01/05/2025
Coach Mada Sangare se confie sur son deuxième mariage dans l’émission CASARHEMA :
« J’ai vécu avec un homme riche, mais j’avais faim»
« Après avoir quitté mon premier mariage, je suis retournée vivre avec ma mère, qui était très malade. J’ai trouvé un logement et je l’ai prise avec moi. Souvent, elle me disait : “Je ne veux pas mourir sans te voir mariée. Je veux te voir heureuse, comme tes amies, avec un homme à tes côtés. "Je ne me suis pas remariée parce que j’en avais envie en tant que femme, mais parce que je voulais honorer le désir de ma mère. J’ai grandi en portant des responsabilités trop lourdes pour mon âge. À une période où j’aurais dû être prise en charge, c’est moi qui devais m’occuper de mes parents. J’ai donc accepté ce deuxième mariage par obéissance à ma mère. Elle vivait avec moi, et chaque fois qu’elle sentait que je traversais une crise dans mon couple, j’allais pleurer dans sa chambre. Un jour, elle m’a dit : “Je sais que tu fais tout ça pour moi. Tu cherches cette stabilité pour moi. Peut-être que je ne serai plus là, mais tu marqueras ta génération.” Ces paroles m’ont poussée à supporter souffrances, humiliations et atteintes à ma dignité. Je suis devenue le père et la mère de ma famille, pour mes parents, mes frères, sœurs, et mes enfants. Mais quelle que soit la force d’une femme, elle a besoin de sécurité, de quelqu’un sur qui s’appuyer.
Un jour, je me suis regardée nue dans un miroir et je me suis demandé : “Qu’est-ce qui me manque pour qu’un homme me traite ainsi ?” Ce que j’avais, je le vendais pour soigner maman. Même une voiture ou des bijoux de valeur devaient partir pour payer ses soins. Pour assister à une cérémonie, je n’avais même pas de vêtements à moi ; une amie me prêtait les siens.
J’ai vécu avec un homme riche, mais j’avais faim. J’étais une belle femme, soignée, et il me disait : “Est-ce que toi tu es une femme ? Tu ne peux même pas rivaliser avec celles que je fréquente.” J’ai connu l’humiliation, l’infidélité, les scènes filmées sur son téléphone, les factures de ses maîtresses à la maison, les appels de ces femmes pendant que j’essayais de lui parler de notre enfant malade. J’ai marché trois kilomètres avec mon bébé malade pendant que des voitures étaient dans le parking. Je n’avais pas le droit de passer le permis ni de travailler.
Mais aujourd’hui, je dis : DIEU MERCI. Parce que tout cela m’a forgée. »