04/04/2022
L’ORPAILLAGE CLANDESTIN / LA REGION DE LA BAGOUE SOUS L’HECATOMBE
En réplique à la recrudescence de l’orpaillage clandestin les autorités ivoiriennes ont mis sur pied une brigade spéciale pour réprimer cette funeste activité et les infractions globales du code minier. Par ailleurs, le ministre des Mines expliquait que « l’éradication de l'orpaillage clandestin est un impératif absolu pour l’Etat ». Cependant force est de constater que l’activité se développe de plus en plus dans de nombreuses régions du pays.
En effet, l’orpaillage clandestin est un fléau que l’Etat peine encore à éradiquer en dépit de l’adoption du code minier de 2014. La Persistance de cette activité illégale, explique qu’en dépit des discours officiels qui annoncent des mesures vigoureuses et de quelques « opérations coup de poing » pour fermer des sites clandestins, de nouveaux autres sites se créent et se développent régulièrement en dehors des conditions prévues par le code minier.
Au regard du laxisme des autorités compétentes en la matière, des voix s’élèvent pour sensibiliser nos chefs de terre et les populations rurales des conséquences de cette activité non contrôlée. Elle engendre de fortes pressions sur les ressources foncières disponibles pour l’agriculture, essentielle dans les communautés rurales. Les terres sont exploitées sans accord officiel. De fait, la superficie des terres arables se réduit, les mains d’œuvres agricoles délaissent l’agriculture pour se tourner vers le travail, de l’or. L’orpaillage menace la sécurité alimentaire et expose de plus en plus les familles à la famine. C’est une situation désolante qui entraîne, bien souvent, des violences débouchant sur des morts d’hommes, la destruction de l’environnement, la pollution des eaux avec l’utilisation du cyanure, un produit toxique pour l’homme et sans se soucier du fait que ce mercure manipulé à l’air libre aura des conséquences irréversibles sur la faune et la flore environnantes. Les sites sont couverts de dunes de gangues et s’étendent à perte de vue.
Au regard des conséquences de cette activité, nous attirons l’attention des populations et des cadres de la région de la BAGOUE de se pencher sur la recrudescence de ce fléau qui continue de gangréner toute la région. Les sociétés minières qui sont installées dans la région déplorent une concurrence déloyale et anarchique causée par des milliers d’orpailleurs clandestins et illicites. Elles déplorent une évidente complicité avec des personnes évoluant à un certain niveau de responsabilité. Les clandestins s’installent toujours avec l’aval des chefs de villages, des présidents de jeunesse et de certains cadres de la région à qui ils payent des taxes.
C’est un triste visage que présente désormais la région de la BAGOUE et toutes les régions touchées par cette activité névralgique aux conséquences désastreuses.