12/09/2025
🏔🐑🐐Suite à l'article intéressant de la r***e numérique Robba à lire ci-dessous, il nous semble important de préciser notre point de vue.
Suite à la lecture de l'article, on aurait tendance à penser que le berger est en parti responsable de la situation alors que c'est complètement l'inverse. C'est lui qui a pourtant l'activité la plus éco responsable et la mieux intégrée au territoire. Le berger devient une anomalie dans le paysage insulaire, comme le souligne si bien la fiction très proche de la réalité du film ''Le mohican''. Aujourd'hui, le berger s'est adapté (ou il est en bonne voie), à un monde marchand qui utilise les outils modernes de communication et de mobilité pour accroitre la distribution de sa production. De plus, il reste l'un des derniers liens sociaux qui produit dans le rural et les territoires de montagne et il ne faut pas l'oublier. À ce titre il devrait être préservé des menaces de prédations qui pèsent de plus en plus sur son exploitation : à savoir, principalement le foncier. Et c'est bien là que l'action publique doit exercer son soutien. Et quand on dit l'action publique, on pense à la Collectivité de Corse, à l'État et aux élus locaux (qui peuvent subir de grosses pressions et qu'il faut soutenir). L'action publique doit être à la hauteur. L'élevage occupe du territoire, en ce sens il dérange. Pourtant comme on le sait désormais, la présence de l'élevage contribue prioritairement à la lutte contre l'incendie et contre la menace des grands feux. De plus il n'y a pas plus écoresponsable que l'activité pastorale. Le constat économique des activités de l'élevage n'est donc pas le seul critère à prendre en compte, loin de là. L'urbanisation galopante, le mitage du périurbain, représente la plus grande menace non pas seulement pour l'élevage, mais aussi pour d'autres filières agricoles. La reconstruction d'une agriculture nourricière repasse par la réappropriation des surfaces agricoles enfouies dans le maquis. Il n'y a qu'à comparer les paysages agricoles des 5 grandes iles de Méditerranée, comme nous l'avons fait pour notre Magazine Isula Muntagna, pour se rendre compte que la Corse est la plus atteinte. Mais il n'est pas utopique de penser qu'elle peut redevenir un territoire de production pour sa population (hors tourisme !). Notre ile vit une agression économique touristique annuelle. C'est une véritable schizophrénie ! Le berger nourrit avant tout la population locale toute l'année, ne lui demandons pas de nourrir les touristes. Quand à la population corse c'est elle qui doit remettre en question sa trop grande dépendance au tourisme. C'est cet équilibre qu'il faut réajuster. Le chemin est long et semé d'embûches, mais aussi porteur d'espoir.
Partout, les défis environnementaux et le changement climatique s’imposent comme des questions prioritaires. En Corse, comme ailleurs, et dans tous les domaines, des mutations souvent brutales vont exiger une forte réactivité de la part des décideurs politiques - locaux ou territoriaux - car i...