14/07/2025
🇨🇲 SAMUEL ETO’O & MAURICE KAMTO : LES RÉFORMATEURS QUE LE SYSTÈME VEUT BRISER
Imagine un instant :
👉 un homme qui revient au pays, porté par l’amour de son peuple, avec un palmarès qui ferait rougir les plus grands stades du monde. Samuel Eto’o, quadruple Ballon d’Or africain, champion d’Europe, le « 9 » qui a fait trembler le Camp Nou.
👉 un autre homme, rigoureux, professeur de droit international, respecté sur les tribunes les plus exigeantes du monde juridique, celui qui a défendu le Cameroun à la CIJ pour Bakassi et qui, un jour, a dit : « Je veux que mon pays devienne un État de droit véritable. »
Ce sont deux trajectoires d’exception qui allaient tôt ou t**d croiser la foudre du même système.
⚽ Eto’o à la FECAFOOT : l’icône qui a osé nettoyer les écuries
Lorsqu’il a pris les commandes de la FECAFOOT en décembre 2021, Eto’o est arrivé avec une promesse qui a électrisé tout le pays : mettre fin aux magouilles. Finis les joueurs locaux abandonnés, finis les clubs qui mendient leurs primes, finis les matchs amicaux arrangés pour enrichir des officiels tapis dans l’ombre.
Dès sa prise de fonction, Eto’o débarque à l’improviste au siège de la FECAFOOT à Tsinga, sans cortège pompeux, surprend des cadres entrain de « gérer » des dossiers dans la discrétion la plus totale, et convoque illico une réunion. Les visages blêmissent : le temps des commissions occultes et des voyages fictifs semble révolu.
Il impose la revalorisation des championnats locaux, engage le paiement des salaires des joueurs et entraîneurs directement depuis la FECAFOOT pour couper court aux détournements. Résultat : des ligues régionales qui se rebiffent, des barons du foot qui montent des cabales médiatiques contre lui.
👉 Dossiers fuités, audios trafiqués, menaces de destitution. Parce qu’au Cameroun, quand tu déranges l’ordre établi, la machine se retourne contre toi.
🗳Maurice Kamto, lui, a surpris tout le monde en 2018. L’homme du droit, qu’on croyait trop « universitaire », trop « théorique », est devenu la principale figure d’opposition après avoir revendiqué la victoire lors de la présidentielle. Il a montré qu’on pouvait faire trembler le vieux système sans fusil ni menaces, juste par la force des idées et la stratégie.
Anecdote frappante :
Pendant la campagne, il est le seul candidat à parcourir à pied certains marchés populaires, à serrer des mains là où d’autres envoyaient des émissaires distribuer des tee-shirts. Quand la crise anglophone s’enlise, il propose le dialogue et une fédération pour préserver l’unité, pendant que le régime s’accroche à des solutions purement militaires.
Résultat ?
👉 Diabolisé, traité de « fauteur de trouble », puis emprisonné à Kondengui pendant 9 mois. Comme pour dire : « tu as osé défier la table servie, voilà ta récompense. »
🎯 Eto’o réformait la FECAFOOT. Si Kamto accède à la présidence, il affrontera les mêmes monstres.
Il suffit de regarder ce que vit Eto’o pour imaginer ce que subirait Kamto s’il était élu président.
Chaque ministre, chaque directeur général, chaque haut-fonctionnaire qui a érigé la surfacturation et les retro-commissions en art de vivre, le verrait comme un obstacle.
Des coalitions improbables se formeraient pour l’étouffer. Les mêmes qui aujourd’hui applaudissent à ses discours d’opposant le traiteront de dictateur dès qu’il touchera à leurs privilèges.
Il fera face à une armée d’ennemis invisibles dans l’administration, prêts à saboter pour montrer qu’« il n’est pas capable de gouverner ».
Comme Eto’o, qui pensait que l’amour du peuple suffirait à réformer le football, Kamto découvrirait que le vrai problème du Cameroun n’est pas seulement au sommet, mais dans les milliers de petites chapelles qui profitent du désordre.
💡 Le Cameroun veut le changement, mais est-il prêt à protéger ceux qui le portent ?
Au fond, Eto’o et Kamto nous montrent la même chose : changer ce pays, ce n’est pas un match facile.
Ils ont déjà fait bouger les lignes. Eto’o a remis les joueurs locaux au cœur du football, obligé des sponsors à respecter leurs engagements, et créé une émulation qui n’existait plus. Kamto a brisé l’omerta sur la fraude électorale, forcé des débats sur le fédéralisme, et rééduqué politiquement une jeunesse qui se croyait condamnée à l’inaction.
Mais leur sort nous rappelle que le système camerounais est une hydre : quand tu coupes une tête, trois repoussent.
👉 Alors, si demain Kamto devient président, serons-nous prêts à le défendre face aux mêmes réseaux mafieux qui ont tenté d’étouffer Eto’o à la FECAFOOT ?
✍️ Dis-moi en commentaire : Eto’o et Kamto, deux héros ou deux imprudents ? Le Cameroun est-il vraiment mûr pour le changement qu’ils incarnent ?