11/10/2025
[Économie]🇨🇮𝐋𝐞𝐬 𝐜𝐨𝐨𝐩𝐞́𝐫𝐚𝐭𝐢𝐯𝐞𝐬 𝐢𝐯𝐨𝐢𝐫𝐢𝐞𝐧𝐧𝐞𝐬 𝐬𝐞 𝐩𝐫𝐞́𝐩𝐚𝐫𝐞𝐧𝐭 𝐚𝐮𝐱 𝐧𝐨𝐮𝐯𝐞𝐥𝐥𝐞𝐬 𝐫𝐞́𝐠𝐥𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐢𝐧𝐭𝐞𝐫𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐥𝐞𝐬 𝐬𝐮𝐫 𝐥𝐚 𝐝𝐞́𝐟𝐨𝐫𝐞𝐬𝐭𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧
Un atelier d’échanges s’est tenu à Abidjan les 2 et 3 octobre 2025 pour préparer les coopératives agricoles ivoiriennes aux défis du Règlement Européen sur la Déforestation (RDUE) et de la norme ivoirienne ARS 1000. Initiée par le Réseau Ivoirien du Commerce Équitable (RICE) et la CESA-CI, l'ASPCACC, avec l’appui de partenaires tels que Fairtrade Africa, l’Union Européenne et le Conseil du Café-Cacao, cette rencontre a permis d’anticiper l’impact de ces nouvelles règles sur les filières agricoles, en particulier le cacao.
En effet, bien que le déploiement du RDUE ait été repoussé d’un an, au 30 décembre 2025, ses effets se font déjà sentir sur les relations entre producteurs, coopératives et autres maillons de la chaîne de valeur. Selon Kouadio Yao, producteur et membre d’une coopérative de cacao,''les nouvelles exigences posent de réels défis financiers pour nous, car la mise en conformité demande des investissements importants''.
De leur côté, les organisations paysannes ont exprimé leurs inquiétudes concernant la répartition des coûts de mise en œuvre des réglementations Koffi Clarisse, représentante de la CESA-CI, a rappelé que '' la transparence et la traçabilité sont des priorités, mais il est indispensable que les producteurs ne supportent pas seuls le poids de cette transition ''.
Concrètement, l’atelier a permis d’organiser des échanges autour de deux axes principaux : la norme ARS 1000 et le RDUE. Les discussions ont porté sur les coûts, les alignements avec Fairtrade, ainsi que la coordination des efforts d’encadrement sur le terrain. Des recommandations ont été formulées pour éviter la duplication des coûts et renforcer la synergie entre acteurs.
Ainsi, au niveau de l’ARS 1000, il est attendu un partage d’expériences, des recommandations pratiques pour l’alignement avec Fairtrade et une meilleure coordination entre acteurs locaux. Quant au RDUE, les participants ont pu prendre connaissance des dernières orientations et partager leurs perceptions sur les coûts liés à la mise en conformité.
Pour Benjamin Francklin, PCA de Fairtrade Africa, « cet atelier est une étape décisive. Nous devons transformer ces échanges en actions concrètes pour que les producteurs puissent s’adapter sans être marginalisés ».
À l’issue de la rencontre, quatre messages de plaidoyer ont été lus par les producteurs dans une note de synthèse et seront transmis au Ministère de l’Agriculture, au Conseil du Café-Cacao et à la Délégation de l’Union Européenne. Cette démarche vise à intégrer les préoccupations des producteurs dans la mise pen œuvre des réglementations et à améliorer leur position face aux changements à venir.
En définitive, cette initiative, cofinancée par l’Union Européenne à travers le projet EC FFPA et soutenue par le Programme Cacao pour l'Afrique de l'Ouest (WACP), illustre la volonté des acteurs du secteur agricole ivoirien de relever collectivement les défis de durabilité et de compétitivité.
Source: RTI Info