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L'éditorial politique de Eric Boniface Tchouakeu du lundi 15 septembre 2025.Cameroun/Scrutin présidentiel du 12 octobre ...
15/09/2025

L'éditorial politique de Eric Boniface Tchouakeu du lundi 15 septembre 2025.

Cameroun/Scrutin présidentiel du 12 octobre 2025 : La transparence du processus comme gage de paix et de stabilité.

Le 11 septembre 2025 a été organisée au Palais des Congrès de Yaoundé, la 08ème concertation nationale entre Elections Cameroon (Elecam), et les autres acteurs du processus électoral dans la perspective du scrutin présidentiel du 12 octobre 2025.
Etaient notamment présents : les Dirigeants d’Elecam, les mandataires des candidats, les partis politiques, les représentants de l’Administration, les organisations de la société civile, la justice, les médias, les leaders religieux, les autorités traditionnels, les forces de maintien de l’ordre ainsi que des partenaires institutionnels d’Elecam comme les Nations Unies et les missions diplomatiques accréditées au Cameroun.
Le but de la rencontre, selon le communiqué final signé par le Président d’Elecam, Enow Abrams Egbe, était d’établir un cadre de réflexion, d’échanges et d’action collectifs afin de renforcer la confiance des citoyens, de promouvoir une participation massive, responsable, éclairée et apaisée au scrutin du 12 octobre prochain.
Elle visait aussi selon toujours le Président d’Elecam, à prévenir les conflits électoraux à travers un dialogue inclusif, en vue de garantir la transparence, la crédibilité et le bon déroulement de la présidentielle future.
A l’issue des travaux, les participants ont réaffirmé leur engagement en faveur d’un processus électoral crédible, inclusif et apaisé, et ont invité les candidats à tout mettre en œuvre pour assurer une représentation optimale dans les différentes commissions électorales, gage majeure, de transparence, de crédibilité et de paix lors du scrutin présidentiel à venir , d’après toujours Enow Abrams Egbe, qui ajoute qu’Elecam renouvelle sa détermination à organiser un scrutin conforme aux normes démocratiques et aux lois en vigueur.
Il est important de mentionner que comme lors des précédentes concertations ayant le même but, les participants ont « adopté » un code de bonne conduite qui devra servir de boussole à tout le monde pendant la campagne électorale, le jour et même après l’élection.
Même s’il est probable que tous les douze (12) candidats en lice ne signeront pas en l’état, le code de bonne conduite au regard des réserves émises, ou des préoccupations soulevées par certains de leurs représentants ou des autres participants concernant par exemple le toilettage sans la participation des partis politiques, et même la disponibilité du fichier électoral, il convient cependant de relever que les choses pourraient bien se passer, si de manière pratique chaque acteur à son niveau joue avec bonne foi, le rôle qui est le sien.
Après des frustrations créées par la mise à l’écart de certains candidats de la course, la transparence de bout en bout du processus de la prochaine présidentielle apparaît à l’heure actuelle, comme gage de paix et de stabilité et constitue une sorte de rempart contre d’éventuels conflits électoraux.

L'éditorial politique de Eric Boniface Tchouakeu du lundi 08 septembre 2025 .Cameroun : Les élections régionales en surs...
08/09/2025

L'éditorial politique de Eric Boniface Tchouakeu du lundi 08 septembre 2025 .

Cameroun : Les élections régionales en sursis ?

Le 01er septembre 2025 a été rendu public un décret présidentiel qui fixe la date des élections régionales le 30 novembre.
Il s’agira ce jour-là des deuxièmes élections de cette nature dans l’histoire du Cameroun après les premières qui ont été organisées le 06 décembre 2025. Les conseillers régionaux étant élus pour un mandat de cinq (05) ans, la récente convocation du corps électoral, n’est donc pas une surprise, parce qu’elle respecte le calendrier normalement prévu de ce scrutin par le code électoral.
Aucune disposition dans la constitution ou la loi électorale ne prévoit un quelconque report de ces élections comparativement aux législatives et municipales, même si les députés et les conseillers municipaux sont aussi élus pour un mandat de cinq (05) ans en principe.
Le scrutin régional se déroule au suffrage indirect avec deux collèges électoraux constitués des conseillers municipaux et des chefs traditionnels.
Les premiers procèdent à l’élection des délégués des départements investis par des partis politiques tandis que les seconds choisissent leurs pairs, c’est- à-dire, les représentants du commandement traditionnel au sein des conseils régionaux.
Ce sont au total 900 conseillers régionaux qui sont élus dans tout le pays à raison de 90 par région, dont 70 délégués des départements et 20 représentants du commandement traditionnel.
Il convient cependant de relever que la convocation des collèges électoraux en vue des régionales suscite des polémiques.
Patricia Tomaino Ndam Njoya, Conseillère régionale de l’Ouest, leader de l’Union Démocratique du Cameroun (UDC), dont elle porte les couleurs à la prochaine présidentielle, a par exemple au cours d’une conférence de presse le 02 septembre 2025 à Yaoundé, dénoncé une violation flagrante de la loi et un hold up électoral en préparation.
Les conseillers municipaux appelés à voter, bénéficient depuis février 2025 d’une prorogation de mandat, et ne sont donc plus de ce fait légitime, estiment certains au sein de l’opinion.
D’autres acteurs vont même plus loin en imaginant une abrogation du décret convoquant le corps électoral en vue des régionales en cas d’alternance au pouvoir lors du scrutin présidentiel qui interviendra avant, précisément le 12 octobre 2025.
Lors des dernières élections régionales de 2020, le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) au pouvoir a remporté neuf (09) des dix (10) régions du pays. Seule la région de l’Adamaoua lui a échappé au profit de l’Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès (UNDP).
En repartant sur les mêmes bases, c’est-à-dire avec les mêmes conseillers municipaux qui élisent le plus grand nombre des conseillers régionaux, 700 sur 900, on devrait logiquement aboutir aux mêmes résultats que ceux obtenus en 2020.
Et plus loin, dans la perspective des élections sénatoriales attendues en 2028, qui se déroulent aussi au suffrage indirect, avec un corps électoral composé des conseillers municipaux et des conseillers régionaux, l’actuel parti au pouvoir, détiendra alors un certain avantage comparativement à ses éventuels concurrents au moment d’élire les 70 sénateurs sur un total de 100 ; les 30 autres étant nommés à la seule discrétion du Président de la République.
Les choses pourraient se dérouler ainsi si l’alternance au pouvoir ne se produit pas à l’issue de la présidentielle du 12 octobre prochain. Dans le cas contraire, il faudra s’attendre à de profonds changements, y compris au niveau du calendrier des autres élections, au regard des programmes proposés aux électeurs par la plupart des candidats de l’opposition.

L' éditorial politique de Eric Boniface Tchouakeu du lundi 01er septembre 2025.Présidentielle camerounaise d’octobre 202...
03/09/2025

L' éditorial politique de Eric Boniface Tchouakeu du lundi 01er septembre 2025.

Présidentielle camerounaise d’octobre 2025 : La bataille pour capter l’électorat du septentrion.

Le Ministre des Finances Louis Paul Motaze à la tête d’une délégation interministérielle comprenant entre autres, le Ministre de la Décentralisation et du Développement local, George Elanga Obam, le Ministre de la Santé publique, Manouda Malachie, le Ministre Délégué à la présidence chargé des marchés publics, Ibrahim Talba Malla, ou encore le Ministre de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement durable, Hele Pierre, a effectué une visite de travail les 25 et 26 août 2025 à Maroua, Chef-lieu de la région de l’Extrême-Nord.
L’objet officiel de ce déplacement était la signature d’une convention portant sur la mise en Place de centres de négoce dans quatre communes de la région : Bourha, Fotokol, Kolofata et Mora.
Mais l’événement a pris des allures de meeting politiques avec une forte mobilisation populaire dans la ville, des partisans du président sortant Paul Biya, même si au tour du quartier Miskine, la mobilisation s’est retournée contre les soutiens du régime, après la non venue dans le lieu du Ministre des Finances qui y était attendu, du fait des contraintes d’agenda, selon des sources proches de ce dernier.
Il y a quelques semaines, l’ancien Ministre Issa Tchiroma Bakary, leader du Front pour le Salut National du Cameroun, candidat à la présidentielle avait attiré la foule à son arrivée à Garoua, Chef-lieu de la région du Nord. Il venait alors de Yaoundé, où il avait assisté aux audiences du contentieux préélectoral des candidatures devant le Conseil Constitutionnel.
Récemment, le Président de l’Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès (UNDP), l’ancien Premier Ministre Bello Bouba Maigari, candidat lui aussi à la présidentielle a tenu un grand meeting dans la ville de Ngaoundéré, capitale de la région de l’Adamaoua.
Patricia Tomaino Ndam Njoya, leader de l’Union Démocratique du Cameroun (UDC) dont elle porte les couleurs à la présidentielle vient de multiplier des rencontres dans les régions de l’Extrême-Nord du Nord et de l’Adamaoua.
Il convient de relever que les trois régions septentrionales du pays concentrent environ 33% des quelques huit (08) millions d’électeurs sur le plan national selon les données de l’organe électoral, en attendant les ultimes toilettages avant l’arrêt de la liste électorale définitive, dans la perspective de l’élection présidentielle à venir.
Il s’agit donc d’un électorat considérable dans un scrutin à seul tour que doit tenter de séduire tout vrai prétendant à la victoire finale le 12 octobre 2025. Le Président sortant Paul Biya, y avait engrangé près de la moitié de l’ensemble total de ses suffrages à l’échelle nationale lors du précédent scrutin en 2018, à en croire les chiffres officiels.
Mais cette fois, les candidatures de deux anciens membres du Gouvernement, Bello Bouba Maigari et Issa Tchiroma Bakary en l’occurrence, originaires du septentrion, qui y disposent par ailleurs de solides bases électorales, devraient conduire à une redistribution des cartes, surtout si on prend en compte l’influence de la dimension communautaire dans les comportements des électeurs au Cameroun.
Si mathématiquement les électeurs du septentrion ne peuvent à eux seuls aujourd’hui décider du choix du futur Président de la République, il n’en demeure pas moins vrai, qu’ils ont plus qu’un mot à dire dans la détermination du Chef de l’Etat dans un contexte où l’ensemble des électeurs Camerounais auront à choisir entre 12 candidats.

25/08/2025

L'éditorial politique de Eric Boniface Tchouakeu du 25 août 2025.

Cameroun /Présidentielle 2025 : La saison des « intermittents » de la politique.

Le 22 août 2025 le Groupe dénommé « G 20 », qui regroupait vingt (20) partis politiques à l’annonce de sa mise sur pied peu avant le scrutin présidentiel de 2018, s’est réuni à Yaoundé pour apporter son soutien comme en 2018, à la candidature du Président sortant Paul Biya, dans la perspective de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025.
Ce groupe a au cours de la circonstance, annoncé l’adhésion de nouveaux membres à l’instar de Celestin Djamen, leader de l’Alliance Patriotique Républicaine (APAR).
Avant la récente rencontre de ses membres, on n’avait plus entendu parler des activités, ou réunions du « G 20 » depuis 2018.
En dehors de ce regroupement, plusieurs autres mouvements plus ou moins informels favorables ou opposés au pouvoir sortant, ont vu le jour ou ont été réactivés avec en ligne de mire, le scrutin présidentiel à venir.
C’est encore pour la même occasion qu’on a enregistré l’apparition au-devant de la scène, des acteurs politiques nouveaux. L’opinion a par exemple découvert l’identité de plusieurs des douze (12) candidats en lice seulement à l’occasion de la future élection.
Par ailleurs certains acteurs politiques, y compris parmi les candidats qui ne sont pas à leur première tentative pour briguer la magistrature suprême, ont subitement réapparu dans le champ politique après une longue période d’absence.
Il y a lieu de se demander logiquement pourquoi c’est seulement en cette période que certaines organisations ou acteurs, se sentent obligés de contribuer à l’animation de la scène politique qu’ils ont longtemps laissé aux autres ?
C’est tout naturellement parce qu’ils sont nombreux à être des opportunistes en quête de strapontins, de prébendes ou simplement d’argent frais. La période leur est propice pour obtenir de tels privilèges ou cadeaux.
Car pendant le période électorale, les candidats reçoivent des personnes privées, et de l’Etat au titre du financement public de la campagne électorale, des fonds qu’ils sont ensuite amenés à dépenser. Et après l’élection, le vainqueur récompense généralement sous diverses formes un bon nombre de ses soutiens.
Une question demeure toutefois : celle de savoir s’il est possible de remporter une élection libre et transparente sans s’être préparé ? A l’évidence non. Certains candidats à la présidentielle en sont pleinement conscients.
Ils ont donc d’autres objectifs à atteindre, très éloignés de la conquête du fauteuil présidentiel, même s’ils ne le proclament pas publiquement.

L'éditorial politique de Eric Boniface Tchouakeu du lundi 18 août 2025Présidentielle camerounaise de 2025 : La  vielle m...
18/08/2025

L'éditorial politique de Eric Boniface Tchouakeu du lundi 18 août 2025

Présidentielle camerounaise de 2025 : La vielle méthode qui favorise les égos au sein de l’opposition dans la recherche d’un candidat de « large consensus.»

Les candidats de l’opposition tentent en ce moment de mutualiser leurs efforts en vue d’aboutir à une candidature non pas unique, mais consensuelle, qui devra affronter celui du pouvoir le 12 octobre 2025. Ce alors même que la liste définitive des candidats, au nombre de 12 a déjà été arrêtée.
Il y a lieu de relever qu’il y a au moins deux groupes ou ce qu’on peut présenter comme tel, qui rivalisent d’adresse dans cette voie relativement à l’élection présidentielle à venir.

D’un côté, l’ancien Premier Ministre Bello Bouba Maigari, 78 ans, qui fait office en théorie de principal adversaire de l’actuel Chef de l’Etat Paul Biya, 92 ans, dont 43 au pouvoir sans discontinuer, après l’invalidation de la candidature du principal opposant au régime Maurice Kamto, reçoit assez régulièrement à son domicile à Yaoundé.

Le 13 août 2025, il a notamment reçu Anicet Ekane, leader du Mouvement Africain pour la Nouvelle Indépendance et la Démocratie (Manidem), qui avait investi Maurice Kamto, ou encore le Secrétaire Général du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN), du député Cabral Libii, candidat à la présidentielle.

Bello Bouba Maigari a aussi reçu une nouvelle fois, l’ancien Ministre Issa Tchiroma Bakary, leader du Front pour le Salut National du Cameroun (FSNC), candidat à la présidentielle, après une première rencontre entre les deux hommes peu après leurs récentes démissions du Gouvernement, suivi de l’annonce de leurs candidatures à la présidentielle.

De l’autre côté, il y a le groupe dit de la « plateforme » ou « de Foumban », qui comprend au moins quatre partis politiques qui présentent des candidats à la présidentielle, voire plus si on tient compte du communiqué publié le 14 août 2025 par Patricia Tomaino Ndam Njoya, Maire de Foumban et candidate au futur scrutin présidentiel.

Dans ce communiqué, celle qui est aussi le leader de l’Union Démocratique du Cameroun (UDC), affirme notamment que certains membres de ce groupe, un temps retissant du fait de leur propre agenda, ont accepté de travailler ensemble sur un programme commun en vue de réaliser les réformes institutionnelles et consensuelles nécessaires pour le développement inclusif du Cameroun, au lendemain de la victoire du 12 octobre, et pour la gestion des représentants dans les bureaux de vote.
Toutefois, selon plusieurs observateurs de la scène politique nationale, le groupe dit « de Foumban », rassemble davantage des généraux sans véritables troupes politiquement parlant, à l’exception de la candidate de l’UDC qui dispose d’une certaine base électorale, pouvant être utile dans un scrutin à seul tour.
Et c’est justement à ce niveau que les acteurs de l’opposition qui proclament souvent leur volonté de se mettre ensemble pour désigner un seul candidat pour faire face à celui du régime sortant à l’occasion des élections présidentielles, pêchent consciemment ou inconsciemment dans le choix de leur méthode.
La politique est un peu comme le monde des affaires. Une personne qui possède plus d’actions dans une entreprise, a plus de pouvoir de décision que d’autres qui en ont moins. Et sur cette base en politique, un leader ou un parti politique qui dispose d’une certaine assise électorale, ne saurait discuter d’égal à égal avec un autre qui n’est pas au même niveau.
Dans la constitution des coalitions gouvernementales dans des grandes démocraties par exemple, le choix du principal dirigeant appartient à la formation politique qui dispose du plus grand nombre d’élus, sans qu’il soit besoin d’établir « des critères » devant aboutir à sa désignation.

D’autres membres de la coalition, se contentent souvent de négocier au niveau du partage du reste des postes de responsabilités, ou discutent pour faire inscrire des idées qui leur tiennent à cœur dans le programme commun de gouvernement.

C’est encore à l’heure actuelle tout le contraire au Cameroun, où un leader ou un parti politique qui ne dispose que d’un conseiller municipal, pense pouvoir conduire une coalition dans laquelle se trouvent des leaders et autres formations politiques qui possèdent de nombreux sièges de députés et contrôlent plusieurs communes, alors que tous ont participé aux dernières consultations électorales.
D’un point de vue du pragmatisme politique, ceux qui en toute sincérité, militent pour une candidature « consensuelle » au sein de l’opposition ne devrait donc avoir aucun problème à se choisir un leader, qui doit être naturellement connu, y compris par l’opinion avant même le début des tractations, sur la base du poids politique de chaque membre de l’alliance.
Toute posture contraire de nos jours apparaît au regard des erreurs du passé, comme de l’esbroufe ou des jongleries politiciennes voire un attrape-nigaud pour des candidats qui croient fermement en leur possibilité de victoire.

Il revient des lors au candidat de l’opposition le mieux placé pour ne pas perdre inutilement son temps, de fédérer au tour de sa personne, et non de faire partie d’un quelconque regroupement qui serait encore, à la quête de son porte-flambeau.
Il ne faut en effet pas perdre de vue, que même dans un scrutin à un seul tour, aucun leader, même s’il peut influencer le choix, n’est propriétaire en dernier ressort de la voix d’un électeur.

Et qu’in finé c’est souvent la question du choix du porte-étendard, qui a fait capoter plusieurs tentatives de coalitions au sein des acteurs de l’opposition à l’occasion des présidentielles.

L'éditorial politique de Eric Boniface Tchouakeu du lundi 11 août 2025.Présidentielle camerounaise de 2025 : Le principa...
11/08/2025

L'éditorial politique de Eric Boniface Tchouakeu du lundi 11 août 2025.

Présidentielle camerounaise de 2025 : Le principal opposant Maurice Kamto non partant, « faiseur de roi » au sein de l’opposition ?

Le Conseil Constitutionnel a statué les 04 et 05 août 2025 sur les 35 recours qui lui ont été soumis après la publication le 26 juillet d’une liste de 13 candidats retenus par le Conseil Electoral d’Elections Cameroon (Elecam), qui fait office de commission électorale.
Cette dernière instance avait alors préalablement reçu 83 dossiers de candidatures. Et il faut relever que la plupart des recours demandaient la réhabilitation des candidatures rejetées par le Conseil Electoral d’Elecam et quelques-uns, réclamaient aux 11 juges du Conseil Constitutionnel, de rejeter certaines candidatures validées par Elecam.
Et dans cette dernière catégorie, seul le recours pour le rejet de la candidature de Hilaire Nzipan, retenu dans un premier temps par Elecam pour le compte du Mouvement Progressiste en proie à une querelle interne de leadership a pu prospérer.
Par contre, le Conseil Constitutionnel n’a réhabilité aucune candidature rejetée au niveau de l’organe électoral.
C’est ainsi que la candidature du principal opposant Maurice Kamto, écarté de la course à la présidentielle par l’organisme chargé de la gestion du processus électoral au motif de « pluralité d’investiture par le Mouvement Africain pour la Nouvelle Indépendance et la Démocratie (Manidem) », le parti politique qui l’a investi, n’a pas été réhabilité. Le Conseil Constitutionnel a jugé infondé son recours.
Dieudonné Yebga pour sa part, qui s’était auto investi à la présidentielle comme Maurice Kamto sous la bannière du Manidem, dont il revendique le leadership, avait aussi saisi le Conseil Constitutionnel, pour réclamer la réhabilitation de sa candidature, elle aussi écartée par Elecam, mais sans succès.
Maurice Kamto en guise de réaction diffusée dans une vidéo sur les réseaux sociaux le 07 août 2025, dénonce dans son cas, une décision politique d’un régime « sans vision » pour le Cameroun et annonce à ses partisans que la lutte continue.
Il n’a cependant pas indiqué comment il comptait poursuivre la lutte pour l’avènement d’un changement de régime au Cameroun. Mais il y a déjà lieu de relever que plusieurs options s’offrent à lui relativement au scrutin présidentiel à venir.
Il peut dans la suite d’une certaine logique qu’il a plus ou moins mis en exergue avec ses récentes demandes sans suite à Elections Cameroon et au Conseil Constitutionnel s’agissant par exemple de la publication de la liste électorale nationale, appeler ses partisans à boycotter l’élection pour décrédibiliser davantage le processus électoral en cours.
Maurice Kamto peut aussi appeler à des manifestations pour protester contre la mise à l’écart de sa candidature.
Ces deux premières hypothèses semblent improbables à l’heure actuelle.
L’option la plus réaliste qui s’offre à Maurice Kamto, est le choix de soutenir l’un des onze (11) candidats de l’opposition en lice pour le scrutin du 12 octobre 2025.
Celui sur qui son choix se porterait, deviendrait indubitablement le principal adversaire du Président sortant Paul Biya, déjà 43 ans ininterrompus au pouvoir, et aujourd’hui âgé de 92 ans.
Les choses ne pourraient en être ainsi que si Maurice Kamto s’implique personnellement dans une campagne de remobilisation de sa base électorale, car nombreux de ses partisans sont démoralisés, et pourraient s’abstenir suite à la mise à l’écart de la future présidentielle, de celui pour qui , ils comptaient initialement voter.

Cameroun/Présidentielle 2025 : L’addition des  candidats  « poids légers »  au sein de l’opposition ne donne pas un poid...
04/08/2025

Cameroun/Présidentielle 2025 : L’addition des candidats « poids légers » au sein de l’opposition ne donne pas un poids lourd.

L'éditorial politique de Eric Boniface Tchouakeu du lundi 04 août 2025.

Le 02 août 2025, les leaders de l’Union Démocratique du Cameroun (UDC), Patricia Tomaino Ndam Njoya, du Peuple Uni pour la Rénovation Sociale (PURS), Serge Espoir Matomba, candidats à l’élection présidentielle du 12 octobre 2025 se sont retrouvés dans la ville historique de Foumban, en compagnie de deux autres candidats à ce scrutin à savoir : Jacques Bougha Hagbe, présenté par le Mouvement Citoyen National Camerounais(MCNC), et Akere Muna qui compétit aux couleurs du parti Univers.
Célestin Bedzigui, le leader du Parti de l’Alliance Libérale (PAL),qui présente Seta Caxton Ateki à la future élection, des représentants du Front pour le Salut National du Cameroun (FSNC) de l’ancien Ministre et désormais candidat Issa Tchiroma Bakary, tout comme , le Président de l’United Socialist Democratic Party (USDP), Prince Ekosso, candidat recalé à la présidentielle, ainsi que le Secrétaire Général de l’un des courants de l’Union des Populations du Cameroun, Pierre Baleguet Nkot, étaient aussi présents.
Dans une déclaration commune, ils affirment, « conscients de la volonté du peuple exprimée pour le changement », être engagés « dans le choix d’un candidat consensuel autour d’un programme commun », candidat « consensuel » et non candidat « unique », il faut bien le souligner.
Ils invitent au passage « le peuple à jouer sa partition citoyenne en votant massivement » ; car « le peuple uni sera toujours vainqueur », concluent ces leaders.
Bien avant, ils affirment leur « détermination inébranlable à faire face à la stagnation et à la menace existentielle que représente le régime au pouvoir depuis 43 ans », et déclarent leur « unité dans l’action » ; « une nouvelle vision pour le Cameroun » ; et « la mobilisation de tous les camerounais : jeunes, femmes, hommes, société civile et diaspora, à se lever, comme un seul homme, déterminés. »
Il n’échappe à personne, que le Président du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN), Cabral Libii, classé 03ème à la dernière élection présidentielle du 07 octobre 2018, avec un peu plus de 06% des voix, et le Chairman du Social Democratic Front, Joshua Osih, quatrième au dernier scrutin avec un peu moins de 05% de suffrages, ne font pas partie de cette autre coalition des opposants regroupés à Foumban.
Ces deux acteurs politiques, à nouveau en lice en 2025, ont obtenu à eux deux en 2018, plus du double de suffrages que ceux qui dans le groupe réunis à Foumban, étaient candidats, ou représentés à travers leur formation politique, à l’exception du parti Univers qui avait présenté Cabral Libii.
Aucun représentant de l’ancien Premier Ministre Bello Bouba Maigari, leader de l’Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès (UNDP), deuxième parti politique sur l’échiquier national en terme du nombre d’élus n’étaient également présent, alors que Bello Bouba Maigari est aussi candidat au futur scrutin présidentiel. Ce dernier avait recueilli un peu plus de 19% de voix, à la seule élection présidentielle à laquelle il s’était jusqu’ici présenté le 11 octobre 1992.
Enfin, et c’est le plus important, aucun plénipotentiaire de l’Alliance Politique pour le Changement (APC), la coalition qui soutient le principal opposant, Maurice Kamto, deuxième en 2018, avec un peu plus de 14% de suffrages, et dont personne n’ignore aujourd’hui que ses faits et gestes auront un grand impact au sein de l’opposition relativement à la présidentielle attendue, n’était à réunion du 02 août à Foumban.
Telle que les choses se présentent pour l’instant, aucun candidat « consensuel » issu des rangs de ceux qui se sont retrouvés récemment dans la ville historique, ne semble être en mesure de fédérer largement les forces de l’opposition, à moins qu’il ne bénéficie du soutien des autres que nous avons listés, et particulièrement du principal opposant.
Une telle hypothèse relève aujourd’hui presque de l’utopie, car c’est l’inverse qui semblerait raisonnable, à moins d’un incroyable retournement de situation, parce qu’en politique, tout est possible.

L'éditorial politique de Eric Boniface Tchouakeu du lundi 28 juillet 2025Cameroun/Présidentielle 2025 : L’entrée en scèn...
28/07/2025

L'éditorial politique de Eric Boniface Tchouakeu du lundi 28 juillet 2025

Cameroun/Présidentielle 2025 : L’entrée en scène du Conseil Constitutionnel pour les ultimes arbitrages sur les candidatures.

Le Conseil Electoral d’Elections Cameroon (Elecam), qui fait office de Commission électorale a rendu public le 26 juillet 2025 la liste des candidats retenus pour prendre part à l’élection présidentielle prévue le 12 octobre prochain.
Sur les 83 dossiers de candidats à la candidature déposés à la Direction Générale de l’organe électoral à la suite de la convocation du corps électoral en vue du scrutin présidentiel le 11 juillet dernier, seulement 13 ont été retenus.
Le Président sortant Paul Biya, 92 ans dont presque 43 au pouvoir sans interruption fait partie des candidats, tout comme les autres ténors de l’opposition à l’exception du principal opposant, Maurice Kamto, recalé à ce stade par Elecam au motif de « pluralité d’investiture par le Manidem », entendez Mouvement Africain pour la Nouvelle Indépendance et la Démocratie, le parti politique qui l’a investi.
Les membres de la coalition qui le soutient, ont annoncé qu’un recours sera déposé devant le Conseil Constitutionnel pour contester la décision de l’organe électoral.
En dehors de Maurice Kamto, Dieudonné Yebga lui aussi investi par le Manidem dont il revendique le leadership, a aussi fait savoir qu’il contestera devant la justice constitutionnelle sa mise à l’écart par Elecam. Plusieurs des 70 candidats recalés et autres acteurs intéressés devraient faire de même.
Il convient de relever que l’article 125 (1) du Code électoral dispose que : « Le Conseil Electoral peut accepter ou déclarer irrecevable une candidature. »
Alinéa 2 : « La notification de la décision motivée du rejet d’une candidature est faite à l’intéressé par le Directeur Général des Elections. Une copie de ladite décision est immédiatement communiquée au Conseil Constitutionnel. » Et enfin l’article 125 (3) dispose que : « La décision de rejet d’une candidature ou celle portant publication des candidatures peut faire l’objet d’un recours devant le Conseil Constitutionnel, dans des conditions fixées par les articles 128,129 et 130 » du code électoral.
L’article 129 par exemple dispose que : « Les contestations ou les réclamations relatives au rejet ou à l’acceptation des candidatures , ainsi que celles relatives à la couleur, au sigle ou au symbole adoptés par un candidat sont soumises à l’examen du Conseil Constitutionnel par tout candidat, tout parti politique, ayant pris part à l’élection, ou toute personne ayant la qualité d’agent du Gouvernement pour ladite élection, dans un délai maximum de deux (02) jours suivant la publication des candidatures. »
Le 28 juillet 2025 est donc la date butoir pour les dépôts des requêtes au Conseil Constitutionnel, consécutives à la publication de la liste des candidats au prochain scrutin présidentiel retenus par Elecam
Il est également important de noter que plus loin, l’article 131(1) du code électoral indique qu’ « en cas de contestations ou réclamations relatives au rejet ou à l’acceptation des candidatures, ainsi que celles relatives à la couleur, ,au sigle ou au symbole adoptés par un candidat, le Conseil Constitutionnel saisi statue dans un délai maximum de dix (10) jours suivant le dépôt de la requête.
La haute juridiction aura donc jusqu’au 07 août 2025 au plus t**d pour se prononcer sur toutes le requêtes reçues. Et on aura alors la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle de 2025.
Enfin en terme de dispositions légales utiles, relevons aussi que l’article 136 du code électoral dispose que : « Les décisions du Conseil Constitutionnel relatives aux opérations électorales, aux résultats des élections et aux candidatures ne sont susceptibles d’aucun recours. »
Il ne reste plus qu’à souhaiter que la juridiction tranche les cas qui lui seront soumis en toute objectivité.

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