13/09/2025
🔴🔴🔴A TRAVERS LE RETRAIT DE LA CNPS - Caisse Nationale de Prévoyance Sociale DU RACHAT DES 74% DE CHOCOCAM, C'EST DÉSORMAIS CELESTIN KAMANOU TAWAMBA, QUI EST EN PÔLE POSITION POUR REPRENDRE LES ACTIFS DU GROUPE SUD-AFRICAIN TIGER BRANDS.
À la suite du retrait de la CNPS – Caisse Nationale de Prévoyance Sociale – du processus de rachat des 74% de Chococam, c’est désormais Célestin Kamanou Tawamba qui apparaît en pole position pour reprendre les actifs du groupe sud-africain Tiger Brands.
Homme d’affaires influent et proche des milieux français, Tawamba s’impose progressivement comme l’un des principaux acteurs de l’économie camerounaise. Président du GICAM depuis 2017, il dirige également le syndicat des patrons d’Afrique centrale et contrôle le conglomérat Cadyst Invest, qui intervient dans des secteurs stratégiques comme l’agroalimentaire et la pharmacie.
Son ascension économique repose sur une série d’acquisitions majeures :
●En 2005, il rachète la filiale locale de Panzani, consolidant sa domination sur le marché des pâtes alimentaires.
●En 2009, il prend le contrôle de 75% de la Société industrielle de produits pharmaceutiques (SIPP), jusqu’alors détenue par des investisseurs belges.
Aujourd’hui, il s’apprête à mettre la main sur Chococam, acteur incontournable de la confiserie et du chocolat au Cameroun.
Mais son influence ne s’arrête pas aux affaires. Célestin Tawamba a réussi à obtenir la tête de Modeste Mopa Fatoing, ancien directeur général de la Direction Générale des Impôts Cameroun, réputé comme l’un des jeunes cadres les plus brillants de l’administration fiscale. Ce dernier a été forcé au départ sous la pression de puissants réseaux patronaux, dont Tawamba est une figure centrale.
Cette concentration de pouvoir économique et d’influence politique entre les mains d’un seul homme pose de graves inquiétudes. Le risque d’un monopole étouffant est réel, avec des conséquences directes sur les prix, la libre concurrence et la souveraineté économique du pays.
Au-delà de l’aspect économique, cette domination menace également l’équilibre social, car elle accroît les inégalités et place des pans entiers de la consommation quotidienne des Camerounais alimentation et médicaments notamment sous le contrôle d’un groupe fortement connecté aux intérêts extérieurs, notamment français.
L’ascension de Célestin Tawamba soulève donc une question cruciale : le Cameroun peut-il laisser un seul acteur, proche de l’ancienne puissance coloniale, prendre la main sur les secteurs stratégiques qui conditionnent à la fois la sécurité alimentaire, la santé publique et la stabilité sociale ?