12/08/2025
Un exemple de courage et de volonté de servir la vérité, la seule chose qui vaille dans ce monde et qui mérite qu'on se sacrifie pour elle. repose en paix, frère. Nous ne t'oublierons jamais.
♦️Déclaration du journaliste Anas Al-Sharif au Syndicat des Journalistes concernant les menaces et les ciblages israéliens depuis le début de la guerre
Chers collègues,
Depuis le déclenchement de la guerre en 2023, j’ai été la cible de dizaines de menaces de la part de l’armée d’occupation israélienne, diffusées par ses médias officiels et à travers des publications directes sur leurs comptes officiels de réseaux sociaux, en plus d’appels téléphoniques, de messages texte et de courriels. Ces menaces se sont intensifiées lors des périodes de ciblages répétés.
Dans le cadre d’une politique programmée, les journalistes de Gaza sont systématiquement pris pour cible par l’armée d’occupation, et je fais partie de ceux qui sont visés directement, dans une tentative de faire taire notre voix, de couper l’image et de priver le monde de la vérité, par divers moyens, y compris des menaces continues sur le terrain.
Parmi les incidents survenus sur le terrain, l’un des plus marquants fut la blessure grave de mon collègue, le journaliste Fadi Al-Wahidi, entraînant une paralysie, un témoignage douloureux de l’ampleur des dangers auxquels nous faisons face chaque jour.
En plus des ciblages directs, il y a eu des campagnes de diffamation menées contre moi par les plateformes de l’occupation, de façon permanente. Ces campagnes se sont intensifiées en juillet 2025, lorsque des messages et déclarations hostiles à mon encontre ont été émis par le porte-parole de l’armée israélienne, exigeant l’arrêt de mon travail médiatique et qualifiant la narration palestinienne authentique que nous transmettons « d’incitation à la violence ».
Les menaces n’ont pas seulement visé ma personne, mais également les membres de ma famille, puisque mon épouse et mes enfants ont reçu des menaces directes, dans une tentative d’exercer une pression psychologique et morale sur moi, et de m’empêcher d’accomplir mon devoir médiatique et national.