28/05/2024
MESSAGE DU PRÉSIDENT SORO KIGBAFORI GUILLAUME AUX OBSÈQUES DU PRÉSIDENT HENRI KONAN BÉDIÉ
• Mme Henriette Konan Bédié, chère Maman
• M. le Président du PDCI-RDA Cheikh Tidiane Thiam, cher frère
• Chers membres de la grande famille Bédié,
• Chers militants et militantes du PDCI-RDA,
Chers parents,
• Mesdames et Messieurs,
Je ne peux être présent en personne aujourd'hui pour des raisons indépendantes de ma volonté, mais mon cœur et mon esprit sont ici, avec vous, pour rendre hommage à cet illustre homme d’État qu’a été notre bien-aimé Président Henri Konan Bédié. C’est un devoir sacré que je dois à cet homme exceptionnel, qui a tant compté dans ma vie et dans celle de notre nation. Son décès, alors que je suis en exil, laisse en moi un goût amer d’inachevé, un vide profond que rien ne pourra combler.
Henri Konan Bédié était finalement devenu un mentor en qui j’avais la plus grande confiance et pour qui j’avais la plus grande estime. Il m’a apporté un soutien indéfectible, et je ne l’oublierai jamais, lors des moments les plus cruciaux de ma carrière politique, surtout lorsque l'horizon semblait particulièrement compromis.
Comment ne pas me souvenir, lorsque nous étions injustement qualifiés de rebelles, que c’est lui qui a proposé le nom de "Forces Nouvelles", donnant ainsi une légitimité et une reconnaissance à notre lutte pour la justice et la réconciliation, lors des négociations de Marcoussis.
En 2007, lorsque je suis devenu Premier ministre, c’est en parfaite entente avec lui que j’ai finalisé ma première équipe gouvernementale. Nos discussions en sa résidence de Cocody ont jeté les bases du processus de réconciliation nationale, et j’en garde un merveilleux souvenir.
De même, en 2012, en accédant à la présidence de l’Assemblée nationale, je suis allé le voir pour apprendre de son expérience incomparable en la matière. Pendant près de 13 ans, il avait dirigé cette institution avec tact. Et à cette occasion, il m’avait dit : « Guillaume, le tact, tu en aur