01/08/2025
🚢 Taxes : une exemption douanière temporaire pour les marchandises expédiées par bateau au cours des sept prochains jours
À partir du 7 août 2025, les vins et spiritueux français, ainsi qu’une large majorité de produits européens, seront soumis à un droit de douane de 15 % lors de leur importation aux États-Unis.
Cette décision fait suite à la publication, dans la nuit du 1er août, d’un décret ministériel américain officialisant l’entrée en vigueur de cette mesure tarifaire.
Le texte prévoit que cette nouvelle taxe s’appliquera aux marchandises importées à compter de cette date, y compris les vins et spiritueux, jusqu’ici exemptés dans le cadre des accords bilatéraux.
Une clause transitoire a néanmoins été mise en place : les marchandises chargées sur un navire dans les sept prochains jours et arrivant sur le sol américain avant le 5 octobre 2025 à 00h01 (heure de Washington) resteront soumises au tarif antérieur.
Cette exemption, appliquée exclusivement aux marchandises circulant par voie maritime, suppose une coordination étroite — et rapide — entre exportateurs et logisticiens.
🕒 Ce court répit ne résout en rien la problématique de fond.
Benjamin Aneff, président de la US Wine Trade Alliance, poursuit activement ses démarches auprès de l’administration américaine pour un retour à un cadre commercial « zéro pour zéro », excluant les vins et spiritueux des tensions transatlantiques.
De l’autre côté de l’Atlantique, Gabriel Picard, président de la Fédération des Exportateurs de Vins & Spiritueux de France (F.E.V.S.), alerte lui aussi :
🗨️ « Cette mesure unilatérale pourrait entraîner une baisse de 25 % de nos ventes sur le marché américain, soit une perte estimée à un milliard d’euros. Elle met en péril tout un pan de la filière exportatrice. »
Face à cette décision, la FEVS appelle à une mobilisation rapide des autorités françaises et européennes afin de faire entendre la voix de la filière dans les discussions bilatérales en cours.
🎯 L’objectif :
– Limiter autant que possible les perturbations sur le marché américain, premier débouché hors UE pour les exportateurs français,
– Réévaluer les stratégies commerciales dans un environnement fiscal devenu incertain,
– Maintenir un dialogue actif entre les filières et les institutions, des deux côtés de l’Atlantique, pour préserver un cadre d’échanges stable et prévisible.
