20/06/2025
𝐋’𝐎𝐍𝐀𝐑𝐒 𝐜é𝐥è𝐛𝐫𝐞 𝐚𝐯𝐞𝐜 𝐟𝐚𝐬𝐭𝐞 𝐥𝐚 𝐉𝐨𝐮𝐫𝐧é𝐞 𝐦𝐨𝐧𝐝𝐢𝐚𝐥𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐫é𝐟𝐮𝐠𝐢é𝐬 à 𝐀𝐥𝐢-𝐀𝐝𝐝é.
Sous le haut patronage du ministère de l’Intérieur, la Journée mondiale des réfugiés, célébrée chaque année le 20 juin, a été honorée cette année dans la localité symbolique d’Ali-Addé, chef-lieu de la sous-préfecture du même nom. Ce village abrite depuis plus de trente ans l’un des plus importants camps du pays, accueillant plus de 15 000 réfugiés en majorité originaires de Somalie, d’Éthiopie et d’Érythrée. Le site a servi de cadre à une commémoration marquée par la solennité, l’émotion et la solidarité.
Instituée par les Nations Unies, cette journée internationale rend hommage aux réfugiés du monde entier, tout en mettant en lumière leurs droits fondamentaux, leurs besoins essentiels et leurs espoirs. Elle constitue également un appel à la mobilisation internationale, afin que les réfugiés ne se contentent pas de survivre, mais puissent véritablement s’épanouir.
Placée sous le thème « Solidarité avec les réfugiés », l’édition 2025 a été organisée par l’ONARS dans l’enceinte du tout nouveau Centre de Développement Communautaire d’Ali-Addé. Ce bâtiment moderne, érigé par l’IGAD grâce à un appui financier de la République fédérale d’Allemagne à travers la KfW (Banque allemande de développement), a vocation à promouvoir l’épanouissement et l’intégration de la jeunesse, qu’elle soit réfugiée ou issue de la communauté hôte.
La cérémonie a réuni un parterre de hautes personnalités, notamment le secrétaire général du ministère de l’Intérieur, M. Souleiman Moumin Robleh, la préfète-adjointe, Mme Saïda Waberi Assoweh, le président du conseil régional, M. Charmake Hassan Allaleh, le député M. Abdourahman Awaleh Yacin, le sous-préfet d’Ali-Addé, M. Chaban Daher Moussa, la représentante du HCR, Mme Sandrine Desamours, le secrétaire exécutif de l’ONARS, M. Mohamed Ali Kamil, son adjoint, M. Houssein Mohamed Chardi, ainsi que de nombreux représentants des agences onusiennes, des ONG et des partenaires techniques et financiers.
La participation enthousiaste de la population hôte aux côtés des réfugiés a conféré à l’événement une dimension festive, rythmée par des prestations musicales et des animations culturelles, reflet d’une cohabitation harmonieuse et d’un vivre-ensemble exemplaire.
𝗗𝗲𝘀 𝗱𝗶𝘀𝗰𝗼𝘂𝗿𝘀 𝗲𝗻𝗴𝗮𝗴é𝘀 𝗲𝘁 𝗽𝗼𝗿𝘁𝗲𝘂𝗿𝘀 𝗱’𝗲𝘀𝗽𝗼𝗶𝗿.
Dans leurs allocutions, les intervenants ont rappelé l’importance de la solidarité envers les réfugiés, et salué l’engagement constant de la République de Djibouti dans l’accueil, la protection et l’inclusion des personnes déplacées.
Mme Sandrine Desamours a souligné la portée de la loi nationale sur les réfugiés, adoptée le 5 janvier 2017, qui consacre les droits fondamentaux des réfugiés, dont l’accès aux services essentiels. Elle a exprimé sa reconnaissance envers le gouvernement djiboutien pour sa politique humaniste fondée sur les valeurs d’hospitalité, de solidarité et de fraternité.
Pour sa part, M. Charmake Hassan Allaleh a affirmé que le thème de la solidarité est profondément enraciné dans l’histoire de la région d’Ali-Sabieh, devenue une terre d’accueil et d’espoir depuis l’ouverture du camp en 1990.
Mme Saïda Waberi Assoweh a, quant à elle, rappelé avec fierté le rôle de la région comme symbole de paix et de coexistence harmonieuse, en citant notamment les localités d’Ali-Addé, de Holl-Holl et d’Obock comme modèles de cette solidarité agissante.
M. Mohamed Ali Kamil a mis en exergue l’importance d’intensifier les efforts en matière d’éducation, de santé, de formation professionnelle, de cohésion sociale et d’autonomisation économique pour les réfugiés, tout en saluant leur résilience et leur volonté d’intégration.
Enfin, le secrétaire général du ministère de l’Intérieur, M. Souleiman Moumin Robleh, a rappelé que la solidarité prend un sens tout particulier à Ali-Addé, site du plus ancien et du plus vaste camp du pays. Il a exprimé son inquiétude face aux réductions budgétaires mondiales touchant l’aide humanitaire, en particulier le HCR et le PAM, mais a réaffirmé l’engagement du gouvernement à continuer d’agir, avec l’appui de ses partenaires, pour éviter une détérioration des conditions de vie dans les camps.
𝐔𝐧 𝐬𝐲𝐦𝐛𝐨𝐥𝐞 𝐯𝐢𝐯𝐚𝐧𝐭 𝐝’𝐡𝐮𝐦𝐚𝐧𝐢𝐭é.
Cette célébration, au-delà de son caractère commémoratif, s’est révélée être un acte fort d’unité, de reconnaissance et d’engagement. Elle témoigne une nouvelle fois de la vocation de Djibouti à demeurer une terre d’accueil, de dignité et d’espoir pour celles et ceux qui fuient les persécutions, les conflits ou les catastrophes.