
21/07/2025
Présidentielle 2025 – Kamto dépose sa candidature : un tremblement dans le système
Yaoundé, vendredi dernier – Dans une atmosphère tendue mais résolument déterminée, le professeur Maurice Kamto, leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), a officiellement déposé sa candidature pour l’élection présidentielle de 2025 devant l’instance électorale ELECAM.
Cette démarche, qui semblait prévisible pour certains, a pourtant provoqué une vague de réactions politiques disproportionnées, révélant la profondeur de l’inquiétude dans certains cercles du pouvoir.
Des manœuvres en coulisses ?
Depuis plusieurs semaines, des signes annonciateurs d’un dispositif d’obstruction institutionnelle s'accumulent :
Retards suspectés dans la délivrance de certains documents administratifs,
Pressions sur des alliés politiques,
Tentatives de division de l'opposition via des candidatures multiples.
Selon plusieurs sources concordantes, des acteurs majeurs de l’appareil d’État et certains barons du parti au pouvoir (le RDPC) auraient activé une série de leviers pour ralentir ou discréditer Kamto.
Une candidature solide et soutenue
Pourtant, la dynamique autour du candidat du MRC semble s’intensifier. Le soutien de personnalités comme :
Jean Michel Nintcheu (ex-SDF), président du Front pour le changement,
Des jeunes leaders d’associations citoyennes,
Une frange active de la diaspora camerounaise,
vient renforcer la position de Kamto comme figure centrale d’une opposition unifiée, prête à en découdre électoralement.
Pourquoi ont-ils peur de Kamto ?
1. Il a une base populaire solide : en particulier chez les jeunes, les classes moyennes urbaines, et dans la diaspora.
2. Il a déjà revendiqué la victoire en 2018, ce qui lui donne une légitimité symbolique chez beaucoup de ses partisans.
3. Il est perçu comme intègre, avec un profil académique et juridique respectable (ancien ministre délégué à la Justice, professeur de droit).
4. Il maîtrise le terrain politique malgré la répression, avec une stratégie calculée et pacifique.
Vers une élection sous haute tension ?
Le dépôt de sa candidature n’est que la première étape. Mais elle révèle déjà que le système craint une défaite potentielle face à Kamto. Certains analystes parlent d’un "scénario à la guinéenne" (allusion au cas Alpha Condé), d'autres craignent des "perturbations massives" en cas de blocage électoral.
Le peuple camerounais, quant à lui, observe, s’organise, et espère.