24/07/2025
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LES SYMPTÔMES D'UNE GOUVERNANCE EN PANNE D'AMBITIONS : LA CÔTE D'IVOIRE MÉRITE MIEUX.
𝙋𝙖𝙧 𝘼𝙠𝙞𝙢 𝘿𝙅𝘼𝙇𝙀𝙂𝘼
En Côte d'Ivoire, le pouvoir RHDP se satisfait au quotidien d'un bilan inattaquable. Et pourtant, les symptômes d'une gouvernance en panne d’ambitions sont visibles dans tous les domaines. Des symptômes que ni les infrastructures en trompe-l'œil ni les discours officiels n'arrivent à dissimuler.
Une économie non inclusive.
L’économie, bien que portée par quelques secteurs dynamiques comme l’agriculture( le binôme Café-cacao) et les télécommunications (dont les revenus cumulés du secteur ont franchi les 1000 milliards FCFA, selon les chiffres officiels), peine à générer un développement inclusif, puisque sans structuration étatique. Un voyage loin des grandes métropoles, des régions entières sont laissées à l’abandon, sans infrastructures adéquates, sans accès équitable aux services de base, et sans réelle opportunité pour la jeunesse qui pourtant devrait être un atout, sont devenus des poids pour les familles et l'état, exposée au chômage et aux vices de la modernité. Le discours vide sur l’émergence économique ne pouvait que buter sur cette réalité criante, où les inégalités se creusent, la mobilité sociale se réduit, et l’ascenseur du mérite sclérosé.
La compétence reléguée au profit du favoritisme.
Ceux qui réussissent le mieux sont souvent ceux qui savent naviguer dans les eaux troubles du favoritisme, de la corruption, de la connivence ou de la complaisance. Le mérite, la compétence, l’innovation, autant de valeurs qui devraient guider les choix stratégiques mais qui restent étrangement absentes des priorités d'un pouvoir plus enclin à s'investir dans les activités politiciennes qui avilissent plus la jeunesse au pays et même celle de la diaspora. Pire encore, les rares initiatives courageuses visant à rompre avec cette spirale sont soit étouffées dans l’œuf, soit récupérées par les logiques de prédation politico-économique.
La démocratie mise à l'épreuve.
L’indépendance des médias, la liberté d’expression, la liberté d’association, autant de piliers de la démocratie qui sont constamment mis à l’épreuve. Et à chaque test, les signaux envoyés par le pouvoir sont clairs : on préfère la soumission à la contestation, la censure à la critique, le silence à la vérité. Voilà la vraie Côte d'ivoire qui nous est servie par un au pouvoir qui brandit des images de ponts et d'immeubles sans solution aux problèmes du chômage, d'accès aux soins médicaux et à système éducatif de qualité. En somme, aucune solution aux problèmes liés au développement social et économique vecteur de création de richesses. Pourtant, le pays a tout ce qu’il faut pour réussir cette mission. Elle a besoin d’un réveil collectif capable de rappeler à l’ordre ceux qui ont juré de servir le pays mais qui ne servent que leurs intérêts mercantiles
Le temps du réveil collectif
Il est temps de sortir des discours creux et des promesses électorales non tenues. Il est temps de cesser de confondre communication politique et gouvernance responsable. Il est temps de cesser de récompenser l’incompétence par des postes stratégiques, et de placer enfin les compétences là où elles doivent être : dans les lieux de prise de décision. C'est donc le temps d'un réveil collectif. La jeunesse ivoirienne, majoritaire et pleine de potentiel, ne demande pas la charité. Elle demande des chances égales, des opportunités réelles, une éducation de qualité, un marché du travail juste, une justice équitable. Elle ne veut plus être utilisée comme chair électorale ou comme décor dans des campagnes de communication. Elle veut être entendue, respectée, représentée. Si les réformes ne viennent pas du sommet, elles devront venir de la base. Parce que l’histoire nous enseigne une chose : aucun pays ne prospère durablement sans gouvernance responsable, sans justice sociale, sans vision partagée. Et aucun pouvoir ne résiste éternellement à la colère d’un peuple qui a perdu espoir.
La Côte d’Ivoire mérite mieux. Beaucoup mieux. Et ce mieux, elle le construira non pas sur les ruines du passé, mais sur les fondations d’un avenir voulu par tous, pour tous.