13/11/2025
LE RESIDU DU MAL CONTRE LE. "K"
Chaque fois qu’on essaye d’oublier les blessures endurées dans le passé, c’est-à-dire depuis le colonialisme français jusqu’à ce jour, il y a toujours ceux qui viennent remuer la plaie sans anesthésie.
Et, c’est irrésistible de ne pas dire : (Ahhh !)
Cette fois-ci, encore une injustice flagrante contre l’équipe de la JSK, victime encore de son grand « K ».
Je ne suis pas spécialiste du sport, mais j’ai suivi de très près la critique du match CSC/JSK.
Ces commentaires, qui dévoilent un arbitrage sanctionnant arbitrairement la JSK, sans prendre conscience qu'il ruine encore ce qui reste du football Algerien.
Ce scénario me remémore la malheureuse histoire de ce club :
Le contexte colonial (avant 1962) : un club kabyle sous surveillance
Quand la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK) naît officiellement en 1946, elle porte déjà un nom « suspect » aux yeux des autorités coloniales françaises, car il contient le mot Kabylie, symbole d’identité régionale.
À cette époque, les clubs de football étaient des foyers de résistance culturelle et politique : on y parlait berbère, on y chantait des chansons patriotiques et on y transmettait la conscience nationale.
Les autorités françaises imposaient donc parfois des changements de nom, des fusions forcées ou des dissolutions sous prétexte d’« ordre public ».
La JSK a résisté, mais ce contexte explique déjà les premières pressions sur son identité.
L’ère post-indépendance (1962–1977) : la politique d’uniformisation nationale
Après 1962, l’État algérien nouvellement indépendant voulait effacer les particularismes régionaux pour construire une nation uniforme.
Les autorités rejetaient tout ce qui rappelait l’identité kabyle distincte : le mot Kabylie dans « Jeunesse Sportive de Kabylie » dérangeait.
Dans les années 1970, le ministère de la Jeunesse et des Sports a exigé que les clubs adoptent des noms plus « arabes » ou plus « neutres ».
C’est ainsi que la JSK devint :
Aldjmâya Sawariâ Al Kawakib (forme arabisée),
puis, en 1977, Jeunesse Électronique de Tizi-Ouzou (JE Tizi-Ouzou), en lien avec la politique dite de « sponsoring industriel ». Prétextant que plusieurs Clubs ont changé de nom.
Retour à l’identité kabyle (1989) : vent de liberté
Avec la chute du modèle socialiste et l’ouverture politique (après octobre 1988), la Jeunesse Électronique de Tizi-Ouzou redevint enfin Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), symbole d’une renaissance identitaire et régionale.
Le nom Kabylie incarne à la fois la mémoire résistante, la culture amazighe et la volonté d’exister dans la diversité nationale... Encore des douleurs non citées.
Malheureusement, il reste encore, à ce jour, un résidu du mal à l'encontre de ce fameux et valeureux "K", qui a pourtant toujours été au premier rang quand il s'agit de défendre la nation. J'en suis certain, sans réserve : ces gens qui veulent détruire ce K seront les premiers à hisser le drapeau blanc contre l'ennemi extérieur.
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