18/08/2025
TRIBUNE LIBRE
*Le Noun, une région en devenir : l’enjeu majeur des Bamoun dans l’élection présidentielle*
_Une revendication politique qui appelle une réponse politique_
Dans le Cameroun d’aujourd’hui, chaque peuple, chaque communauté aspire à davantage de reconnaissance, de visibilité et de moyens pour son développement. Le Noun n’échappe pas à cette logique. Mais, plus qu’une aspiration, son cas est une évidence : le département du Noun doit être érigé en région à part entière. Il s’agit là d’une revendication profondément politique, et comme toute revendication politique, elle appelle une réponse politique claire, ferme et responsable.
Le Noun, par sa superficie, représente plus de la moitié de la région de l’Ouest. Par sa démographie, il rivalise avec certaines régions entières du Cameroun. Par son dynamisme économique, agricole et culturel, il contribue puissamment à la vitalité nationale. Pourtant, malgré ce poids considérable, il reste prisonnier d’un découpage administratif hérité du passé, qui ne reflète ni sa réalité, ni ses besoins, ni ses ambitions. Cette situation est injuste et inefficace. Elle freine le développement local, empêche une gouvernance de proximité et prive les populations des fruits attendus de la décentralisation.
Or, la décentralisation n’est pas une faveur : c’est une politique d’État, voulue pour rapprocher l’administration des citoyens et pour donner à chaque territoire la possibilité de se développer selon ses atouts. Dans ce cadre, le statut du Noun est devenu une anomalie qu’il faut corriger. Et corriger cette anomalie ne peut se faire que par une décision politique au sommet de l’État. Voilà pourquoi les Bamoun doivent porter haut cette revendication dans le débat national, et en faire leur exigence principale à la veille de l’élection présidentielle.
L’érection du Noun en région n’est pas un luxe ni une simple demande symbolique. C’est une condition pour que la décentralisation produise ses effets, pour que les ressources soient mieux réparties, pour que les jeunes et les femmes trouvent leur place dans la gouvernance locale, et pour que le Cameroun tout entier bénéficie d’un nouvel espace régional dynamique et prospère. Ne pas répondre à cette revendication, ce serait prolonger une inégalité et maintenir un frein au développement national.
Dès lors, la question est claire : à qui confier cette responsabilité ? Qui, parmi les candidats, peut donner une réponse politique à cette revendication politique ? L’expérience de notre vie nationale démontre que c’est le Président Paul Biya qui, plus que tout autre, a toujours su écouter, comprendre et répondre aux attentes profondes des différentes composantes de la Nation. Sous son leadership, la décentralisation a connu des avancées significatives. Sous sa vision, les équilibres régionaux ont toujours été pris en compte. Il est aujourd’hui le seul garant capable de transformer l’aspiration du Noun en réalité.
Soutenir Paul Biya, ce n’est pas un choix de routine. C’est une décision stratégique, c’est un calcul politique lucide : lui seul peut porter la revendication du Noun et lui donner une réponse politique concrète. C’est pourquoi les Bamoun doivent entrer dans la campagne présidentielle avec une idée claire et une parole forte : notre soutien doit se traduire par une exigence, et cette exigence doit recevoir une réponse.
Le moment est venu pour le Noun de franchir un cap historique. Le moment est venu de dire avec force que l’avenir de notre peuple passe par l’érection du département en région. Et le moment est venu de donner à cette revendication politique la seule réponse politique qui vaille : l’engagement ferme du Président Paul Biya, que nous devons soutenir massivement pour que justice soit enfin rendue à notre territoire.
Nji Nsounchiat Fit Mama
Président de la Section RDPC Noun Nord-Ouest