Roland ezquerra pixbyroland

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Somewhere on earthQuelque part sur la terreΚάπου στη γη
06/10/2025

Somewhere on earth
Quelque part sur la terre
Κάπου στη γη

01/10/2025
C’est la fin.Non pas l’éclat spectaculaire d’une apocalypse hollywoodienne, mais la lente et implacable révélation d’un ...
30/09/2025

C’est la fin.
Non pas l’éclat spectaculaire d’une apocalypse hollywoodienne, mais la lente et implacable révélation d’un monde parvenu à son terme. L’Apocalypse n’est pas une catastrophe, mais un dévoilement : ce qui était voilé apparaît au grand jour, la vérité cesse d’être différée. Et ce que notre temps révèle, c’est la limite même de notre civilisation. Le climat s’embrase, les glaces fondent, les océans montent pour engloutir nos certitudes. Ce n’est pas la colère d’un dieu vengeur, mais l’aboutissement d’un système qui a confondu la Création avec une mine à ciel ouvert, le vivant avec une ressource, l’homme avec un rouage.
Les migrants en sont la chair vivante, le corps souffrant de ce dévoilement. Leurs pas éreintés sur les routes de l’exil, leurs corps entassés dans des embarcations de fortune, leurs regards perdus devant les portes closes : ils traversent mers et déserts comme autrefois on cherchait une terre promise. Mais cette fois, il n’y a ni promesse ni Canaan. Juste l’infini du désert, l’indifférence des vagues, et cette certitude glacée : le monde ne veut plus d’eux, sauf comme main-d’œuvre jetable, comme ombre sans droit ni voix.
Et tandis que la Terre se brise et que les peuples errent, la démocratie se dissout. Non par un coup d’État, mais par une usure intérieure, comme une icône dont l’or s’effrite. La parole politique se réduit à des slogans, l’espace public à un théâtre où plus personne ne croit aux rôles qu’on y joue. Ce qui revient, c’est ce que nous avons enfoui : la peur de la liberté, le désir d’une autorité qui nous dispense de choisir, la pulsion sourde qui nous pousse à détruire ce que nous aimons. Nous préférons l’illusion d’un ordre sans faille au vertige de la loi que nous nous donnons. Nous préférons l’oubli de nous-mêmes à la difficile mémoire de ce qui nous lie.
Alors surgit une nouvelle figure : l’intelligence artificielle. Elle ne vient pas du dehors comme une invasion, mais de notre propre désir. Miroir sans mémoire, sans désir, sans cette fissure par où entre parfois la lumière, elle incarne la tentation de l’objet parfait, sans manque. Elle nous attire parce qu’elle promet un savoir sans faille, une maîtrise sans limite, un monde sans conflit. Mais ce qu’elle révèle, c’est notre renoncement : céder la pensée, la mémoire, le langage, c’est céder la part la plus intime de notre humanité.
Ainsi se rejoignent la logique terminale du capital — cette machine qui dévore jusqu’à son propre sol —, la pulsion de mort collective, et l’abdication du sujet. L’Apocalypse n’est pas une destruction, mais la vérité dernière de l’homme face à lui-même : incapables d’aimer la Terre que nous habitons, incapables d’aimer l’autre sans le réduire, incapables même de nous aimer autrement que dans le reflet d’un algorithme.
C’est la vérité nue, brûlante comme la lumière qui précède l’aurore, insoutenable comme la flamme qui consume avant de transfigurer. Mais même dans l’ultime nuit, une lueur persiste : le désastre est peut-être le seuil où s’éprouve la possibilité d’un commencement. Non plus sur les ruines d’un monde marchandisé, mais sur la reconnaissance de ce que ni l’or ni la technique ne sauraient sauver : la relation vivante entre les hommes, la chair fragile de la Terre, l’éclat d’un visage aimé.
C’est la fin. Mais si l’Apocalypse est vérité, alors la fin n’est pas seulement un terme : elle est aussi l’instant où tout peut recommencer — autrement, ou pas du tout.

Image et texte © Roland Ezquerra 2025

Le temps est l’horizon où tout s’éprouve et tout se défait. Chaque geste humain porte en lui l’ambition d’achever, de fe...
29/09/2025

Le temps est l’horizon où tout s’éprouve et tout se défait. Chaque geste humain porte en lui l’ambition d’achever, de fermer la boucle, d’inscrire une forme stable dans la matière mouvante. Et pourtant, aucune main n’achève ce qu’elle entreprend : les édifices s’effritent, les pensées se contredisent, les amours s’altèrent. C’est là une loi plus ancienne que toute sagesse : rien ne s’accomplit sans laisser un reste, un décalage, une blessure ouverte.

Nous voulons croire que l’histoire progresse, que la technique ou l’intelligence finiront par maîtriser la totalité du réel. Mais le temps, comme une houle souterraine, retire ce que nous pensions posséder. La mort n’en est pas simplement le terme : elle en est la mesure constante. Elle inscrit dans chaque instant l’évidence que tout ce qui vit est condamné à passer, et qu’aucune puissance ne peut abolir cette nécessité.

Ce qui effraie n’est pas seulement l’anéantissement, mais le fait que notre désir ne trouve jamais de repos. Nous bâtissons, non pour durer, mais pour repousser l’abîme qui nous précède. Ainsi, chaque œuvre, chaque système, chaque relation humaine, porte en elle la trace d’une lutte inégale contre la fuite du temps. Cette lutte, si vaine soit-elle, n’est pas sans grandeur : elle révèle que l’homme n’est pas fait pour se résigner. Il s’élève contre la dissolution, non pas pour la vaincre, mais pour inscrire dans le tissu du monde la marque de son passage.

Ce qui paraît d’abord défaite peut devenir révélation. L’inachèvement n’est pas seulement une limite, mais une ouverture. Car c’est justement parce que rien ne se clôt, parce que tout échappe, qu’il demeure une place pour le sens. Si l’homme pouvait accomplir totalement son projet, il se condamnerait à l’immobilité. Le manque, la perte, la mort même, sont la condition de toute création : ce qui ne se donne pas entièrement, ce qui se retire, appelle sans fin à être repris, interrogé, transfiguré.

Mais voici l’illusion moderne : croire que la technique, cette fille orgueilleuse de la raison, pourrait un jour combler le vide. Nous avons érigé des cathédrales de verre et d’acier, des réseaux infinis où circulent nos désirs épars, des machines qui calculent, prévoient, simulent même nos rêves. Pourtant, chaque progrès ne fait que creuser davantage l’abîme qu’il prétendait combler. La technique ne maîtrise rien : elle accélère, elle fragmente, elle isole. Elle promet l’éternité, mais ne livre que l’instant, toujours plus fuyant, toujours plus vide. Elle nous fait croire que nous sommes les maîtres du temps, alors qu’elle nous enchaîne à son rythme infernal, nous volant jusqu’à l’ennui de notre propre présence.

L’histoire, elle aussi, n’est qu’un leurre. Nous aimons à penser qu’elle avance, qu’elle s’élève, qu’elle nous porte vers un avenir radieux. Mais l’histoire n’est pas une marche triomphale : elle est un champ de ruines, un palimpseste où chaque couche de sens en efface une autre, où chaque victoire cache une défaite oubliée. Les révolutions se figent en dogmes, les libérations deviennent de nouvelles prisons, et les promesses d’émancipation ne sont trop souvent que des changements de chaînes. L’histoire ne nous sauve pas : elle nous rappelle, à chaque instant, que nous sommes des passants, des témoins éphémères d’un drame qui nous dépasse.

Seul l’art, peut-être, ose affronter cette vérité. Non pas en la niant, mais en l’habitant. L’art ne promet aucune maîtrise : il expose la blessure, il montre la faille, il donne forme à ce qui n’en a pas. Il ne cherche pas à achever, mais à révéler — non pas à posséder le temps, mais à en épouser le mouvement, à en capter les éclats fuyants. Une toile, un poème, une photographie ne sont jamais des objets : ce sont des passages, des seuils où quelque chose de l’invisible vient frôler le visible. L’artiste n’est pas un démiurge, mais un veilleur. Il ne crée pas ex nihilo : il écoute, il recueille, il transmet. Son œuvre n’est jamais finie, car elle porte en elle le manque qui l’a fait naître.

La technique veut tout saisir ; l’art, lui, sait que le réel se dérobe. La technique cherche à abolir la mort ; l’art, à lui donner un visage. La technique isole ; l’art relie — non pas en comblant les distances, mais en les rendant habitables. C’est pourquoi l’art est toujours une forme de prière, même lorsqu’il se tait : il est cette main tendue vers ce qui nous échappe, ce geste qui, dans sa fragilité même, défie l’abîme.

Ainsi, l’inachèvement n’est pas notre malédiction, mais notre chance. Car c’est dans les brèches que passe la lumière, c’est dans les silences que résonne la parole, c’est dans les ruines que pousse l’herbe sauvage. La technique nous promet un monde sans faille ; l’art nous apprend à y vivre, à y respirer, à y aimer. Et peut-être est-ce là, dans cette acceptation lucide et obstinée de notre finitude, que réside la seule révolution possible : non pas celle qui prétend changer le monde, mais celle qui nous change, nous, en nous rendant capables de le traverser — non comme des maîtres, mais comme des pèlerins.

illustrations et texte © Roland Ezquerra 2025

Υπάρχει στο κλείσιμο ενός καφενείου μια πληγή που ξεπερνά κατά πολύ τον απλό ήχο από τις καρέκλες που στοιβάζονται και τ...
26/09/2025

Υπάρχει στο κλείσιμο ενός καφενείου μια πληγή που ξεπερνά κατά πολύ τον απλό ήχο από τις καρέκλες που στοιβάζονται και τα ποτήρια που τακτοποιούνται.
Ο Φωτοδότης, αυτό το όνομα που έλεγε το φως, σβήνει στη Χώρα, και μαζί του σβήνει ένα κομμάτι από την ψυχή της Αμοργού.
Δεν κλείνει απλώς μια πόρτα· κλείνει ένα κεφάλαιο μνήμης, ένας τόπος ανθρώπινης ζεστασιάς όπου δύο νέες γυναίκες, με τη χάρη και τη σταθερότητά τους, είχαν δώσει πρόσωπο και πνοή στη φιλοξενία.

Τον χειμώνα, όταν ο άνεμος μαστίγωνε τα έρημα σοκάκια και όλα βυθίζονταν στη σκιά και στο κρύο, τα φώτα του Φωτοδότη έμεναν αναμμένα, πεισματάρικοι φάροι στη νύχτα, καταφύγια για όσους αρνούνταν τη λήθη.
Έμπαινες μέσα όπως περνάς ένα ιερό κατώφλι· για να βρεις λίγη φωτιά, λίγη κουβέντα, λίγη ανθρωπιά.

Μα το νησί, λίγο λίγο, παραδόθηκε σε ένα άλλο φως· εκείνο, το αμείλικτο, του υπερτουρισμού.
Η Αμοργός πίστεψε πως διάλεξε τη μοίρα της· στην αλήθεια, άφησε τον εαυτό της να παρασυρθεί από μια λάμψη χωρίς βάθος, από τη φευγαλέα αστραπή των πολυσύχναστων εποχών, με αντάλλαγμα τη σιωπή των χειμώνων της.

Και είναι πολλοί εκείνοι που, χωρίς να πουν λέξη, έπαψαν να έρχονται.
Όχι από κόπωση, αλλά από πίστη σε ό,τι είχαν γνωρίσει: ένα νησί που κουβαλούσε μέσα του την ψυχή και το πνεύμα του τόπου, και που τώρα διαλύεται σε μια ομοιομορφία χωρίς μνήμη.
Η σιωπηλή τους απουσία βαραίνει όσο ένα πένθος· μαρτυρεί μια ρήξη βαθύτερη κι από τις πέτρες που γκρεμίζονται ή τις επιγραφές που αλλάζουν.

Κι έτσι, ναι, είναι μια απέραντη λύπη.
Όχι μονάχα η μελαγχολία ενός τόπου που κλείνει, αλλά η συνείδηση ότι εδώ όλα σαρώνονται: οι βραδιές, οι φωνές, οι αναμνήσεις.
Σαν να ξεριζώνεις μια ρίζα, νομίζοντας πως ελευθερώνεις τη γη, ενώ στην πραγματικότητα δεν κάνεις παρά να τη φτωχαίνεις.

Και μέσα σ’ αυτή την εξαφάνιση, μας απομένει να κρατήσουμε τη μνήμη από τις μικρές φλόγες που ακόμη φώτιζαν όταν όλα έσβηναν.
Γιατί αυτές μιλούν καλύτερα απ’ όλα για το τι υπήρξε η Αμοργός: ένα νησί όπου η ζωή επέμενε, διακριτική και πεισματική, μέσα στον χειμώνα — ένα νησί που πολλοί, σιωπηλά, κουβαλούν ακόμα στα βάθη της ψυχής τους.
Il y a, dans la fermeture d’un café, une blessure qui dépasse de loin le simple bruit des chaises empilées et des verres rangés.
Photodotis — ce nom qui disait la lumière — s’éteint à Chora, et avec lui s’éteint une part de l’âme d’Amorgos.
Ce n’est pas seulement une porte qui se ferme : c’est un chapitre de mémoire, un lieu de chaleur humaine où deux jeunes femmes, par leur grâce et leur constance, avaient donné visage et souffle à l’hospitalité.

L’hiver, quand le vent fouettait les ruelles désertes et que tout s’enfonçait dans l’ombre et le froid, les lumières de Photodotis restaient allumées, phares obstinés dans la nuit, refuges pour ceux qui refusaient l’oubli.
On y entrait comme on franchit un seuil sacré : pour y trouver un peu de feu, un peu de parole, un peu d’humanité.

Mais l’île, peu à peu, s’est livrée à une autre lumière : celle, implacable, du surtourisme.
Amorgos a cru choisir son destin ; en vérité, elle s’est laissée entraîner par un éclat sans profondeur, par l’éclair éphémère des saisons bondées, en échange du silence de ses hivers.

Et nombreux sont ceux qui, sans un mot, ont cessé de venir.
Non par lassitude, mais par fidélité à ce qu’ils avaient connu : une île qui portait en elle l’âme et l’esprit du lieu, et qui désormais se dissout dans une uniformité sans mémoire.
Leur absence silencieuse pèse comme un deuil ; elle témoigne d’une rupture plus profonde encore que les pierres qui s’effondrent ou les enseignes qui changent.

Ainsi, oui, c’est une immense tristesse.
Non pas seulement la mélancolie d’un lieu qui ferme, mais la conscience qu’ici tout est balayé : les soirées, les voix, les souvenirs.
Comme si l’on arrachait une racine, croyant libérer la terre, alors qu’en réalité on ne fait que l’appauvrir.

Et dans cette disparition, il nous reste à préserver la mémoire des petites flammes qui brillaient encore quand tout s’éteignait.
Car elles parlent mieux que tout du vrai visage d’Amorgos : une île où la vie persistait, discrète et obstinée, au cœur de l’hiver — une île que beaucoup, en silence, portent encore au plus profond de leur âme.

15/08/2025

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