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11/07/2025

Lutte anticorruption : Garoua au cœur du combat pour une Afrique intègre

10/07/2025

Ce jour-là, à l’esplanade de la chefferie traditionnelle de Midjivin, un tournant historique s’est joué. Le préfet du département du Mayo-Kani, en visite officielle, était venu consulter les notabilités coutumières afin de désigner le nouveau chef du canton, successeur légitime au trône laissé vacant.

Mais après l’appel solennel et la présentation des candidats, un événement inattendu a bouleversé le cours des choses. Portée par une volonté populaire inébranlable, la foule est sortie en masse, débordant les protocoles, défiant le formalisme administratif, et a imposé son choix : le prince Souleymane Moussa Lamé, fils du défunt chef.

Sous les regards médusés et impuissants des autorités administratives et coutumières, le peuple en liesse a escorté le prince jusqu’au palais royal, l’y introduisant de force, dans une ferveur quasi insurrectionnelle. Un acte fort, symbolique, affirmant une vérité : à Midjivin, c’est le peuple qui reconnaît ses chefs.

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Maroua : Les cases Musgum désormais patrimoine communalPar: Fadimatou Ibrahim Un vent de valorisation culturelle a souff...
05/07/2025

Maroua : Les cases Musgum désormais patrimoine communal

Par: Fadimatou Ibrahim

Un vent de valorisation culturelle a soufflé ce vendredi 4 juillet 2025 sur le stade municipal Lamido Yaya Daïrou de Maroua. Ce jour-là, les emblématiques cases traditionnelles du peuple Musgum, véritables joyaux architecturaux inspirés de la forme des obus, ont officiellement été remises à la municipalité de Maroua.

La cérémonie solennelle a été marquée par la signature de l’acte de rétrocession par le colonel Ahmad Kalkaba Malboum, président de l’association culturelle Ziba Musgum, en présence du maire de la ville, Dr Sali Babani, et du gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakari.

Érigées à l’occasion du festival culturel des Musgum en février dernier, ces constructions ancestrales, au design unique et aux techniques de fabrication séculaires, deviennent désormais un bien public, intégré au patrimoine communal. Elles s’imposent comme une nouvelle vitrine touristique pour Maroua, en plein cœur de la capitale régionale.

« C’est avec fierté que notre communauté offre ces cases à la ville. Elles témoignent de notre enracinement, de notre génie architectural, et de notre volonté de contribuer à l’image culturelle du territoire », a déclaré le colonel Kalkaba Malboum dans une prise de parole empreinte d’émotion.

Le gouverneur, visiblement impressionné, a salué « un geste fort de transmission patrimoniale, qui vient enrichir le paysage culturel régional et renforcer le dialogue entre tradition et modernité ».

Par ce legs, le peuple Musgum inscrit durablement son empreinte dans le tissu urbain de Maroua, tout en ouvrant une porte sur l’histoire, l’esthétique et les valeurs d’une communauté dynamique et fière de ses racines.

210 terroristes se rendent, les soldats soufflent, la paix se fraye un chemin au cœur de la guerre.Par:  AMAT FAKI CORRE...
02/07/2025

210 terroristes se rendent, les soldats soufflent, la paix se fraye un chemin au cœur de la guerre.

Par: AMAT FAKI CORRESPONDANT SAHEL 237 TV Ndjamena

Un souffle d’espoir a traversé les rangs des soldats du secteur 2 de la Force multinationale mixte (FMM) basée à Bol et Baga Sola, au Tchad. Ce sentiment de soulagement fait écho à un événement majeur : 210 individus liés au groupe terroriste Boko Haram, incluant des combattants actifs et leurs proches, ont volontairement déposé les armes et se sont rendus aux forces de défense.

Cette reddition massive intervient après une série d'opérations coordonnées et intensifiées par la FMM, alliant actions militaires ciblées et initiatives de persuasion communautaire. Une stratégie dite "cinétique et non cinétique" qui commence à porter ses fruits dans une zone longtemps meurtrie par les attaques répétées de Boko Haram.

Selon le lieutenant-colonel Olaniyi Osoba, responsable de l'information publique militaire de la MNJTF, les ex-combattants ont reconnu leur implication dans plusieurs exactions perpétrées le long des localités de Bakatolerom, Barkalam, Litri et Kaiga-Ngboubou, dans le bassin du lac Tchad. Dix armes de guerre ont également été récupérées au moment de leur reddition.

Pour les soldats engagés sur le terrain, ce geste est perçu comme un tournant. « Ceux qui semaient la terreur hier ont fait le choix de la paix aujourd’hui. C’est un soulagement moral pour nos troupes », a confié un officier sous couvert d’anonymat. Le général de division Moussa Haussa, commandant du secteur 2, a lui aussi salué l’engagement sans faille de ses hommes, réaffirmant que « l’avenir du terrorisme dans la région est inexistant ».

Dans une démarche d’humanisme stratégique, la FMM s’est engagée à traiter avec dignité ceux qui se rendent. Ils seront intégrés au programme de déradicalisation de la force multinationale, un passage obligé avant leur réinsertion sociale.

Présent lors de la cérémonie de reddition, le gouverneur de la région du Lac, le général de brigade Saleh Haggar Tidjani, a exprimé l'engagement des autorités à accompagner ces anciens insurgés dans leur réhabilitation. « Un plan de formation professionnelle et d’acquisition de compétences est en cours d’élaboration pour leur permettre de reconstruire leur vie loin de la violence », a-t-il annoncé.

Au-delà des chiffres, cette reddition illustre l’efficacité d’une approche globale qui combine fermeté militaire et ouverture au dialogue. Elle confirme également la capacité de la MNJTF et de ses partenaires à infléchir durablement la dynamique de la violence dans cette zone critique.

À travers cet acte, la perspective d’une paix durable dans le bassin du lac Tchad semble se dessiner lentement mais sûrement. Une paix bâtie non seulement sur les victoires militaires, mais aussi sur la réconciliation, la réintégration et l’espérance.

Santé publique au Tchad : une absence qui crie — où sont les femmes ?Par: AMAT FAKI correspondant Sahel 237 TV Ndjamena ...
30/06/2025

Santé publique au Tchad : une absence qui crie — où sont les femmes ?

Par: AMAT FAKI correspondant Sahel 237 TV Ndjamena

Dans un pays où les femmes sont les premières à panser les plaies de la société, leur absence à la tête des structures hospitalières interpelle. Sur la récente liste des 23 directeurs d’hôpitaux publics nommés par le ministère tchadien de la Santé publique, pas une seule femme. Pas une seule. Un chiffre qui pèse lourd. Un silence qui fait mal. Une injustice criante dans un secteur pourtant façonné, porté, soutenu au quotidien par des milliers de femmes.

Comment justifier une telle absence, alors que dans les salles d’accouchement, dans les unités de soins intensifs, dans les quartiers reculés, les femmes — infirmières, sages-femmes, médecins — sont le visage même de la résilience et du dévouement ?

Cette composition exclusivement masculine n’est pas qu’une coïncidence : elle révèle un système profondément inégalitaire. À l’heure où l’équité de genre est devenue une exigence démocratique, le ministère semble camper sur des pratiques d’un autre âge. Ce refus d’inclure les femmes dans la gouvernance hospitalière est une négation non seulement de leurs compétences, mais aussi de leur droit fondamental à représenter la nation dans ses plus hautes fonctions.

Le Tchad ne manque pourtant pas de femmes brillantes dans le domaine de la santé : cheffes de services, médecins émérites, gestionnaires de programmes de santé communautaire, toutes ont fait leurs preuves sur le terrain. Ce ne sont pas les profils qui manquent, c’est la volonté politique.

Une femme dans le secteur de la santé n’est pas qu’un maillon du système, elle est souvent l’âme de l’hôpital. Empathie, rigueur, écoute, gestion humaine des urgences : ces qualités, bien souvent incarnées par les femmes, sont autant d’atouts nécessaires à la direction d’un établissement hospitalier. Alors, pourquoi les écarter ? Pourquoi taire leur compétence dans un domaine qui leur ressemble tant ?

L’égalité dans la santé ne peut être atteinte si les décisions continuent de se prendre sans les femmes. Ce déséquilibre est plus qu’un oubli : c’est une blessure institutionnelle qu’il est urgent de soigner. Redonner aux femmes leur juste place dans la gestion des hôpitaux, ce n’est pas leur faire une faveur. C’est réparer une injustice. C’est faire un choix de bon sens, d’efficacité, d’humanité.

Les femmes tchadiennes ne demandent pas la charité. Elles exigent la justice.

Un contrôle Mix a l'entrée  de Bogo tourne au drame : appel à la retenue et à l’indulgence des deux côtésPar: Fadimatou ...
29/06/2025

Un contrôle Mix a l'entrée de Bogo tourne au drame : appel à la retenue et à l’indulgence des deux côtés

Par: Fadimatou Ibrahim

Les faits se sont déroulés dans L'arrondissement de Bogo, département du Diamaré région de l'Extrême Nord Cameroun.
Au cours d’un contrôle routier de routine mené conjointement par des éléments de la gendarmerie et de la police que le drame se produit .
D’après des témoignages recueillis sur place, tout aurait commencé lorsqu’un homme âgé, visiblement dans la soixantaine bien entamée, n’aurait pas marqué l’arrêt au niveau du point de contrôle. Il aurait franchi la corde faisant office de barrière, possiblement sans l’avoir remarquée.

Un jeune gendarme en poste l’interpelle aussitôt. Sans chercher à comprendre les raisons de cette infraction, ni à engager un dialogue, il aurait administré une gifle à l’homme âgé, en lui ordonnant par la suite de régler une amende. Une réaction jugée excessive par certains témoins, d’autant plus que le vieillard n’avait opposé aucune résistance manifeste.
Touché dans sa dignité, ce dernier aurait alors déclaré, sur un ton ferme, que « plus jamais ce gendarme ne lèvera la main sur quelqu’un d’autre ».
Quelques minutes après l’échange, alors que le vieillard avait quitté les lieux, le jeune gendarme aurait été soudainement pris de malaise au poste de contrôle. Transporté en urgence à l’hôpital de district de Bogo, il y aurait malheureusement succombé peu après son admission.

Pour l’heure, aucune conclusion hâtive ne doit être tirée. Une enquête a été ouverte pour établir les circonstances exactes du drame. Mais au-delà des faits, cette situation invite chacun à plus de retenue, de discernement et surtout d’indulgence — qu’il s’agisse des citoyens vis-à-vis des forces de l’ordre, ou des agents eux-mêmes dans l’exercice de leurs fonctions.

Moudra, l’émeraude oubliée du Tchad : quand la beauté renaît des cendres de la guerrePar: AMAT FAKI correspondant Sahel ...
29/06/2025

Moudra, l’émeraude oubliée du Tchad : quand la beauté renaît des cendres de la guerre

Par: AMAT FAKI correspondant Sahel 237 TV Ndjamena

Au sud-est du Tchad, loin du tumulte des grandes villes et des cicatrices encore visibles laissées par les années de conflit, un coin de paradis résiste à l’oubli. Son nom ? Moudra, une perle cachée enchâssée dans un écrin de nature encore intacte. Une localité qui, malgré les douleurs du passé, continue de rayonner par sa beauté brute et son charme mystique.

Ici, tout semble dialoguer avec le silence du monde. Des falaises majestueuses s’élèvent comme les gardiennes du temps, tandis que de petites cascades cristallines serpentent entre les rochers, apportant fraîcheur et sérénité. Le visiteur attentif y découvre des "rezins" — ces formations rocheuses naturelles uniques — dont les lignes semblent avoir été sculptées par une main divine.

À Moudra, la nature n’a jamais baissé les bras. Elle a survécu aux bruits des armes, aux fuites, aux deuils, et aujourd’hui, elle offre au monde un autre visage du Tchad : celui de la résilience, de la paix retrouvée, et de la promesse d’un renouveau.

Ce bout de terre est une bénédiction pour les randonneurs, les photographes, les chercheurs de sens et les âmes poétiques. Un lieu de refuge pour tous ceux qui cherchent à renouer avec l’essentiel.

Si vous rêvez d’un séjour hors des sentiers battus, loin des circuits touristiques classiques, Moudra vous tend les bras. Et c’est tout un pan de l’identité tchadienne qui vous y attend, discret mais vibrant, sauvage mais hospitalier.

Tchad – N’Djamena : Six femmes au cœur d’un réseau criminel armé – drogues, armes à feu, gaz volé et produits frelatés  ...
28/06/2025

Tchad – N’Djamena : Six femmes au cœur d’un réseau criminel armé – drogues, armes à feu, gaz volé et produits frelatés

AMAT FAKI correspondant
Sahel 237 TV

C’est un coup de filet qui révèle une réalité troublante : la montée en puissance de la criminalité organisée à N’Djamena, avec une nouvelle donne particulièrement inquiétante — l’implication active de femmes dans des réseaux armés, violents et bien structurés. Ce jeudi, huit individus, dont six femmes, ont été officiellement présentés à la Direction Générale de la Police Nationale (DGPN) de Gardolé. Ils sont soupçonnés de faire partie d’un gang impliqué dans une série de délits graves.

Selon les autorités policières, ces personnes seraient au centre d’un réseau de trafic de drogue, revente de gaz butane volé, détention et circulation illégale d’armes à feu, mais aussi vente de produits contrefaits et d’alcools frelatés, une combinaison toxique qui menace la sécurité publique et la santé des populations.

Si la présence féminine dans les réseaux criminels reste historiquement marginale, cette affaire sonne comme un signal d’alarme. L’implication de six femmes dans des activités aussi dangereuses que la gestion logistique d’un gang armé, la dissimulation de stupéfiants et la revente d’objets volés, marque un tournant dans les formes de délinquance au Tchad.

Pour le Contrôleur Général Paul Manga, porte-parole de la police nationale, « cette affaire illustre la complexité croissante des réseaux criminels et l’évolution des profils des acteurs impliqués. Il est impératif de renforcer la vigilance communautaire et les mécanismes de prévention, y compris dans les milieux les plus inattendus ».
L’enquête, menée de façon minutieuse grâce à des dénonciations citoyennes, a permis la saisie de plusieurs armes à feu, de téléphones portables, de stupéfiants, et d’un véhicule utilisé pour les activités du réseau. Le gang, selon les enquêteurs, opérait avec des ramifications bien organisées dans plusieurs quartiers de la capitale tchadienne, utilisant la mobilité et la discrétion de certains membres pour échapper aux radars des forces de sécurité.

Cette affaire remet également en cause l’idée selon laquelle les femmes seraient cantonnées à des rôles périphériques dans la criminalité. Dans ce cas précis, elles semblent avoir joué un rôle actif, voire stratégique.

Alors que les mis en cause seront prochainement déférés devant la justice, cette affaire souligne l’ampleur des défis sécuritaires auxquels fait face le pays. Mais elle révèle aussi un malaise plus profond : celui d’une frange vulnérable de la population, en particulier des femmes et des jeunes, que la précarité sociale pousse parfois à intégrer des circuits illicites.

Pour de nombreux analystes, la répression seule ne suffira pas. Il est urgent d’accompagner ces efforts policiers d’une politique sociale forte : lutte contre le chômage, accès à l’éducation, soutien aux femmes en situation de vulnérabilité.

Le démantèlement de ce réseau est une victoire pour les forces de l’ordre, mais aussi un signal d’alerte. Quand des femmes prennent les armes, transportent des drogues ou revendent du gaz volé, c’est toute la société qui vacille. Ce n’est plus seulement une affaire de sécurité : c’est un cri d’alarme sur l’état de notre cohésion sociale.

28/06/2025

Bello Bouba Maïgari en route vers la présidentielle.

Fadimatou Ibrahim
Sahel 237 TV

Plus de trois décennies après sa dernière participation à une élection présidentielle, le leader de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP) pourrait bien rebattre les cartes de l’échiquier politique camerounais. La dernière fois que le parti a présenté un candidat à la magistrature suprême remonte à 1992. Cette année-là, Bello Bouba Maïgari, alors en lice, s’était classé troisième avec 19,22 % des suffrages. Depuis, l’UNDP avait choisi de boycotter le scrutin présidentiel de 1997, tout en demeurant actif sur le plan municipal et législatif.

Paradoxalement, c’est cette même année 1997 que Bello Bouba intègre le gouvernement de Paul Biya, une alliance qui avait suscité de nombreuses interrogations. Plusieurs observateurs voyaient en cette nomination une stratégie visant à affaiblir le Social Democratic Front (SDF), principale force d’opposition à l’époque. Depuis lors, Bello Bouba a occupé plusieurs portefeuilles ministériels : Industrie, Postes et Télécommunications, Transports, puis Tourisme et Loisirs, poste qu’il occupe depuis 2011.

Mais bien avant cette collaboration avec le pouvoir, l’homme politique n’était pas un inconnu sur la scène nationale. Il avait déjà servi dans plusieurs fonctions de premier plan dès 1977, notamment en tant que Premier ministre entre 1982 et 1983. Suite à des accusations de tentative de coup d’État en 1984, il s’était exilé, avant de revenir sur la scène politique en 1991 en fondant l’UNDP.

Aujourd’hui, avec sept députés à l’Assemblée nationale, l’UNDP semble vouloir redéfinir son positionnement. La récente annonce de la participation du parti à la prochaine présidentielle pourrait marquer une rupture significative avec le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) de Paul Biya, mettant fin à une alliance vieille de près de trois décennies.

Cette prise de distance, si elle se confirme, pourrait annoncer le retour de Bello Bouba en tant qu’acteur majeur sur la scène politique nationale, à un moment où les spéculations vont bon train sur la succession au sommet de l’État.

Issa Tchiroma Bakary de retour à Garoua : un silence qui intriguePar: Fadimatou Ibrahim Sahel 237 TV Garoua, aéroport in...
25/06/2025

Issa Tchiroma Bakary de retour à Garoua : un silence qui intrigue

Par: Fadimatou Ibrahim
Sahel 237 TV

Garoua, aéroport international – Sous un soleil de plomb, c’est un Issa Tchiroma Bakary visiblement calme, vêtu d’une gandoura bleu ciel, qui a foulé le tarmac de l’aéroport international de Garoua en ce début de semaine. L’ancien ministre de la Communication, figure emblématique du Front pour le Salut National du Cameroun (FSNC), est arrivé dans une atmosphère tendue, empreinte de curiosité et d’interrogations.

À sa descente d’avion, aucune déclaration, aucun geste d’éclat. L’homme politique, souvent volubile et incisif, a cette fois choisi le silence. Escorté discrètement, il a pris la direction de son domicile sans répondre aux nombreuses sollicitations de la presse et des sympathisants venus scruter la moindre indication sur ses intentions.

Cette attitude inhabituelle alimente toutes les spéculations. Dans les rues de Garoua, les discussions vont bon train. Que cache ce silence ? S'agit-il d’une stratégie de communication ? Ou d’un moment de repli pour mieux rebondir sur la scène politique ? L’attente est palpable, notamment chez les militants du FSNC, visiblement désorientés par cette absence de cap clair.

Des sources proches de l’homme évoquent la possibilité d’une déclaration publique ce vendredi. Une hypothèse qui reste à confirmer. En attendant, les commentaires fusent, chacun y allant de son analyse, entre hypothèses sur une éventuelle retraite politique ou sur un repositionnement stratégique dans un contexte politique mouvant.

Ce retour sans mot d’Issa Tchiroma Bakary dans sa ville natale, alors que son nom circule avec insistance dans plusieurs débats politiques, marque peut-être le début d’un tournant. Mais pour l’instant, c’est le silence qui règne — un silence lourd de sens.

Grand reportage – Festival Taikanra : Quand la culture rallume la flamme de l’unité à Mont IlliPar : AMAT FAKI correspon...
25/06/2025

Grand reportage – Festival Taikanra : Quand la culture rallume la flamme de l’unité à Mont Illi

Par : AMAT FAKI correspondant Sahel 237 TV

Longtemps marquée par les blessures de l’insécurité, la région frontalière de Mont Illi, entre le Tchad et le Cameroun, retrouve enfin les couleurs de la fête et de la fraternité.

Ce mardi après-midi, à l’espace Talino Manu, le rideau s’est levé sur la première édition du Festival Taikanra, une initiative culturelle porteuse d’un message fort : rallumer les liens communautaires par la célébration des identités partagées.

Pendant des années, la menace sécuritaire avait réduit au silence les activités festives dans cette zone frontalière, pourtant riche d’un patrimoine culturel ancestral. Entre déplacements forcés, peur du lendemain et repli sur soi, les communautés avaient peu à peu perdu ces espaces d'expression collective.

Mais aujourd’hui, le Festival Taikanra sonne comme un retour à la vie, à la confiance et à l'espoir. Il symbolise la résilience des peuples de Mont Illi, unis par l’histoire, les traditions et une culture qui transcende les frontières politiques.

> « Nous voulons montrer que malgré les difficultés, notre culture est toujours là. Elle est vivante. Et elle nous unit », confie un organisateur du festival.

Le festival, prévu dès 14h30, a réuni autour de ses scènes les communautés tchadiennes et camerounaises, mêlant danses traditionnelles, chants, contes, expositions artisanales et dégustations culinaires typiques de Mont Illi.
Ici, il n’y a ni nation, ni barrière : seulement des peuples frères.

Cette cohabitation pacifique s’exprime naturellement à travers les tenues colorées, les langues partagées et les rites communs. Taikanra devient ainsi un creuset d’harmonisation culturelle, et surtout, un antidote aux divisions nourries par les années d’instabilité.

La présence remarquée de Madame la Ministre, Dr Ramatou Mahamat Houtouin, Secrétaire Générale du Gouvernement tchadien, a donné une dimension solennelle à l’événement. Drapée dans un habit traditionnel, à côté de l’écrivain et penseur Wang Doré, elle a incarné la fierté et la volonté politique de valoriser les racines locales.

« Cette photo, ce geste, en dit plus qu’un long discours. Dr Ramatou nous rappelle que l’identité culturelle n’est pas un ornement, c’est une colonne vertébrale », déclare une participante émue.

Elle a également lancé un vibrant appel à la jeunesse, l’invitant à embrasser leur culture comme levier d’avenir, non comme relique du passé. Pour elle, transmettre et défendre l’héritage de Mont Illi, c’est aussi construire un socle commun pour la paix durable.

Au-delà des spectacles, le Festival Taikanra se veut un outil de reconstruction sociale, un signal fort envoyé aux jeunes : la culture est un chemin vers la cohésion, le vivre-ensemble et l'autonomie.
Dans une région encore marquée par des tensions résiduelles, ce genre d’initiative a valeur de thérapie collective.

Les organisateurs espèrent en faire un rendez-vous annuel, autour duquel les fils et filles de la région — d’ici et de la diaspora — pourront se retrouver pour dire, en musique et en couleurs, que la paix reste possible quand les cultures s’embrassent.

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