03/01/2025
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'''AU TCHAD,PAS DE MARIAGE ENTRE CERTAINS GROUPES ETHNIQUES'''
Au Tchad, la diversité culturelle et religieuse est à la fois une richesse et un défi. De nombreuses cultures et religions prônent des règles strictes concernant les unions matrimoniales, interdisant souvent leurs membres de se marier entre eux. Ce paradoxe est frappant : alors que les citoyens expriment des appels au vivre-ensemble et à l'harmonie, les normes traditionnelles et religieuses continuent de diviser les jeunes issus de divers groupes ethniques.
Les jeunes Tchadiens, qu'ils soient Baguirmien,Kanembou, Gorane, Hadjarai, Kanem-Bornou, Peuls, Sara, Marba, Sara,Toupouri ou Moundang etc .., se retrouvent face à un dilemme. D'un côté, ils ressentent le désir d'unir leurs vies à ceux qu'ils aiment, indépendamment de l'origine ethnique ou des croyances religieuses. De l'autre côté, les attentes de leur communauté et les enseignements de leurs aînés leur imposent des limites qui peuvent sembler déroutantes.
Ces normes, souvent perçues comme des "sagesse des hommes", sont le résultat d'une histoire complexe, où les valeurs et les traditions ont été façonnées par des siècles d'interactions sociales. Elles visent à préserver l'identité culturelle et la cohésion au sein de chaque groupe, mais elles peuvent aussi entraver les possibilités d'échanges et de mélanges qui enrichiraient la société dans son ensemble.
La situation devient encore plus compliquée lorsque l'on considère que ces jeunes aspirent à un monde où l'amour et l'amitié transcendent les barrières culturelles et religieuses. Beaucoup d'entre eux sont conscients que le mariage interethnique pourrait être un moyen de promouvoir la paix et la compréhension mutuelle. Cependant, les risques de rejet ou de désapprobation de la part de leurs proches pèsent lourdement sur leurs choix.Bien que le Tchad soit un pays riche de sa diversité, cette même diversité peut parfois s'opposer aux aspirations de ses jeunes.
-PROPOSITION
Il devient crucial de promouvoir des dialogues interethniques et interreligieux, afin de construire des ponts entre les cultures et d'encourager une vision de l'amour et de l'union qui soit inclusive. C'est seulement à travers ces échanges que les Tchadiens pourront réellement avancer vers un vivre-ensemble authentique, où chaque individu est libre de choisir son partenaire sans crainte de stigmatisation ou de rejet.
Tant que les citoyens tchadiens n'auront pas pris pleinement conscience de la nécessité et de l'importance des mariages entre les différents groupes ethniques, la réalisation d'un véritable développement et d'un vivre-ensemble harmonieux au Tchad continuera de demeurer une illusion.
Le mariage interethnique représente bien plus qu'une simple union entre deux individus ; il constitue un vecteur essentiel de rapprochement et de compréhension mutuelle entre les différentes communautés. En favorisant ces unions, les Tchadiens auraient l'opportunité de transcender les clivages culturels et de bâtir des liens solides qui renforceraient la cohésion sociale. Ce processus serait déterminant pour créer un climat de confiance et de respect entre les différentes ethnies, permettant ainsi de surmonter les préjugés qui peuvent parfois être à l'origine de tensions.
NB: Il est important de noter que la préservation des cultures et des religions ne signifie pas nécessairement que toutes les pratiques et les croyances qui les composent doivent être maintenues. Les cultures et les religions sont des entités dynamiques qui évoluent au fil du temps, et il est possible de les adapter et de les transformer pour qu'elles soient plus compatibles avec les principes du vivre ensemble.
par A. Ozias/ alevouna@gmail com