21/09/2025
MON FRÈRE A DÉTRUIT MA VIE 🥲
Je n’ai jamais eu le courage de raconter cette histoire… Mais aujourd’hui j'en parle, parce que le silence m’étouffe énormément.
Peut-être que ma voix sauvera une autre fille quelque part. 🙏
Je m’appelle Sandra . Je viens d’un petit village à 35 km de Korhogo , dans le nord de la côte d'ivoire. Notre père est mort quand j’étais encore petite , et c’est ma mère qui a tout supporté seule. Elle cultivait la terre, suait dans les champs pour nous donner à manger. Grâce à elle, j’ai pu aller au collège, puis au lycée.
Quand j’ai eu le bac, c’était le grand départ pour Abidjan , afin de continuer mes études à l’université Nangui Abrogoua d'Abobo-Adjamé.
Mon grand frère y vivait déjà. Faute de moyens, ma mère m’a envoyée chez lui, pensant que je serais en sécurité à ses côtés.
Mais c’est là que ma vie a basculé.
Au début, tout paraissait normal. Mais une nuit, dans sa petite chambre, j’ai senti ses mains franchir les limites. J’ai résisté, j’ai pleuré, mais il avait toujours des mots pour me troubler…
il l’utilisait pour me convaincre.
Peu à peu, il m’a enfermée dans une relation interdite. J’étais perdue, manipulée… mais j’ai fini par céder. Et pire encore : avec le temps, j’ai commencé à attendre ses gestes.
Mon esprit savait que c’était mal, mais mon cœur et mon corps étaient prisonniers. J’étais jalouse, possessive, comme une femme avec son mari… sauf que c’était mon frère. 😔
Un an plus t**d, je suis tombée enceinte. Comment dire ça à ma mère ? Comment porter ce fardeau ? J’ai accouché en secret. Mon enfant grandit dans le silence et la honte.
Aujourd’hui encore, je suis piégée. Une partie de moi veut fuir… mais une autre est attachée à lui. Je sais que ce n’est pas de l’amour, mais de l’abus. Pourtant je n’arrive pas à couper ce lien.
Je souffre. Je veux être libre. Mais je n’y arrive pas.
Je partage mon histoire pour que vous sachiez : l’inceste existe, et il détruit des vies en silence.
Personne n’en parle, mais beaucoup en souffrent.
Si toi aussi tu vis une situation d’abus, sache que tu n’es pas seule. Cherche de l’aide, parle, crie, mais ne reste pas enfermée dans le silence comme moi.
Que mon témoignage serve de lumière pour toutes celles qui traversent ce cauchemar.
Image d'illustration