21/03/2025
Ils m’ont mis dans mon berceau, doucement, avec un sourire, et ont fermé la porte derrière eux. L’obscurité a envahi la pièce.
Au début, je ne comprenais pas. Pourquoi était-ce si silencieux ? Alors, un peu inquiet, j’ai appelé. Une fois, deux fois. J’ai entendu la porte s’ouvrir et mon cœur s’est rempli d’espoir : « Enfin, ils reviennent me chercher ! ». Mais une voix douce, lointaine, a murmuré : « Chut, il est temps de dormir… ». Et la porte s’est refermée.
Je me suis retrouvé seul, encore plus seul qu’avant. Le noir semblait plus profond. J’ai crié un peu plus fort, espérant que cette fois, maman viendrait. Mais à chaque appel, tout ce que j’entendais, c’était ce murmure répétitif : « Chut, chut… il est temps de dormir. »
J’ai pleuré encore et encore. Peut-être qu’ils ne m’entendent pas ? Peut-être qu’ils ne savent pas où je suis ? J’ai hurlé si fort, donné des coups de pieds dans mon lit, tout ce que je pouvais pour leur dire : « Je suis là, venez me chercher, j’ai besoin de vous ! » Mais rien. Personne.
Avec le temps, mes pleurs se sont apaisés. Pas parce que je n’avais plus peur. Pas parce que j’étais calme. Mais parce que j’ai compris que, peu importe à quel point je pleurais, personne ne viendrait. Je ne voulais plus déranger. Je suis resté là, dans le noir, à attendre. Attendre un câlin, une voix rassurante, un bisou sur le front. Mais rien ne venait.
Cela fait plusieurs nuits maintenant. Quand on me pose dans mon berceau, je ne pleure presque plus. Je reste silencieux. J’ai appris que crier ne sert à rien. J’ai appris que, dans cette obscurité, je suis seul. Peut-être que je suis un mauvais enfant. Peut-être que c’est pour ça qu’ils ne viennent pas.
Chaque soir, j’espère. Chaque soir, je me dis : « Peut-être ce soir… Peut-être qu’ils viendront me chercher, qu’ils me prendront dans leurs bras, qu’ils me diront que je ne suis pas seul. » Mais chaque soir, l’obscurité reste mon unique compagnie.
Un enfant ne pleure pas pour manipuler. Un enfant pleure parce que c’est sa seule manière de dire qu’il a besoin de toi.
Quand nous laissons un enfant seul dans le noir, il n’apprend pas à s’endormir. Il apprend que ses appels restent sans réponse. Il apprend que ses besoins ne comptent pas. Il apprend la solitude.
Je sais que vous êtes fatigués. Je sais que vous avez peur de mal faire, que vous avez entendu des conseils disant qu’il faut les « laisser pleurer ». Mais je vous promets qu’un enfant n’a jamais besoin de se sentir abandonné pour apprendre à dormir.
Un jour, ils quitteront vos bras. Un jour, ils ne viendront plus se blottir contre vous. Et ce jour-là, vous réaliserez à quel point ces nuits étaient précieuses.
Écoutez-les tant qu’ils vous appellent. Consolez-les tant qu’ils pleurent. Aimez-les tant qu’ils ont besoin de vous. Parce que ce besoin, lui, ne dure pas éternellement.
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