
23/07/2025
Il y a un an je prenais ma première photo de Martin-pêcheur.
Ce sont ces petits piafs qui m'ont fait découvrir l'affût. Eux et un renardeau de quelques jours que j'ai croisé dans les bois en allant récupérer une caméra...
Comme la patience n'est pas ma première qualité.. j'ai toujours préféré naturellement les balades, notamment la billebaude : me déplacer lentement et silencieusement en essayant de me fondre dans l'environnement dans le but d'observer les comportements naturels de la faune sauvage, sans la perturber.
Accompagné de ma petite chienne d'approche Polka, une border collie éduquée à identifier les empreintes de chevreuils et reconnaître les chants de chouettes ;) nous partons chaque matin avant le lever du jour en espérant croiser quelques bestioles sur notre chemin...
Et chaque matin avant d'aller au boulot, j'ai le sentiment d'avoir déjà gagné ma journée.
C'est comme ça que nous avons fait des rencontres extraordinaires ces dernières années avec Polka.
Mais aussi agiles et discrets que nous sommes, difficile de s'approcher d'un Martin-pêcheur par exemple, sans se faire instantanément repérer, ce qui réduit un peu la possibilité de lui tirer un joli portrait.
Si l'on veut observer certaines espèces et les photographier "de prêt" sans les déranger, l'affût est non seulement la meilleure solution mais souvent même la seule.
Voilà comment en quelques jours, au cours du printemps 2024, une nouvelle passion est née chez moi. Enfin chez NOUS ! car il faut voir la tête de Polka quand je pars chargé jusqu'au cou et que je lui dis.. "à tout à l'heure mon petit chien"...
De ce couple de chevêches vivant sous les tuiles d'un vieux puits abandonné au milieu de La Grande Prairie, à ce grèbe huppé pêchant à moins de 50 cm de mes pieds, en passant par ma première rencontre avec une fratrie de renards et ces dizaines d'histoires autour du lac.. depuis que j'ai commencé l'affût l'année dernière, je ne vois plus la vie de la même manière. Oui carrément.
Chaque période de l'année est comme un cycle de promesses magiques, où le moment présent est grisant, mais le mois qui suit la garantie d'images infinies au contours encore indéfinis...