
16/07/2025
Bijouterie : les émaux bressans, une histoire de famille.
Symbole du territoire, les émaux bressans continuent de briller depuis leur création en 1850, en grande partie grâce au savoir-faire de la bijouterie Jeanvoine.
Les bijoux, c’est une histoire de famille chez les Jeanvoine. L’arrière-grand-père de David, actuel propriétaire de l’enseigne, a ouvert cette dernière en 1939, à Bourg-en-Bresse. « Au départ, il était basé à Plombières, dans les Vosges, avant de s’installer rue Thomas-Riboud », raconte David Jeanvoine. Les émaux bressans – bijoux émaillés dont les décors en or sont incrustés à chaud – ont connu leur apogée à la fin du XVIIIe siècle, en France mais aussi à l’étranger. David, quant à lui, a découvert leur fabrication à l’atelier Decourcelles-Jacquemin, racheté par sa famille en 1998. Un art dont il est aujourd’hui l’unique détenteur.
« Nous continuons de travailler en famille puisque mon frère m’accompagne, explique-t-il. Nous essayons d’intégrer cet esprit avec nos neuf salariés. » Un sentiment partagé une fois la porte d’entrée passée, grâce à l’accueil personnalisé du client et un diagnostic en temps réel. « C’est un vrai avantage de voir les professionnels travailler devant vous », décrit le patron. La bijouterie propose également une partie horlogerie, spécialité du frère, Hervé. Le chiffre d’affaires se réalise ainsi pour un tiers sur l’activité de montres, un tiers sur les bijoux en or et un dernier tiers sur des parures plus fantaisie.
C’est en montant à l’étage de la boutique que la magie opère. L’atelier de production se décompose en deux postes distincts : la confection des émaux et de leurs montures. Ceux-ci peuvent en effet aussi bien être montés sur des broches et des pendentifs, que des bagues ou encore, des boucles d’oreilles. Émilie, en charge de la création des émaux bressans, rappelle ses fonctions symboliques : « Le motif doit représenter une rosace et être parfaitement symétrique. »
La base est une poudre de silice avec des pigments minéraux, qui, après cinq passages dans un four à plus de 800 degrés, fond pour donner le motif final. Un travail rigoureux et très minutieux. « Les Bressans sont si attachés à leur bijou car ils connaissent toute la fabrication technique qui se cache derrière, indique Émilie. Et c’est aussi pour ça que nous avons du mal à sortir du territoire. » En effet, la clientèle reste très locale, dans un rayon de 60 kilomètres autour de Bourg selon David Jeanvoine.
Les équipes peuvent produire entre 10 et 20 pièces par jour. Un chiffre probablement en hausse dans les mois à venir puisque l’entreprise s’est dotée d’une machine de découpe pour la gravure interne des bijoux. L’outil permettra de gagner en temps de production et de diversifier l’offre en proposant des joyaux personnalisés. « On nous dira que nous nous éloignons de la tradition, mais nous nous adaptons juste à la demande client », rétorque le fils Jeanvoine. Les prix de ce savoir-faire commencent à 50 € pour monter jusqu’à 5 000 € pour le...
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