Actualités Brûlantes du Sahel

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Mali:L'armée, décapitée par la junte pour assurer sa survie. La transition malienne tangue. Alors que la junte au pouvoi...
10/08/2025

Mali:

L'armée, décapitée par la junte pour assurer sa survie.

La transition malienne tangue. Alors que la junte au pouvoir se sentait pousser des ailes avec l'illusion d'avoir le peuple à ses côtés et L'armée à sa dévotion, voilà qu'elle montre des signes de fébrilité face à la menace supposée ou avérée d'être renversée. Ces dernières heures, une vaste opération de chasse aux sorcières dans les rangs de la grande muette a été déclenchée. Le Mali assiste dans l'effroi et la stupeur à une vague d'arrestations d'officiers émérites et proches des troupes ainsi que d'autres figures militaires soupconnés de "tentative de déstabilisation de la transition". L'agenda sécuritaire a été bouleversé, les priorités de la junte ont changé : l'heure est à la neutralisation de frères d'armes jugés suspects ou accusés de complots plutôt qu'à rétablir la sécurité partout menacée sur le territoire national.

Les djihadistes peuvent attendre. La rébellion touarègue aussi. Le véritable ennemi que Goita et compagnie viennent d'identifier porte le treillis malien. Y-aurait-il imminence d'un coup d'Etat ? Ce qui paraissait une probabilité, voire, un bruit de couloirs, s'avère un danger pressent.
Les arrestations ont commencé dans la plus grande discrétion dès le mardi 05 août 2025. Hier, samedi, 9 août, on dénombrait pas moins de 37 officiers, interpellés. Ce dimanche, 10 août 2025, la spirale a continué. Officiers supérieurs et subalternes, chefs de corps et de compagnie, tous, passent à la trappe. Le rouleau compresseur de la sécurité d'Etat n'épargne personne.

Une opération menée en l’absence du ministre de la Défense.

Le plus troublant est que cette purge a été lancée pendant que le ministre de la Défense, Sadio Camara, se trouvait en mission officielle au Niger et au Burkina Faso. Et selon plusieurs sources concordantes, toutes les personnes interpellées seraient des proches du ministre.
Coïncidence? Épuration politique? Neutralisation d’un rival? Dans les couloirs de Koulouba, une question brûle toutes les lèvres : faut-il craindre l’arrestation de Sadio Camara lui-même ?

Des têtes coupées: un signal envoyé à toute l'armée.

Parmi les victimes de la purge tous azimuts, deux noms résonnent, particulièrement, dans les casernes :

Général Abass Dembélé – Ancien gouverneur de Mopti, figure respectée pour son expérience opérationnelle et son rôle dans plusieurs opérations contre les groupes armés. Connu pour sa discipline, son attachement à l’intégrité territoriale et son franc-parler. Sa mise à l’écart envoie un message clair : dans le Mali d’Assimi Goïta, la compétence et l’expérience sont des menaces.
• Générale Mariam Sagara – L’une des figures féminines les plus marquantes des Forces armées maliennes. Fille de Joseph Sagara, ancien gendarme respecté, et sœur jumelle du Colonel-Major Néma Sagara, elle incarne une carrière exemplaire : entrée dans l’armée en 1986, elle gravit les échelons dans l’aviation militaire grâce à son sérieux et à sa détermination. Passée par l’ORTM puis la Direction de l’Information et des Relations Publiques des Armées (DIRPA), elle en devient Directrice Générale Adjointe, supervisant la communication stratégique des FAMa. Promue Général de brigade en 2024 aux côtés de sa sœur, elle symbolise l’ouverture de l’armée aux femmes et la reconnaissance du mérite. Son arrestation n’est pas seulement un acte de suspicion sécuritaire : c’est un coup porté à un symbole national, à une figure de cohésion et à l’image d’une armée qui voulait se moderniser.

La junte fait le ménage pendant que le front vacille .

Alors que Mopti, Gao,Tombouctou et Menaka, sont sous le feu roulant des attaques du JNIM et de l'Etat islamique au grand sahara, Bamako, décapite l'armée. Pendant que Siribala, Douékiré, Mondoro et Boulkessi sont à feu et à sang, Bamako mène une guerre de tranchées contre sa propre armée. Le désastre militaire est considéré comme un épiphénomène par une junte qui n'a pas une autre préoccupation que sa pérennité.

Une armée en rupture de ban avec une junte f***e.

Montage ou tentative avortée de coup d'Etat, les derniers événements, font comprendre que la junte qui a usurpé le pouvoir est de plus en plus isolée, affaiblie et vulnérable. Elle n'a pas le soutien populaire qu'elle revendique ni l'adhésion inconditionnelle de l'armée. Celle-ci, loin d'être soudée derrière Assimi Goita dans un bloc monolithique est un corps divisé, fragmenté. Une bonne partie d'elle est décidée à mettre fin à un régime liberticide et oppresseur.
Quelle que soit l'issue de la crise actuelle, elle permet de savoir que le sort de la junte est définitivement scellé. Assimi Goita vit ses derniers jours.

Dans l'histoire du Mali, tous ceux qui se sont avisés de traquer leurs propres officiers finissent par être renversés par eux, un beau matin et sans coup férir. C'est imparable. En attendant, les arrestations inconsidérées et hasardeuses ont pour conséquences malheureuses :

- une chaîne de commandement brisée : chaque arrestation délite toute l'architecture opérationnelle, fait sauter un verrou de la chaîne sécuritaire.

- Du pain béni pour l'ennemi : les djihadistes n'ont même plus besoin d'attaquer et de fournir des efforts pour s'implanter et défaire l'armée. La junte, se fait hara kiri en dégarnissant le front et sapant le moral des troupes.

- Psychose généralisée : chaque officier est désormais sur le qui-vive et se demande quand son tour viendra. La suspicion et le spectre de l'arrestation qui plane au-dessus de toutes les têtes entament la cohésion et demobilise les troupes.

- Risque de mutinerie : plus l'éteau se resserre autour de l'armée et les purges s'intensifient, plus il y'a un risque de mutineries.

Assimi Goita est sur une corde raide. Il peut arrêter qui il veut, signer les communiqués de "réorganisation stratégique" comme bon lui semble, se parer des oripeaux de "souverainisme " comme il entend, mais, il ne peut se dérober à la réalité implacable: lorsque l'armée fait défection, la fin de règne est actée. Les officiers arrêtés ou leurs frères d'armes, se retourneront contre lui et le feront tomber du haut de son piédestal. Ce jour-là, il réalisera que le véritable coup d'Etat est celui qu'on ne voit jamais venir .
A force de crier au loup, il apparaît !

Samir Moussa

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MALI:ZONE DE NON-DROIT ÉCONOMIQUEInvestir ou mourir : le prix du risque au pays des otagesLundi 4 août 2025Le message es...
04/08/2025

MALI:
ZONE DE NON-DROIT ÉCONOMIQUE

Investir ou mourir : le prix du risque au pays des otages

Lundi 4 août 2025

Le message est désormais limpide. Et il vient avec le sceau de la terreur : six ressortissants chinois, capturés le 1er août 2025 à Siribala, ont été exhibés le dimanche 03 août en photo par le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (JNIM). Alignés, hagards, au cœur d’une forêt malienne passée sous contrôle jihadiste, ces hommes ne sont pas seulement des otages : ils sont le symbole vivant de l’effondrement d’un État, de la faillite d’une politique de sécurité, et du su***de économique d’un pays livré aux factions armées.

Le Mali n’est plus une zone à risque. C’est une zone de chasse.

Ce n’est plus une affaire de “risque élevé” ou de “situation volatile”. Le Mali est devenu un piège mortel pour les ingénieurs, techniciens, diplomates et investisseurs étrangers. On ne parle plus de menaces abstraites. On parle de prises d’otages confirmées, de photographies diffusées par les groupes armés, de décapitations revendiquées, de sites industriels incendiés, de projets entiers rayés de la carte.

À Siribala, ce n’est pas seulement une usine qui a été détruite. Ce sont les illusions de sécurité, de coopération internationale et d’investissement productif qui sont parties en fumée.

10 Chinois enlevés, des projets compromis, un État absent.

Avec cette dernière photographie, le nombre de ressortissants chinois enlevés s’élève à 10. Pékin, partenaire stratégique de Bamako, est humilié. Les opérateurs privés asiatiques et arabes, jusque-là encore engagés, commencent à plier bagage en silence. Les Occidentaux ont depuis longtemps déserté les zones hors capitale. Même les ONG, les bailleurs techniques, les fournisseurs ne s’aventurent plus hors des grands axes.

Et pour cause : le Mali ne protège plus personne. Ni ses propres ressortissants. Ni ses partenaires. Ni ses zones économiques. Le désert avance. La forêt s’empare. Les groupes armés dictent la loi.

Un avertissement clair : chaque expatrié est une monnaie d’échange

La photo des six techniciens chinois vivants, entre les mains du JNIM, est une arme de guerre psychologique. Elle signifie :

“Nous avons vos hommes. Nous avons vos projets. Nous avons vos certitudes.”

C’est une démonstration de force, mais surtout un signal adressé aux investisseurs étrangers : chaque expatrié sur le sol malien peut devenir un trophée. Chaque coopération est une cible. Chaque usine est un piège.

Aujourd’hui, envoyer un salarié à Gao, Tombouctou, Ségou ou même Kayes, c’est l’exposer à la mort ou à la captivité. Aucun convoi n’est sûr. Aucune escorte ne garantit le retour. Même les bâtiments les mieux sécurisés peuvent être attaqués, incendiés, vidés.

L’économie malienne comme terrain de guerre.

Le JNIM ne se cache plus : son objectif est clair – étrangler l’économie pour étouffer l’État.
• Prendre les mines, couper les routes.
• Saboter les infrastructures, brûler les cimenteries.
• Enlever les ingénieurs, assassiner les cadres, terroriser les ouvriers.

L’économie n’est plus un moteur : c’est une cible.
Les investisseurs ne sont plus des partenaires : ce sont des ennemis.

Plus aucun avenir économique possible sans sécurité

Quelle entreprise viendra construire une usine à Sanankoroba, Koutiala ou Bla quand les travailleurs peuvent être kidnappés en plein jour ?
Quel investisseur prendra le risque de forer une mine à Sadiola ou à Loulo-Gounkoto quand les djihadistes y circulent armés en 4x4 ?
Quel projet énergétique pourra survivre à Gao ou Douentza quand les réseaux sont sabotés dès leur installation ?
La vérité est brutale : sans une reconquête territoriale rapide et totale, improbable avec la junte au pouvoir, aucun plan de développement n’est viable. Aucune relance ne tiendra. Aucune conférence d’investisseurs ne sera autre chose qu’une mascarade diplomatique.

Un danger qui dépasse les frontières

Ce ne sont plus seulement les expatriés qui sont visés. Les Maliens eux-mêmes sont désormais en première ligne. Chaque ouvrier, chaque transporteur, chaque agent public en zone rurale est devenu un dommage collatéral potentiel.
Le pays ne produit plus, n’exporte plus, n’attire plus. Il survit au jour le jour, pendant que ses ressources sont pillées, ses routes coupées, ses enfants enrôlés, ses partenaires découragés.

Le Mali au bord du gouffre : l’heure des comptes

Le jour où le JNIM a exhibé ces six techniciens chinois, le Mali a changé de statut : il est devenu un cas d’école de la faillite sécuritaire, de la vulnérabilité industrielle et du su***de géopolitique.
Et pendant ce temps, la junte militaire se tait, fait défiler ses médailles, distribue des galons, pendant que les otages gémissent dans la forêt, les investisseurs fuient, et que le pays, lentement, s’éteint.

Samir Moussa

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03/08/2025

MALI –

UNE GUERRE CONTRE L’ÉCONOMIE : LES DJIHADISTES FRAPPENT AU CŒUR DU PAYS

Dimanche 03 Août 2025.

Il ne s’agit plus seulement d’une guerre contre l’armée. Ni même contre l’État. Il s’agit désormais d’une guerre contre l’économie. Une guerre frontale, ciblée, systématique. Une guerre qui ne vise plus uniquement les garnisons militaires, mais les usines, les mines, les routes commerciales, les symboles de production et de subsistance du Mali. Et ce vendredi 1er août 2025, cette guerre a franchi un nouveau seuil d’horreur avec la destruction complète d’un fleuron de l’industrie malienne, l’usine agro-industrielle de Siribala, dans la région de Ségou.

La stratégie est limpide: étrangler le Mali en s’attaquant à ses poumons économiques. Empêcher la récolte du coton, saboter les mines, effrayer les investisseurs, paralyser les axes de transport, bloquer les usines. Le but : faire s’effondrer l’État de l’intérieur, priver les populations de travail, de nourriture, de services de base. Créer un chaos qui nourrit l’adhésion forcée ou résignée à l’ordre jihadiste.

Et cela fonctionne.

La sécurité des investissements étrangers est désormais gravement compromise. Le 1er août 2025, en marge de la destruction de l’usine de Siribala, cinq techniciens chinois ont été enlevés par les assaillants. Ils travaillaient dans le cadre d’un partenariat agro-industriel entre Bamako et Pékin. Ce rapt ramène à neuf le nombre total de ressortissants chinois actuellement retenus en otage au Mali, en plus de ceux qui ont été assassinés ces derniers mois dans des attaques similaires sur des sites miniers.

Il ne s’agit plus de simples incidents isolés. Il s’agit d’un signal stratégique adressé à la Chine et à tous les partenaires techniques du Mali : vos ressortissants sont devenus des cibles, vos projets ne sont plus viables, vos garanties de sécurité sont fictives.

Siribala : des flammes à la famine

L’usine de Siribala, fleuron de la coopération maliano-chinoise, pilier de la production sucrière du pays, a été réduite en cendres. Les images sont glaçantes : hangars éventrés, silos effondrés, machines carbonisées. Le cœur sucrier du Mali a cessé de battre. Près de 65 % de la production nationale de sucre était assurée par ce complexe. En une attaque, c’est l’approvisionnement de millions de Maliens qui est menacé, l’inflation qui est relancée, la souveraineté alimentaire qui est piétinée.

Ce n’est pas qu’une perte matérielle. C’est un acte de guerre économique. Un message adressé à la Chine, à l’État malien et aux populations : rien ne sera épargné.

Un pays qui s’effondre… usine après usine, mine après mine

Depuis des mois, les groupes terroristes – notamment le JNIM – ne se contentent plus de harceler l’armée. Ils ciblent tout ce qui fait tourner l’économie malienne. Les chiffres sont accablants :
• Février 2023 : attaque du site minier de Kobada (région de Kayes). Plusieurs gardes tués, équipements détruits , activité suspendue.
• Mars 2023 : incendie criminel à l’unité de production de la CMDT à Koutiala. 40 % des stocks détruits.
• Avril 2023 : sabotage du pont de Diafarabé, axe vital pour le commerce entre Mopti et le sud.
• Mai 2023 : attaque contre le camp d’ouvriers de la mine de Fekola. Bilan : 7 morts, évacuation du site.
• Juillet 2023 : enlèvement d’un cadre étranger de Resolute Mining à Syama. Reprise des activités retardée.
• Octobre 2023 : double attentat contre un dépôt de carburant et un convoi logistique à Bamako.
• Décembre 2023 : explosion d’un IED à l’entrée de la mine de Yanfolila, blessant deux employés, production arrêtée trois jours.
• Janvier 2024 : série d’IED détruisant l’axe Sévaré–Douentza, paralysant le fret.
• Avril 2024 : attaque armée contre la mine de Loulo-Gounkoto, dégâts sur la centrale électrique.
• Mars 2024 : assaut contre les installations de la mine de Morila, retrait du personnel australien.
• Juin 2024 : incendie de l’usine de transformation du coton à Bla. 600 emplois suspendus.
• Septembre 2024 : destruction partielle de la cimenterie Diamond Cement à Bla, 1 mort et 4 blessés.
• Novembre 2024 : enlèvement de trois techniciens chinois à la mine de Tabakoto (Kayes), relâchés après des négociations opaques.
• Février 2025 : sabotage de la logistique de la SOMAGEP, pénuries d’eau à Gao et Tombouctou.
• Avril 2025 : sabotage des stocks de clinker de la cimenterie Lafarge à Kolokani, incendie majeur.
• Mai 2025 : attaque d’un convoi minier vers la mine de Sadiola, deux morts, trois camions volés.

Quand l’économie devient champ de bataille.

La stratégie est limpide : étrangler le Mali en s’attaquant à ses poumons économiques. Empêcher la récolte du coton, saboter les mines, effrayer les investisseurs, paralyser les axes de transport, bloquer les usines. Le but : faire s’effondrer l’État de l’intérieur, priver les populations de travail, de nourriture, de services de base. Créer un chaos qui nourrit l’adhésion forcée ou résignée à l’ordre jihadiste.

Et face à cette stratégie implacable, le silence. Un silence assourdissant du gouvernement malien. Une incapacité tragique à protéger les sites stratégiques, à anticiper, à riposter. La junte se pavane à Bamako pendant que l’économie se consume, que les campagnes se vident, que les ouvriers fuient, que les machines se taisent.

Et comme si la destruction de Siribala ne suffisait pas, plusieurs attaques majeures ont été menées ce jour-là ou dans les 48 heures suivantes :
1. Tombouctou – Axe Léré–Niafounké : embuscade contre un blindé malien avec des occupants russes. Plusieurs morts.
2. Mopti – Tenenkou : convoi FAMa–Légion d’Afrique anéanti, aucune victime survivante.
3. Ségou – Dougabougou (1er août à 14h30) : attaque djihadiste contre une position militaire. 8 véhicules, 12 AK, 1 mitrailleuse PK, 2 pistolets et des munitions capturés. La position est tombée, sans résistance sérieuse.
4. Douentza (3 août) : trois check-points conquis par les djihadistes. Plusieurs morts, des disparus, postes incendiés, matériel saisi.
5. Gao – Obari-Baqqo (3 août) : deux postes militaires attaqués, prise de véhicules, DShK et RPG capturés, plusieurs morts.
6. Africa Corps – Témoignage du 2 août : sept soldats russes tués lors de l’embuscade du 1er août selon un canal Telegram pro-Kremlin. Lourdement armés, les assaillants ont tendu une embuscade sans couverture aérienne pour les troupes russes.

Le Mali, cimetière de ses usines et tombeau de ses illusions

L’histoire retiendra peut-être ce 1er août 2025 comme le jour où le Mali a franchi le point de non-retour. Le jour où la guerre est sortie des forêts et des dunes pour venir brûler les machines, écraser les usines, faire sauter les convois, défier les puissances.

Et face à cela : une junte silencieuse, un peuple exsangue, une économie à genoux.

La guerre n’est plus seulement militaire. Elle est totale. Économique, psychologique, symbolique. Et tant que l’État malien ne protégera pas ses usines comme ses casernes, ses ouvriers comme ses soldats, ses axes logistiques comme ses frontières, il ne lui restera bientôt plus rien à défendre.

Rien qu’un champ de ruines, où même les arbres ne poussent plus.

Samir Moussa

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Mali:Le pays s’effondre sous les balles, mais le pouvoir exige la reddition.Lundi 28 juillet 2025.Le Mali s’effondre.Pas...
28/07/2025

Mali:
Le pays s’effondre sous les balles, mais le pouvoir exige la reddition.

Lundi 28 juillet 2025.

Le Mali s’effondre.
Pas lentement. Pas en silence. Spectaculairement. Quotidiennement.

Entre le 22 et le 27 juillet 2025, le pays a connu au moins neuf attaques majeures dans six régions différentes. De Tombouctou à Kidal, de Gao à Sikasso, en passant par le centre et les axes miniers du sud, les djihadistes ne frappent plus seulement — ils administrent la terreur, ils dictent le tempo, ils dominent les routes. Ils imposent la guerre.

Et pendant que le sang coule, le chef de la junte, Assimi Goïta, exige la reddition de ceux qui avancent. Une reddition sans négociation. Une capitulation sans condition.
Le pouvoir militaire parle encore comme s’il gagnait la guerre… alors qu’il la perd chaque jour.

22–27 juillet 2025: Le Mali tombe, attaque après attaque.

Douékiré (Tombouctou–Goundam) – 22 juillet

Une patrouille conjointe FAMa–Africa Corps tombe dans une embuscade du JNIM.
Plusieurs morts (dont des Russes), blessés graves, véhicules blindés détruits, matériel incendié. Une opération méthodique, planifiée, meurtrière.

Niambougou (Centre) – 22 juillet.

Un poste de sécurité attaqué à l’aube par des éléments armés du JNIM.
Aucun bilan officiel. Aucun communiqué. Le silence comme doctrine d’État.

Wan (Ségou) – 22 juillet.

Le JNIM revendique la prise d’une position militaire à l’entrée du village.
Soldats tués, blessés, matériel saisi. Une victoire stratégique largement médiatisée par les assaillants.

Siribala (Niono) – 22 juillet.

Une attaque terroriste frappe la localité à 18h :
Un bar incendié, chasseurs traditionnels visés, panique dans la ville. La sécurité s’est évaporée.

Banan (Bougouni, Sikasso) – 23 juillet.

Un site minier chinois attaqué en plein jour.
5 ressortissants chinois enlevés.
Le sud du pays n’est plus épargné. L’économie devient une cible.

Wadi Ouellam (Sud Aguelhok, Kidal) – 24 juillet.

Attaque contre un convoi FAMa–Africa Corps.
EEI, tirs nourris, 3 morts (2 FAMa, 1 Russe), 5 blessés, véhicule calciné.
Une route militaire devenue un cimetière roulant.

Markouba (Anefis–Tabankort, Kidal) – 24 juillet.

Attentat-su***de à la moto piégée contre un convoi russe. Des morts, blessés graves, véhicule blindé pulvérisé, deux autres endommagés.
L’axe stratégique Anefis–Tabankort est hors de contrôle.

Bourem (région de Gao) – 27 juillet.

Attaque à l’IED contre une patrouille conjointe FAMa–russes sur l’axe Gao–Bourem.
1 véhicule blindé détruit, 2 Russes tués, 3 soldats maliens blessés (dont 1 grave).
Les assaillants ont pris la fuite vers le Tilemsi, zone hors contrôle de l’État.
Cette zone est clé dans le ravitaillement des garnisons de Tessalit et Kidal. Le JNIM y mène une guerre d’érosion logistique et psychologique.

Tidjashiwen (axe Anefif – Kidal) – 27 juillet.

Embuscade coordonnée contre un convoi FAMa – Africa Corps.5 camions logistiques abandonnés, 5 véhicules FAMa neutralisés sur un segment parallèle. Aucune victime officielle confirmée, mais la débandade est avérée.
Les assaillants seraient un groupe hybride FLA – JNIM, opérant en coordination.
Objectif stratégique: désorganiser le flux logistique vers Kidal.

Une guerre perdue, un pouvoir dans le déni.

Ce ne sont plus des incidents.
C’est une désintégration accélérée de l’État malien. Et que fait le pouvoir ? Il exige des combattants qu’ils déposent les armes.
Il parle de “charte de paix”, de “couverture nationale”, d’huile de friture…

Pendant ce temps, les djihadistes enflamment les régions, désarticulent les lignes, humilient les Russes, contournent les postes, capturent des étrangers, terrorisent les civils.

FAMa et Africa Corps: la spirale de l’échec
• Les FAMa sont exténuées, mal ravitaillées, démoralisées.
• Les Russes tombent, camions détruits, convois désorganisés.
• Les sites économiques deviennent des champs de bataille.
• Le nord est perdu, le centre est harcelé, le sud est infiltré.

Et pourtant, Assimi Goïta persiste.
Il ne négociera pas. Il ne reculera pas. Il refuse d’ouvrir la moindre porte.
Il préfère que le pays s’écroule avec lui plutôt que de céder un fragment de pouvoir.

Une junte assiégée, un peuple sacrifié.

Le Mali est aujourd’hui encerclé, infiltré, piégé, trahi.Le territoire se fragmente, l’État se désintègre, la population se retrouve seule.
Et ceux qui devaient défendre la nation, exigent désormais la soumission… de leurs propres bourreaux.

Le refus de la réalité, prélude au désastre.

L’histoire est implacable :
Quand un régime perd la guerre mais refuse de le reconnaître, il précipite sa propre chute… et la ruine de toute une nation.

Le Mali n’a pas besoin d’ultimatums.
Il a besoin de lucidité, d’un sursaut, et de dirigeants qui n’aient pas peur de la vérité.

Samir Moussa

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Niger:Juillet 2023 – Juillet 2025: deux années que l’histoire jugera sévèrement.CNSP, chronique d’un désastre annoncé.Un...
27/07/2025

Niger:
Juillet 2023 – Juillet 2025: deux années que l’histoire jugera sévèrement.

CNSP, chronique d’un désastre annoncé.

Un anniversaire n'est pas toujours un heureux événement à célébrer. C'est parfois aussi une tragédie à revivre dans la douleur et les regrets des préjudices subis.
En juillet 2023, une nébuleuse, dénommée conseil national pour la sauvegarde de la Patrie (CNSP), a renversé Mohamed Bazoum, président democratiquement élu du Niger. L'homme chargé de sa sécurité, le sieur Tiani, ironie du sort, est son principal tombeur. Deux années après, en ce mois de juillet 2025, personne n'a de raisons de se réjouir du coup d'Etat qualifié de trop à un moment où en Afrique de l'ouest les militaires revenaient aux affaires, avec bruits et fracas.

Ce que l'on retient et qui donne lieu à un profond dépit, est l'occasion perdue pour le Niger, de pouvoir relever des défis importants, grâce à la clairvoyance du Président Bazoum et au soutien massif de la communauté internationale. Si tout n'était pas rose, cependant, il y'avait de réels motifs de satisfaction dans la lutte contre l'insécurité, dans la gouvernance, en général. Après l'irruption sur la scène du Général Tiani et de ses sbires, l'on a basculé dans l'incertitude et aujourd'hui touché le fond. Le Niger marche à reculons, a perdu son âme, son identité, et désespère de son avenir. Les nouveaux maîtres du pays, ont renié tous leurs engagements, piétinent leurs promesses, en un temps record, ont causé la faillite de l'Etat, de la société, la perdition de l'armée. Tiani et ses affidés qui ont accédé au pouvoir par les armes et par effraction sont incapables de gouverner, brillent par l'improvisation et l'amateurisme, en sémant la terreur, en distribuant la misère.

Un désastre humain sur fond de ruines sécuritaires: 3379 morts, des territoires laissés pour compte.

En deux années seulement, le Niger a enregistré au moins 3379 morts dans une spirale d'attaques djihadistes. 1485 soldats, 1894 civils, selon les données disponibles, ont péri.
En moyenne, 140 personnes, sont tuées, par mois. C'est comme si, mensuellement, un village entier était rasé avec tous ses habitants emportés.
Le JNIM et l'EIGS, multiplient les offensives, prennent le contrôle d'axes routiers, font des otages, rançonnent les populations, règnent sans partage dans plusieurs localités, en rase campagne, en milieu rural.
Niamey n'a plus d'autorité sur de nombreux départements. Le Nord (Bilma, Djado), l'ouest ( Tilaberi, Tera, Banibangou) et une partie du Sud-est ( Diffa), vivent dans la psychose et l'angoisse d'une insécurité galopante et permanente.

Il ne faudrait pas s'attendre de si tôt à une amélioration de la situation. La junte reste indifférente à la détresse des populations. Elle est portée à scander des slogans et à s'auto-satisfaire de résultats imaginaires qu'elle ne réfléchit à une stratégie de riposte contre les hordes terroristes ou ne prépare la guerre. Absente du front, elle a abandonné la bataille, et renoncé à affronter un ennemi redoutable. Les soldats sont livrés à une mort certaine sans soutien des autorités ni la moindre compassion de leur part.

Une armée désorganisée, minée par les mutineries.

C'est la première fois de son histoire que l'Armée nigerienne est aussi fragmentée: mutineries à répétition, insubordination, désertions, rivalités entre corps, conflits opposant la garde présidentielle et l'état major de l'armée.
Tout laisse entendre une désorganisation structurelle et un branle-bas général. Les détachements, abandonnés à eux-mêmes, ne reçoivent plus d'ordres formels et spécifiques. Les soldats ne font plus confiance en leurs supérieurs hiérarchiques. Plusieurs bases stratégiques ont été perdues ou évacuées sous la menace ennemie.

Le CNSP fait le dos rond. Il fait diversion en s'appuyant sur une propagande complaisante, en s'affichant dans des tenues d'apparat, en voyageant à travers le monde pour plastronner.
Les putschistes ne semblent pas imprégnés des dures réalités du terrain ni sensibles à la lente agonie de leurs troupes et au calvaire du peuple.

Des otages: civils et agents de l'Etat à la merci des terroristes.

Le bilan est lourd et très accablant : au moins 25 étrangers, indiens, turcs, chinois, une suissesse, une autrichienne, des marocains, des russes, un ukrainien, sont actuellement dans les mains des groupes armés terroristes, principalement, le JNIM et l'EIGS. D'autres otages, nigeriens, parmi lesquels figurent le préfet de Bilma, six FDS, l'ancien directeur général de l'OPVN, sont retenus encore, enlevés dans le silence et l'indifférence de tous. Aucune mission n'a été dépêchée ou envisagée pour libérer les otages. Aucune négociation n'a été engagée non plus pour parvenir éventuellement à un accord de libération.
Le CNSP s'enlise dans l'inertie face aux groupes armés terroristes et ne se préoccupe guère de retrouver ses agents et administrés abandonnés à leurs ravisseurs.

Effondrement économique: dettes, défaut de paiement, misère généralisée.

L'économie nigerienne est en chute libre:

- Défaut de paiement sur le marché UMOA-titres, avec une dette cumulée estimée à près de 2000 milliards fca.
- salaires des fonctionnaires, payés au compte gouttes et avec des retards considérables. L'administration en souffre, et la grogne se fait sentir notamment dans les secteur de la santé et de l'éducation.
- Banques, proches de la faillite, menacées par l'instabilité, le gel des avoirs extérieurs et les décaissements massif des épargnants.
- Nationalisation, abusive, irrationnelle et fortuite d'entreprises stratégiques ( SOMAÏR, Nigelec, SORAZ). Il en a resulté la fuite des investisseurs et la suspension de plusieurs projets énergétiques et miniers.
- inflation incontrôlée avec comme corollaire, une aggravation de la pauvreté, la perte du pouvoir d'achat, une explosion du chômage notamment chez les jeunes diplômés.

La précarité se limite au bas peuple. Au sommet de l'Etat, le train de vie est dispendieux et ostentatoire: gouvernement pléthorique budgétivore, voyages somptuaires, enrichissement rapide et illicite, acquisitions immobilières frénétiques..

Paupérisation, expropriations, tensions sociales vives, le Niger va mal !

La crise sécuritaire et économique qui frappe le Niger n'est pas sans conséquences sociales dramatiques. Il existe de vives tensions entre les populations et les pouvoirs publics, dans les zones rurales et les quartiers urbains précaires. Il ne pourrait en être autrement avec la déferlante des démolitions d'habitations de fortune, les deguerpissements sauvages, les expulsions brutales sans recasement ni mesures d'indemnisations. La colère sociale monte crescendo, d'autant que la fermeture absurde des frontières, la taxation fantaisiste du bétail, les transferts d'argent ruinent les éleveurs, les commerçants et les familles dans le pays profond.

Par ailleurs, la répression politique caractérisée par des arrestations arbitraires, l'interdiction de manifester pacifiquement, le muselement de la presse, censurée ou purement et simplement, reduite au silence, la campagne de harcèlement et d'intimidation des activistes et présumés opposants contribuent à l'escalade et à la désaffection du régime militaire.

Le CNSP est arrivé au pouvoir par les armes. Il règne par la répression pure et dure et veut s'imposer par une politique de terreur. Les populations sont jetées dans la misère afin qu'elles n'aient pas un autre choix que de se soumettre à la tyrannie. Le CNSP, en l'espace de deux années, a bradé et sacrifié des acquis de nombreuses années d'efforts, de luttes et de conquêtes. La junte avait annoncé une révolution pour rendre le Niger plus sûr et prospère comme jamais. Deux années après, on compte les morts, on enterre les soldats, les citoyens sont massacrés, l'armée s'écroule, l'administration se meurt, l'économie est exsangue. Le remède miracle se révèle pire que le mal qui fut pointé.

Face à un échec cuisant, le Général Tiani et ses acolytes abreuvent le peuple désenchanté et exaspéré de mensonges, d'illusions, de rhétoriques souverainistes et dythirambes narionalistes inutiles et inspides. Accuser l'occident, s'auto- flatter, brandir la répression, invoquer les esprits dans un élan de mysticisme et de superstition, rien des recettes qui ont pu subjuguer aux premières heures ne trouve d'écho ni n'a de portée auprès d'une opinion" désenvoutée" et plus avertie que jamais.
L'histoire retiendra que le CNSP n'a pas sauvé la patrie comme il s'y était engagé, n'a pas protégé la nation comme il l'avait promis. Il n'a apporté que heurts et malheurs après avoir nourri des leurres.
La junte souffle ses deux bougies d'usurpation du pouvoir et d'oppression du peuple nigerien. Peut-être que dans un avenir proche, c'est la date anniversaire de sa chute programmée qui retiendra l'attention que celle d'une accession forcée au pouvoir qui aura été un drame national dont chacun porte le deuil dans son cœur, ravivé chaque fois que le putsch de juillet 2023 sera évoqué.

Le bonheur peut être oublié mais la douleur ne peut être effacée d'aucune mémoire.
Malheur aux traîtres à une nation, aux renégats putschistes.

Samir Moussa

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