22/08/2025                                                                            
                                    
                                                                            
                                            Douala, le cœur économique du Cameroun, étouffe sous le poids de ses propres embouteillages. Chaque jour, des milliers de travailleurs, de commerçants et d'entrepreneurs perdent des heures précieuses dans des embouteillages interminables. Cette paralysie a un coût humain et économique considérable, freinant le développement de la ville et du pays tout entier.
La concentration des administrations et des entreprises dans le centre-ville de Douala crée des flux de circulation intenses aux heures de pointe. En déplaçant certains centres de décision vers la périphérie ou d'autres villes de la région, on réduirait la pression sur le centre-ville et on favoriserait un développement plus équilibré du territoire.
Plusieurs villes à travers le monde ont réussi leur décentralisation, avec des bénéfices considérables à la clé. Brasilia, la capitale du Brésil, a été construite de toutes pièces pour décongestionner Rio de Janeiro. Abuja, au Nigeria, a été conçue pour remplacer Lagos. Addis-Abeba, en Éthiopie, et New Delhi, en Inde, sont d'autres exemples de villes qui ont su tirer parti de la décentralisation.
L'heure est à l'action. Dépassons nos clivages politiques et ethniques pour construire ensemble un avenir où la mobilité n'est plus un frein, mais un moteur de développement. L'enjeu est de taille : il s'agit de libérer le potentiel économique de Douala et du Cameroun tout entier.
Une étude de la Banque africaine de développement de 2019 révèle qu'il faut en moyenne 1 heure et 25 minutes pour parcourir 10 km à Douala aux heures de pointe. Ce chiffre illustre l'ampleur du problème et son impact sur les coûts pour les entreprises.
Cabral LibiiMaurice KamtoDouala