17/07/2025
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GBAGBO--SORO : DES RAISONS DE CROIRE À UN RAPPROCHEMENT QUI SUSCITE À TORT IRRITATIONS ET INTERROGATIONS.
𝙋𝙖𝙧 𝙅𝙤𝙨𝙪é 𝘿𝙅𝙊𝙇𝙊
À trois mois des élections présidentielles, le rapprochement entre deux figures majeures de la vie politique nationale, Guillaume Soro et Laurent Gbagbo, suscite naturellement à la fois espoirs et interrogations de part et d'autre. La création du mouvement TROP C’EST TROP symbolise une prise de conscience collective et un sursaut républicain face aux dérives autoritaires, à l’exclusion politique et à la confiscation du jeu démocratique. Contrairement à ce qu'en pensent certains, ce rapprochement mérite d’être soutenu, compris et investi comme une chance historique pour la démocratie en Côte d’Ivoire.
Trop c'est trop : convergence patriotique.
L’histoire politique regorge d’exemples où des adversaires d’hier deviennent des alliés de demain, dès lors que l’intérêt supérieur de la Nation le commande. En réalité, cette main tendue par le Président Laurent Gbagbo et saisie par le Président Guillaume SORO est un acte de maturité politique, une posture de dépassement des rancunes pour construire un avenir démocratique commun. Guillaume Soro, fidèle, constant, à sa trajectoire de combattant pour la justice, n’a jamais dissimulé ses regrets pour les souffrances engendrées par la crise. Laurent Gbagbo, pour sa part, n’a cessé d’appeler à la réconciliation et au dialogue. Ensemble, ils matérialisent aujourd’hui une volonté commune de rupture avec les logiques de division.
Trop c'est trop : convergence de luttes.
Il ne s’agit pas d’une alliance d’intérêt opportuniste, mais d’un front commun pour des élections libres, transparentes et inclusives, qui mettent fin à la logique de confiscation du pouvoir. Ce qui unit Guillaume Soro et Laurent Gbagbo aujourd’hui, c’est la volonté de rétablir un ordre démocratique où chaque voix compte, où aucun acteur politique ne doit être arbitrairement exclu. Le mouvement TROP C’EST TROP est un cri citoyen contre la marginalisation des opposants, l’instrumentalisation de la justice et l’étouffement des libertés. Il est donc légitime que les grandes figures de l’opposition, malgré leur passé différent, s’unissent pour défendre la République.
Trop c'est Trop : un mouvement au service de l’intérêt général.
Croire à ce rapprochement, c’est croire en une autre façon de faire la politique. Une politique débarrassée des rancunes personnelles et centrée sur les grands enjeux tels que :
- la réforme de la Commission Électorale, - la fin des exclusions arbitraires ;
- le respect des libertés fondamentales ;
- le retour de tous les exilés ;
- et la mise en liberté des prisonniers politiques.
L’objectif n’est pas de reconstruire une nouvelle polarisation, mais d’unifier toutes les forces vives du pays pour bâtir une démocratie réelle, respectueuse de toutes les sensibilités.
Guillaume Soro a-t-il trahi le Nord ?
Certains craignent que ce rapprochement affaiblisse Guillaume Soro dans ses bastions naturels du Nord, en raison des souvenirs douloureux liés aux violences passées. Cette inquiétude, bien que compréhensible, ne doit pas occulter l’essentiel. Guillaume Soro reste profondément attaché aux aspirations de justice, de développement et de dignité des populations issues aussi bien du Nord que de toutes les régions du pays et ne saurait s'accommoder à quelque politique d'ethnicisation. En s’alliant à Laurent Gbagbo sur une base de principes démocratiques, il ne trahit pas ses frères du Nord. Bien au contraire, il leur offre un horizon de paix durable, de réconciliation nationale et de participation politique pleine et entière. C’est aussi un signal fort à la jeunesse ivoirienne. La politique ne doit pas être l’arène de la vengeance, mais un espace de dépassement, de construction collective et d’unité dans la diversité.
Pour finir, le rapprochement entre Guillaume Soro et Laurent Gbagbo n’est pas une réconciliation de façade, mais un acte de responsabilité patriotique. Il est la preuve que les Ivoiriens peuvent dépasser les blessures du passé pour bâtir ensemble une Nation réconciliée et démocratique. Aux sceptiques, il faut rappeler que l’histoire ne se fait pas dans le repli, mais dans le courage du dialogue et de la construction collective. TROP C’EST TROP est un appel à tourner la page de l’exclusion et à écrire celle d’une Côte d’Ivoire plus juste, plus libre et plus fraternelle.