
17/05/2025
Maurice Kamto vient de bousculer un mythe juridique
Le champ politique camerounais est traversé de plusieurs mythes juridiques entretenus dans l'opinion publique. Ceux-ci perdurent jusqu'à ce que surviennent certains événements ou tournants politiques.
Au cours des deux dernières années, on a vu s'effondrer deux mythes politiques, l'un au profit du pouvoir, et l'autre au profit de l'opposition.
Pendant longtemps, l'opinion a cru qu'après 45 jours d'absence du chef de l'État du territoire national, l'assemblée nationale pouvait constater la vacance du pouvoir. Ce mythe s'est effondré l'an dernier, après une longue absence de Paul Biya qui a excédé ce délai imaginaire. Alors que la controverse naissait, les défenseurs du pouvoir ont su rétablir la vérité juridique.
Cette année électorale, Kamto, mon candidat, vient également de bousculer un mythe essentiel dans le verrouillage du système politique camerounais. En effet, beaucoup de citoyens, d'hommes politiques et de juristes comme Louison Ambroise Essomba , croyaient (il s'agit bien d'un mythe), qu'un parti ne disposant pas d'élu au moment de la proclamation des résultats des élections, ne remplissait pas les conditions pour se présenter aux élections présidentielles. Ce qui est archi faux, colle le démontre le cas Paul Ayah Abine que j'ai commenté hier.
La sagacité de Maurice Kamto va ouvrir le champ des possibles politique au Cameroun, et le jeu politique se trouvera plus animé à l'avenir.
Aussi, l'opinion et la classe politique lui doivent une fière chandelle, car il a ouvert un débat qui a instruit l'opinion publique et qui va inspirer les opérateurs politiques à l'avenir.