LA VOIX DE NEW-BELL

LA VOIX DE NEW-BELL journal communautaire d'informations générales

07/11/2025
06/11/2025

Tensions post-électorales:
Comment Denise Fampou a échappé à la mort

Immédiatement après la proclamation officielle des résultats de la présidentielle 2025, des manifestants scandant des slogans à la gloire d'Issa Tchiroma Bakary ont pris pour cible les domiciles de deux cadres du Rdpc, notamment celle de Madame le maire de Douala 2. Elle n'aura la vie sauve que par sa foi en Dieu.*

Tout commence le 12 octobre 2025. Alors que les 31 600 bureaux de vote disséminés sur l’ensemble du territoire national s’activent à acheminer leurs procès-verbaux vers les différents sièges communaux d’ELECAM, le groupe nommé "Union pour le Changement 2025", dont le choix du candidat Issa Tchiroma avait été clairement formulé, publie un communiqué dans lequel il annonce la victoire de son protégé.

« La remontée des résultats venant des quatre coins du pays ainsi que de l’étranger annonce un verdict sans appel : le candidat consensuel du peuple, Issa Tchiroma Bakary, est vainqueur de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025 avec un pourcentage oscillant entre 60 et 80 % dans plusieurs bureaux de vote.» C’est ce qu’affirment Ekane Anicet et Djeukam Tchameni, quelques heures seulement après la fermeture des bureaux de vote, sans en apporter la moindre preuve.

Les deux leaders de l’Union pour le Changement 2025 vont plus loin en appelant « *le peuple camerounais à rester mobilisé pour défendre vigoureusement sa victoire et à prendre en main son destin.*»

« Défendre vigoureusement » signifie : « protéger avec force, énergie et fermeté.»

Issa Tchiroma Bakary et ses alliés venaient ainsi de donner le ton de ce qui s’apparentait à un appel au trouble à l’ordre public, voire à une insurrection.

Quelques jours plus t**d, depuis son domicile de Garoua, Issa Tchiroma invite les Camerounais à descendre dans la rue le dimanche 26 octobre à 15 heures, pour « défendre » sa victoire. Il parle alors de « marches pacifiques ». Mais ce qu’il ne dit pas, c’est qu’aucune marche pacifique ne peut protéger une prétendue victoire avec force, énergie et fermeté.

À New-Bell, comme ailleurs, les partisans d’Issa Tchiroma, qui ne cachent pas leur sentiment communautariste et leur repli identitaire, décodent rapidement le message de leur champion, en français facile, en fulfulde et en haoussa : il s’agit de descendre dans la rue pour défendre leur victoire, avec force, énergie et fermeté.

C’est ainsi que, le dimanche 26 octobre 2025, New-Bell la cosmopolite, important bastion des congénères du candidat Tchiroma, connaît les premiers effets des marches pacifiques. Nouveau-Terrain, New-Bell Haoussa-Centre, Nkololoun Dernier-Poteau, Shell New-Bell, New-Bell Cimetière... tous ces quartiers sont pris d’assaut par des « casseurs pacifiques » déterminés à exprimer avec force, énergie et fermeté leur volonté de tout détruire pour « défendre vigoureusement » la prétendue victoire d’Issa Tchiroma.

Le bilan de la journée du 26 octobre est sans appel : la brigade de gendarmerie de Nkololoun est attaquée, des véhicules des forces de maintien de l’ordre sont incendiés, policiers et gendarmes blessés, quelques « casseurs pacifiques » tués par balles.

Des mercenaires en mission

Le décor de l’insurrection était ainsi planté à la veille de la proclamation officielle des résultats par le Conseil constitutionnel.

Le lendemain, 27 octobre 2025, aux environs de 12heures, Clément Atangana déclare Paul Biya vainqueur de la présidentielle, avec 53,66 % des voix. La colère des partisans d’Issa Tchiroma explose aussitôt : ils décident de passer à la vitesse supérieure.

À New-Bell, au-delà des violences perpétrées çà et là, les manifestants ciblent deux cadres du RDPC : Me Denise Fampou et le Dr Roger Njitchoua. Au lieu-dit Trois Arbres, l’immeuble abritant le QG de campagne du 2ᵉ adjoint au maire de la ville est vandalisé. Le domicile Le domicile familial du Dr Roger Njitchoua est également pris pour cible. Sa famille est agressée ; l’une de ses nièces est blessée à la tête.

À 400 mètres de là, réside Madame le Maire. La situation y est plus préoccupante. Les assaillants semblent déterminés à accomplir leur mission. Une première attaque est menée par des individus à moto. Selon des témoins, il s’agit de « babanas » armés de cocktails Molotov, qu’ils lancent sur le domicile de Denise Fampou. L’effet est immédiat : la barrière et une partie de la toiture du garage prennent feu.

Les voisins de Madame le Maire accourent et parviennent à maîtriser les flammes. Un cordon de sécurité est érigé autour de la maison. Habillés de chasubles vertes, les voisins affichent leur détermination à protéger celle qu’ils considèrent comme leur mère.

Terrifiée, Denise Fampou assiste à la scène. Des appels au secours sont lancés en direction des forces de défense et de sécurité (FDS), qui arrivent alors que les assaillants, regroupés à une cinquantaine de mètres du domicile, au lieu-dit Carrefour Marché Oignon, préparent une seconde attaque. Les forces de défense les dispersent par des tirs de sommation, appuyées par les voisins.

Face aux FDS, les assaillants reculent, mais ne renoncent pas. Ils patientent, guettant le moment propice. Ce moment survient lorsque les forces de défense, convaincues du courage des voisins, décident de se redéployer sur d’autres fronts où leur présence est requise.
Les FDS décampent donc du domicile de Madame le Maire, espérant que ses voisins sauront contenir le danger toujours latent.

Peu après, le Cercle municipal de Douala 2ᵉ est attaqué et vandalisé. Le matériel roulant qui y était stationné est incendié, notamment le véhicule de Dame Tchoundja, officier d’état civil, et surtout la tractopelle, outil essentiel à la collecte des ordures dans la cité.

Après cette attaque, les assaillants se dirigent vers le domicile de Denise Fampou, rejoignant ceux qui avaient déjà mené deux assauts infructueux. La troisième attaque sera décisive. Dépassés en nombre et débordés par la violence, les voisins de Madame le Maire perdent la bataille. Armés de gourdins et de machettes, les partisans d’Issa Tchiroma accomplissent enfin leur mission.

À défaut d’incendier la maison, ils la saccagent et emportent tous les objets de valeur. Réfugiée dans sa chambre, Madame le Maire n’attend plus que l'exécution de la sentence de mort qui semble imminente. Tandis qu’elle récite sans relâche le psaume 23, de nouveaux appels au secours sont adressés aux autorités. Les FDS reviennent en urgence. Avec l’aide de quelques voisins, elles s’engouffrent dans ce qu’il reste du domicile pour sauver Denise Fampou des griffes de ses agresseurs.

Ainsi est tombé l'un des symboles marquants du développement et du bien-être dans la ville de Douala. Denise Fampou est tombée dans les griffes des « casseurs pacifiques », sans pour autant renoncer à ce qu’elle a de plus cher : son amour pour New-Bell.

Le 28 octobre, elle revient sur les lieux où elle a failli perdre la vie, comme pour signifier à ses bourreaux qu’elle a marché dans la vallée de l’ombre de la mort et qu’elle en est sortie victorieuse.Face aux partisans de Tchiroma, elle a reçu l’onction de Dieu. Chrétienne convaincue, elle sait qu’elle ne manquera de rien, malgré les pertes subies. Elle croit avoir été sauvée de la haine pour être conduite vers de verts pâturages. Et surtout, elle n’entend pas trahir sa loyauté ni sa fidélité au RDPC et à son champion.

Avec Dieu, Denise Fampou est rassurée : elle sera encore là pour les combats futurs. Elle continuera à mener le bon combat, celui de l’amélioration des conditions de vie des populations de Douala 2ᵉ.
LA VOIX DE NEW-BEL

04/11/2025

Appel aux villes mortes

Le maire de la ville de Douala évalue le rejet dans les marchés

Le Dr Roger Mbassa Ndinè a fait le tour de quelques marchés de la capitale économique pour toucher du doigt la détermination des populations à faire échec aux appels politiciens qui menacent l’activité commerciale.

Marché de Bonamoussadi ; marché Mboppi ; marché central de Douala. Trois espaces commerciaux placés sous le contrôle de la communauté urbaine de Douala. Il est 11 heures, ce lundi 03 novembre 2025, l’activité commerciale t**de à atteindre son pic habituel dans ces espaces marchands. A en croire le maire de la ville de Douala, 80 à 90 % des commerces sont cependant ouverts. La plus grande affluence est observée au marché de Bonamoussadi dans l’arrondissement de Douala 5ème. Ici, le mot d’ordre de villes mortes est largement ignoré par les vendeurs à l’étal. Par contre, chez les propriétaires de boutiques le sentiment est partagé entre l’envie de braver cet appel et la peur de recevoir la visite des « casseurs pacifiques ».

Mais que ce soit à Bonamoussadi, Mboppi ou New-Bell, le message de la Communauté urbaine de Douala, transmis 24 heures plus tôt, aux populations de Douala n’est pas tombé dans les oreilles de sourds. Il s’est agi d’ «un message de confiance et sérénité ». « Après les moments d’incertitude que nous avons traversés, il est temps de retrouver le chemin du travail, des échanges et de la vie quotidienne. Douala a toujours été une ville de paix, de solidarité et de résilience. Nous invitons chaque habitant, chaque commerçant, chaque jeune, chaque famille à reprendre ses activités dans le calme, à surmonter la peur et à ne pas se laisser distraire par la désinformation. Ensemble, gardons notre cap sur l’essentiel : La solidarité, la sécurité et le développement de notre cité.», avait indiqué la communauté urbaine de Douala.

Ce lundi 03 novembre, il était donc question pour le maire de la ville de toucher du doigt le degré de confiance et de sérénité des habitants de la cité capitale économique. Sur le terrain, la caravane du Dr Roger Mbassa Ndinè va se rendre compte de ce que la ville de Douala bouge et vit. Taximen, mototaximen et autres usagers de la route vaquent allègrement à leurs occupations. Aussi, des établissements scolaires accueillent les élèves.

Au niveau des marchés, le maire de la ville relève que : « 80 à 90% des commerces sont ouverts. Ça prouve que le mot d’ordre n’a pas été suivi.» Aux commerçants qui rechignent à ouvrir, le Dr Roger Mbassa Ndinè prévient : « Les 10 ou 20% qui n’ont pas ouverts aujourd’hui, ils ont jusqu’à demain (04 novembre) pour ouvrir leurs boutiques. Si demain elles ne sont pas ouvertes, elles seront fermées et les attributions retirées. Ils iront chercher ailleurs à faire leurs commerces.* »

Pour le maire de la ville, il n’est pas question que des manœuvres politiciennes impactent sur l’activité commerciale à Douala. « *Nous ne sommes pas ici pour faire la politique. Nous sommes là pour dire que Douala doit vivre. Douala veut vivre en paix et tous les habitants de Douala, quelles que soient leurs origines, veulent vivre en paix. Voilà ce qui nous intéresse. Le reste se règle dans d’autres instances. Ce n’est pas ici, dans les espaces marchands, qu’il faut venir faire la politique.*», lancera-t-il aux commerçants qui avouent avoir encore la peur au ventre, malgré le retour au calme.

La menace de la loi

Au-delà de la menace de retrait d’attribution brandie par le maire de la ville aux commerçants qui maintiennent leurs boutiques fermées, les autorités de la ville de Douala pourraient activer le levier de la loi n° 2015/018 du 21 décembre 2015 régissant l’activité commerciale au Cameroun.

En son article 69 (1), cette loi dispose qu’ « Il est interdit de refuser, sans motif légitime, la vente d’un bien ou la prestation d’un service dès lors que le bien est offert à la vente ou que ce service est disponible.*»

L’article 70 précise qu’ « il est interdit à tout vendeur, fournisseur ou prestataire de service, seul ou en groupe, de refuser de satisfaire, dans la mesure des disponibilités, aux demandes d’achat ou de prestation de service lorsque ces demandes ne présentent aucun caractère anormal, qu’elles émanent des demandeurs de bonne foi et si la vente de ces biens ou cette prestation de service n’est pas interdite par les lois en vigueur. »

Pour les contrevenants à la loi, des sanctions sont prévues. C’est ainsi qu’en son article 90(1), il est fait mention de ce que « Le ministre chargé du commerce peut d’office après une mise en demeure motivée, notifiée au contrevenant et restée sans effet dans un délai de 30 jour à compter de la notification, suspendre l’activité de tout commerçant ou professionnel qui n’a pas respecté les obligations et interdictions de la présente loi ou qui refuse de se soumettre à un contrôle des agents commerciaux assermentés de lui communiquer après demande écrite, les documents professionnels ou de s’acquitter d’une sanction pécuniaire.»

L’article 90(2) souligne que « La suspension prévue à l’alinéa 1 induit l’apposition des scellés sur le commerce ou les locaux du professionnel mis en cause. Elle entraîne la cessation provisoire d’exercer l’activité concernée jusqu’à régularisation de la situation décriée, le cas échéant. »

LA VOIX DE NEW-BELL

04/11/2025

Appel aux villes mortes:
Le maire de la ville de Douala évalue le rejet dans les marchés

Le Dr Roger Mbassa Ndinè a fait le tour de quelques marchés de la capitale économique pour toucher du doigt la détermination des populations à faire échec aux appels politiciens qui menacent l’activité commerciale.

Marché de Bonamoussadi ; marché Mboppi ; marché central de Douala. Trois espaces commerciaux placés sous le contrôle de la communauté urbaine de Douala. Il est 11 heures, ce lundi 03 novembre 2025, l’activité commerciale t**de à atteindre son pic habituel dans ces espaces marchands. A en croire le maire de la ville de Douala, 80 à 90 % des commerces sont cependant ouverts. La plus grande affluence est observée au marché de Bonamoussadi dans l’arrondissement de Douala 5ème. Ici, le mot d’ordre de villes mortes est largement ignoré par les vendeurs à l’étal. Par contre, chez les propriétaires de boutiques le sentiment est partagé entre l’envie de braver cet appel et la peur de recevoir la visite des « casseurs pacifiques ».

Mais que ce soit à Bonamoussadi, Mboppi ou New-Bell, le message de la Communauté urbaine de Douala, transmis 24 heures plus tôt, aux populations de Douala n’est pas tombé dans les oreilles de sourds. Il s’est agi d’ «un message de confiance et sérénité ». « Après les moments d’incertitude que nous avons traversés, il est temps de retrouver le chemin du travail, des échanges et de la vie quotidienne. Douala a toujours été une ville de paix, de solidarité et de résilience. Nous invitons chaque habitant, chaque commerçant, chaque jeune, chaque famille à reprendre ses activités dans le calme, à surmonter la peur et à ne pas se laisser distraire par la désinformation. Ensemble, gardons notre cap sur l’essentiel : La solidarité, la sécurité et le développement de notre cité.», avait indiqué la communauté urbaine de Douala.

Ce lundi 03 novembre, il était donc question pour le maire de la ville de toucher du doigt le degré de confiance et de sérénité des habitants de la cité capitale économique. Sur le terrain, la caravane du Dr Roger Mbassa Ndinè va se rendre compte de ce que la ville de Douala bouge et vit. Taximen, mototaximen et autres usagers de la route vaquent allègrement à leurs occupations. Aussi, des établissements scolaires accueillent les élèves.

Au niveau des marchés, le maire de la ville relève que : « 80 à 90% des commerces sont ouverts. Ça prouve que le mot d’ordre n’a pas été suivi.*» Aux commerçants qui rechignent à ouvrir, le Dr Roger Mbassa Ndinè prévient : « *Les 10 ou 20% qui n’ont pas ouverts aujourd’hui, ils ont jusqu’à demain (04 novembre) pour ouvrir leurs boutiques. Si demain elles ne sont pas ouvertes, elles seront fermées et les attributions retirées. Ils iront chercher ailleurs à faire leurs commerces.»

Pour le maire de la ville, il n’est pas question que des manœuvres politiciennes impactent sur l’activité commerciale à Douala. « *Nous ne sommes pas ici pour faire la politique. Nous sommes là pour dire que Douala doit vivre. Douala veut vivre en paix et tous les habitants de Douala, quelles que soient leurs origines, veulent vivre en paix. Voilà ce qui nous intéresse. Le reste se règle dans d’autres instances. Ce n’est pas ici, dans les espaces marchands, qu’il faut venir faire la politique.*», lancera-t-il aux commerçants qui avouent avoir encore la peur au ventre, malgré le retour au calme.

La menace de la loi

Au-delà de la menace de retrait d’attribution brandie par le maire de la ville aux commerçants qui maintiennent leurs boutiques fermées, les autorités de la ville de Douala pourraient activer le levier de la loi n° 2015/018 du 21 décembre 2015 régissant l’activité commerciale au Cameroun.

En son article 69 (1), cette loi dispose qu’ «Il est interdit de refuser, sans motif légitime, la vente d’un bien ou la prestation d’un service dès lors que le bien est offert à la vente ou que ce service est disponible.»

L’article 70 précise qu’ « il est interdit à tout vendeur, fournisseur ou prestataire de service, seul ou en groupe, de refuser de satisfaire, dans la mesure des disponibilités, aux demandes d’achat ou de prestation de service lorsque ces demandes ne présentent aucun caractère anormal, qu’elles émanent des demandeurs de bonne foi et si la vente de ces biens ou cette prestation de service n’est pas interdite par les lois en vigueur.»

Pour les contrevenants à la loi, des sanctions sont prévues. C’est ainsi qu’en son article 90(1), il est fait mention de ce que «Le ministre chargé du commerce peut d’office après une mise en demeure motivée, notifiée au contrevenant et restée sans effet dans un délai de 30 jour à compter de la notification, suspendre l’activité de tout commerçant ou professionnel qui n’a pas respecté les obligations et interdictions de la présente loi ou qui refuse de se soumettre à un contrôle des agents commerciaux assermentés de lui communiquer après demande écrite, les documents professionnels ou de s’acquitter d’une sanction pécuniaire.»

L’article 90(2) souligne que «La suspension prévue à l’alinéa 1 induit l’apposition des scellés sur le commerce ou les locaux du professionnel mis en cause. Elle entraîne la cessation provisoire d’exercer l’activité concernée jusqu’à régularisation de la situation décriée, le cas échéant.»

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Appel aux villes mortes:Le maire de la ville de Douala évalue le rejet  dans les marchés Le Dr Roger Mbassa Ndinè a fait...
04/11/2025

Appel aux villes mortes:
Le maire de la ville de Douala évalue le rejet dans les marchés

Le Dr Roger Mbassa Ndinè a fait le tour de quelques marchés de la capitale économique pour toucher du doigt la détermination des populations à faire échec aux appels politiciens qui menacent l’activité commerciale.

Marché de Bonamoussadi ; marché Mboppi ; marché central de Douala. Trois espaces commerciaux placés sous le contrôle de la communauté urbaine de Douala. Il est 11 heures, ce lundi 03 novembre 2025, l’activité commerciale t**de à atteindre son pic habituel dans ces espaces marchands. A en croire le maire de la ville de Douala, 80 à 90 % des commerces sont cependant ouverts. La plus grande affluence est observée au marché de Bonamoussadi dans l’arrondissement de Douala 5ème. Ici, le mot d’ordre de villes mortes est largement ignoré par les vendeurs à l’étal. Par contre, chez les propriétaires de boutiques le sentiment est partagé entre l’envie de braver cet appel et la peur de recevoir la visite des « casseurs pacifiques ».

Mais que ce soit à Bonamoussadi, Mboppi ou New-Bell, le message de la Communauté urbaine de Douala, transmis 24 heures plus tôt, aux populations de Douala n’est pas tombé dans les oreilles de sourds. Il s’est agi d’ «un message de confiance et sérénité ». « Après les moments d’incertitude que nous avons traversés, il est temps de retrouver le chemin du travail, des échanges et de la vie quotidienne. Douala a toujours été une ville de paix, de solidarité et de résilience. Nous invitons chaque habitant, chaque commerçant, chaque jeune, chaque famille à reprendre ses activités dans le calme, à surmonter la peur et à ne pas se laisser distraire par la désinformation. Ensemble, gardons notre cap sur l’essentiel : La solidarité, la sécurité et le développement de notre cité.», avait indiqué la communauté urbaine de Douala.

Ce lundi 03 novembre, il était donc question pour le maire de la ville de toucher du doigt le degré de confiance et de sérénité des habitants de la cité capitale économique. Sur le terrain, la caravane du Dr Roger Mbassa Ndinè va se rendre compte de ce que la ville de Douala bouge et vit. Taximen, mototaximen et autres usagers de la route vaquent allègrement à leurs occupations. Aussi, des établissements scolaires accueillent les élèves.

Au niveau des marchés, le maire de la ville relève que : «80 à 90% des commerces sont ouverts. Ça prouve que le mot d’ordre n’a pas été suivi.*» Aux commerçants qui rechignent à ouvrir, le Dr Roger Mbassa Ndinè prévient : « Les 10 ou 20% qui n’ont pas ouverts aujourd’hui, ils ont jusqu’à demain (04 novembre) pour ouvrir leurs boutiques. Si demain elles ne sont pas ouvertes, elles seront fermées et les attributions retirées. Ils iront chercher ailleurs à faire leurs commerces. »

Pour le maire de la ville, il n’est pas question que des manœuvres politiciennes impactent sur l’activité commerciale à Douala. «Nous ne sommes pas ici pour faire la politique. Nous sommes là pour dire que Douala doit vivre. Douala veut vivre en paix et tous les habitants de Douala, quelles que soient leurs origines, veulent vivre en paix. Voilà ce qui nous intéresse. Le reste se règle dans d’autres instances. Ce n’est pas ici, dans les espaces marchands, qu’il faut venir faire la politique.», lancera-t-il aux commerçants qui avouent avoir encore la peur au ventre, malgré le retour au calme.

La menace de la loi

Au-delà de la menace de retrait d’attribution brandie par le maire de la ville aux commerçants qui maintiennent leurs boutiques fermées, les autorités de la ville de Douala pourraient activer le levier de la loi n° 2015/018 du 21 décembre 2015 régissant l’activité commerciale au Cameroun.

En son article 69 (1), cette loi dispose qu’ « Il est interdit de refuser, sans motif légitime, la vente d’un bien ou la prestation d’un service dès lors que le bien est offert à la vente ou que ce service est disponible.»

L’article 70 précise qu’ «il est interdit à tout vendeur, fournisseur ou prestataire de service, seul ou en groupe, de refuser de satisfaire, dans la mesure des disponibilités, aux demandes d’achat ou de prestation de service lorsque ces demandes ne présentent aucun caractère anormal, qu’elles émanent des demandeurs de bonne foi et si la vente de ces biens ou cette prestation de service n’est pas interdite par les lois en vigueur.»

Pour les contrevenants à la loi, des sanctions sont prévues. C’est ainsi qu’en son article 90(1), il est fait mention de ce que «Le ministre chargé du commerce peut d’office après une mise en demeure motivée, notifiée au contrevenant et restée sans effet dans un délai de 30 jour à compter de la notification, suspendre l’activité de tout commerçant ou professionnel qui n’a pas respecté les obligations et interdictions de la présente loi ou qui refuse de se soumettre à un contrôle des agents commerciaux assermentés de lui communiquer après demande écrite, les documents professionnels ou de s’acquitter d’une sanction pécuniaire.»

L’article 90(2) souligne que « *La suspension prévue à l’alinéa 1 induit l’apposition des scellés sur le commerce ou les locaux du professionnel mis en cause. Elle entraîne la cessation provisoire d’exercer l’activité concernée jusqu’à régularisation de la situation décriée, le cas échéant.»

LA VOIX DE NEW-BELL

Lettre ouverte à mon bon petit-frère :Evalue bien le rapport de forces avant de descendre  dans la rueMon très cher peti...
25/10/2025

Lettre ouverte à mon bon petit-frère :

Evalue bien le rapport de forces avant de descendre dans la rue

Mon très cher petit-frère, depuis le soir du 12 octobre, je t’observe. Tu es très enthousiaste et très agité. Tu cries, tu hurles et tu menaces… On t’a dit des choses sur les résultats de la présidentielle de 2025 que tu as vécue soit comme électeur, soit comme observateur. Dès le 13 octobre, tu as découvert dans ton téléphone android des résultats qui faisaient d’un candidat vainqueur. Tu as cru à ces résultats comme paroles d’évangile. Et tu as choisi de ne pas écouter ceux qui tentaient de te persuader du contraire, en évoquant la loi électorale et l’incapacité pour les 12 candidats, en lice, de rassembler les 31600 Procès-verbaux issus des 360 communes que compte notre pays, en moins de 24 heures.

Malgré les mises en garde, tu as quand même choisi de manifester l’envie de descendre dans la rue pour revendiquer bruyamment la victoire de celui qu’on t’a présenté au soir du 12 octobre comme étant le vainqueur de la présidentielle 2025.

Très cher petit-frère. Avant de descendre dans la rue demain ou un autre jour, je t’invite à prendre du recul pour bien évaluer le rapport de forces qui t’attend sur le terrain du trouble à l’ordre public, des émeutes et de l’insurrection.

Pour ta gouverne, « En politique, le rapport de forces fait référence à l'équilibre ou à la dynamique de pouvoir entre différents acteurs (individus, partis, groupes sociaux, institutions, etc.) au sein d'un système politique donné. Ce rapport peut évoluer en fonction des enjeux, des contextes économiques et sociaux, et des changements dans les opinions publiques, les alliances, ou encore les stratégies politiques. »

Pendant les années dites de braises (1990-1992), je devais avoir 18 ou 19 ans. Toi, tu n’étais pas encore né. Paul Biya était déjà au pouvoir depuis 08 ou 10 ans. Nous, tes ainés, avons connu de vraies tensions : Rassemblements populaires, émeutes, destruction des biens et édifices publics, villes mortes… Facebook, WhatsApp, Instagram, twitter, l’intelligence artificielle, etc. n’existaient pas. Il n'y a pas de radios, ni de télés privées. Mais il y avait un puissant téléphone arabe dont l’efficacité pouvait aider à mobiliser plus de 100.000 personnes dans les rues de Douala. Et on pouvait apercevoir le Chairman Ni John Fru Ndi, au premier rang, le poing levé, conduisant ses troupes vers la destination qu'il prétendait elle la bonne.

Petit-frère, Nous avons vécu les années de braises avec l’illusion que le rapport de forces était favorable à ceux réclamaient la chute du président Paul Biya. Mais c’était sans compter avec l’efficacité de nos forces de sécurité et de défenses. Nous avons pu mesurer leur professionnalisme et leur loyauté aux institutions républicaines et à celui qui les incarne. A ce propos, les forces de 3ème de catégorie ont été obligées de se déployer pour faire régner l’ordre. Et nous avons compris que le rapport de forces n’avait jamais penché du côté que nous croyions.

Après 1990, dix-huit années se sont écoulées. Et nous avons connu, en 2008, les émeutes dites « de la faim ». Pour montrer que ventre affamé n’à point d’oreilles, ni de la jugeote, des centaines de jeunes sont descendus dans les rues de Douala pour casser, incendier et piller. Mais il a fallu que le président de la République fasse une sortie pour siffler la fin de la récréation et montrer que la balance sur laquelle repose le rapport de forces penche toujours du côté de nos forces de défenses. Et on les a aperçus dans les rues de New-Bell. Ce n’était pas les forces de 3ème catégorie. C’était le BIR( Les forces spéciales). Les gars étaient noirs et laids. Ils se déplaçaient par groupes de 04 ou cinq éléments, à la queue leu leu et silencieux. Mais derrière leur aspect lugubre se cachait la beauté d’une mission qu’ils accompliront avec brio pour un retour à la paix.

Cette paix-là a été durable. Elle a même été célébrée à Douala 2. A partir de 2008, il y a eu des concepts comme le Tournoi de la PAIX. Avec à la manœuvre le patriarche Jean Stéphane Biatcha et madame le maire Denise Fampou. Auprès de ces deux élites, les populations de Douala 2 avaient alors pris l’engagement de ne jamais sacrifier la paix et le vivre ensemble, quelle qu’en soit la raison. Parce que rien ne vaut la paix.

Et nous voici donc rendus en 2025. Très cher petit-frère, tu n’as pas connu les années de braises. En 2008, tu devais avoir avoir 08 ou 10 ans. Tu étais certainement à l’école primaire ou alors sous l’autorité de tes parents. Tu n’as pas connu les émeutes. Tu n’as jamais affronté les forces de 3ème catégories ou encore les forces spéciales telles que le BIR. Mais tu veux quand même descendre dans la rue. D’accord, tu as le droit de manifester. Tu veux montrer à ces gars de la diaspora qui t’encouragent en te manipulant que tu n’es pas un poltron.

Petit-frere, peux-tu me promettre de manifester sans casser, brûler et incendier? Non! Des gens de la diaspora te demandent d'agir. Tu vas certainement franchir la ligne rouge. Et tu découvriras alors la puissance de feu de la force publique. C'est à ce moment que tu mesureras le rapport de forces.

Petit-frère, tu veux montrer à tout le monde entier que 2018 n’est pas 2025. Tu dis à ceux qui veulent t’écouter que ceux qui ont abandonné le « président helu » à son triste sort de président de facebook n’avaient pas de co****es. Tu bombes le torse et te dis prêt à surmonter toutes les épreuves qui t’attendent dans la rue. Mais petit-frère si on t’empêche de consommer du tramol et de la thaï penses-tu être en mesure de continuer de rêver de renverser la tendance dans ce rapport de forces qui t’attend sur le terrain?

Petit-frère, avant de descendre dans la rue, je vais te faire remarquer quelque chose. L’ex président helu de facebook ne s’est pas toujours prononcé. Il n’a pas officiellement donné un mot d’ordre pour la journée du 12 octobre. Les amis d’Issa Tchiroma attendent toujours qu’il dise un mot pour l’adouber comme vainqueur de la présidentielle 2025. Maurice Kamto n’a rien dit jusqu’ici et cela inquiète des alliés de Tchiroma comme Anicet Ekane.

Petit-frère, tu dois réfléchir à cette posture bizarre de Maurice Kamto dont les partisans ont, sans un mot d’ordre officiel, soutenu Issa Tchiroma. Pourquoi l’ex président du Mrc ne dit-il rien ? Il pourrait s’agir là encore de la conséquence d’un rapport de forces qui ne lui est pas favorable. Cela dit, Maurice Kamto peut-il se dresser officiellement contre ces milliardaires bamiléké que Paul Biya a fabriqués en 43 ans ? Kamto peut-il envoyer des gens casser et piller à Bafoussam ou même à Douala et Yaoundé ?

Petit-frère, permets-moi d’en douter. Il est manifestement pris en tenailles par un lobby communautaire qui doit son ascension économique à Paul Biya.

Et tu vois petit-frère, ceux qui aident Tchiroma à avoir l’illusion d’avoir gagné la présidentielle 2025 ne sont pas prêts à t’accompagner dans la rue. Ce sont des « tontinards », dans le sens noble du terme. Ce sont des gens qui, pour rien au monde, n’accepteront d’échouer à la tontine du dimanche. Et pour cause, la tontine ne connait pas la maladie et la mort. La tontine ne connait pas les émeutes. Quand on n’a pas encore bouffé la tontine, on ne peut pas souhaiter qu’elle soit perturbée. Mon petit, retiens qu’en 1990, ce sont ces tontinards qui ont fait échec aux villes mortes. Ils avaient marre de ne plus assurer efficacement leurs multiples cotisations.

Petit-frère, tu descendras donc dans la rue, avec ta communauté. Celle qui est apparue à Yaoundé hier venant de la Briqueterie. A Garoua et à Maroua, vous descendrez dans la rue. Mais vous serez entre 600 et 800 km du palais d’Etoudi. C’est pourquoi vous serez de temps en temps caressés dans le sens du poil, comme c’est le cas en ce moment. A New-Bell, je ne suis pas sûr que tu pourras avoir les gars de Makéa, Congo ou New-Bell Haoussa de ton côté. Ces gars n’aiment pas le désordre.

Et voilà l’étau qui se resserre sur toi. En réalité, ta revendication est communautariste. Elle n’intéresse pas les autres.

Petit-frère, je peux te garantir que vous ne serez pas nombreux à crier «Tchiroma, président !». Et vous serez donc à la merci des forces de sureté. Oui ! Avec vous, ce sera la police et son fameux camion anti-émeute. La gendarmerie pourrait venir en appui. Mais pas besoin des forces de défenses de 3ème catégorie ou des forces spéciales pour anéantir une manifestation à connotation communautariste.

Mais petit-frère qu’est ce qui t’arrive ? Pourquoi veux-tu mourir ? Tu veux le changement n’est-ce pas ? Les 93 ans d’âge et les 43 ans au pouvoir de Paul Biya t’énervent. Soit. Mais comment peux-tu vouloir le changement et jeter ton dévolu sur un candidat de 80 ans qui a cheminé avec Paul Biya pendant 30 ans?

Petit-frère, comment peux-tu te laisser convaincre de ce que Cabral Libii, Josua Osih, Espoir Matomba… sont des pions du régime, et au même moment accepter qu’Issa Tchiroma, soutient inconditionnel de Paul Biya pendant 30 ans, soit l’homme du changement. Petit-frère, il y a quelque chose de louche dans cette histoire où on t’a convaincu de soutenir un diable. Un chrétien ou un musulman normal peut-il admettre que le diable ait des vertus ?

Petit-frère rallume rapidement ton cerveau et réfléchis. Tu es jeune et tu ne peux mourir pour haïr un patriarche de 93 ans ou soutenir un grabataire de 80 ans. Ton avenir est devant toi. Eloigne-toi du diable et fais confiance à Dieu. Car le seigneur a un plan pour le Cameroun. Et sans être un prophète, je peux te garantir que ce plan n’est pas très différent de celui du 04 novembre 1982.

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Journal communautaire d’informations générales créé en janvier 2015. Avec pour objectif primordial de faire la promotion de la participation citoyenne et collective au développement de la municipalité de Douala 2. Dans cette perspective, un accent est mis sur la promotion des initiatives portées par les filles et fils de New-Bell pour contribuer au bien- être des populations. La paix et le vivre-ensemble sont aussi exaltés afin que perdurent la cohésion sociale et la tolérance dans un environnent où foisonnent des cultures et des religions diverses portées par des communautés venues de tous les coins de notre triangle national et de l’Afrique. A ce titre, LA VOIX DE NEW-BELL est un projet social qui tire son essence de la Newbellité (Fierté d’être né à New-Bell et de défendre son image partout et toujours).

Ive TSOPGUE, DP DE LA VOIX DE NEW-BELL