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L'éditorial politique de Eric Boniface Tchouakeu du lundi 06 octobre 2025.Cameroun /Présidentielle 2025 : L’impossible c...
06/10/2025

L'éditorial politique de Eric Boniface Tchouakeu du lundi 06 octobre 2025.

Cameroun /Présidentielle 2025 : L’impossible coalition entre Bello Bouba Maigari et Issa Tchiroma Bakary ?

Un peu plus de huit(08) millions de Camerounais sont attendus aux urnes le 12 octobre 2025, pour choisir entre douze (12) ou dix (10) candidats pour le moment, celui qui dirigera le pays pour les sept (07) prochaines années.
Il est à noter que les candidats Akere Muna investi par le parti politique dénommé Univers, et Caxton Ateki, porte-flambeau du Parti de l’Alliance Libérale (PAL), ont annoncé le 28 septembre, leur désistement pour soutenir la candidature de Bello Bouba Maigari.
Mais déjà le 24 septembre, au cours d’une visite de travail dans la ville de Douala, le Ministre de l’Administration territoriale avait laissé entendre que le jour de l’élection, il y aura bien douze (12) bulletins différents dans chaque bureau de vote, pour autant de candidats définitivement retenus par les instances compétentes.
Car, ces bulletins ont déjà été imprimés, avait justifié Paul Atanga Nji, tout en ajoutant que les éventuels désistements découlant des ententes entre candidats retenus auraient dû intervenir avant l’impression des bulletins de vote.
En dépit de cet état de chose, certains acteurs politiques et de la société civile continuent de demander aux candidats Bello Bouba Maigari et Issa Tchiroma Bakary, deux candidats de poids de l’opposition, tous originaires du septentrion qui concentre environ le tiers de l’électorat, de s’accorder sur une seule personne afin d’offrir davantage de chance de victoire au camp opposé au pouvoir sortant incarné par le Président Paul Biya, lors du scrutin du 12 octobre.
Il en est ainsi par exemple du leader du Parti de l’Alliance Libérale (PAL), Célestin Bedzigui, qui a demandé à Issa Tchiroma Bakary, de se retirer au profit de Bello Bouba Maigari, dans un texte publié le 05 octobre 2025.
Cependant de manière réaliste, il semble peu probable que l’un des deux anciens Ministres, qui ont récemment démissionné du Gouvernement puisse désister au profit de l’autre au stade actuel.
Il y a quelques semaines, l’ancien Ministre des Transports, puis de la Communication, et enfin de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Issa Tchiroma Bakary, par ailleurs leader du Front pour le Salut National du Cameroun (FSNC), aurait pu ne pas aller jusqu’au bout de sa candidature à la présidentielle. Il avait dès l’annonce de son ambition, laissé transparaître cette possibilité.
Mais après l’invalidation de la candidature du principal opposant Maurice Kamto le 05 août 2025, Issa Tchiroma Bakary, a presque repris le discours de ce dernier, tout au moins dans la tonalité.
Ce qui lui a permis d’engranger de nombreux soutiens de plusieurs leaders d’opinion, et même une bonne partie de la base militante du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), le parti politique dont Maurice Kamto était le Président, et qui à date, a décidé de laisser chacun de ses militants voter en son âme et conscience.
En profitant de manière quasi informelle des structures du MRC et des apports multiformes de leurs sympathisants sur le terrain, Issa Tchiroma Bakary semble apparaître, et ce au regard également de la taille de la mobilisation populaire lors de ses meetings, comme le principal adversaire du candidat du pouvoir, lors du scrutin présidentiel du 12 octobre.
Il ne peut donc du fait de ce nouvel statut acquis, se rallier à quiconque. C’est d’ailleurs pourquoi, Issa Tchiroma Bakary a publiquement demandé à Bello Bouba Maigari, aux côtés de qui, il a longtemps politiquement cheminé comme collaborateur, de se désister à son profit.
De son côté Bello Bouba Maigari, Premier Ministre de Paul Biya, entre novembre1982 et août 1983, puis Ministre d’Etat, à la tête de plusieurs Départements ministériels de 1997 à 2025, par ailleurs Président de l’Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès (UNDP), deuxième parti politique sur l’échiquier national en terme du nombre d’élus, après le parti au pouvoir, ne peut désister au profit de celui qui est d’un point de vue politique, a toujours été derrière lui. Issa Tchiroma Bakary, a occupé jusqu’au poste de Secrétaire Général de l’UNDP, avant de démissionner pour fonder le FSNC.
Il convient également de relever qu’un éventuel ralliement de Bello Bouba Maigari à Issa Tchiroma Bakary, pourrait sérieusement affaiblir son parti politique, face au FSNC, car les deux formations politiques compétissent généralement à peu près dans les mêmes communes ou circonscription, lors des élections locales ou parlementaires.
On peut également mentionner sur le plan formel, qu’ayant été investi par la Comité Central de l’UNDP à la présidentielle, c’est théoriquement en suivant la même procédure que Bello Bouba Maigari, peut se retirer de la course à la présidentielle ; ce qui est loin de pouvoir se faire.
In finé, au regard des soutiens que l’un et l’autre ne cesse de recevoir, il est difficile, voire quasi-impossible de voir Bello Bouba Maigari ou Issa Tchiroma Bakary, ne pas aller chacun au bout de sa candidature le 12 octobre prochain.
L’un n’a pas forcément besoin de s’unir à l’autre pour remporter cette élection qui se déroule au suffrage universel direct et secret majoritaire à un seul tour ; tout comme la pluralité des candidats de l’opposition à ce scrutin avec la dispersion des voix que cela peut entraîner, ne garantit pas automatiquement la victoire du Président sortant. C’est aussi cela le charme d’une telle élection.

L'éditorial politique de Eric Boniface Tchouakeu du lundi 29 sepembre 2025.Cameroun/Présidentielle d’octobre 2025 : Les ...
30/09/2025

L'éditorial politique de Eric Boniface Tchouakeu du lundi 29 sepembre 2025.

Cameroun/Présidentielle d’octobre 2025 : Les candidats de l’opposition obligés de fournir des efforts pour obtenir le soutien des partisans de Maurice kamto recalé.

Le 26 septembre 2025, veille de l’ouverture de la campagne électorale officielle en vue du scrutin présidentiel du 12 octobre 2025, le poids lourd de l’opposition Maurice Kamto, écarté de la course, a pris la parole dans une vidéo diffusée sur les plateformes numériques pour se prononcer sur cette élection.
Cette prise de parole était très attendue depuis l’invalidation définitive de la candidature du principal opposant au régime par le Conseil Constitutionnel le 05 août 2025.
Mais à la surprise générale, Maurice Kamto a choisi de ne pas donner de consignes à ses partisans relativement au scrutin à venir, se contentant de leur dire de « voter librement en leur âme et conscience », « pour le candidat de l’opposition de leur choix »
Et pourtant, durant les derniers jours, l’ancien Président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun(MRC), d’après sa propre déclaration, a reçu sept(07) des onze (11) candidats de l’opposition alors en lice pour la présidentielle avec pour objectif, de les convaincre de se rallier à un seul candidat de poids qui doit ensuite affronter le Président sortant. Signalons au passage qu’on a appris tout récemment le désistement de deux d’entre eux, en faveur du candidat Bello Bouba Maigari.
Et logiquement, l’opinion s’attendait à ce que Maurice Kamto puisse opérer le choix entre l’ancien Ministre Issa Tchiroma Bakary et l’ex Premier Ministre Bello Bouba Maigari, tous les deux originaire de la partie septentrionale du pays qui concentre environ 34% de l’électorat , car il avait clairement laissé transparaître dans une précédente déclaration, sa préférence pour l’un des deux, à qui il avait demandé de s’accorder sur une seule candidature.
Devant l’absence de coalition entre les deux personnalités pour qu’une seule au finish soit candidat à la présidentielle, Maurice Kamto, qui craint, l’éparpillement des voix de l’opposition dans un scrutin à un seul tour, a donc « choisi de ne pas choisir », pour paraphraser l’écrivain français Jean Paul Sartre.
Une telle posture qui peut être favorable ou défavorable à certains candidats, c’est selon, et au-delà, d’autres analyses, laisse désormais, comme lui-même a voulu, une liberté de choix du candidat de l’opposition, pour qui voter à ses supporters.
Bien avant que Maurice Kamto ne se prononce le 26 septembre 2025, certains de ses partisans avaient déjà pris leurs libertés en indiquant pour qui ils allaient voter le 12 octobre.
Même si en politique, les consignes de vote ne se traduisent pas automatiquement dans les urnes, chaque électeur étant le seul maître de sa voix, il appartient maintenant à tous les candidats en lice, et singulièrement de l’opposition, de s’investir pour séduire le fragment de l’électorat initialement acquis à Maurice Kamto.

L 'éditorial politique de Eric Boniface Tchouakeu du lundi 22 septembre 2025.Cameroun/Présidentielle d’octobre 2025 : L’...
22/09/2025

L 'éditorial politique de Eric Boniface Tchouakeu du lundi 22 septembre 2025.

Cameroun/Présidentielle d’octobre 2025 : L’ancien Ministre Issa Tchiroma Bakary peut-il rassembler l’essentiel les forces du changement au tour de sa personne ?

Le 13 septembre 2025, la plateforme dénommée : Union pour le Changement(UPC) 2025 pilotée par Anicet Ekane, Président du Mouvement Africain pour la Nouvelle Indépendance et la Démocratie (Manidem), et Djeukam Tchameni , acteur de la société civile, a annoncé la désignation de l’ancien Ministre Issa Tchiroma Bakary, par ailleurs leader du Front pour le Salut National du Cameroun (FSNC), comme le « candidat consensuel » de l’opposition au scrutin présidentiel du 12 octobre prochain.
Ce dernier après sa désignation a déclaré qu’il accepte la mission avec « humilité, gravité et détermination. » S’adressant ensuite au Président sortant Paul Biya dont il était encore jusqu’à sa démission du Gouvernement le 24 juin 2025 l’un des alliés, Issa Tchiroma Bakary a affirmé : « Monsieur le Président, vous avez gouverné par procuration en utilisant la peur et la division. Moi, je viens avec l’espoir, la réconciliation, et la volonté de rassembler tous les Camerounais. »
Seulement le choix de Issa Tchiroma Bakary comme « candidat consensuel » n’est pas accepté, du moins pour l’instant, dans les rangs des dix (10) autres candidats en lice de l’opposition.
« Les candidats admis à participer à l’élection présidentielle déterminent seuls s’ils maintiennent leur candidature ou s’ils se désistent en faveur de l’un d’entre eux. Ils ne sauraient dès lors se sentir engagés par des démarches isolées de groupuscules ou d’individus sans mandat, qui prétendent désigner un candidat dit consensuel», a par exemple réagi dans un communiqué le Sénateur Pierre Flambeau Ngayap, Coordonnateur de la campagne et porte-parole du candidat Bello Bouba Maigari.
Cet ancien Premier Ministre du Cameroun et leader de l’Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès(UNDP), semblait apparaître comme le principal challenger de Paul Biya, après l’invalidation de la candidature du principal opposant Maurice Kamto, en absence d’un soutien formel de ce dernier en faveur de l’un des onze(11) candidats de l’opposition en course.
Celestin Bedzigui, leader du Parti de l’Alliance Libérale (PAL) qui présente le candidat Ateki Seta Caxton à la présidentielle a pour sa part, toujours à travers un communiqué le 14 septembre, dénoncé « une tragi-comédie »
Cependant, depuis sa désignation comme « candidat consensuel » de l’opposition, Issa Tchiroma Bakary, a obtenu les soutiens de plusieurs autres figures de la scène publique à l’instar de l’écrivaine Calixte Beyala, de la première femme avocate au Cameroun, Me Alice Nkom, la high tech entrepreneure Rebecca Enonchong, ou encore des universitaires Jean-Calvin Aba Oyono et Moise Timtcueng.
Même si certains de ces acteurs sont plus ou moins des sympathisants de Maurice Kamto, ce dernier ne s’est pas encore déterminé. Il continue d’ailleurs à recevoir des candidats de l’opposition en lice pour essayer d’amener un plus grand nombre à s’unir derrière l’un d’entre eux.
Mais déjà dans une déclaration publiée sur les réseaux sociaux le 17 septembre 2025, Maurice Kamto écrit notamment que: « si les 11 candidats de l’opposition décidaient de se mettre tous derrière l’un d’entre eux, parmi les plus expérimentés politiquement et dans la gestion de l’Etat, face au candidat du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), il pourrait s’enclencher une dynamique populaire qui rendrait la victoire inéluctable. »
Plus loin il déclare : « Dans cette optique, j’en appelle à la responsabilité particulière de deux valeureux et dignes fils du Cameroun, candidats originaires de la partie septentrionale du pays » ; c’est-à-dire Bello Bouba Maigari et Issa Tchiroma Bakary. « J’en appelle à leur patriotisme, à leur sens du devoir et du sacrifice qui leur imposent le dépassement et la présence au rendez-vous avec l’histoire, » poursuit Maurice Kamto avant de conclure en ces termes : « chers candidats de l’opposition, par le hasard des choses, vous êtes 11, à l’instar d’une équipe de football. Et il y a le pénalty de la victoire à tirer. Choisissez parmi vous, ou à tout le moins parmi les plus expérimentés, le tireur qui a les meilleures chances de marquer le but libérateur. »
Maurice Kamto et son parti politique, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun(MRC), devraient donc au finish, soutenir Bello Bouba Maigari ou Issa Tchiroma Bakary. Les candidats Akere Muna et Patricia Tomaino Ndam Njoya, au regard de leurs récentes sorties, sont à peu près dans la même logique.
A l’état actuel, Issa Tchiroma Bakary semble avoir les faveurs des pronostics, et ce d’autant plus que même certains militants de base du parti de Bello Bouba Maigari, notamment dans la région de l’Adamaoua, lui demandent de se retirer au profit du candidat dit « consensuel.» de l’opposition.
Selon une certaine opinion, Bello Bouba Maigari serait moins déterminé à défendre une éventuelle victoire au scrutin du 12 octobre 2025 si jamais il y a une tentative de spoliation, comparativement à Issa Tchiroma Bakary qui se montre beaucoup plus offensif.
Il appartient donc davantage au leader du FSNC, au regard de la direction du vent qui lui semble favorable dans le camp des partisans du changement à moins de trois semaines de l’élection, de s’employer avec tact, pour fédérer le maximum de personnes, de candidats, et ou d’organisations au tour de sa personne, tout en ayant à l’esprit qu’il est pour un bon nombre, un choix par défaut.

L'éditorial politique de Eric Boniface Tchouakeu du lundi 15 septembre 2025.Cameroun/Scrutin présidentiel du 12 octobre ...
15/09/2025

L'éditorial politique de Eric Boniface Tchouakeu du lundi 15 septembre 2025.

Cameroun/Scrutin présidentiel du 12 octobre 2025 : La transparence du processus comme gage de paix et de stabilité.

Le 11 septembre 2025 a été organisée au Palais des Congrès de Yaoundé, la 08ème concertation nationale entre Elections Cameroon (Elecam), et les autres acteurs du processus électoral dans la perspective du scrutin présidentiel du 12 octobre 2025.
Etaient notamment présents : les Dirigeants d’Elecam, les mandataires des candidats, les partis politiques, les représentants de l’Administration, les organisations de la société civile, la justice, les médias, les leaders religieux, les autorités traditionnels, les forces de maintien de l’ordre ainsi que des partenaires institutionnels d’Elecam comme les Nations Unies et les missions diplomatiques accréditées au Cameroun.
Le but de la rencontre, selon le communiqué final signé par le Président d’Elecam, Enow Abrams Egbe, était d’établir un cadre de réflexion, d’échanges et d’action collectifs afin de renforcer la confiance des citoyens, de promouvoir une participation massive, responsable, éclairée et apaisée au scrutin du 12 octobre prochain.
Elle visait aussi selon toujours le Président d’Elecam, à prévenir les conflits électoraux à travers un dialogue inclusif, en vue de garantir la transparence, la crédibilité et le bon déroulement de la présidentielle future.
A l’issue des travaux, les participants ont réaffirmé leur engagement en faveur d’un processus électoral crédible, inclusif et apaisé, et ont invité les candidats à tout mettre en œuvre pour assurer une représentation optimale dans les différentes commissions électorales, gage majeure, de transparence, de crédibilité et de paix lors du scrutin présidentiel à venir , d’après toujours Enow Abrams Egbe, qui ajoute qu’Elecam renouvelle sa détermination à organiser un scrutin conforme aux normes démocratiques et aux lois en vigueur.
Il est important de mentionner que comme lors des précédentes concertations ayant le même but, les participants ont « adopté » un code de bonne conduite qui devra servir de boussole à tout le monde pendant la campagne électorale, le jour et même après l’élection.
Même s’il est probable que tous les douze (12) candidats en lice ne signeront pas en l’état, le code de bonne conduite au regard des réserves émises, ou des préoccupations soulevées par certains de leurs représentants ou des autres participants concernant par exemple le toilettage sans la participation des partis politiques, et même la disponibilité du fichier électoral, il convient cependant de relever que les choses pourraient bien se passer, si de manière pratique chaque acteur à son niveau joue avec bonne foi, le rôle qui est le sien.
Après des frustrations créées par la mise à l’écart de certains candidats de la course, la transparence de bout en bout du processus de la prochaine présidentielle apparaît à l’heure actuelle, comme gage de paix et de stabilité et constitue une sorte de rempart contre d’éventuels conflits électoraux.

L'éditorial politique de Eric Boniface Tchouakeu du lundi 08 septembre 2025 .Cameroun : Les élections régionales en surs...
08/09/2025

L'éditorial politique de Eric Boniface Tchouakeu du lundi 08 septembre 2025 .

Cameroun : Les élections régionales en sursis ?

Le 01er septembre 2025 a été rendu public un décret présidentiel qui fixe la date des élections régionales le 30 novembre.
Il s’agira ce jour-là des deuxièmes élections de cette nature dans l’histoire du Cameroun après les premières qui ont été organisées le 06 décembre 2025. Les conseillers régionaux étant élus pour un mandat de cinq (05) ans, la récente convocation du corps électoral, n’est donc pas une surprise, parce qu’elle respecte le calendrier normalement prévu de ce scrutin par le code électoral.
Aucune disposition dans la constitution ou la loi électorale ne prévoit un quelconque report de ces élections comparativement aux législatives et municipales, même si les députés et les conseillers municipaux sont aussi élus pour un mandat de cinq (05) ans en principe.
Le scrutin régional se déroule au suffrage indirect avec deux collèges électoraux constitués des conseillers municipaux et des chefs traditionnels.
Les premiers procèdent à l’élection des délégués des départements investis par des partis politiques tandis que les seconds choisissent leurs pairs, c’est- à-dire, les représentants du commandement traditionnel au sein des conseils régionaux.
Ce sont au total 900 conseillers régionaux qui sont élus dans tout le pays à raison de 90 par région, dont 70 délégués des départements et 20 représentants du commandement traditionnel.
Il convient cependant de relever que la convocation des collèges électoraux en vue des régionales suscite des polémiques.
Patricia Tomaino Ndam Njoya, Conseillère régionale de l’Ouest, leader de l’Union Démocratique du Cameroun (UDC), dont elle porte les couleurs à la prochaine présidentielle, a par exemple au cours d’une conférence de presse le 02 septembre 2025 à Yaoundé, dénoncé une violation flagrante de la loi et un hold up électoral en préparation.
Les conseillers municipaux appelés à voter, bénéficient depuis février 2025 d’une prorogation de mandat, et ne sont donc plus de ce fait légitime, estiment certains au sein de l’opinion.
D’autres acteurs vont même plus loin en imaginant une abrogation du décret convoquant le corps électoral en vue des régionales en cas d’alternance au pouvoir lors du scrutin présidentiel qui interviendra avant, précisément le 12 octobre 2025.
Lors des dernières élections régionales de 2020, le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) au pouvoir a remporté neuf (09) des dix (10) régions du pays. Seule la région de l’Adamaoua lui a échappé au profit de l’Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès (UNDP).
En repartant sur les mêmes bases, c’est-à-dire avec les mêmes conseillers municipaux qui élisent le plus grand nombre des conseillers régionaux, 700 sur 900, on devrait logiquement aboutir aux mêmes résultats que ceux obtenus en 2020.
Et plus loin, dans la perspective des élections sénatoriales attendues en 2028, qui se déroulent aussi au suffrage indirect, avec un corps électoral composé des conseillers municipaux et des conseillers régionaux, l’actuel parti au pouvoir, détiendra alors un certain avantage comparativement à ses éventuels concurrents au moment d’élire les 70 sénateurs sur un total de 100 ; les 30 autres étant nommés à la seule discrétion du Président de la République.
Les choses pourraient se dérouler ainsi si l’alternance au pouvoir ne se produit pas à l’issue de la présidentielle du 12 octobre prochain. Dans le cas contraire, il faudra s’attendre à de profonds changements, y compris au niveau du calendrier des autres élections, au regard des programmes proposés aux électeurs par la plupart des candidats de l’opposition.

L' éditorial politique de Eric Boniface Tchouakeu du lundi 01er septembre 2025.Présidentielle camerounaise d’octobre 202...
03/09/2025

L' éditorial politique de Eric Boniface Tchouakeu du lundi 01er septembre 2025.

Présidentielle camerounaise d’octobre 2025 : La bataille pour capter l’électorat du septentrion.

Le Ministre des Finances Louis Paul Motaze à la tête d’une délégation interministérielle comprenant entre autres, le Ministre de la Décentralisation et du Développement local, George Elanga Obam, le Ministre de la Santé publique, Manouda Malachie, le Ministre Délégué à la présidence chargé des marchés publics, Ibrahim Talba Malla, ou encore le Ministre de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement durable, Hele Pierre, a effectué une visite de travail les 25 et 26 août 2025 à Maroua, Chef-lieu de la région de l’Extrême-Nord.
L’objet officiel de ce déplacement était la signature d’une convention portant sur la mise en Place de centres de négoce dans quatre communes de la région : Bourha, Fotokol, Kolofata et Mora.
Mais l’événement a pris des allures de meeting politiques avec une forte mobilisation populaire dans la ville, des partisans du président sortant Paul Biya, même si au tour du quartier Miskine, la mobilisation s’est retournée contre les soutiens du régime, après la non venue dans le lieu du Ministre des Finances qui y était attendu, du fait des contraintes d’agenda, selon des sources proches de ce dernier.
Il y a quelques semaines, l’ancien Ministre Issa Tchiroma Bakary, leader du Front pour le Salut National du Cameroun, candidat à la présidentielle avait attiré la foule à son arrivée à Garoua, Chef-lieu de la région du Nord. Il venait alors de Yaoundé, où il avait assisté aux audiences du contentieux préélectoral des candidatures devant le Conseil Constitutionnel.
Récemment, le Président de l’Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès (UNDP), l’ancien Premier Ministre Bello Bouba Maigari, candidat lui aussi à la présidentielle a tenu un grand meeting dans la ville de Ngaoundéré, capitale de la région de l’Adamaoua.
Patricia Tomaino Ndam Njoya, leader de l’Union Démocratique du Cameroun (UDC) dont elle porte les couleurs à la présidentielle vient de multiplier des rencontres dans les régions de l’Extrême-Nord du Nord et de l’Adamaoua.
Il convient de relever que les trois régions septentrionales du pays concentrent environ 33% des quelques huit (08) millions d’électeurs sur le plan national selon les données de l’organe électoral, en attendant les ultimes toilettages avant l’arrêt de la liste électorale définitive, dans la perspective de l’élection présidentielle à venir.
Il s’agit donc d’un électorat considérable dans un scrutin à seul tour que doit tenter de séduire tout vrai prétendant à la victoire finale le 12 octobre 2025. Le Président sortant Paul Biya, y avait engrangé près de la moitié de l’ensemble total de ses suffrages à l’échelle nationale lors du précédent scrutin en 2018, à en croire les chiffres officiels.
Mais cette fois, les candidatures de deux anciens membres du Gouvernement, Bello Bouba Maigari et Issa Tchiroma Bakary en l’occurrence, originaires du septentrion, qui y disposent par ailleurs de solides bases électorales, devraient conduire à une redistribution des cartes, surtout si on prend en compte l’influence de la dimension communautaire dans les comportements des électeurs au Cameroun.
Si mathématiquement les électeurs du septentrion ne peuvent à eux seuls aujourd’hui décider du choix du futur Président de la République, il n’en demeure pas moins vrai, qu’ils ont plus qu’un mot à dire dans la détermination du Chef de l’Etat dans un contexte où l’ensemble des électeurs Camerounais auront à choisir entre 12 candidats.

25/08/2025

L'éditorial politique de Eric Boniface Tchouakeu du 25 août 2025.

Cameroun /Présidentielle 2025 : La saison des « intermittents » de la politique.

Le 22 août 2025 le Groupe dénommé « G 20 », qui regroupait vingt (20) partis politiques à l’annonce de sa mise sur pied peu avant le scrutin présidentiel de 2018, s’est réuni à Yaoundé pour apporter son soutien comme en 2018, à la candidature du Président sortant Paul Biya, dans la perspective de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025.
Ce groupe a au cours de la circonstance, annoncé l’adhésion de nouveaux membres à l’instar de Celestin Djamen, leader de l’Alliance Patriotique Républicaine (APAR).
Avant la récente rencontre de ses membres, on n’avait plus entendu parler des activités, ou réunions du « G 20 » depuis 2018.
En dehors de ce regroupement, plusieurs autres mouvements plus ou moins informels favorables ou opposés au pouvoir sortant, ont vu le jour ou ont été réactivés avec en ligne de mire, le scrutin présidentiel à venir.
C’est encore pour la même occasion qu’on a enregistré l’apparition au-devant de la scène, des acteurs politiques nouveaux. L’opinion a par exemple découvert l’identité de plusieurs des douze (12) candidats en lice seulement à l’occasion de la future élection.
Par ailleurs certains acteurs politiques, y compris parmi les candidats qui ne sont pas à leur première tentative pour briguer la magistrature suprême, ont subitement réapparu dans le champ politique après une longue période d’absence.
Il y a lieu de se demander logiquement pourquoi c’est seulement en cette période que certaines organisations ou acteurs, se sentent obligés de contribuer à l’animation de la scène politique qu’ils ont longtemps laissé aux autres ?
C’est tout naturellement parce qu’ils sont nombreux à être des opportunistes en quête de strapontins, de prébendes ou simplement d’argent frais. La période leur est propice pour obtenir de tels privilèges ou cadeaux.
Car pendant le période électorale, les candidats reçoivent des personnes privées, et de l’Etat au titre du financement public de la campagne électorale, des fonds qu’ils sont ensuite amenés à dépenser. Et après l’élection, le vainqueur récompense généralement sous diverses formes un bon nombre de ses soutiens.
Une question demeure toutefois : celle de savoir s’il est possible de remporter une élection libre et transparente sans s’être préparé ? A l’évidence non. Certains candidats à la présidentielle en sont pleinement conscients.
Ils ont donc d’autres objectifs à atteindre, très éloignés de la conquête du fauteuil présidentiel, même s’ils ne le proclament pas publiquement.

L'éditorial politique de Eric Boniface Tchouakeu du lundi 18 août 2025Présidentielle camerounaise de 2025 : La  vielle m...
18/08/2025

L'éditorial politique de Eric Boniface Tchouakeu du lundi 18 août 2025

Présidentielle camerounaise de 2025 : La vielle méthode qui favorise les égos au sein de l’opposition dans la recherche d’un candidat de « large consensus.»

Les candidats de l’opposition tentent en ce moment de mutualiser leurs efforts en vue d’aboutir à une candidature non pas unique, mais consensuelle, qui devra affronter celui du pouvoir le 12 octobre 2025. Ce alors même que la liste définitive des candidats, au nombre de 12 a déjà été arrêtée.
Il y a lieu de relever qu’il y a au moins deux groupes ou ce qu’on peut présenter comme tel, qui rivalisent d’adresse dans cette voie relativement à l’élection présidentielle à venir.

D’un côté, l’ancien Premier Ministre Bello Bouba Maigari, 78 ans, qui fait office en théorie de principal adversaire de l’actuel Chef de l’Etat Paul Biya, 92 ans, dont 43 au pouvoir sans discontinuer, après l’invalidation de la candidature du principal opposant au régime Maurice Kamto, reçoit assez régulièrement à son domicile à Yaoundé.

Le 13 août 2025, il a notamment reçu Anicet Ekane, leader du Mouvement Africain pour la Nouvelle Indépendance et la Démocratie (Manidem), qui avait investi Maurice Kamto, ou encore le Secrétaire Général du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN), du député Cabral Libii, candidat à la présidentielle.

Bello Bouba Maigari a aussi reçu une nouvelle fois, l’ancien Ministre Issa Tchiroma Bakary, leader du Front pour le Salut National du Cameroun (FSNC), candidat à la présidentielle, après une première rencontre entre les deux hommes peu après leurs récentes démissions du Gouvernement, suivi de l’annonce de leurs candidatures à la présidentielle.

De l’autre côté, il y a le groupe dit de la « plateforme » ou « de Foumban », qui comprend au moins quatre partis politiques qui présentent des candidats à la présidentielle, voire plus si on tient compte du communiqué publié le 14 août 2025 par Patricia Tomaino Ndam Njoya, Maire de Foumban et candidate au futur scrutin présidentiel.

Dans ce communiqué, celle qui est aussi le leader de l’Union Démocratique du Cameroun (UDC), affirme notamment que certains membres de ce groupe, un temps retissant du fait de leur propre agenda, ont accepté de travailler ensemble sur un programme commun en vue de réaliser les réformes institutionnelles et consensuelles nécessaires pour le développement inclusif du Cameroun, au lendemain de la victoire du 12 octobre, et pour la gestion des représentants dans les bureaux de vote.
Toutefois, selon plusieurs observateurs de la scène politique nationale, le groupe dit « de Foumban », rassemble davantage des généraux sans véritables troupes politiquement parlant, à l’exception de la candidate de l’UDC qui dispose d’une certaine base électorale, pouvant être utile dans un scrutin à seul tour.
Et c’est justement à ce niveau que les acteurs de l’opposition qui proclament souvent leur volonté de se mettre ensemble pour désigner un seul candidat pour faire face à celui du régime sortant à l’occasion des élections présidentielles, pêchent consciemment ou inconsciemment dans le choix de leur méthode.
La politique est un peu comme le monde des affaires. Une personne qui possède plus d’actions dans une entreprise, a plus de pouvoir de décision que d’autres qui en ont moins. Et sur cette base en politique, un leader ou un parti politique qui dispose d’une certaine assise électorale, ne saurait discuter d’égal à égal avec un autre qui n’est pas au même niveau.
Dans la constitution des coalitions gouvernementales dans des grandes démocraties par exemple, le choix du principal dirigeant appartient à la formation politique qui dispose du plus grand nombre d’élus, sans qu’il soit besoin d’établir « des critères » devant aboutir à sa désignation.

D’autres membres de la coalition, se contentent souvent de négocier au niveau du partage du reste des postes de responsabilités, ou discutent pour faire inscrire des idées qui leur tiennent à cœur dans le programme commun de gouvernement.

C’est encore à l’heure actuelle tout le contraire au Cameroun, où un leader ou un parti politique qui ne dispose que d’un conseiller municipal, pense pouvoir conduire une coalition dans laquelle se trouvent des leaders et autres formations politiques qui possèdent de nombreux sièges de députés et contrôlent plusieurs communes, alors que tous ont participé aux dernières consultations électorales.
D’un point de vue du pragmatisme politique, ceux qui en toute sincérité, militent pour une candidature « consensuelle » au sein de l’opposition ne devrait donc avoir aucun problème à se choisir un leader, qui doit être naturellement connu, y compris par l’opinion avant même le début des tractations, sur la base du poids politique de chaque membre de l’alliance.
Toute posture contraire de nos jours apparaît au regard des erreurs du passé, comme de l’esbroufe ou des jongleries politiciennes voire un attrape-nigaud pour des candidats qui croient fermement en leur possibilité de victoire.

Il revient des lors au candidat de l’opposition le mieux placé pour ne pas perdre inutilement son temps, de fédérer au tour de sa personne, et non de faire partie d’un quelconque regroupement qui serait encore, à la quête de son porte-flambeau.
Il ne faut en effet pas perdre de vue, que même dans un scrutin à un seul tour, aucun leader, même s’il peut influencer le choix, n’est propriétaire en dernier ressort de la voix d’un électeur.

Et qu’in finé c’est souvent la question du choix du porte-étendard, qui a fait capoter plusieurs tentatives de coalitions au sein des acteurs de l’opposition à l’occasion des présidentielles.

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