29/10/2025
Football - Feminin : Les Lionnes en declin .
Après la Coupe du Monde 2015 et la CAN 2016, aucun projet structuré n’a pris le relais.
Aucune politique claire pour la formation, la détection des jeunes talents ni pour la professionnalisation du championnat féminin.
Le succès de 2015–2016 reposait sur une génération exceptionnelle, pas sur un système durable.
Les raisons :
1. Le manque de vision et de plan à long terme
Après la Coupe du Monde 2015 et la CAN 2016, aucun projet structuré n’a pris le relais.
Aucune politique claire pour la formation, la détection des jeunes talents ni pour la professionnalisation du championnat féminin.
Le succès de 2015–2016 reposait sur une génération exceptionnelle, pas sur un système durable.
2. Les structures de formation, les moyens financiers, la médiatisation et même les perspectives d’avenir n’ont rien de comparable. Là où le football masculin offre des centaines d’opportunités, le football féminin au Cameroun reste un parcours de conviction, souvent sans véritable espoir de carrière stable.
Il y a eu une génération dorée — celle des Enganamouit, Aboudi Onguéné, Manie… — qui a su faire briller le Cameroun sur la scène mondiale.
Mais ce succès, aussi beau qu’il fût, n’a jamais reposé sur des bases solides.
C’était une explosion de talent, pas le fruit d’un système organisé.
3. Des conditions de travail et de préparation insuffisantes
Les Lionnes souffrent toujours d’un écart criant avec les grandes nations africaines (Nigéria, Afrique du Sud, Maroc).
Manque de stages, primes en re**rd, logistique parfois indigne du haut niveau…
Comment performer quand la préparation est bâclée ?
4. Le re**rd dans la professionnalisation locale
Pendant que le Maroc, l’Afrique du Sud et même le Ghana investissent massivement dans leurs championnats féminins, le Cameroun reste dans un modèle semi-amateur.
Résultat : les jeunes talents s’éteignent rapidement faute de compétition régulière et d’encadrement professionnel.
5. Une transition générationnelle mal gérée
Après la génération Enganamouit, Manie, Ngo Ndom, Aboudi Onguene…
Aucune nouvelle vague n’a réellement pris la relève.
Le renouvellement a été tardif et désorganisé : pas de filière U17–U20 cohérente pour alimenter la sélection A.
Le vivier s’est appauvri, et l’équipe a perdu son âme de conquérante.
Le Cameroun paye aujourd’hui le prix d’un succès non construit et d’une absence de planification sportive.
Mais rien n’est perdu : avec une vraie politique féminine, un encadrement technique stable et des investissements ciblés, les Lionnes peuvent rugir à nouveau.