
11/06/2025
J'ai récemment lu ce roman de Delphine de Vigan, publié aux éditions ❤️
Je lis peu de romans contemporains, je les privilégie plutôt en été parce que l'écriture m'embarque plus facilement.
Lui, je l'ai lu parce que ma maman me l'a proposé. Parce que cette histoire résonne en elle, en moi, d'une façon différente.
Michka, cette héroïne au combien touchante, est un peu ma grand-mère.
Elle symbolise la vieillesse, et tout ce qu'il y a de triste à vieillir.
On dit parfois que vivre un certain âge, c'est beau... Franchement, je trouve pas.
On parle peu de ce qu'il y a de terrible à vieillir, et ce récit nous le montre avec une plume douce et des sous-entendus cruels.
J'ai été touchée, happée, j'ai pleuré parce que je vois un reflet de nos réalités dans cette grand-mère qui est un peu la nôtre, à tous, qui est aussi un reflet de nos mères...
Et puis il y a l'ehpad, les structures de soins que j'ai appris à haïr, à détester de tout mon être depuis que mon père y a perdu la vie.
C'est l'humanité qui nous quitte tous une fois enfermés là-dedans. C'est le patient qui n'est plus un humain, c'est le médecin qui n'est plus tout à fait un humain non plus. On devient des dossiers, ou bien un membre du personnel dans son ensemble de réglementations. C'est nul.
Merci Delphine pour avoir donné une voix à Michka, à la seule famille qui lui reste et qui la soutient, à son orthophoniste désabusé mais combatif, toujours.
On en avait besoin. ❤️