29/07/2025
Clôture de la Conférence Régionale OMPI–OAPI : Ce qu’il faut retenir pour bâtir une économie créative souveraine en Afrique
Yaoundé, 29 juillet 2025 – Trois jours d’échanges, de diagnostics sans complaisance, et de propositions concrètes pour repositionner le droit d’auteur comme moteur du développement économique sur le continent. Au-delà des discours, cette conférence aura surtout mis en lumière une ambition : celle de replacer les créateurs africains au centre de la chaîne de valeur.
Le droit d’auteur : une clé économique, pas un simple outil juridique
Tout au long des sessions, une certitude s’est imposée : l’exploitation efficace du droit d’auteur n’est plus un luxe pour les économies africaines, mais une nécessité stratégique. Valoriser le travail des créateurs, encadrer l’utilisation de leurs œuvres, créer des systèmes de répartition transparents… Autant d’impératifs pour structurer une économie créative durable.
Comme l’a affirmé le DG de l’OAPI, Denis Bohoussou :
« L’objectif est d’optimiser l’exploitation du droit d’auteur pour impulser véritablement le développement de l’économie créative dans nos États. »
Trois piliers : édition, musique, audiovisuel
La conférence a permis d’approfondir trois secteurs critiques :
• Édition : un marché en mutation qui exige une plus grande professionnalisation et des politiques de soutien à la création locale.
• Musique : la nécessité d’indépendance numérique par des plateformes africaines rentables et centrées sur les artistes.
• Audiovisuel : la question du financement local de la production est apparue comme la priorité absolue pour affirmer l’identité culturelle africaine.
Tous les experts ont convergé sur un point : l’Afrique ne peut plus dépendre des infrastructures de monétisation étrangères si elle veut capitaliser sur son patrimoine culturel.
Au-delà des mots : des feuilles de route attendues
L’innovation majeure de cette conférence n’est pas qu’intellectuelle. Elle est pragmatique : chaque groupe de travail a été invité à formuler des recommandations concrètes en vue de leur adoption par les instances nationales et régionales.
C’est un appel aux ministères de la Culture, de l’Économie et des Finances, aux sociétés de gestion collective, mais aussi aux startups et investisseurs à intégrer pleinement l’économie créative dans les stratégies nationales de croissance.
Une industrie à bâtir, une souveraineté à reconquérir
Si l’Afrique est aujourd’hui l’un des réservoirs les plus féconds de créativité au monde, elle ne bénéficie pas encore pleinement de cette richesse. La conférence OMPI–OAPI 2025 aura au moins permis de lancer un signal clair : la reconnaissance du droit d’auteur ne doit pas être symbolique. Elle doit être structurelle, économique, politique.
C’est dans cette direction que doivent désormais s’orienter les États membres, les entreprises culturelles et les bailleurs de fonds.
VALEURS AJOUTÉES MAGAZINE continuera de suivre l’évolution des engagements pris à Yaoundé et leur traduction en actions concrètes.
BBC News Afrique
Yaoundé, 29 juillet 2025 – Trois jours d’échanges, de diagnostics sans complaisance, et de propositions concrètes pour repositionner le droit d’auteur comme moteur du développement économique sur le continent. Au-delà des discours, cette conférence aura surtout mis en lumière une ambition : celle de replacer les créateurs africains au centre de la chaîne de valeur.
Le droit d’auteur : une clé économique, pas un simple outil juridique
Tout au long des sessions, une certitude s’est imposée : l’exploitation efficace du droit d’auteur n’est plus un luxe pour les économies africaines, mais une nécessité stratégique. Valoriser le travail des créateurs, encadrer l’utilisation de leurs œuvres, créer des systèmes de répartition transparents… Autant d’impératifs pour structurer une économie créative durable.
Comme l’a affirmé le DG de l’OAPI, Denis Bohoussou :
« L’objectif est d’optimiser l’exploitation du droit d’auteur pour impulser véritablement le développement de l’économie créative dans nos États. »
Trois piliers : édition, musique, audiovisuel
La conférence a permis d’approfondir trois secteurs critiques :
• Édition : un marché en mutation qui exige une plus grande professionnalisation et des politiques de soutien à la création locale.
• Musique : la nécessité d’indépendance numérique par des plateformes africaines rentables et centrées sur les artistes.
• Audiovisuel : la question du financement local de la production est apparue comme la priorité absolue pour affirmer l’identité culturelle africaine.
Tous les experts ont convergé sur un point : l’Afrique ne peut plus dépendre des infrastructures de monétisation étrangères si elle veut capitaliser sur son patrimoine culturel.
Au-delà des mots : des feuilles de route attendues
L’innovation majeure de cette conférence n’est pas qu’intellectuelle. Elle est pragmatique : chaque groupe de travail a été invité à formuler des recommandations concrètes en vue de leur adoption par les instances nationales et régionales.
C’est un appel aux ministères de la Culture, de l’Économie et des Finances, aux sociétés de gestion collective, mais aussi aux startups et investisseurs à intégrer pleinement l’économie créative dans les stratégies nationales de croissance.
Une industrie à bâtir, une souveraineté à reconquérir
Si l’Afrique est aujourd’hui l’un des réservoirs les plus féconds de créativité au monde, elle ne bénéficie pas encore pleinement de cette richesse. La conférence OMPI–OAPI 2025 aura au moins permis de lancer un signal clair : la reconnaissance du droit d’auteur ne doit pas être symbolique. Elle doit être structurelle, économique, politique.
C’est dans cette direction que doivent désormais s’orienter les États membres, les entreprises culturelles et les bailleurs de fonds.
VALEURS AJOUTÉES MAGAZINE continuera de suivre l’évolution des engagements pris à Yaoundé et leur traduction en actions concrètes.