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Alerte!   RSS  -  ,  ,   : diplomatie fracturée et réalignements stratégiquesPar: La Rédaction Charilogone -  Jul 7, 202...
07/07/2025

Alerte! RSS - , , : diplomatie fracturée et réalignements stratégiques
Par: La Rédaction Charilogone - Jul 7, 2025

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier 2025, les relations entre l’Égypte et les États-Unis se sont refroidies. Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a rejeté plusieurs demandes américaines, notamment la participation aux frappes contre les Houthis au Yémen et l’accueil de réfugiés palestiniens de Gaza. Ces refus ont provoqué une série de répercussions diplomatiques qui s’étendent désormais jusqu’en Libye, où le général Khalifa Haftar, homme fort de l’Est, semble réévaluer ses alliances.

En mai 2025, lors de sa tournée au Moyen-Orient, Donald Trump a exclu l’Égypte de son itinéraire, préférant signer des accords stratégiques avec l’Arabie Saoudite, le Qatar et les Émirats arabes unis. Cette décision est largement interprétée comme une réponse directe aux refus égyptiens sur les dossiers gazaouis et yéménites.

Dans ce contexte, l’Égypte a renforcé ses liens avec l’Iran, comme le confirment plusieurs articles de La Rédaction Charilogone et The Daily Reports. Ce rapprochement diplomatique s’est accompagné d’une neutralité face aux Houthis, malgré les pertes économiques estimées à 800 millions de dollars par mois liées à la baisse de trafic dans le canal de Suez.

Mais les conséquences de cette posture dépassent les frontières égyptiennes. En Libye, Khalifa Haftar, longtemps allié du Caire, commence à se rapprocher de la Turquie, membre de l’OTAN et partenaire stratégique des États-Unis. Selon RFI et France 24, Haftar soutient désormais les Forces de soutien rapide (FSR) au Soudan, en contradiction avec la position égyptienne qui appuie l’armée régulière.

Ce réalignement s’explique par une volonté de Haftar de préserver son influence sur l’ensemble du territoire libyen. En se rapprochant de la Turquie et des réseaux soutenus par Washington, il espère bénéficier d’un appui international plus solide. Des sources comme Mondafrique rappellent que Haftar a longtemps entretenu des liens avec la CIA et a vécu en exil aux États-Unis, ce qui renforce sa capacité à se repositionner dans le camp occidental.

Le refus de l’Égypte de coopérer avec Washington sur les dossiers sensibles du Moyen-Orient a déclenché une série de répercussions diplomatiques. En Libye, Haftar semble prêt à tourner le dos au Caire, misant sur une alliance plus pragmatique avec la Turquie et les États-Unis. Ce basculement stratégique pourrait redéfinir les équilibres régionaux, affaiblir l’influence égyptienne en Afrique du Nord, et renforcer l’axe Ankara–Washington dans les conflits du Sahel et du Maghreb.

Urgent!   -   - The Kenabi Massacres: Past and Present... and the Absence of Justice - Jul 5, 2025 READ: https://charilo...
05/07/2025

Urgent! - - The Kenabi Massacres: Past and Present... and the Absence of Justice - Jul 5, 2025

READ: https://charilogonemedia.com/rss-news/The-Kenabi-Massacres:-Past-and-Present...-and-the-Absence-of-Justice
For decades, the Kenabi people in Sudan have been subjected to systematic violations and repeated massacres, without the perpetrators being brought to justice or any serious accountability. These violations were not merely incidental; rather, they reflect an entrenched discriminatory structure that marginalizes this population and denies them their most basic rights to life, security, and full citizenship.

Urgent!     🇪🇹: The   is complete and ready for inauguration! PM Abiy Ahmed Ali : “The dam will be inaugurated, a shared...
05/07/2025

Urgent! 🇪🇹: The is complete and ready for inauguration! PM Abiy Ahmed Ali : “The dam will be inaugurated, a shared opportunity for the region.” .
Abiy Ahmed Ali

🚨 ALERTE MAXIMALE : APPEL URGENT DES ÉVÊQUES DU TCHAD Source : La Rédaction Charilogone  - Jul 4, 2025Face à une situati...
04/07/2025

🚨 ALERTE MAXIMALE : APPEL URGENT DES ÉVÊQUES DU TCHAD
Source : La Rédaction Charilogone - Jul 4, 2025

Face à une situation préoccupante qui menace gravement la dignité humaine au Tchad, les évêques du pays lancent un appel solennel à l’attention de la communauté nationale et internationale. Ils dénoncent avec force les dérives autoritaires du régime de transition dirigé par le général Mahamat Idriss Déby, notamment la restriction des libertés fondamentales, la répression des voix dissidentes et les atteintes répétées à l'intégrité physique et morale des citoyens.

Les responsables religieux alertent sur la montée des violences étatiques, les détentions arbitraires, et la marginalisation croissante des populations les plus vulnérables. Ils rappellent que le respect de la dignité humaine n’est pas une option politique, mais une exigence morale et constitutionnelle que nul pouvoir ne saurait bafouer.

Ils exhortent les autorités à :
- Mettre fin aux actes de violence et d’intimidation envers les défenseurs des droits humains.
- Garantir la liberté d'expression, de rassemblement et de culte sans entraves.
- Œuvrer pour une véritable justice sociale et une gouvernance transparente au service du peuple.

🔴 Ce message constitue une alerte de conscience nationale. Le silence n’est plus une option. L’Église, par sa voix, appelle à la responsabilité, à la paix et à la restauration des droits fondamentaux au Tchad.

Alerte!  : Lettre ouverte au Sénateur Pahimi Padacké Albert, Ex  Premier ministreMonsieur le sénateur Cette lettre fait ...
04/07/2025

Alerte! : Lettre ouverte au Sénateur Pahimi Padacké Albert,
Ex Premier ministre

Monsieur le sénateur

Cette lettre fait suite à vos prises de position depuis un certain temps, surprenantes par leur virulence et leur décalage avec votre propre parcours. Elles m’amènent à m’adresser à vous publiquement, car nul ne peut s’ériger aujourd’hui en censeur intransigeant d’un système dont il fut hier l’un des architectes les plus actifs et l’un des principaux bénéficiaires.

En effet, vous avez été, durant de longues années, un acteur de premier plan de la vie politique de notre pays. Sous le président Déby, vous avez occupé plusieurs des plus hautes fonctions de l’État : de nombreux portefeuilles ministériels jusqu’à la primature à plusieurs reprises. Peu de responsables politiques peuvent se prévaloir d’avoir bénéficié, autant que vous, de la confiance des plus hautes autorités et des privilèges attachés à ces responsabilités.

Durant la phase délicate de transition que nous avons traversée ensemble, vous avez encore été appelé au poste de Premier ministre, dans un contexte où le Tchad affrontait des défis immenses : menaces sécuritaires, disparités profondes entre forces politiques, et risque réel de division nationale. Cette phase aurait pu plonger notre pays dans le chaos si nous n’avions pas su agir avec esprit de responsabilité. Vous avez fait partie de ceux qui détenaient les leviers de l’action publique, et votre part dans la gestion de cette transition est donc entière. À ce titre, vous avez procédé, en toute liberté, à des nominations nombreuses au sein de l’administration, au bénéfice de vos partisans. Vous ne pouvez l’ignorer ni le nier.

Je m’étonne dès lors que vous choisissiez aujourd’hui de revêtir l’habit de l’opposant intransigeant, multipliant les critiques contre le gouvernement actuel, comme si vous étiez soudain étranger à ce pouvoir auquel vous avez appartenu si longtemps. Comment feindre de découvrir aujourd’hui les difficultés et les imperfections d’un système que vous avez contribué à façonner ? Comment prétendre dénoncer une prétendue exclusion de l’opposition, alors même que votre propre parti continue de bénéficier de deux sièges de sénateurs désignés par le chef de l’État ? Quelle opposition véritable, sinon une posture commode et sans risque ?

Il faut avoir le courage de reconnaître ses choix et d’assumer ses responsabilités devant le peuple tchadien. Quel compatriote lucide pourrait, sans ironie, croire que vous incarnez désormais le « sauveur suprême » que vous prétendez être, après avoir passé des décennies au cœur du pouvoir et des décisions ?

Le Tchad n’a pas besoin de faux-semblants, mais d’hommes politiques constants dans leurs engagements et sincères dans leur quête de l’unité nationale. Je vous invite donc, Monsieur le Sénateur , à la cohérence et à la retenue : pour le bien de notre pays, pour le respect des responsabilités que vous avez exercées et pour la vérité que nous devons ensemble à nos concitoyens.

Bien à vous !

Sénateur Abderaman Koulamallah
Président de l’Union Démocratique Tchadienne

Urgent!    RSS - Tchad - Violation des droits du général Miskine : une détention arbitraire qui défie les consciencesPar...
03/07/2025

Urgent! RSS - Tchad - Violation des droits du général Miskine : une détention arbitraire qui défie les consciences
Par : Rédaction de Charilogone - Jul 3, 2025

Le cas du général Abdoulaye Miskine, détenu depuis novembre 2019 à la maison d’arrêt de Klessoum, à N’Djamena, illustre de manière inquiétante les dérives judiciaires et les violations répétées des droits des détenus au Tchad. Chef du Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) et figure controversée du paysage politico-militaire centrafricain, Miskine croupit derrière les barreaux depuis plus de cinq ans, sans procès, dans des conditions de détention extrêmement préoccupantes.

Dans la nuit du 9 au 10 mai 2025, une perquisition inopinée de sa cellule par des agents de sécurité a aggravé la situation. Ils ont saisi toutes ses fournitures médicales essentielles, ainsi que 345 000 francs CFA, une somme qu'il avait mise de côté pour financer des examens médicaux urgents à la clinique. Bien que le médecin de la prison ait pu récupérer une partie de ces fournitures, des médicaments d'une valeur d'environ 50 000 francs CFA restent introuvables. Cette perte a directement compromis le rendez-vous médical prévu avec son cardiologue pour le 19 mai, qu'il a manqué et n'a toujours pas reporté.

Le procureur, Oumar Mahamat Kedelaye, contacté par le collectif d'avocats, avait promis de remettre personnellement l'argent au détenu. Cependant, ni visite ni restitution n'ont eu lieu à ce jour, prolongeant ainsi la situation de santé précaire du général. Souffrant de problèmes cardiaques, d'hypertension et d'insuffisance rénale, le général avait déjà entamé une grève de la faim en mai 2025 pour dénoncer des négligences médicales et une détention injustifiée. Ces faits s'ajoutent à une série d'irrégularités : les plaignants qui l'accusaient n'ont même pas pu l'identifier lors d'une audience, et son dossier aurait été clos en janvier 2021, sans qu'aucun procès n'ait eu lieu.

Cette situation viole directement les principes fondamentaux du droit international, notamment le droit à la santé, le droit à un procès équitable et le respect de la dignité humaine en détention. Le silence persistant des autorités judiciaires et l'absence de réaction des organisations de défense des droits humains renforcent le sentiment d'injustice et de persécution politique.

Aujourd'hui, les avocats du général Miskine réclament des réparations immédiates : restitution des biens, prise en charge médicale complète et ouverture d'un procès transparent. Au-delà du cas individuel, c'est l'ensemble du système judiciaire tchadien qui est remis en cause. Chaque jour sans réponse est un jour de trop pour la justice, et chaque refus de soins est une atteinte à la vie.

Alerte!   RSS - Le   accueille avec enthousiasme l'ouverture du bureau régional de Lloyd’s à NairobiLondres, le 2 juille...
02/07/2025

Alerte! RSS - Le accueille avec enthousiasme l'ouverture du bureau régional de Lloyd’s à Nairobi
Londres, le 2 juillet 2025 ✍️ Par : La Rédaction Charilogone

LIRE L'ARTICLE: https://charilogonemedia.com/actualites-rss/Le-Kenya-accueille-avec-enthousiasme-l%27ouverture-du-bureau-r%C3%A9gional-de-Lloyd%E2%80%99s-%C3%A0-Nairobi
Dans le cadre du renforcement de son rôle en tant que centre financier régional, le Kenya a franchi une étape stratégique avec l’annonce de l’établissement d’un bureau régional de souscription de Lloyd’s à Nairobi. Lloyd’s, reconnu mondialement comme le premier marché de l’assurance et de la réassurance, étendra ainsi sa portée en Afrique de l’Est.

Alerte !   : Le Directeur Général de la Police appelle les cadres techniques et les unités spéciales de sécurité à redou...
02/07/2025

Alerte ! : Le Directeur Général de la Police appelle les cadres techniques et les unités spéciales de sécurité à redoubler de vigilance car le risque d’attaque est élevé.
***
تنبيه! #تشاد: يدعو المدير العام للشرطة الكوادر الفنية ووحدات الأمن الخاصة إلى توخي الحذر الشديد نظرًا لارتفاع خطر الهجوم.

La Rédaction Charilogone.

🌍 Urgent!   : Mohamed Hamdan Dagalo prend la tête du Nouveau SoudanL’Alliance « Ta'sees » dévoile son leadership à Nyala...
01/07/2025

🌍 Urgent! : Mohamed Hamdan Dagalo prend la tête du Nouveau Soudan
L’Alliance « Ta'sees » dévoile son leadership à Nyala

Par: La Rédaction Charilogone – Nyala, 1er juillet 2025
LIRE LA VIDEO: https://youtu.be/hcl6nfqlNWA
Ce 1er juillet 2025 marque un tournant majeur dans l’histoire politique du Soudan. À Nyala, capitale du Sud-Darfour, l’Alliance fondatrice du Soudan, appelée « Ta'sees », a officiellement annoncé sa restructuration et la désignation de son comité directeur. À sa tête : le lieutenant-général Mohamed Hamdan Dagalo, chef des Forces de soutien rapide (RSF). Il sera assisté dans cette tâche par Abdul Aziz Adam Al-Hilu, leader du Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord. L’événement relance le débat sur la refondation politique d’un pays encore marqué par des années de conflits et de transition avortée.

🌍 Urgent! : Mohamed Hamdan Dagalo prend la tête du Nouveau SoudanL’Alliance « Ta'sees » dévoile son leadership à Nyala Par: La Rédaction Charilogone...

Urgent!   -  :   denounces decrees deemed abusive targeting civil society By: — Charilogone Editorial Staff -  Jun 30, 2...
30/06/2025

Urgent! - : denounces decrees deemed abusive targeting civil society
By: — Charilogone Editorial Staff - Jun 30, 2025

N'Djamena, June 30, 2025 — The Political Actors Consultation Group (GCAP) has expressed serious concern following a series of decrees issued by Chad's Ministry of Territorial Administration, which it describes as abusive and contrary to fundamental freedoms. These measures particularly target certain civil society associations, sparking outrage in political and civic circles.

Among the organizations concerned are the Youth Association for Rural Development (AJADR) and the National Youth Coordination for Peace and Development (CONAJEPDT), both dissolved by ministerial decision. Two citizen movements—Le Temps and Wakit-Tama (political section)—have also had their activities banned.

According to the ministry, these orders were motivated by administrative irregularities and alleged activities contrary to public order. However, for the GCAP, these decisions violate freedom of association and reflect a clear desire to silence dissenting voices.

Legal experts and civil society actors, such as Alain Kagonbe, denounce a worrying trend of political repression, citing an authoritarian drift incompatible with Chad's constitutional framework.

The AMCP therefore calls for the immediate reversal of these measures, urging the government to prioritize dialogue and respect for civil rights as essential pillars of democratic stability.

  - L’Accord de Washington : Donald Trump en artisan de paix entre le Rwanda et la RDC Par : — Rédaction Charilogone -  ...
30/06/2025

- L’Accord de Washington : Donald Trump en artisan de paix entre le Rwanda et la RDC Par : — Rédaction Charilogone - Jun 30, 2025.

Grâce à la diplomatie de paix prônée par le président américain Donald J. Trump, un développement majeur a été observé dans la résolution du conflit entre le Rwanda et la République démocratique du Congo (RDC). En effet, les deux pays ont signé un accord de paix sous la médiation directe des États-Unis, nourrissant de réels espoirs de fin des combats qui ont coûté la vie à des milliers de personnes et déplacé des centaines de milliers d'autres cette année.

La signature officielle de l’accord a eu lieu le vendredi 27 juin 2025 à Washington, au Département d’État américain, en présence du secrétaire d’État Marco Rubio. Les ministres des Affaires étrangères rwandais, Olivier Nduhungirehe, et congolais, Thérèse Kayikwamba Wagner, ont paraphé un accord basé sur les engagements de 2024, la mise en place d’un cadre d’intégration économique régionale dans un bref délai de 90 jours.

Donald Trump a ensuite reçu les deux représentants africains dans le Bureau ovale, leur remettant des lettres d’invitation officielles destinées aux présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame. L’objectif : venir formaliser un ensemble d’accords baptisés « l’Accord de Washington » par Massad Boulos, conseiller principal de Trump pour l’Afrique.

Ce geste diplomatique intervient dans un contexte de tensions régionales persistantes, marquées par des années de conflits à l’est du Congo, liés à des enjeux politiques, sécuritaires et économiques majeurs. L’accord ouvre désormais la voie à une coopération accrue et à une pacification progressive de la région.
Avec cet accord, une nouvelle ère de coopération et de stabilité semble se profiler en Afrique centrale — sous l’impulsion directe d’une diplomatie américaine assumée et proactive.

Urgent!   🇹🇩 - Le   au bord du totalitarisme et face à un avenir incertainPar : Jebren Issa - Équipe éditoriale de Chari...
29/06/2025

Urgent! 🇹🇩 - Le au bord du totalitarisme et face à un avenir incertain
Par : Jebren Issa - Équipe éditoriale de Charilogone - Traduction de l'anglais vers le français - Jun 29, 2025.

Par : Jebren Issa - Équipe éditoriale de Charilogone - Traduction de l'anglais vers le français.

Un an après l'élection d'un nouveau président en mai 2024, le Tchad se dirige vers une dangereuse croisée des chemins.

Sous la direction du maréchal Mahamat Idriss Déby et du gouvernement du Premier ministre Alla May Halina, les libertés démocratiques et les droits humains s'érodent à un rythme alarmant.

Malgré les slogans de justice sociale, de droits, de libertés et de développement défendus par l'actuel président lors de la campagne électorale de l'année dernière, le pays semble s'orienter rapidement vers un régime totalitaire autoritaire.
L'opposition pacifique est réprimée et les voix réduites au silence, tandis que le régime ignore le consensus national à un moment critique qui exige unité et stabilité.

Main de fer sur l'opposition et les libertés

Les signes de cette tendance répressive sont évidents à travers une série d'événements malheureux.

En février 2024, l'assassinat de l'opposant Yaya Dillo a secoué le pays, envoyant un message dangereux à quiconque ose s'opposer aux positions officielles.

Cet incident n'est pas isolé. En juin 2025, Success Masra, figure emblématique de l'opposition, a été arrêtée et emprisonnée sur la base d'accusations futiles et infondées, sans preuves concrètes ni procès.

Cela confirme la volonté du régime de cibler toute voix d'opposition susceptible de mobiliser l'opinion publique.

Cette répression ne s'est pas limitée à l'opposition civile pacifique ; elle s'est étendue à l'arrestation et à l'emprisonnement d'officiers de l'armée qui ne s'alignent pas sur les aspirations du régime autoritaire.
Le colonel Djoub Baguoba est détenu depuis 2019 à la prison de Koro Toro, dans le nord du pays, un établissement décrit comme plus brutal que Guantanamo, sans procès, sans représentation juridique ni aucun droit, et sa famille ignore toujours son sort.

La société civile et les médias n'ont pas été séparés dans cette campagne.
Le gouvernement s'est efforcé de restreindre toute marge de critique ou de contrôle.
Des journalistes ont été arrêtés, notamment :

Olivier Mbaindigem Monodji, directeur de publication de l'hebdomadaire Le Pays et correspondant de Radio France Internationale, arrêté le 5 mars ;
Ndiliam Gokedata, rédacteur en chef du journal Le Pays, arrêté le 10 mars ;
Mohammed Saleh Al-Hussein, journaliste à Télé Tchad, arrêté le 10 mars 2025.

Le gouvernement continue d'arrêter des journalistes et des militants de la société civile, et persiste à dissoudre et à interdire des organisations civiles comme « Wakit Tama » (l'aile politique) et l'organisation « Changement ». Il s'agit d'une tentative désespérée de contrôler le discours officiel et de priver le peuple tchadien d'informations objectives, de liberté d'expression et de réunion pacifique.

Cette répression de l'opposition, de la société civile et des médias se reflète clairement dans les rapports de Reporters sans frontières, qui montrent le recul du Tchad au Classement mondial de la liberté de la presse, le plaçant à la 123e place sur 180 pays en 2024.
Il s'agit d'une détérioration significative par rapport aux années précédentes, selon le rapport 2024 de Reporters sans frontières.
Human Rights Watch a également documenté des « restrictions croissantes aux droits de réunion pacifique et d'association » en 2023 et 2024.

La scène la plus violente s'est peut-être déroulée lors des manifestations du 20 octobre 2022, lorsque les revendications des manifestants pacifiques ont été brutalement réprimées par les forces de sécurité.
Selon le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, ces événements ont fait au moins 60 morts et des centaines de blessés, tandis que plus de 1 000 personnes ont été arrêtées.
Certains sont toujours emprisonnés sans jugement, et des centaines ont été victimes de disparitions forcées dont le sort est inconnu.

Parmi ces victimes et détenus figuraient d'éminents militants tels que Yacine Abderaman Yahya, président de l'organisation « Change », le journaliste Issa Abdo et le jeune militant Djamaladine Ahmed Youssouf.
Des informations ont également fait état de la mort du militant Farhan Mahamat Idriss, et de nombreux détenus ont été soumis à la torture.

Constitution suspendue et réconciliation oubliée

Le comportement du gouvernement tchadien est en contradiction flagrante avec le texte de la Constitution, censé garantir les droits et libertés du peuple.
Les articles 28, 29, 30, 31 et 32 ​​de la Constitution de 2024 de la Ve République affirment les droits fondamentaux tels que la liberté de la presse et d'expression, le droit de réunion et d'association pacifiques, la liberté de créer des partis politiques et le droit de manifester pacifiquement.
Cependant, le gouvernement entrave tous ces droits par des méthodes indirectes et des procédures illégales, au mépris total des principes les plus fondamentaux de la gouvernance démocratique.

Le problème ne se limite pas à la suppression des libertés civiles ; il s’étend au rejet par le gouvernement de toute réconciliation nationale globale, juste et authentique.

Après l'Accord de Doha pour la réconciliation tchadienne de 2022, qui n'incluait pas les principaux mouvements armés actifs tels que le Front pour l'alternance et la concorde au Tchad (FACT), le Conseil de commandement militaire pour le salut de la République (CCMSR) et le Front populaire pour le renouveau national (FPRN), et malgré les résultats du dialogue national inclusif « farfelus » qui a accordé de larges pouvoirs à l'armée (comme la possibilité pour les chefs militaires de se présenter aux élections, malgré leurs promesses répétées de ne nommer aucun chef du conseil militaire de transition lors de l'élection présidentielle), il semblait que la lueur d'espoir de stabilité et de fin de plusieurs années de conflit se dissipait.

Le mépris du gouvernement pour les revendications de ces mouvements armés, son incapacité à trouver un terrain d'entente pour la réconciliation et son incapacité à conclure un accord avec eux, conjugués à son attachement « injustifié » au pouvoir et à la richesse, envoient un message clair à la société tchadienne et à l'opinion publique internationale quant à son manque de sérieux dans la construction d'un véritable consensus national.
Cela a approfondi les divisions et exacerbé les tensions entre la société tchadienne et le régime.

Détérioration de la sécurité et de l'économie

Cette détérioration politique est aggravée par une réalité économique désastreuse : la population tchadienne souffre de la pauvreté et du crime organisé, tandis que les attaques terroristes s'intensifient dans l'ouest du pays et que les violences intertribales s'intensifient.

Malgré cela, le gouvernement semble totalement incapable d'apporter des solutions efficaces à ces crises qui s'accumulent, ce qui frustre davantage les citoyens, menace l'effondrement d'une stabilité fragile et accroît les risques de rébellion.
Cela est d'autant plus vrai compte tenu de la grave crise politique avec le Soudan voisin, qui, par l'intermédiaire de l'un de ses hauts responsables militaires, a déclaré à plusieurs reprises vouloir déstabiliser le Tchad, en raison d'allégations de soutien du Tchad aux Forces de soutien rapide (FSR) qui combattent l'armée soudanaise depuis plus de deux ans. (Il convient de noter ici que les gouvernements soudanais successifs ont œuvré à la déstabilisation du Tchad depuis l'indépendance en 1960 en accueillant la première révolution post-indépendance, la révolution du FROLINAT en 1966 à Nyala, dans le sud-ouest du Soudan).

Compte tenu de la présence de mouvements d'opposition armés contre le régime tchadien aux frontières du Soudan, de la République centrafricaine, de la Libye et du Niger, conjuguée à l'instabilité des relations politiques avec les pays voisins et aux accusations du Conseil militaire de transition soudanais selon lesquelles le Tchad soutiendrait les Forces de soutien rapide, il est fort probable que l'opposition armée reçoive un soutien, compte tenu des précédents historiques et des expériences passées.

Sur le plan économique, le Tchad se trouve dans une situation désastreuse.
Selon les estimations de la Banque mondiale, plus de 40 % de la population tchadienne vivait sous le seuil d'extrême pauvreté en 2023.
La Banque prévoit que le taux d'extrême pauvreté atteindra 42,9 % d'ici 2026, ce qui signifie que des centaines de milliers de personnes supplémentaires basculeront dans la pauvreté.

L'économie tchadienne est fortement dépendante du pétrole, qui représente environ 60 % des recettes d'exportation, selon Trajectory Hub.
Malgré une croissance économique relative de 4,3 % en 2023 grâce au pétrole, cette croissance est fragile et insoutenable, et fortement affectée par les fluctuations des prix mondiaux.
L'économie s'oriente également vers une trajectoire instable, car la croissance projetée de 3,8 % en 2025, selon World Economics, ne se traduira pas par une amélioration du PIB par habitant, qui devrait connaître une légère baisse en raison d'une croissance démographique rapide supérieure à la croissance économique.
La dette publique continue également de peser sur l'État ; malgré l'accord de restructuration conclu en novembre 2022 au sein du Club de Paris, sous l'égide de l'Arabie saoudite (soutien du Conseil militaire de transition soudanais), elle continue de restreindre la capacité du gouvernement à investir dans le développement et les services essentiels.

Sur le plan sécuritaire, la situation est extrêmement sombre : l’intensification des activités de Boko Haram et de l’État islamique dans la région du lac Tchad a entraîné le déplacement de plus de 400 000 personnes à l’intérieur du pays, aggravant considérablement la situation humanitaire, selon des sources du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA).
Outre le terrorisme, les conflits tribaux entre éleveurs et agriculteurs s’intensifient, un phénomène historique exacerbé par le changement climatique, la raréfaction des ressources et l’incapacité du ministère de la Sécurité, des agences de sécurité et des institutions judiciaires à apporter des solutions concrètes en raison de la corruption, du népotisme et du tribalisme.
Selon des sources de l’OCHA, au cours du seul premier semestre 2024, 26 conflits ont été signalés, faisant plus de 100 morts, les conflits entre agriculteurs et éleveurs représentant 42 % de ces incidents. L'International Crisis Group indique que ces conflits ont causé la mort de plus de 1 230 personnes et blessé 2 200 autres entre 2021 et mi-2024.
Les vols à main armée et les abus commis par des membres de l'armée et des forces de sécurité contre les citoyens et leurs biens, en toute impunité, ont également augmenté à un rythme accéléré ces dernières années, renforçant l'instabilité et le sentiment d'insécurité parmi les citoyens, ce qui peut les pousser à rechercher d'autres moyens en dehors du système judiciaire et des institutions judiciaires de l'État pour obtenir justice des criminels.

Le spectre du totalitarisme menace l'avenir du Tchad

La poursuite par le gouvernement tchadien de cette voie répressive laisse entrevoir un avenir mystérieux et périlleux.

La tendance au totalitarisme non seulement sape les fondements d'un État démocratique, mais prive également les citoyens de leurs droits fondamentaux et les plonge dans le désespoir.

L'expérience historique du peuple tchadien montre que cette voie ne fera qu'exacerber l'instabilité.

La répression exacerbe le mécontentement populaire, ce qui pourrait pousser davantage de jeunes à rejoindre l'opposition armée, ce qui, à son tour, accentuerait les troubles et la violence et menacerait de saper tout effort de paix.

Cette voie autoritaire pourrait également conduire à un isolement international, car la pression internationale sur le Tchad pourrait s'accroître (d'autant plus que les relations du Tchad avec la communauté internationale sont au plus bas), augmentant ainsi le risque de sanctions potentielles qui aggraveraient encore son isolement économique et politique.
Surtout, l'instabilité politique décourage les investissements étrangers sur le marché tchadien et pousse les hommes d'affaires tchadiens à rechercher des opportunités d'investissement à l'étranger, encourageant ainsi l'émigration des capitaux, de la main-d'œuvre qualifiée et des jeunes.
Cette situation aggrave encore la détérioration économique et complique le processus de développement, de stabilité, d'unité, de progrès et de création d'emplois pour les jeunes.

Le gouvernement tchadien devrait s'inspirer de l'expérience d'autres pays ayant emprunté des voies similaires, comme le Soudan, qui a connu des décennies de conflit et de régime totalitaire ayant conduit à la désintégration et à l'instabilité du pays.
Ou encore la Libye, qui a souffert pendant et après la chute du régime de Kadhafi de longues années de chaos et de conflit en raison de l'absence d'institutions étatiques fortes et de la prolifération des factions armées.

L'avenir du Tchad dépend en grande partie de la capacité du gouvernement à inverser ces politiques répressives, à respecter la Constitution et à ouvrir des voies de transparence et de dialogue équitable avec l'opposition et la société civile, avec des garanties concrètes.

La voie vers la stabilité et la prospérité passe par le respect des libertés, la mise en œuvre des résultats de la réconciliation nationale globale et une réponse sérieuse et responsable aux défis économiques et sécuritaires.

Dans le cas contraire, le spectre d'un régime totalitaire et ses dangereuses conséquences d'instabilité pourraient continuer de menacer la sécurité du peuple tchadien et l'avenir de la nation tout entière.

Par : Jebren Issa
Chercheur en affaires africaines

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