
16/05/2024
L'inquiétante SUVisation du vélo.
Il y a quelques années, les progrès sur les batteries et les moteurs électriques ont permis d'électrifier les vélos classiques et d'ouvrir cette pratique à de nouveaux usagers et faciliter la cyclologistique.
De nouveaux vélos pertinents ont vu le jour : VAE, vélocargos électriques, vélos longtails électriques,...
Dans la foulée de l'Extrême défi, proposé par l'ADEME, c'est aujourd'hui dérive préoccupante que l'on constate avec des mini-voitures électriques à pédales qui, de plus en plus, convoitent l'accès, qui leur est aujourd'hui interdit, aux bandes et pistes cyclables.
Ces véhicules larges, lourds et encombrants jouent sur l'imaginaire de ́l'automobile (toit, pare brise, marche arrière, boîte automatique, carrosserie, pare choc,...) tout en donnant l'illusion d'être sur un vélo, du fait des pédales.
A Strasbourg, une entreprise communique même abondamment sur leur véhicule à 4 roues au prix de 12.000 euros, empruntant les pistes cyclables.
Pourtant, l'article R110-2 du code de la route interdit l'accès aux bandes et pistes cyclables à leurs futurs clients.
Plus récemment, une autre société dit vouloir proposer à l'ADEME un projet de "tricycle paquebot électrique" à 3 roues avec une masse à vide de 150 kg capable de transporter une charge utile de 500 kg. Eux ausi souhaiterient accéder aux infrastructures cyclables.
A quand un vrai débat sur ce sujet qui prenne en compte ?
👉 le code de la route actuel
👉 la sécurité des cyclistes en priorité
👉 la cohabitation avec les piétons dans les centre-villes et zones de rencontre
👉 les risques d'accidents avec l'énergie cinétique des mini-voitures à pédales
👉 la question du stationnement sur l'espace public et privé
👉 l'incompatibilité du réseau cyclable existant avec les mini-voitures à pédales
Les "véhicules intermédiaires" représentent, sur la route, vrai un progrès pour alléger le parc automobile mais ne doivent pas chercher à envahir les infrastructures cyclables, en devenir sur le territoire français.