22/08/2025
Saint… à titre posthume (Hébreux 9:27)
Il y a des distinctions qu’on donne à certaines personnes lorsque celles-ci viennent à décéder. Ce qu’elles n’ont pas pu recevoir durant leur vie leur est décerné en reconnaissance des actions menées au cours de leur existence. Ainsi, ces honneurs qui interviennent après la mort - c’est en fait ce que signifie l’expression « à titre posthume » - ne peuvent plus être utiles au défunt mais restent dans la mémoire collective comme une reconnaissance de la société envers la personne décédée. Il peut s’agir d'une distinction, d’une récompense, d’un prix, d’une médaille, d’un grade ou tout insigne d’honneur accordé après le décès du bénéficiaire.
La seule question qu’on est amené à se poser est de savoir à qui ces gratifications profiteront désormais ? Il est évident que le défunt se serait réjoui de recevoir cette reconnaissance de son vivant, mais hélas. On lui donne une chose dont il ne sera jamais au courant. Les dispositions d’accompagnement de ces récompenses le plus souvent procurent au récipiendaire certains avantages moraux ou matériels, lui laissant le plaisir de j***r de son travail bien reconnu.
Ce qui est à déplorer, c’est que cette manière de faire dans la vie profane s’est incrustée d’une manière insidieuse dans la chrétienté, en vue de donner à certaines personnes une compréhension frauduleuse de la vie chrétienne. Ainsi, nous assistons à l’attribution des titres tels que « saint », « enfant de Dieu » ou encore « grand serviteur de Dieu » aux hommes, et ce seulement lorsque ceux-ci viennent à décéder.
Il est ici nécessaire de dire avec force à tout le monde qu’on ne devient pas saint à titre posthume ou « humble serviteur de DIEU » lorsqu’on est mort. Il est vrai que dans la compréhension de certaines religions, le titre de saint est reconnu à certaines personnes longtemps après leur mort comme résultat d’un long processus de béatification qui passe par la purification au purgatoire, et de la reconnaissance par les hommes de l’état de sainteté. Ainsi on devient saint ou bienheureux à titre posthume.
Cette doctrine bien rependue est une illusion car la Bible, le seul livre qui nous fait connaitre la réalité de la volonté de DIEU, nous montre que tout se joue de notre vivant. Toutes nos gratifications spirituelles, notre bonne relation éternelle avec DIEU commencent dès le moment où nous croyons en JESUS-CHRIST et nous conformons à sa doctrine. Il dit ; « …quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais… » (Jean 11:26). Et plus loin il dit : « Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ » (Jean 17:3). Ainsi on ne peut pas attendre de mourir pour que par une reconnaissance humaine posthume on soit accepté comme saint. Si cela peut procurer une consolation illusoire à certaines personnes, il n’en demeure pas moins que cette gratification est totalement caduque. On est saint et reconnu par DIEU étant vivant sur cette terre. A la mort, on n’a besoin d’aucune prière ou cérémonie pour que DIEU nous reconnaisse ? on n’a pas besoin de recommander quelqu’un à DIEU car il est dit : « … Le Seigneur connaît ceux qui lui appartiennent ; et : Quiconque prononce le nom du Seigneur, qu’il s’éloigne de l’iniquité » (2Timothée 2:19). Comment donc quelqu’un que DIEU n’a pas connu de son vivant, qui ne s’est pas éloigné de l’iniquité, qui a marché dans la rébellion contre DIEU, comment une telle personne peut devenir sainte immédiatement après sa mort ?
Lorsque l’apôtre Paul écrit et appelle les chrétiens les « SAINTS », ceux-ci sont bel et bien vivants et louent DIEU en esprit et en vérité. Il le dit par exemple dans Philippiens 1:1 «Paul et Timothée, serviteurs de Jésus-Christ, à tous les saints en Jésus-Christ qui sont à Philippes, aux évêques et aux diacres » ou d’autres passages comme Philippiens 4:21 ; Col 1:2 ; 2Co 9 :11. Aussi, afin de fortifier l’Église, l’apôtre Pierre s’est rendu à Lydde pour visiter tous les saints qui y demeuraient. Ces saints n’étaient pas des défunts, mais des chrétiens vivants, marchant dans la sanctification et dans la crainte de DIEU (Actes 9:32).
L’apôtre Paul n’a pas eu besoin qu’on fasse de lui saint à titre posthume, il dit lui-même : « J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. Désormais la couronne de justice m’est réservée ; le Seigneur, le juste juge, me la donnera dans ce jour-là, et non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui auront aimé son avènement » (2 Timothée 4:7-8). Il est mort avec la conscience qu’il est saint et ayant bénéficié de son vivant de toutes les grâces dues à son statut devant DIEU.
En définitive, on devient saint par la repentance et la conversion. On vit étant saint par l’obéissance continuelle à la Parole de DIEU et on meurt avec la conscience du devoir accompli. JESUS, Paul, Pierre, Tabitha, et tous les autres ne sont pas devenus saints par une décision humaine à titre posthume.
C’est pour cela que Paul averti les chrétiens lorsqu’il dit : « Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie, s’appuyant sur la tradition des hommes, sur les rudiments du monde, et non sur Christ » (Colossiens 2:8).
Pas de saint à titre posthume !
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