
04/09/2025
Sport automobile : le Formula Student, vitrine de l’ingénieur de demain.
La compétition a réuni des étudiants internationaux en lice pour construire la meilleure monoplace électrique.
Les habitants de Saint-Maurice-de-Rémens ont sûrement dû entendre résonner des bruits des moteurs. Et non, pas ceux de la route départementale qui traverse la commune mais bien ceux des monoplaces électriques du Formula Student (FS). Du 26 au 31 août, le site de Transpolis a accueilli la 3e édition française de l’épreuve réunissant près de 800 étudiants ingénieurs internationaux. Leur objectif : confectionner de A à Z une voiture de compétitions capable de réussir différents exercices.
« Une écurie ressemble à une petite entreprise avec un chef de projet, des mécaniciens, des tests produits… Ils sont aussi dans l’obligation de chercher des sponsors pour construire la meilleure voiture », explique Héloïse Champlong, responsable communication de Transpolis. Le coût moyen d’une monoplace est de 35 000 euros, mais le montant peut s’élever à un million d’euros.
« Nous allons essayer de motiver les écoles à s’investir dans ces projets pour faire grandir les écuries françaises », ambitionne Robin Messiaen, coordinateur de l’évènement qui espère une évolution future des 20 écuries existantes en France. Cette année, la compétition automobile a reçu 33 équipes contre 15 en 2024.
L’énergie de demain
Le Formula Student France se distingue de ses voisins européens : la compétition est 100 % électrique. « Il est aujourd’hui plus intéressant pour un étudiant de fabriquer, de réfléchir et d’innover dans une voiture électrique car, nous le savons, c’est l’énergie de demain », justifie Robin Messiaen. D’autant plus que cette épreuve est une porte ouverte vers l’emploi.
« Certaines écuries professionnelles recrutent uniquement des ingénieurs ayant participé au FS », ajoute-t-il.Le sport automobile n’est pas le seul à être attiré par ces profils. Plusieurs entreprises partenaires de l’évènement étaient présentes sur le site de Transpolis. « Le fait d’avoir des jeunes à portée de main est très intéressant pour nous, raconte Louis Roche, ingénieur en développement durable chez Verkor, entreprise de batteries bas carbone. Pour accroître notre activité, il est primordial de comprendre l’ingénieur de demain. »
Face à une concurrence de la Chine sur le marché, il l’affirme : « Nous avons la technique et l’expertise en France, le plus gros défi reste le développement du secteur. » Cela ne fait aucun doute : le futur est électrique. Et le FS en est peut-être l’un des acteurs. La compétition a pour ambition d’accueillir...
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