20/07/2025
LA CLASSE POLITIQUE EST LE MIROIR DE LA SOCIÉTÉ.
"En politique, le choix est rarement entre le bien et le mal, mais entre le pire et le moindre mal" disait Nicolas Machiavel. Et comme j'ai l'habitude de dire, la perception que l'on a des notions de bien et de mal est strictement culturelle parce qu'elle est le fruit d'un construit idéologique. Ce qui nuit le plus au savoir, ce n'est pas l'ignorance, c'est l'illusion du savoir. Je n'arrête pas de marteler que la seule et unique raison pour laquelle chacun(e) devrait s'engager en politique, c'est parce qu'il(elle) a pris la décision de s'investir corps et âme dans la lutte pour le triomphe d'une modèle de société bien précis. Et il(elle) doit pouvoir déjà lui(elle)-même incarner au quotidien ce modèle de société.
Dès lors, si s'engager permet effectivement de commencer, agir avec cohérence est la clé pour finir... "Pour faire une révolution, il ne suffit pas d'être nombreux et mécontents, il faut être organisés et éduqués" disait Cheikh Anta Diop. Mais, à cela il faudrait ajouter qu'il est fondamental de s'engager dans une bataille en ayant clairement identifié son adversaire tout en étant certain de la fiabilité de ses compagnons. Et cela est loin d'être toujours une évidence...
À quoi ressemble notre société d'aujourd'hui ?
Voici bientôt une dizaine d'années que je me suis engagé en politique après avoir fourbi mes armes dans la société civile. Il serait bien difficile voire impossible d'être exhaustif en une publication sur les tares qui minent notre société, et dans le même temps, de parvenir à en extirper les meilleurs aspects, qui comme des lucioles, lutte contre le sens du vent dominant. Mais je pourrais résumer notre société d'aujourd'hui en disant que nous vivons désormais dans un monde où le gentil doit aller chez le psychologue pour apprendre à supporter les choses que fait le méchant, tout en ayant la force de rester courtois envers lui, lorsqu'il les lui fait à lui. Notre société s'est déjà tellement accoutumé à la félonie qu'elle exalte parfois de manière réflexe la médiocrité.
Nous le vivons autour de nous au quotidien : l'ignorance défie sans cesse la connaissance, l'hypocrisie prend constamment ses aises face à la sincérité, la probité est parfois obligée de se cacher face aux assauts de la vénalité, la corruption s'impose comme la norme et dicte sa loi et ses règles non écrites mais connues de toutes et tous partout, l'enrichissement illicite est devenu un modèle sociétal qui a déréglé le curseur des valeurs culturelles ancestrales d'appréhension de ce qu'est la réussite en société, la trahison est devenue une pratique tellement courante qu'elle devient objet de fierté chez ses auteurs, la médiocrité trouvent désormais plus d'adeptes que la méritocratie, la force du droit s'efface constamment sous les coups de boutoirs du droit de la forte. Notre société flirte dangereusement avec l'état de nature... Un tableau bien sombre et inquiétant, qui dévoile les rugosités d'une Civilisation en perte de repères, déconnectée de son socle historique et qui avance à tâtons, à l'aveuglette vers une destination indéterminée, poussée comme un bête est conduite dans un abattoir par des forces qui échappent totalement à son contrôle. Nous sommes néocolonisés ! Pourtant, cet environnement d'hostilités permanentes, n'a jamais pu parvenir à éradiquer complètement l'espoir, la conviction, l'honnêteté, le génie, la compétence, la créativité, l'authenticité ou encore l'envie de bien faire les choses, que lucidement, nous travaillons à restaurer.
Karl Kraus n'a-t-il pas dit que lorsque que le soleil de la Culture est bas, les nains ont l'apparence des géants ? Nous vivons dans une société où l'imposture est devenue tellement acceptable que les gens se sentent offensés lorsque vous restez authentique. J'ai l'habitude de dire qu'être un Homme politique est un métier à part entière et non un métier à part. Ce n'est pas non plus un passe-temps, ou un exutoire pour des personnes frustrées par les vicissitudes de la vie, ou encore un tremplin pour des gens en mal de popularité qui y trouveraient un médicament à leur oisiveté. C'est un métier à plein temps qui a ses exigences de rigueur et de moralité. Et puisque c'est un métier qui exige des capacités élevées de pédagogue, je ne cesse de dire que la meilleure des pédagogies est indubitablement la pédagogie par l'exemple !
Comme dans tous les métiers, il y a dans la classe politique, des Hommes politiques qui n'ont aucune idéologie et aucune déontologie. La scène politique Camerounaise est truffée de flibustiers et de forbans qui, éhontément, posent des acteurs d'une ignominie dont ils ont parfaitement conscience et qui échappe aux populations, mais dont ils s'acharnent à insérer la normalisation dans la conscience collective nationale. La tricherie est leur plus grande arme et ils n'hésitent pas à mentir, à falsifié des documents, à diffamer les gens, et à poser des actes en trompe l'oeil pour vernir leur Imposture d'une couche de véracité. La démocratie en devient forcément un leurre. Ils concourent ainsi à faire de notre scène politique une scène de théâtre où des intelligences idéologiquement anesthésiées expriment des scénarios ubuesques et mal ficelés. Mais comme il se dit si souvent dans nos quartiers, le mensonge n'a pas de longues jambes.
Nous voici rendus donc à la phase des dépôts des dossiers de candidature pour l'élection présidentielle du 12 Octobre 2025. À ce jour, nous coudoyons déjà la trentaine de dossiers de candidature enregistrés. Si cela aurait pu apparaître comme un signe d'engouement pour la quête du fauteuil présidentiel, aspiration du reste tout à fait légitime pour tout citoyen. Mais lorsqu'on fait montre de fignolage dans l'analyse des profils enregistrés, on constate avec consternation que beaucoup sont des aventuriers qui ont juste trouver là le moyen de faire parler d'eux dans des buts inavoués et, assurément inavouables parce que hideux ! C'est le règne de l'escroquerie politique.
L'Union des Populations Africaines (UPA), le parti politique de l'avant-garde Panafricaniste authentique, par exemple n'est pas représentée. Il lui est donc impossible en l'état actuel, d'investir un candidat à l'élection présidentielle d'octobre prochain. Comment en est-on donc arriver à voir apparaître son nom sur la liste des dossiers enregistrés ? C'est ce qui arrive lorsque l'imposture prend tellement d'assurance qu'elle sort du bois pour s'exposer sur la place publique avec l'espoir de parvenir à faire croire à l'existence d'une once de véracité ou de pertinence d'une démarche congénitalement boiteuse et irrémédiablement illégitime sur fond d'illégalité criarde. Quand le mensonge ne se cache même plus, cela ne peut signifier qu'une chose : la vérité hésite à s'affirmer !
Les agents de l'organe en charge de l'organisation des processus électoraux et référendaires dans notre pays, lorsqu'arrive la phase des dépôts des candidatures, sont tenus de donner des informations, des orientations et rappeler les dispositions légales et réglementaires qui gouvernent la construction d'une candidature aux différents postulants. Ils sont par la suite chargés de procéder à l'enregistrement des dossiers de candidature déposés au fur et à mesure que cela est fait et d'en publier la liste.
Ils ne sont donc pas Juges de la recevabilité, de la conformité, ou la validité des dossiers enregistrés. Il est donc loisible de comprendre pourquoi, n'importe quel hurluberlu ou évaporé peut se rendre à Elections Cameroon ces jours-ci, se procurer un exemplaire des imprimés confectionnés pour les deux modes de présentation d'une candidature à l'élection présidentielle, à savoir le mode d'investiture par une formation politique et le mode d'investiture par des compatriotes dont le nom est fixé à trois cents. Ensuite revenir avec une enveloppe et une fiche de dépôt de candidature remplies, déposer son dossier, faire des photos et voir son nom apparaître sur la liste des candidatures enregistrées. Sachant pertinemment que ce dossier de candidature sera inéluctablement mis au rebus où est sa place, et donc rejeté. C'est la porte ouverte à la feymania politique !
Depuis que je me suis engagé en politique, je me suis promis et j'ai promis à mes concitoyens de toujours leur tenir le langage de la vérité. Et la vérité est très souvent douloureuse de parce qu'elle nous contraints à faire à nos plus grandes peurs. George R.R. Martin disait que "les gens se prétendent volontiers affamés de vérité, mais ils la trouvent rarement à leur goût lorsqu'on la leur sert."
Depuis que le corps électoral a été convoqué, qu'une certaine effervescence s'est emparée de la classe politique Camerounaise, et qu'une pluie de dossiers de candidature a commencé à s'abattre sur Elections Cameroon, beaucoup de Compatriotes ne cessent me demander avec insistance si j'entends toujours postuler pour briguer la Magistrature Suprême. C'est la preuve que je suis suivi et que mon message ne tombe pas dans des oreilles de sourd. Je voudrais par conséquent rassurer les uns et les autres. Le parti politique que je dirige, l'Union des Populations Africaines (UPA), le parti politique de l'avant-garde Panafricaniste authentique n'étant pas représentée, dans la mesure où, au terme des derniers élections législatives et municipales, régionales et sénatoriales, n'a pas obtenu d'élus, et que c'est une condition sine qua non pour être en capacité d'investir un candidat à l'élection présidentielle d'octobre prochain, je me suis donc rendu à Elections Cameroon où, avec beaucoup de professionnalisme et de courtoisie, les modalités pratiques de dépôt et les exigences de validité d'une candidature indépendante m'ont été clairement exposées par mon interlocutrice, parfaitement bilingue.
Comme je vous ai toujours ténu le langage de la vérité, je voudrais aujourd'hui vous dire, que ma détermination à accéder à la Présidence de la République du Cameroun est intacte, et repose sur des convictions profondes. Je peaufine sereinement en ce moment avec mes partenaires, mon dossier de candidature. Et puisque l'honnêteté intellectuelle me commande de vous dire toute la vérité, sachez qu'au moment où j'écris ces lignes, si la question de la caution est quasiment réglée, celle des fameuses trois cents signatures ne l'est pas entièrement. Si dans les prochaines heures, toutes les conditions sont réunies, je déposerai mon dossier de candidature lundi dans l'après-midi. Dans le cas contraire, je m'abstiendrai de le faire, pour ne pas prendre part à la feymania politique orchestrée par certains, juste pour faire apparaître mon nom sur la liste des postulants enregistrés, sachant que le dossier sera forcément rejeté. C'est intellectuellement malhonnête et je renierai mes convictions si je m'abaissais à de telles pratiques.
Le renouvellement de la classe politique que nous appelons toutes et tous de tous nos vœux, ne consiste pas seulement à remplacer des vieux par des jeunes, mais à renverser l'échelle des valeurs culturelles imposées, afin de remplacer l'immoralité par la moralité, la malhonnêteté par l'intégrité, la traîtrise par le patriotisme, l'incompétence par la compétence, et l'État de nature ambiant par l'État de droit pour tout le monde.
Ne vous y trompez pas, je suis destiné à gouverner le Cameroun. Ce sera cette année ou dans quelques années, mais c'est inéluctable! Mes ancêtres y consentiront et l'Univers tout entier y travaille depuis ma réincarnation en ce monde.
Me Jean Guy Zogo
Président Général
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