03/11/2024
: CE QUE JE PENSE DE LA COALITION
Dans notre système, l'élection présidentielle est la plus importante des élections. Depuis plusieurs années, une grande partie des Camerounais aspire à une alternance au pouvoir. Malheureusement, les candidats d’opposition, chacun prétendant être le meilleur, se battent entre eux au lieu de se concentrer sur l'objectif principal, qui est de battre démocratiquement le régime en place. Pendant ce temps, le système en place renforce la solidarité de ses partisans et cherche à gagner d'autres cœurs.
Aujourd'hui, la jeunesse a décidé de s'engager et d'agir pour le développement de son pays à sa manière. C'est ainsi qu'à travers moi, la jeunesse se lance dans la course aux élections présidentielles de 2025. Je m'attends à ce que certains me demandent de m'allier à un parti existant pour former une coalition forte pour les prochaines élections. Cependant, je dois dire que cela serait une perte de temps, car une coalition devient nécessaire uniquement lorsque les circonstances l'exigent ; cela diffère totalement d'une candidature unique. Une coalition ne se construit pas à la veille des élections, mais plutôt un an avant, et avoir cette idée maintenant constitue un échec avant même de commencer, car les idées ne sont pas partagées entre les candidats !
Actuellement, nous n'avons pas besoin de coalition ni de candidature unique ! Nous sommes en présence d'une multitude de candidats déclarés, dont certains sont des chargés de mission dont l'unique objectif est le positionnement personnel, et non de gagner !
À travers ma candidature aux élections présidentielles, la jeunesse du Cameroun ne se rebelle pas contre la politique d'État en place ni contre une institution particulière. Au contraire, ma voix représente le désir de la jeunesse d'expérimenter une nouvelle forme de gouvernance pour mettre en œuvre les idées qu'elle partage afin de faire progresser les choses. Si nous, la jeunesse, ne respectons pas le système en place, quel exemple donnerons-nous au monde et à nos cadets ? Comment nos jeunes confrères qui ne partagent pas nos idées se comporteront-ils envers nous lorsque nous accéderons au pouvoir en 2025 ?
Il est important de noter que la candidature forte de Nfru ndi en 1992 a été le résultat d'un travail collectif basé sur une idée commune. À l'inverse de cette situation, certains candidats se présentent sans avoir réfléchi au phénomène de coalition, et vous me demandez de m'engager dans cette voie ? Si vous faites cette demande, c'est simplement parce que vous n'avez pas foi dans le combat que je mène pour nous, les jeunes.
L'élection présidentielle devrait être au cœur des débats, et ce débat doit porter sur les programmes. D'ici début 2025, je présenterai le programme des jeunes pour la gouvernance !