2023, auxquelles l’opposition a largement participé. Si elle est jugée illégitime pour organiser la présidentielle, pourquoi ne l’aurait-elle pas été pour ces autres scrutins ?
L’incohérence ne peut être la boussole de l’action politique.
Le COJEP n’a jamais fui ses responsabilités. Il a simplement choisi un autre chemin ,celui des propositions, de la réforme et de la vision à long terme, loin du sensationnalisme stérile.
Nous irons donc à ces élections, non pas pour valider un quatrième mandat, mais pour l’empêcher.
Et avec le peuple de Côte d’Ivoire, nous irons arracher la victoire dans les urnes, au soir du 25 octobre 2025.
L'éclaireur Tchotcho toujours la pensée inaliénable.