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I libri finora disponibili in edizione italiana della "Critica del Valore" (Wertkritik). Altri sono da noi in corso di t...
28/09/2025

I libri finora disponibili in edizione italiana della "Critica del Valore" (Wertkritik). Altri sono da noi in corso di traduzione e revisione.

La "Critica del Valore" nasce formalmente con l'articolo di Robert Kurz (1943-2012) "Die Krise des Tauschwerts" (La crisi del valore di scambio) apparso nel 1986 tra le pagine del primo numero della rivista tedesca Marxistiche Kritik, che cambierà nome in Krisis nel 1990, sino alla scissione del 2004 che darà vita alla rivista Exit!.

Oltre Kurz, altri importanti teorici e teoriche di questa corrente internazionale sono Norbert Trenkle, Ernst Lohoff, Roswitha Scholz, Anselm Jappe e, in parte, Moishe Postone (1942-2018).

Per aggiornamenti: https://anatradivaucanson.it/

🟥 𝐋’𝐚𝐧𝐭𝐢𝐬𝐞́𝐦𝐢𝐭𝐢𝐬𝐦𝐞 𝐦𝐞́𝐭𝐚𝐩𝐡𝐲𝐬𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐝𝐞 𝐍𝐢𝐞𝐭𝐳𝐬𝐜𝐡𝐞 𝐞𝐧 𝐪𝐮𝐞𝐬𝐭𝐢𝐨𝐧. Pourquoi Nietzsche n’est pas soluble dans une critique émanci...
28/09/2025

🟥 𝐋’𝐚𝐧𝐭𝐢𝐬𝐞́𝐦𝐢𝐭𝐢𝐬𝐦𝐞 𝐦𝐞́𝐭𝐚𝐩𝐡𝐲𝐬𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐝𝐞 𝐍𝐢𝐞𝐭𝐳𝐬𝐜𝐡𝐞 𝐞𝐧 𝐪𝐮𝐞𝐬𝐭𝐢𝐨𝐧. Pourquoi Nietzsche n’est pas soluble dans une critique émancipatrice de la modernité capitaliste-patriarcale

Par Benoît Bohy-Bunel (paru dans 𝐽𝑎𝑔𝑔𝑒𝑟𝑛𝑎𝑢𝑡 n°1, 2019)

Aujourd'hui, il existe encore des philosophes affirmant que la pensée de Nietzsche serait « émancipatrice », et qu'elle permettrait de critiquer la négativité inhérente à notre modernité, ou quelque « nihilisme » traversant l'histoire humaine. Qu'ils soient postmodernes ou rouges-bruns (Francis Cousin, Alain de Benoist), ces philosophes contemporains, par-delà leurs oppositions politiques, s'entendent pour dire que le texte de Nietzsche pourrait encore rendre possible la compréhension de « ce qui arrive » aujourd'hui, mais aussi son dépassement, via quelque « transmutation de toutes les valeurs ».

De tels commentateurs ne s'encombrent pas d'une critique sociale ferme et rigoureuse, attachée à la description des faits empiriques et des diverses formes de dominations structurelles (patriarcales, racistes, validistes, socio-économiques), mais ils pourront néanmoins prétendre développer une « Grande Politique », se déroulant sur un temps « long », saisissant quelque « déclin » ou « décadence » de « notre » société occidentale, ou quelque signe annonciateur du « dernier homme », etc. C'est ainsi que la critique nietzschéenne du dit « nihilisme » (ou de la dépréciation de la « vie » hypostasiée) pourra aussi s'emparer de thèmes propres à la théorie critique, et pourra prétendre occuper un terrain politique ou social déterminé : le « nihilisme », triomphe de la morale « vile » des esclaves, s'épanouirait aujourd'hui dans la « technique », le « nivellement », la perte de la « valeur-esprit », le « ressentiment » des individus « atomisés ». Si elle a pu signifier chez Nietzsche « égalitarisme » moderne (révolution française, socialisme, féminisme, etc.), cette idée de « nihilisme » pourra devenir aujourd'hui, entre les mains des nietzschéens tardifs, un concept critique qu'on brandit pour dénoncer confusément quelque « capitalisme » idéalisé, quelque abstraction de la « valeur marchande », schématiquement appréhendée[1].

Le nietzschéen d'aujourd'hui ne prononce pas systématiquement le mot « capitalisme », mais il pourra transitoirement empiéter sur le terrain de la théorie critique anticapitaliste (celle qui saisit les catégories de base du capitalisme, ainsi que leurs expressions empiriques, avec Marx par exemple). Il pourra même parfois vouloir la rendre vaine, stérile, inutile, en substituant à ses analyses critiques des considérations vagues et intempestives à propos des « instincts », du « devenir » abstrait de l'homme « traditionnel », du développement de la « décadence », etc. Dès lors, au profit de cette théorie critique, qui peut et doit être effectivement émancipatrice, il s'agirait de montrer que le nietzschéisme, sur le terrain d'un anticapitalisme conséquent, n'est pas pertinent, et peut même devenir pernicieux.

Les « nietzschéens » contemporains, à dire vrai, expriment aujourd'hui toutes les dissociations inhérentes au sujet marchand inséré dans le processus capitaliste de crise : la fuite dans une pensée abstraite, dans une « Grande politique » qui ne s'encombre plus de spécifications historiques précises, la tentative de redéfinir un rapport personnel à soi plus « intense », le mépris égocentrique du « troupeau », le refuge auprès d'un développement personnel consolant et rassurant, traduisent le renoncement à toute lutte collective et à toute transformation sociale d'ampleur, le repli sur des préoccupations individuelles, identitaires ou esthétiques, conséquences du processus capitaliste de crise en voie d'accélération. Précisément parce que ce nietzschéisme postmoderne (ou antimoderne) traduit aujourd'hui l'impuissance de la critique, soit une pensée mutilée et confuse, qui exprime essentiellement la dépossession et la réification aggravées des rapports sociaux, il s'agit ici de réaffirmer qu'il est radicalement éloigné d'un anticapitalisme conséquent, et qu'il est même pernicieux et dangereux, lorsqu'il prétend occuper un terrain politique déterminé.

La suite :

L’antisémitisme métaphysique de Nietzsche en question Pourquoi Nietzsche n’est pas soluble dans une critique émancipatrice de la modernité capitaliste-patriarcale * Benoît Bohy-Bunel - L'antisémitisme métaphysique de Nietzsche en question par Benoît...

[Publicación en el Perú este mes]      ¿Hay un futuro viable en el sistema económico capitalista? ¿el ecologismo es una ...
25/09/2025

[Publicación en el Perú este mes]

¿Hay un futuro viable en el sistema económico capitalista? ¿el ecologismo es una solución a la contaminación ambiental producida por el capitalismo? ¿cómo el capitalismo forma la manera de pensar de las personas? ¿hasta qué punto el sistema financiero controla la economía mundial? Estas y otras preguntas se debaten y problematizan en nuestro próximo libro, "Crisis mundial y los límites del capitalismo".

Este libro, como resalta Norbert Trenkle en la introducción, es una presentación, para el público peruano e hispanoamericano, del trabajo realizado por la llamada crítica del valor, corriente de ideas desarrolladas en el marco de la revista Krisis (a la que pertenecieron autores ya publicados de manera individual en España y Argentina, como Robert Kurz y Anselm Jappe).

Con textos traducidos (del alemán al español) en exclusiva para este libro y una antología de artículos de la crítica del valor, "Crisis mundial y los límites del capitalismo" pone a Perú como el primer país que publica en español un libro sobre las ideas elaboradas de manera orgánica en la revista Krisis, recogiendo los aportes cruciales de Norbert Trenkle, Ernst Lohoff, Peter Samol y Neil Larsen sobre el trabajo, la teoría de la crisis, la mercancía, el valor y otras categorías fundamentales del capitalismo.

Para consultar más detalles, comunícate con nosotros a través de WhatsApp (981 366 667). También puedes acceder a través del siguiente link : https://wa.me/51981366667

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[Parution] Dans 𝑻𝒆𝒎𝒑𝒔, 𝒕𝒓𝒂𝒗𝒂𝒊𝒍 𝒆𝒕 𝒅𝒐𝒎𝒊𝒏𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒔𝒐𝒄𝒊𝒂𝒍𝒆. 𝑼𝒏𝒆 𝒓𝒆́𝒊𝒏𝒕𝒆𝒓𝒑𝒓𝒆́𝒕𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒕𝒉𝒆́𝒐𝒓𝒊𝒆 𝒄𝒓𝒊𝒕𝒊𝒒𝒖𝒆 𝒅𝒆 𝑴𝒂𝒓𝒙 (Mille et u...
23/09/2025

[Parution] Dans 𝑻𝒆𝒎𝒑𝒔, 𝒕𝒓𝒂𝒗𝒂𝒊𝒍 𝒆𝒕 𝒅𝒐𝒎𝒊𝒏𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒔𝒐𝒄𝒊𝒂𝒍𝒆. 𝑼𝒏𝒆 𝒓𝒆́𝒊𝒏𝒕𝒆𝒓𝒑𝒓𝒆́𝒕𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒕𝒉𝒆́𝒐𝒓𝒊𝒆 𝒄𝒓𝒊𝒕𝒊𝒒𝒖𝒆 𝒅𝒆 𝑴𝒂𝒓𝒙 (Mille et une nuits, 2009), Moishe Postone prend l’exemple de la Chine pour illustrer l’émergence historique du temps abstrait. Fait intéressant, l’ouvrage vient tout juste d’être traduit en chinois, comme un écho à cette analyse.

Chez Crise & Critique, nous avons fait paraître récemment 2 recueils de textes de Postone :
- Moishe Postone – 𝐿𝑎 𝑆𝑜𝑐𝑖𝑒́𝑡𝑒́ 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑚𝑜𝑢𝑙𝑖𝑛 𝑑𝑒 𝑑𝑖𝑠𝑐𝑖𝑝𝑙𝑖𝑛𝑒. 𝐿𝑒𝑠 𝑝𝑒𝑛𝑠𝑒́𝑒𝑠 𝑐𝑟𝑖𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒𝑠 𝑎̀ 𝑙’𝑒́𝑝𝑟𝑒𝑢𝑣𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑡𝑟𝑎𝑛𝑠𝑓𝑜𝑟𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 ℎ𝑖𝑠𝑡𝑜𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒𝑠 𝑑𝑢 𝑐𝑎𝑝𝑖𝑡𝑎𝑙𝑖𝑠𝑚𝑒 : https://www.editions-crise-et-critique.fr/ouvrage/prevente-moishe-postone-la-societe-comme-moulin-de-discipline/
- Moishe Postone, 𝑀𝑎𝑟𝑥, 𝑝𝑎𝑟-𝑑𝑒𝑙𝑎̀ 𝑙𝑒 𝑚𝑎𝑟𝑥𝑖𝑠𝑚𝑒. 𝑅𝑒𝑝𝑒𝑛𝑠𝑒𝑟 𝑢𝑛𝑒 𝑡ℎ𝑒́𝑜𝑟𝑖𝑒 𝑐𝑟𝑖𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑑𝑢 𝑐𝑎𝑝𝑖𝑡𝑎𝑙𝑖𝑠𝑚𝑒 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙𝑒 𝑥𝑥𝑖𝑒 𝑠𝑖𝑒̀𝑐𝑙𝑒 : https://www.editions-crise-et-critique.fr/ouvrage/moishe-postone-marx-par-dela-le-marxisme/

🟥 Nouvelle publication de Roswitha Scholz : 𝑩𝒂𝒄𝒌 𝒕𝒐 𝒕𝒉𝒆 𝒓𝒐𝒐𝒕𝒔 ? 𝑺𝒖𝒓 𝒍𝒂 𝒓𝒆́𝒈𝒓𝒆𝒔𝒔𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒕𝒉𝒆́𝒐𝒓𝒊𝒆 𝒎𝒂𝒓𝒙𝒊𝒔𝒕𝒆-𝒇𝒆́𝒎𝒊𝒏𝒊𝒔𝒕𝒆 𝒂𝒖...
21/09/2025

🟥 Nouvelle publication de Roswitha Scholz : 𝑩𝒂𝒄𝒌 𝒕𝒐 𝒕𝒉𝒆 𝒓𝒐𝒐𝒕𝒔 ? 𝑺𝒖𝒓 𝒍𝒂 𝒓𝒆́𝒈𝒓𝒆𝒔𝒔𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒕𝒉𝒆́𝒐𝒓𝒊𝒆 𝒎𝒂𝒓𝒙𝒊𝒔𝒕𝒆-𝒇𝒆́𝒎𝒊𝒏𝒊𝒔𝒕𝒆 𝒂𝒖𝒋𝒐𝒖𝒓𝒅'𝒉𝒖𝒊

« Back to the roots ? Zur Regression marxistisch-feministischer Theoriebildung heute. Texte aus 30 Jahren » : https://www.exit-online.org/neuerscheinung-von-roswitha-scholz-back-to-the-roots-zur-regression-marxistisch-feministischer-theoriebildung-heute-texte-aus-30-jahren/

Aujourd'hui, nous assistons non seulement à un virage massif vers la droite à l'échelle mondiale, mais aussi à un recul dans les milieux de gauche et féministes q***r. Un vieux marxisme de lutte des classes renaît, certains redécouvrent même le marxisme-léninisme. Des thèmes tels que le sexisme, le racisme, l'antisémitisme, l'homophobie et la transphobie risquent ainsi de redevenir des « contradictions secondaires ». Ce livre, qui rassemble des essais des trente dernières années, oppose à ces tendances la Critique de la valeur-dissociation, issue d'une combinaison de la Critique de la valeur et de la Théorie critique. Elle vise à comprendre les inégalités sociales, la « race », le genre, l'antisémitisme, l'antitsiganisme, la transphobie et l'homophobie tant dans leur logique propre que dans leur lien intrinsèque avec l'ensemble de la société.

🟥 [Parution sur les idéologies de crise religionistes palestiniennes et israéliennes] 𝑫𝒊𝒆𝒖 𝒆𝒔𝒕 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝒏𝒐𝒖𝒔 ! 𝑳𝒆 7-𝑶𝒄𝒕𝒐𝒃𝒓𝒆 ...
21/09/2025

🟥 [Parution sur les idéologies de crise religionistes palestiniennes et israéliennes] 𝑫𝒊𝒆𝒖 𝒆𝒔𝒕 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝒏𝒐𝒖𝒔 ! 𝑳𝒆 7-𝑶𝒄𝒕𝒐𝒃𝒓𝒆 𝒆𝒕 𝒔𝒆𝒔 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒆́𝒒𝒖𝒆𝒏𝒄𝒆𝒔. 𝑪𝒐𝒎𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒍𝒆𝒔 𝒓𝒆𝒍𝒊𝒈𝒊𝒐𝒏𝒔 𝒋𝒖𝒊𝒗𝒆 𝒆𝒕 𝒊𝒔𝒍𝒂𝒎𝒊𝒒𝒖𝒆 𝒋𝒖𝒔𝒕𝒊𝒇𝒊𝒆𝒏𝒕 𝒍𝒂 𝒗𝒊𝒐𝒍𝒆𝒏𝒄𝒆, par Haoues Seniguer (Le Bord de l’eau, 280 pages, 20 euros). Voir aussi notre parution congruente : Groupe Krisis, L'Exhumation des dieux (Crise & Critique, 2021).

Entretien de Haoues Seniguer dans Le Monde : https://www.lemonde.fr/le-monde-des-religions/article/2025/09/21/haoues-seniguer-politiste-l-absence-de-solution-politique-dans-le-conflit-israelo-palestinien-fait-le-jeu-d-un-religieux-ensauvage_6642188_6038514.html

https://www.editions-crise-et-critique.fr/ouvrage/lexhumation-des-dieux-pour-une-theorie-critique-de-lislamisme-et-du-fondamentalisme-des-valeurs-occidentales-a-lere-du-capitalisme-de-crise/

🟥 𝐐𝐮𝐞𝐥𝐪𝐮𝐞𝐬 𝐩𝐨𝐢𝐧𝐭𝐬 𝐞𝐬𝐬𝐞𝐧𝐭𝐢𝐞𝐥𝐬 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐜𝐫𝐢𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐯𝐚𝐥𝐞𝐮𝐫-𝐝𝐢𝐬𝐬𝐨𝐜𝐢𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧, par Anselm Jappe
17/09/2025

🟥 𝐐𝐮𝐞𝐥𝐪𝐮𝐞𝐬 𝐩𝐨𝐢𝐧𝐭𝐬 𝐞𝐬𝐬𝐞𝐧𝐭𝐢𝐞𝐥𝐬 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐜𝐫𝐢𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐯𝐚𝐥𝐞𝐮𝐫-𝐝𝐢𝐬𝐬𝐨𝐜𝐢𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧, par Anselm Jappe

Quelques points essentiels de la critique de la valeur * Anselm Jappe Le système capitaliste est entré dans une crise grave. Cette crise n’est pas seulement cyclique mais finale : non dans le sens d’un écroulement imminent, mais comme délitement d’un...

[Nouveau] 🟥 𝐋’𝐚𝐧𝐭𝐢𝐜𝐚𝐩𝐢𝐭𝐚𝐥𝐢𝐬𝐦𝐞, 𝐝𝐮 𝐟𝐨𝐮𝐫𝐫𝐞-𝐭𝐨𝐮𝐭 𝐚𝐮 𝐛𝐨𝐮𝐥𝐞𝐯𝐞𝐫𝐬𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭, par Floréal Roméro (Atelier d'Ecologie sociale et Commu...
15/09/2025

[Nouveau] 🟥 𝐋’𝐚𝐧𝐭𝐢𝐜𝐚𝐩𝐢𝐭𝐚𝐥𝐢𝐬𝐦𝐞, 𝐝𝐮 𝐟𝐨𝐮𝐫𝐫𝐞-𝐭𝐨𝐮𝐭 𝐚𝐮 𝐛𝐨𝐮𝐥𝐞𝐯𝐞𝐫𝐬𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭, par Floréal Roméro (Atelier d'Ecologie sociale et Communalisme) : https://www.palim-psao.fr/2025/09/l-anticapitalisme-du-fourre-tout-au-bouleversement-par-floreal-romero.html

L’anticapitalisme est devenu une étiquette-valise, creuse ou fourre-tout, revendiquée sur le vecteur de la Politique politicienne de l’extrême gauche à l’extrême droite, mais aussi par tout un secteur syndicaliste. Ne s’en revendiquent pas moins les écologistes, les anti-industriels, les décroissants et autres mouvances « alternatives ».

Mais à gratter un peu ces anticapitalismes, sous des vernis différents nous ne pourrons qu’en conclure que nous avons plutôt à faire à des « altercapitalismes ». A commencer par une gauche pseudo-critique jonglant tour à tour avec les concepts d’anticapitalisme et d’antilibéralisme. Un soit-disant antilibéralisme d’autant plus hypocrite et contradictoire qu’il se dira parfois critique du capitalisme « tout court ». Cet « anticapitalisme tronqué » est le fruit meurtri offert par des intellectuels de la « Gauche du Capital », ces « économistes atterrés ». Partisans de Harvey, « friotistes » ou « pikettistes », ces régulationnistes à la sauce keynésienne, s’acquittent de leurs promesses émancipatrices en vilipendant le méchant « capital financier », oubliant Marx lui-même : « le mouvement du capital n’a ni fin ni mesure ». Condamnant ce « parasite » – les banques, la finance et les paradis fiscaux – tout en défendant le « bon capital » productif d’une économie soit disant réelle, pourvoyeuse d’emplois et de salaires pour les « honnêtes travailleurs ». Du déjà vu que cette configuration du « bon capitalisme » des Trente Glorieuses pour échapper au mauvais « capitalisme de casino ». Mais également du déjà vu que cette mise au pilori imaginaire de la financiarisation et du marché, à l’extrême opposé du spectre politique, comme lorsque Hi**er pointait le « capital rapace » pour mieux naturaliser le capitalisme.

Dès lors, l’économie politique se mue en protectionnisme national ou global, affirmant que cette politique économique interventionniste vise à protéger et favoriser les producteurs et travailleurs nationaux face à la concurrence étrangère. Avant-même son application matérielle, déjà elle trahit idéologiquement, puisqu’elle tend à nous faire croire qu’un capitalisme « durable », ou « à visage humain » est possible. Cet « anticapitalisme tronqué » traverse tout autant la nébuleuse social-démocrate mélenchoniste, celle de Syriza, de Podemos que la frange gauchiste de l’UCL, du NPA, de LO et de Révolution Permanente. Qu’elle en appelle à l’insurrection du peuple pour atteindre le « point L » (Lénine ou Lordon) ou le vote pour LFI, cette stratégie vise le pouvoir étatique pour opérer « une redéfinition globale du marché en direction de l’État social » ? On atteint là la quadrature du cercle car il ne saurait y avoir d’économie contre l’Économie, pas plus que de politique étatique contre l’État même en l’enjolivant de social.

Dès lors, on se demande bien comment pourraient être remises en cause, en tant que telles, les formes sociales intrinsèquement capitalistes que sont, le travail, la valeur, l’argent, la marchandise, le patriarcat modernisé à la sauce « valeur dissociation », la forme juridique du droit, – protégeant la propriété privées des moyens de production, entre autres – l’oxymore d’une démocratie représentative, l’État couronnant le tout. Un synthèse sociale qui somme toute, n’a que cinq siècles d’existence.

Du côté des luttes, malgré un dévouement militant souvent acharné, le résultat d’un manque d’analyse radical, finit par produire un effet contraire à celui escompté, allant jusqu’à réclamer une reconnaissance institutionnelle, voire des subventions étatiques. Ainsi celles des travailleurs tout comme celles des communautés racisées, de genre et de sexualité réclamant une répartition plus égalitaire des fruits de la richesse. Elles finissent par s’épuiser « à l’intérieur d’un cadre juridique garantissant le jeu de la concurrence, c’est-à-dire une inclusion dans le marché consubstantielle à une exclusion structurelle » (Sandrine Aumercier).

Devant ce mur, les alternatives pensant l’abolition de l’argent par des circuits de trocs, finissent également par se heurter à une socialisation à une échelle plus générale. Initiatives souvent intéressantes dans leurs variantes pédagogiques autogestionnaires mais qui, faute de viser les catégories essentielles de l’Économie dans un large mouvement émancipateur, peuvent jusqu’à se présenter à l’occasion, comme alternative à la seule sphère de circulation capitaliste quand celle-ci s’effondre comme en Argentine dans les années 2000. Il en va de même pour les monnaies locales, les Scoops, les entreprises expropriées et autogérées par le contrôle ouvrier, des SELS, les circuit courts, l’économie relocalisée, la simplicité volontaire, les Amaps, etc., qui par ce manque de projet commun émancipateur finissent par tomber chacune dans une espèce de phénomène identitaire inoffensif. Aussi sous l’emprise de l’Économie garantie par l’État, il ne peut en résulter que des protestations domptées, des résistances soumises, des réactions subordonnées aux fétiches tutélaires qu’elles prétendent contester.

Ernst Schmitter nous le rappelle lucidement :

« Ce que nous appelons « économie » n’est pas un domaine de la vie sociale parmi d’autres, mais un mode de destruction du monde qui s’est imposé comme totalité. L’économie capitaliste ne peut pas être corrigée ou rééquilibrée : elle doit être dépassée dans ses fondements mêmes. Le problème n’est pas la mauvaise gestion de l’économie, mais le fait qu’il y ait économie comme sphère autonome, abstraite, séparée de la vie réelle. »

Murray Bookchin insistait aussi sur cette critique essentielle permettant de nous situer au-delà de la simple critique:

« Il ne suffit pas de critiquer les effets du capitalisme, il faut démanteler les institutions et les relations sociales qui le rendent possible. La critique radicale n’est pas seulement morale ou conjoncturelle ; elle est structurelle, historique, politique. Elle nous invite à déconstruire les catégories sociales héritées du capitalisme pour en faire émerger d’autres, fondées sur la coopération, l’autonomie, la solidarité, l’éthique. »

Faute de pouvoir imaginer et pratiquer une forme de vie sociale inédite par-delà ce monde, sans un mouvement révolutionnaire fondé sur la « rupture catégorielle et ontologique » et le basculement pratique vers une autre forme de synthèse sociale, c’est-à-dire une révolution comme sortie de l’humanité de l’Économie en tant que telle, les insurrections et alternatives vides de contenu, butteront sur les contraintes imposées par la forme de vie capitaliste dont on ne sort toujours pas. Notre lutte contre le Capital, outre la résistance, se doit d´aborder tous les aspects de notre existence et de porter en son sein une autre forme de vie sociale. Soit une négation comme création clairement déterminée.

C’est dans cette direction que s’oriente la perspective communaliste : dépasser l’anticapitalisme incantatoire ou aménageable pour construire une rupture concrète, à travers la démocratie directe. Le politique visant alors la réappropriation communale et l’organisation collective des moyens de vie, une relocalisation éthique des activités productives à échelle humaine en vue de pourvoir aux besoins de toutes et de tous sans exception – minimum irréductible et égalité des inégaux – hors de la sphère marchande. Non pas une utopie hors-sol, mais un processus de reconstruction sociale ancré dans le présent, appuyé sur des agirs et des institutions populaires capables de préfigurer une société post-capitaliste, émancipée et en relation étroite, mutuellement enrichissante avec son milieu naturel.

Floréal Roméro, 12 septembre 2025

Origine : le site à suivre de l'Atelier d'Ecologie Sociale et Communaliste https://ecologiesocialeetcommunalisme.org/

[Vous avez dit 𝑄𝑢𝑒 𝑓𝑎𝑖𝑟𝑒 ?] 🟥 𝐋𝐚 𝐜𝐚𝐭𝐚𝐬𝐭𝐫𝐨𝐩𝐡𝐞 𝐞𝐧 𝐜𝐨𝐮𝐫𝐬 𝐞𝐭 𝐥𝐞𝐬 𝐦𝐨𝐲𝐞𝐧𝐬 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐜𝐨𝐧𝐣𝐮𝐫𝐞𝐫, par Robert Kurzhttps://www.palim-psa...
14/09/2025

[Vous avez dit 𝑄𝑢𝑒 𝑓𝑎𝑖𝑟𝑒 ?] 🟥 𝐋𝐚 𝐜𝐚𝐭𝐚𝐬𝐭𝐫𝐨𝐩𝐡𝐞 𝐞𝐧 𝐜𝐨𝐮𝐫𝐬 𝐞𝐭 𝐥𝐞𝐬 𝐦𝐨𝐲𝐞𝐧𝐬 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐜𝐨𝐧𝐣𝐮𝐫𝐞𝐫, par Robert Kurz

https://www.palim-psao.fr/2025/09/la-catastrophe-en-cours-et-les-moyens-de-la-conjurer-entretien-2009-par-robert-kurz.html

On trouvera, dans les fichiers joints ci-dessous, deux extraits d’entretien de Robert Kurz portant sur la question des luttes immanentes et transcendantes, sur le passage de l’une à l’autre, sur la conscience critique négatrice, et plus largement sur la manière de penser, au XXIᵉ siècle, une nouvelle rupture révolutionnaire avec l’ensemble de la totalité capitaliste-patriarcale. Ces extraits ont servi de support de discussion à la première séance 𝑃𝑜𝑢𝑟 𝑢𝑛𝑒 𝑛𝑜𝑢𝑣𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑡ℎ𝑒́𝑜𝑟𝑖𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑟𝑒́𝑣𝑜𝑙𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛 du séminaire 𝐶𝑟𝑖𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑣𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟-𝑑𝑖𝑠𝑠𝑜𝑐𝑖𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛, 𝑙𝑢𝑡𝑡𝑒𝑠 𝑒𝑡 𝑟𝑒́𝑣𝑜𝑙𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛 2025-2026, à Toulouse. La prochaine séance aura lieu le samedi 4 octobre à 18h, à la Pizzéria Belfort.

➡ Extrait n°1 : « La catastrophe en cours et les moyens de la conjurer » (entretien 2009), par Robert Kurz.

➡ Extrait n°2, l’entretien de Robert Kurz, « Théorie de Marx, crise et dépassement du capitalisme. A propos de la situation de la critique sociale radicale », réalisé en mai 2010.

[Pour info- Avec toujours, en musique d’ambiance « communisatrice », de la métaphysique du Sujet révolutionnaire a prior...
14/09/2025

[Pour info- Avec toujours, en musique d’ambiance « communisatrice », de la métaphysique du Sujet révolutionnaire a priori – celui qui doit bien finir par s’auto-abolir, bo**el de m***e, un jour –, mais avec malgré tout quelques points de critique de base à faire à l'idéologie du blocage] 🟥 𝐉𝐞 𝐛𝐥𝐨𝐪𝐮𝐞 𝐝𝐨𝐧𝐜 𝐣𝐞 𝐬𝐮𝐢𝐬 - 𝐏𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐚 𝐜𝐫𝐢𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐢𝐥𝐥𝐮𝐬𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐝𝐞 𝐬𝐞𝐩𝐭𝐞𝐦𝐛𝐫𝐞, par des empêcheurs de tourner en rond.
1. Le blocage, une perspective qui n’en est pas une
2. L’auto-organisation, une raquette pleine de trous
3. Intervention ou activité de classe ?

Sans même avoir commencé, le mouvement qui s’annonce n’en finit pas de soulever l’enthousiasme malgré un arrière goût de réchauffé. D’AG en AG, on se prépare pour la date fatidique mais on peine déjà à comprendre quelles sont les réelles perspectives. Dans ce texte, nous prenons ...

🟥[Nouveau] « …𝐚𝐯𝐞𝐜 𝐭𝐨𝐮𝐭 𝐜𝐞 𝐪𝐮𝐞 𝐜𝐞 𝐭𝐞𝐫𝐦𝐞 𝐜𝐨𝐦𝐩𝐨𝐫𝐭𝐞 𝐝𝐞 𝐫𝐞́𝐬𝐞𝐫𝐯𝐞𝐬. » 𝑅𝑒𝑚𝑎𝑟𝑞𝑢𝑒𝑠 𝑠𝑢𝑟 𝑙’ℎ𝑜𝑚𝑜𝑙𝑜𝑔𝑖𝑒 𝑙𝑎𝑐𝑎𝑛𝑖𝑒𝑛𝑛𝑒 𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒 𝑝𝑙𝑢𝑠-𝑑𝑒-𝑗𝑜𝑢𝑖...
14/09/2025

🟥[Nouveau] « …𝐚𝐯𝐞𝐜 𝐭𝐨𝐮𝐭 𝐜𝐞 𝐪𝐮𝐞 𝐜𝐞 𝐭𝐞𝐫𝐦𝐞 𝐜𝐨𝐦𝐩𝐨𝐫𝐭𝐞 𝐝𝐞 𝐫𝐞́𝐬𝐞𝐫𝐯𝐞𝐬. » 𝑅𝑒𝑚𝑎𝑟𝑞𝑢𝑒𝑠 𝑠𝑢𝑟 𝑙’ℎ𝑜𝑚𝑜𝑙𝑜𝑔𝑖𝑒 𝑙𝑎𝑐𝑎𝑛𝑖𝑒𝑛𝑛𝑒 𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒 𝑝𝑙𝑢𝑠-𝑑𝑒-𝑗𝑜𝑢𝑖𝑟 𝑒𝑡 𝑝𝑙𝑢𝑠-𝑣𝑎𝑙𝑢𝑒, par Sandrine Aumercier et Frank Grohmann :
https://grundrissedotblog.wordpress.com/2025/09/14/avec-tout-ce-que-ce-terme-comporte-de-reserves-remarques-sur-lhomologie-lacanienne-entre-plus-de-jouir-et-plus-value/

Ceci est la version en français d’une séance de séminaire « Psychanalyse et capitalisme » qui s’est tenue le 13 septembre 2025 au Café Plume (Berlin).

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Se voulant une passerelle entre les mondes germanophone, lusophone et francophone, la r***e Jaggernaut, et les éditions Crise et critique, se proposent de développer en langue française la "critique de la valeur" et la "critique de la valeur-dissociation". Inspirée par Marx, mais sans s'y limiter, elles procèdent d'une critique radicale du travail et de l'argent, de la marchandise et de la valeur marchande, de l'Etat et du patriarcat, du sujet moderne et des idéologies de crise.