Koukou Editions

Koukou Editions Maison d'édition spécialisée dans l'essai politique, le document historique et d'actualité.

Aux amis d'Alger. Pour commémorer les massacres du 8 mai 1945, l’anthropologue Tassadit Yacine (Directrice d’études à l’...
14/05/2025

Aux amis d'Alger.
Pour commémorer les massacres du 8 mai 1945,
l’anthropologue Tassadit Yacine (Directrice d’études à l’EHESS de Paris, membre du Laboratoire d’Anthropologie Sociale du Collège de France, membre de l'Académie Ambrosienne en Italie)

présentera ce samedi 17 mai à 14h, à la librairie Ijtihad (ex Dominique, 9, rue Arezki Hamani, Alger centre), le témoignage de Stanislas Hutin, sur la torture en Algérie pendant la guerre de libération nationale.

L’ouvrage, a été publié le 7 mai 2025 par KOUKOU Editions, sous le titre :
« ALGERIE 1955, un appelé s’insurge contre la torture »,
avec une nouvelle préface de Tassadit Yacine et une postface de Benjamin Stora.

La présentation sera suivie d’un débat et d’une séance de dédicaces.
Merci de partager et de passer l'info.

Demain en librairie :Pour le 80e anniversaire des massacres du 8 mai 1945, KOUKOU Editions publie un témoignage émouvant...
07/05/2025

Demain en librairie :
Pour le 80e anniversaire des massacres du 8 mai 1945, KOUKOU Editions publie un témoignage émouvant sur la torture pratiquée pendant la guerre d'indépendance.
Avec une nouvelle préface de Tassadit Yacine (Anthropologue, directrice d’études à l’EHESS de Paris, membre du Laboratoire d’Anthropologie Sociale du Collège de France, membre de l'Académie Ambrosienne en Italie) et une postface de l'historien Benjamin Stora, l'ouvrage est édité pour la première fois en Algérie.
4e de couverture :
"Dans les récits de guerre, on ne parle jamais de la vie quotidienne, de la résistance dans les villages de montagne, des femmes et des enfants qui se battent chaque jour pour survivre. La Grande histoire fait fi du détail, de l’individu isolé, des sentiments inavoués, des blessures intérieures, des larmes retenues, des deuils impossibles…
Par ce témoignage bouleversant, Stanislas Hutin lève le voile sur la face cachée de l’intime qui renvoie aux deux versants opposés de la guerre d’Algérie : la caserne et les militaires d’un côté, les villages, les hameaux, et les populations ordinaires de l’autre !
Interpellé par une foi chrétienne exigeante et des convictions humanistes aux aguets, le jeune appelé s’interroge sur la nature de l’insurrection des Algériens et le sens de la ‘’pacification’’ confiée aux militaires français. En découvrant l’horreur de la torture, surtout lorsqu’elle touche un enfant de 14 ans, il s’insurge contre sa hiérarchie et dénonce ces pratiques cruelles, inhumaines et dégradantes.
Au moment où les extrémistes de tous bords dressent des murs de haine, et poussent au divorce entre deux pays unis par une histoire tourmentée, cet ouvrage, qui tente de panser des plaies toujours à vif, est un hymne à la réconciliation et à la fraternité entre les peuples.
-----------------------------------------------------------------
L'auteur :
Stanislas Hutin est né à Rennes en 1930. Séminariste chez les jésuites, il fait partie des ‘’appelés maintenus’’ de l’automne 1955 envoyés en Algérie.
Il dénonce la torture dans la brochure "Des rappelés témoignent" qui circule à partir de 1957.
Depuis 2004, il intervient dans des lycées et des collèges pour témoigner.

CommuniquéKOUKOU Editions exclu du Salon du livre amaziɣ d’At WasifLe Commissaire du Salon du livre amaziɣ d’At Wasif vi...
30/04/2025

Communiqué
KOUKOU Editions exclu du Salon du livre amaziɣ d’At Wasif
Le Commissaire du Salon du livre amaziɣ d’At Wasif vient de nous notifier, par courrier électronique, l’exclusion de KOUKOU Editions de cette manifestation prévue du 30 avril au 3 mai. Selon des sources proches de la Wilaya de Tizi Ouzou, l’ordonnateur de cette fatwa est, une fois encore, M. Tidjani Tama, président de la Commission de censure du ministère de la Culture et des Arts, qui avait déjà exclu KOUKOU Editions du SILA et des salons régionaux de Bougie et de Tizi Ouzou. Notre plainte pour ‘’attentat contre les libertés, abus et usurpation de fonction’’ contre le fonctionnaire-militant qui avait autorisé, en 2023, les éructations de Hi**er, de Mussolini et d’Eric Zemmour, est en cours d’instruction devant le Tribunal correctionnel de Hussein Dey.
Cette nouvelle agression contre une maison d’édition qui active dans la légalité, et dont les publications sont disponibles dans les plus grandes librairies du pays, revêt cette fois une symbolique bien particulière. Elle intervient quelques jours après le 45e anniversaire d’un Printemps berbère confisqué, réduisant le message de luttes et d’espoirs de ce sursaut de dignité à son expression folklorique.
Victimes collatérales de l’arbitraire qui a ciblé leur éditeur, des intellectuels de renom qui ont consacré leur vie à la promotion de la langue et de la culture amaziɣes, viennent d’être bannis d’un salon du livre dédié à l’amaziɣité : Tassadit Yacine - Salem Chaker – Mouloud Feraoun - Mouloud Mammeri - Nabile Farès - Farida Aït Ferroukh – Hadjira Oubachir - Ahmed Aït Bachir - Aomar Oulamara … Parmi eux, l’historien et militant du mouvement national Mohamed Harbi, qui a décidé, en octobre 2024, de prendre sa retraite politique, à l’âge de 90 ans, en envoyant un message fort à ses compatriotes : la traduction de ses mémoires en tamaziɣt.
Après l’interdiction du Festival Racont’Arts, du Salons du livre de Boudjima, des Cafés littéraires de Bougie et de Bouzeguène, des ventes-dédicaces dans les librairies, et de toute expression citoyenne non contrôlée, le Salon du livre amaziɣ d’At Wasif reste le dernier espace du libre-débat encore toléré dans la région. Pour déjouer les manœuvres des manipulateurs de l’ombre qui poussent au pourrissement, ce rescapé du culturicide programmé doit être protégé. Il faut soutenir ses organisateurs bénévoles, qui ont réalisé un travail remarquable malgré un environnement hostile et d’intolérables pressions. Il faut encourager les auteurs et les éditeurs présents à ce salon par l’acquisition de leurs livres. Malgré la chappe de plomb autoritaire qui a paralysé le pays, il faut participer aux conférences-débats pour dénoncer les provocations récurrentes qui, au nom d’une ‘’unité nationale’’ frelatée, ont soumis la Kabylie à un état d’urgence de fait accompli.
Dans la croisade lancée par les miliciens de la pensée pour promouvoir une idéologie sectaire, intolérante et rétrograde, KOUKOU Editions continuera d’opposer la force du droit, et d’assumer avec détermination une ligne éditoriale autonome et ouverte sur la société.
Alger, le 30 avril 2025
Arezki AÏT LARBI
(Directeur de KOUKOU Editions)

Aux amis d'Europe et du Canada.L'ouvrage collectif " ALGERIE : Les crises au quotidien" coordonné par le professeur Moha...
14/04/2025

Aux amis d'Europe et du Canada.
L'ouvrage collectif " ALGERIE : Les crises au quotidien" coordonné par le professeur Mohamed MEBTOUL est enfin disponible sur Amazon.
En Algérie, il est en vente dans les librairies des grandes villes.
Ont contribué à l'ouvrage :
Aicha Benabed, Tawfiq Belfadel, Mohamed Chaouki-Zine, Kamel Chikhi, Éric Hamraoui, Karim Khaled, Mehdi Larbi, Daniel Migairou, Nahas M. Mahieddin, Mohamed Mebtoul, Rabeh Sbaa et Ouassila Salemi.
Voici le lien pour lire un extrait :

Demandez le retour de ce produit jusqu’à 14 jours après sa réception, sans motif, pour en obtenir le remboursement complet (prix et frais de livraison) au titre du droit légal de rétractation. De plus, amazon.fr permet les retours gratuits jusqu'au 30e jour (prix remboursé, pas de frais de r...

Une rumeur insistante, propagée depuis quelques jours par des sources anonymes, annonce l'interdiction de certains ouvra...
11/04/2025

Une rumeur insistante, propagée depuis quelques jours par des sources anonymes, annonce l'interdiction de certains ouvrages édités par KOUKOU Editions, notamment les livres de l'universitaire tunisienne Hela Ouardi, et le roman en langue kabyle de Zedek Mouloud "Tiɣilt n umadaɣ".
KOUKOU Editions tient à démentir formellement cette intox. Malgré l'exclusion de KOUKOU Editions du Sila (2023 et 2024) et des salons nationaux du livre, tous nos ouvrages sont disponibles dans les bonnes librairies

En librairie (et sur Amazon), 3 ouvrages pour comprendre les enjeux, les promesses et les limites du Hirak.Plus de détai...
19/02/2025

En librairie (et sur Amazon), 3 ouvrages pour comprendre les enjeux, les promesses et les limites du Hirak.
Plus de détail sur le site de KOUKOU Editions :
https://www.koukou-editions.com/bookstore

COMMUNIQUEKOUKOU Editions contre la Commission de censure : verdict de la Chambre d’accusation La Chambre d’accusation d...
28/01/2025

COMMUNIQUE

KOUKOU Editions contre la Commission de censure : verdict de la Chambre d’accusation

La Chambre d’accusation de la Cour d’Alger vient de rendre son verdict dans l’affaire opposant KOUKOU Editions à la Commission de censure du ministère de la Culture. En réponse à l’appel interjeté par KOUKOU Editions, demanderesse civile, la Chambre d’accusation a infirmé l’ordonnance de refus du juge d’instruction, et ordonné l’ouverture de l’instruction de la plainte déposée contre le président de la Commission de censure, et le commissaire du SILA.
Cette plainte pour « attentat contre les libertés et usurpation de fonction » fait suite à l’exclusion arbitraire de KOUKOU Editions du SILA (2023 et 2024). Par une décision datée du 25 septembre 2024, le magistrat avait refusé d’instruire l’affaire au motif qu’elle relèverait du tribunal administratif et non de la juridiction pénale.
La Chambre d’accusation a mesuré la gravité des faits reprochés aux deux fonctionnaires : interdire des dizaines d’auteurs algériens (professeurs d’université, écrivains, avocats, journalistes, moudjahidine…) parmi les plus respectables, et autoriser en même temps les ouvrages d’Hi**er et de Mussolini de sinistre mémoire, et d’Eric Zemmour, condamné par la justice française pour « incitation à la haine raciale ». Face à cette forfaiture, la justice pénale algérienne ne peut rester indifférente.
Pour KOUKOU Editions, la décision de la Chambre d’accusation de la Cour d’Alger est un pas vers la primauté du droit sur l’arbitraire. Nous osons espérer que la procédure judiciaire suivra son cours légal jusqu’au procès.

Alger, le 28 janvier 2025.
Arezki AIT LARBI (Directeur de KOUKOU Editions).

En librairie :ALGERIE-FRANCE, la guerre des mémoiresDe Mouloud AMEZIANE«  Je voudrais dire aux Algériens qu’ils ont rais...
14/01/2025

En librairie :
ALGERIE-FRANCE, la guerre des mémoires
De Mouloud AMEZIANE
« Je voudrais dire aux Algériens qu’ils ont raison de demander avec insistance la reconnaissance des crimes et de toutes les abominations coloniales, ainsi que celles de la guerre d’Algérie, mais qu’ils ne feront pas l’économie d’une exigence vis-à-vis d’eux-mêmes qui soit au même niveau que leur exigence vis-à-vis des Français. Le chemin est encore très long ; il faut l’envisager avec fermeté et courage.
Je voudrais dire aux Français que regarder l’histoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie en face, déconstruire les idées reçues, s’éloigner des mensonges et d’un déni qui n’ont que trop duré, permettrait à la France de sortir plus forte et plus soudée.
Je voudrais enfin dire que les très forts liens entre les deux peuples méritent un regard plus apaisé vers l’avenir qui passe par l’économie, l’innovation, la culture, l’éducation...
Nous sommes des millions, en France et en Algérie, à vouloir construire un avenir prospère et commun entre ces deux pays qui sont les nôtres, car nous savons très bien qu’en dehors de cette riche et belle perspective, il ne nous resterait que le chaos. ».
Au moment où les "relations passionnelles" entre l'Algérie et la France traversent une nouvelle zone de turbulence, l'auteur recadre le débat en convoquant sereinement l'histoire, loin des surenchères politiques imposées, de par et d'autre, par les extrêmes.
L'auteur :
Né en 1970, chercheur en sociologie "élevé" dans les valeurs de la République, Mouloud Améziane reste, en même temps, attaché à ses origines algériennes. Dans la lignée de Jean AMROUCHE, il tente de construire des ponts d'avenir entre les peuples et les cultures malgré un passé commun tourmenté, là où d'autres - nostalgiques de l'Algérie française et combattants de la 25e heure - s'échinent à ériger des murs de haine.

En librairie, (et en vente par correspondance sur la plateforme de la librairie Chikh : www.simseem.com)Pour découvrir l...
03/01/2025

En librairie, (et en vente par correspondance sur la plateforme de la librairie Chikh : www.simseem.com)
Pour découvrir les dessous d'une justice sous influence.
''LA JUSTICE DU PALAIS'' de Mokrane Aït Larbi
Le récit poignant des rescapés du bagne de Berrouaghia

Figure du barreau et pourfendeur d’un système judiciaire soumis au pouvoir exécutif, maître Aït Larbi plaide pour une réforme en profondeur. Une révolution. Mais pour que cette dernière puisse aboutir, elle nécessite « une volonté politique qui, pour l’instant, n’est pas à l’ordre du jour», constate-t-il.
« Sur le visage de ma défunte mère, je lis une immense tristesse ; comme toujours, elle reste calme et courageuse, et retient dignement ses larmes jusqu’à mon départ. A peine la trentaine, cette femme d’exception a perdu son mari, ainsi que la plupart de ses proches pendant la guerre de Libération nationale. Ironie de l’histoire, ses deux fils, Arezki et Mokrane, sont arrêtés dans l’Algérie indépendante et vont se retrouver dans la sinistre prison de Berrouaghia.»
Ce passage émouvant de son livre La justice du Palais, relatant son arrestation en compagnie des fondateurs de la Ligue algérienne des droits de l’homme en 1985, l’avocat Mokrane Aït Larbi résume le grand désenchantement national. Mais surtout la bravoure d’une génération pionnière de militants défiant la dictature du parti unique et sa redoutable Sécurité militaire (SM). Des combattants de la liberté pour certains à peine sortis de l’université et dont une partie des parents sont tombés au champ d’honneur sont conduits devant le tribunal de l’antinational pour avoir osé défendre la «dignité humaine».
Ali Yahia Abdennour, Saïd Sadi, Hachemi Naït Djoudi, Ferhat Mhenni, Nacer Babouche, Mokrane et Arezki Aït Larbi, Noureddine Aït Hamouda, Fatma Ouzegane et son fils Fawzi, Saïd Doumane, Arezki Aboute, Rachid Fanoun ; 23 en tout poursuivis pour «atteinte à la sûreté de l’Etat» pour avoir fondé une Ligue des droits de l’homme. Un affront pour le pouvoir de Chadli. «Avec des camarades du Mouvement culturel berbère, nous décidons, pendant l’été 1984, de défier le diable dans son antre», raconte l’auteur dans son livre.
Un récit bouleversant des rescapés du bagne de Berrouaghia inscrit comme un déshonneur dans le registre des basses œuvres du régime politique. Mais une glorieuse victoire d’une génération de militants qui ont brisé les chaînes de l’arbitraire. «En faisant le procès du système, les accusés ont renoué avec les traditions de lutte de leurs aînés, en bravant la machine répressive au péril de leur vie», raconte Aït Larbi qui a été avocat des détenus avant de les rejoindre au cachot quelques jours après les premières arrestations. C’était le procès d’un Etat autoritaire qui n’admettait pas l’expression d’opinions opposées.
Ce long chapitre que la mémoire nationale s’emploie insidieusement à occulter est un témoignage utile. Un rappel nécessaire à ceux d’hier et d’aujourd’hui frappés d’amnésie. Les rares libertés dont jouissent les Algériens ne sont pas octroyées. Elles sont les acquis d’un combat acharné et courageux mené et assumé par une poignée de militants qui ont fait un choix difficile pendant que d’autres «ravalaient honteusement leurs convictions», aujourd’hui érigés en chevaliers de la démocratie.
L’objectif de Mokrane Aït Larbi en parlant de cette époque n’est pas de la sacraliser, mais est une évocation lucide pour mesurer le chemin parcouru afin de tirer les leçons pouvant servir d’éclairage pour les combats futurs. Un de ces combats justement est l’instauration d’une justice indépendante. C’est le sens de son livre qui sort cette semaine aux éditions Koukou et dans lequel l’éminent avocat part en «guerre» contre un système judiciaire soumis au pouvoir exécutif.
Un examen critique d’une justice aux ordres. Me Aït Larbi, qui a enfilé sa robe noire depuis 1984, est un avocat passionné par les questions des droits de l’homme et les affaires dites «sensibles» ; il procède dans sa plaidoirie par une approche empirique pour démontrer à travers des emblématiques «dossiers noirs» une justice sous influence.
Hacen Ouali
(El Watan du 27/10/2016)

En librairie et sur Amazon :INTELLIGENTSIAS ALGÉRIENNES / LE DOUBLE EXIL (KOUKOU Editions)Du sociologue Karim KHALED    ...
18/12/2024

En librairie et sur Amazon :

INTELLIGENTSIAS ALGÉRIENNES / LE DOUBLE EXIL (KOUKOU Editions)
Du sociologue Karim KHALED

L'auteur, qui a mené sa réflexion à partir d'une enquête de terrain basée sur un grand nombre d’interviews approfondies, propose un travail de recherche sur l’exil des intelligentsias algériennes. Ce sont des intelligentsias exilées qui racontent dans le détails leurs vécus, leurs motivations, leurs désirs, leurs attitudes, leurs expériences avant, au moment et après leur départ…
Pourquoi ont-ils choisi l'exil ? Absence d’autonomie dans la pratique professionnelle, primauté de l’administratif sur le savoir, de la cooptation et du clientélisme sur la compétence, manque d’esprit critique, de liberté académique, du sens de responsabilité et d’éthique, poids des problèmes sociaux, hégémonie du conservatisme religieux et des pouvoirs politiques successifs… sont déroulés comme autant de motifs imbriqués qui ont acculé les intelligentsias algériennes contre le mur. Face aux logiques rentières, à l'infantilisation des compétences, à la corruption et au délitement du lien social, le sentiment de se sentir professionnellement inutile impose un choix cornélien : rester et s’auto-marginaliser, ou quitter le pays avec d'inévitables déchirements identitaires ; deux exils intérieurs qui s’imposent douloureusement dans cette équation historique.
Apanage des classes moyennes depuis les années 80, l'exil des intelligentsias s'est accéléré depuis les années 90 en raison des violences politiques qui les ciblaient, avant de s'étendre aux couches populaires, dont les jeunes, les moins jeunes et des couples avec enfants tentent la traversée de la méditerranée au péril de leurs vies.
Avec les réseaux sociaux, l’exil est perçu comme un déménagement d’un quartier à un autre. Sous la colonisation, les Algériens, soumis au code de l’indigénat, avaient besoin d'un sauf-conduit pour quitter le douar et s’installer dans les bidonvilles des agglomérations urbaines. Aujourd’hui, le sauf-conduit est remplacé par le visa. De l'un à l'autre, il y a comme une continuité entre la période coloniale et la période postcoloniale.
-----------------------------------
L'auteur :Docteur en Sociologie de l’université de Paris VIII, Karim KHALED est chercheur au CREAD (1998-2019) et à l’Institut National de Recherche en Education (INRE) depuis janvier 2019. Ses travaux portent sur le système d’enseignement en Algérie, la problématique de la gouvernance de l’université algérienne, les élites intellectuelles et la fuite des compétences. Membre des revues scientifiques, il a participé à des colloques nationaux et internationaux et publié de nombreuses analyses dans la presse nationale.
----------------------------------------
Plus de détails sur le site web : www.koukou-editions.com

Aux amis de Bgayet.Interdit des salons du livre, l'ouvrage de Mohamed Harbi TUDERT DEG ISEGH sera présenté par son tradu...
08/11/2024

Aux amis de Bgayet.
Interdit des salons du livre, l'ouvrage de Mohamed Harbi TUDERT DEG ISEGH sera présenté par son traducteur en tamazight Aomar Oulamara.
Quand ? Ce samedi 9 novembre à 13h 30.
Où ? A la librairie Hassisene, 28, rue Larbi Ben Mhidi.
Merci de partager et de passer l'info.

Communiqué de presseKOUKOU Editions exclu du Sila 2024Après une série d’interdictions arbitraires, KOUKOU Editions est, ...
06/11/2024

Communiqué de presse
KOUKOU Editions exclu du Sila 2024

Après une série d’interdictions arbitraires, KOUKOU Editions est, une nouvelle fois, exclu du Sila, sans motif légal. Notre plainte pour ‘’abus de fonction, attentat à la liberté, et empiètement sur les prérogatives du pouvoir judiciaire’’ contre le président de la Commission de censure du ministère de la Culture qui a ordonné cette forfaiture, et le commissaire du Sila qui l’a exécutée, vient d’être rejetée par le juge d’instruction du tribunal d’Hussein Dey. Son ‘’refus d’ouvrir une information judiciaire’’ a été notifié à l’un de nos avocats par SMS ! En décidant de faire appel de cette décision devant la chambre d’accusation de la Cour d’Alger, KOUKOU Editions est déterminé à aller jusqu’au bout de la procédure, même si l’issue en est incertaine.
Malgré le secret qui entoure ces opérations, le groupuscule extrémiste qui a pris en otage le ministère de la Culture commence à tomber le masque et révéler les leviers idéologiques qui l’animent. Chef officiel de cette secte, M. Tidjani Tama, directeur du Livre et président de la Commission de censure, est un personnage bien singulier. Militant communiste par accident à la fin des années 80, islamiste par opportunisme dans les années 90, sa fascination pour les idéologies totalitaires est devenue une feuille de route qui va transformer une institution culturelle respectable, en Kommandantur chargée de contrôler les lectures des Algériens à l’aune de ses fantasmes.
Le palmarès du préposé à l’inquisition est déjà très lourd. Au Sila, la propagande wahabite outrageusement subventionnées par les pays du Golfe occupe une grande partie des stands. ‘’Mein Kampf’’ d’Hi**er et les ‘’Mémoires’’ de Mussolini traduits vers l’arabe par un éditeur égyptien y sont exposés depuis 2016, et leurs auteurs présentés comme des ‘’modèles de réussite sociale’’. Au moment où Eric Zemmour, leader d’extrême droite condamné par la justice française pour ‘’provocation à la haine raciale’,’ était à Tel Aviv pour encourager l’armée israélienne dans son génocide contre le peuple palestinien, son dernier livre était à l’honneur lors du Sila 2023.
Cette bienveillance de la Commission de censure pour des auteurs controversés, contraste avec le harcèlement qui cible KOUKOU Editions. Objectif : bâillonner les auteurs progressistes, notamment algériens – universitaires, écrivains, moudjahidine, avocats, médecins, journalistes … – qui n’ont pas renoncé à leur devoir de critique sociale et de réflexion autonome.
Depuis quelques mois, la répression contre les publications de KOUKOU Editions tend à se généraliser pour prendre une allure inquiétante. A Bougie, la police est intervenue, le 29 juin dernier dans la librairie Gouraya, pour interrompre brutalement la présentation d’un livre. Quelques jours plus tôt, c’est le directeur … du Commerce (!) qui avait saisi plusieurs exemplaires d’un autre livre jugé ‘’non conforme aux enseignements de notre religion’,’ car il propagerait ‘’des idées empoisonnées’’ ! A sa décharge, le taliban de poche a assumé l’ignominie en délivrant un procès-verbal qui atteste la forfaiture.
L’article 54 de la Constitution est pourtant clair : ‘’L’activité des publications (…) ne peut être interdite qu’en vertu d’une décision de justice’’. Face à ces violations récurrentes de la loi fondamentale, les autorités concernées, notamment les ministres de la Culture, de l’Intérieur et de la Justice, dont la responsabilité politique est engagée en première ligne, ne peuvent se complaire dans une indifférence complice. S’il s’agit d’actes isolés de nervis incontrôlés, il est grand temps d’y mettre un terme par un rappel à l’ordre républicain et au respect de la Constitution. S’il s’agit d’une nouvelle inflexion autoritaire et obscurantiste qui fait fi de la légalité pour piétiner les droits et les libertés des citoyens, il faut désormais l’assumer sans faux-fuyants.
Dans ce clair-obscur propice à tous les dérapages, KOUKOU Editions ne se laissera pas intimider par les miliciens de la pensée, et continuera d’opposer la force du droit à l’arbitraire des sectes en cagoule.
Alger, le 6 novembre 2024
Arezki AÏT-LARBI
Directeur de KOUKOU Editions.

Adresse

BP 52, Cheraga Banlieue
Cheraga
16086

Heures d'ouverture

Lundi 09:00 - 17:00

Téléphone

+213661506922

Notifications

Soyez le premier à savoir et laissez-nous vous envoyer un courriel lorsque Koukou Editions publie des nouvelles et des promotions. Votre adresse e-mail ne sera pas utilisée à d'autres fins, et vous pouvez vous désabonner à tout moment.

Contacter L'entreprise

Envoyer un message à Koukou Editions:

Partager

KOUKOU

Maison d’édition créée en 2009 et spécialisée dans l’essai politique, le document historique et d’actualité