12/09/2025
🟥 DOSSIER SPÉCIAL
Vérités et Archives : Le Cri de Dj BILIK Jo sur l’Histoire du Hip-Hop Camerounais
DJ Bilik, fondateur du légendaire du label Zomloa Recordz, monte au créneau ! Dans une prise de parole vibrante, directe et argumentée sur sa page Facebook , il revient sur l’histoire du Hip-Hop camerounais, dénonçant les tentatives de réécriture ou de récupération opérées par certains acteurs médiatisés de la scène.
❝ Quand vous parlez du Hip-Hop à Yaoundé, réfléchissez mille fois avant qu’on vous enregistre… ❞
– DJ Bilik
Une Mise au Point Nécessaire selon lui
Dans cette déclaration, DJ Bilik s’adresse nommément à Didier Toko et Krotal, pointant du doigt des distorsions historiques véhiculées dans certaines interviews ou discours publics. Il insiste :
"Ce n’est pas une affaire de clans, mais une question de vérité et d’archives."
Ceux qui ont marqué l’histoire sont encore vivants, et certains, comme lui, ont des preuves tangibles : vidéos, flyers, noms, dates, événements… Des documents qui peuvent corriger les erreurs souvent faites lorsqu'on évoque les débuts du mouvement à Yaoundé.
Contre la Réécriture Médiatique de l’Histoire
DJ Bilik dénonce le fait que certains rappeurs ou personnalités, aujourd’hui en position d'influence (festivals, médias, institutions), racontent une version biaisée ou partielle de l’histoire. Il rappelle que le mouvement hip-hop camerounais n’a pas été forgé uniquement dans les studios ou à Paris, mais aussi sur le terrain, à Essos, à Ekounou, dans les quartiers, sur scène, à coups de balafons, tam-tams, et de micro artisanal.
🪘 UMAR CVM : Le Hip-Hop Villageois avant l’heure
Le témoignage met en lumière le rôle fondamental de UMAR CVM, groupe emblématique, souvent moqué à l’époque pour son choix artistique audacieux : intégrer les instruments traditionnels (balafon, percussions, sonorités villageoises) au hip-hop. Ce style appelé "Rap Mboa" ou "Hip-Hop villageois", aujourd’hui encensé et récupéré, a été lancé bien avant que cela ne devienne "tendance".
DJ Bilik revient sur plusieurs faits historiques :
La reprise de TOTO GUILLAUME pensée et produite par UMAR CVM,
L’arrivée de Sadrack MC (ex-Diabolik MC) dans le collectif,
Les premières scènes, notamment celle en première partie de Positive Black Soul,
L’implication de figures comme Kareyce Fotso, Shy FX, ZT Alex Siewe, etc.
Groupes Authentiques et Contributions Oubliées
Il cite plusieurs groupes qui ont marqué l’âge d’or du hip-hop authentique camerounais :
BANTOU PO SE, BANTOU CLAN,
BIG BZY, ZOMLOA FAMILIA, LA SOUWITE,
Ekwa, Mc Olangue, Ogung, Sultan Oshimin...
Selon lui, tous ont contribué à poser les fondations d’un rap camerounais enraciné, libre de toute copie des modèles américains ou français.
Appel à la Vérité et à la Reconnaissance
❝ Toute vérité est bonne à écouter et à vivre. ❞
– DJ Bilik
Ce témoignage est un appel à l’honnêteté intellectuelle. Il invite les acteurs actuels, jeunes comme anciens, à documenter leurs récits, à respecter les pionniers et à ne pas faire de la récupération historique au nom de l’audience ou du pouvoir culturel.
Pour une Histoire écrite, pas racontée
La mémoire du Hip-Hop camerounais ne peut se transmettre uniquement par les médias ou les grandes scènes, mais doit aussi passer par les témoins vivants, ceux qui ont donné sans compter et parfois dans l’ombre.
DJ Bilik promet une vidéo-réponse argumentée, archives à l’appui, pour rétablir les faits. Et peut-être bientôt, un livre-documentaire sur le Hip-Hop de Yaoundé.
Et vous ?
Quels souvenirs gardez-vous de cette époque ?
Que pensez-vous de l’histoire du Hip-Hop camerounais ?
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