10/06/2025
.
𝟗 𝐣𝐮𝐢𝐧 𝟏𝟗𝟖𝟑 – 𝐇𝐨𝐦𝐦𝐚𝐠𝐞 𝐚̀ 𝐄𝐫𝐧𝐞𝐬𝐭𝐨 𝐃𝐣𝐞́𝐝𝐣𝐞́, 𝐥𝐞 "𝐆𝐧𝐨𝐚𝐧𝐭𝐫𝐞́ 𝐍𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐥"
Il y a 𝟒2 𝐚𝐧𝐬, la Côte d’Ivoire perdait l’un de ses plus grands artistes : 𝐄𝐫𝐧𝐞𝐬𝐭𝐨 𝐃𝐣𝐞́𝐝𝐣𝐞́, pionnier du Ziglibithy et monument de la musique ivoirienne.
Né à Tahiragué, il révèle très jeune sa vocation en chantant le Tohourou, art vocal bété. À 16 ans, il fonde « 𝐋𝐞𝐬 𝐀𝐧𝐭𝐢𝐥𝐨𝐩𝐞𝐬 » à Daloa, avant d’être repéré par Amédée Pierre, qui l’intègre à l’Ivoiro Star Band.
En 1968, installé en France, il sort Anowa, son premier single arrangé par Manu Dibango. Il enchaîne six 45 tours en trois ans. De retour au pays, il dirige l’orchestre de l’ARSO à San Pedro, puis triomphe en 1975 avec Aguissé.
En 1977, il fonde Les Ziglibithiens et sort Ziboté, album révolutionnaire qui impose le Ziglibithy (danse traditionnelle de Daloa) sur les grandes scènes africaines. Il devient une icône adulée, tant du public que du pouvoir.
Artiste favori du régime, aucun événement officiel ne se tenait sans lui. Il dédie des titres à Mamadou Coulibaly, Henri Konan Bédié, et au Président Félix Houphouët-Boigny.
Premier artiste ivoirien en tournée en Afrique centrale et au Libéria, il laisse une discographie marquante : 𝟓 𝐚𝐥𝐛𝐮𝐦𝐬 𝐦𝐚𝐣𝐞𝐮𝐫𝐬 𝐞𝐧 𝟔 𝐚𝐧𝐬, tous avec son groupe légendaire.
Le 9 juin 1983, il s’éteint subitement à Yamoussoukro, à seulement 𝟑𝟓 𝐚𝐧𝐬. Il demeure une légende, symbole d’innovation et de fierté nationale.
𝐄𝐫𝐧𝐞𝐬𝐭𝐨 𝐃𝐣𝐞́𝐝𝐣𝐞́, à jamais dans nos cœurs et dans l’histoire musicale de la Côte d’Ivoire.