08/10/2025
🔴 BASKETBALL AFRICA LEAGUE : vers une ligue fermée sur le modèle de la NBA ?
La Basketball Africa League (BAL) s’apprête à vivre une mutation majeure. Selon plusieurs sources proches du dossier, la NBA principal partenaire et instigateur du projet envisage de transformer la compétition africaine en ligue de franchises permanentes, rompant ainsi avec le système actuel basé sur la qualification sportive via le Road to BAL.
Depuis son lancement en 2021, la BAL réunissait chaque saison 12 équipes issues de différents championnats africains, sélectionnées sur la base de leurs performances nationales. Mais la NBA souhaite désormais stabiliser la compétition avec des clubs fixes, à l’image des 30 franchises NBA.
Concrètement, cela signifierait la fin des montées et descentes, chaque équipe devenant une entité économique à part entière, avec un propriétaire, une ville d’attache et une identité durable.
« Cette réforme est nécessaire pour assurer la pérennité du BAL et attirer davantage de partenaires économiques », a déclaré Adam Silver, le commissaire de la NBA.
La NBA prévoit de vendre les 12 franchises à des investisseurs privés africains et internationaux, tout en construisant des arénas modernes dans chaque ville hôte. Une initiative qui vise à créer un écosystème sportif rentable et pérenne sur le continent.
Avec plus de 250 millions de dollars générés depuis sa création, la BAL s’impose déjà comme un catalyseur économique et médiatique. Ce passage en ligue fermée pourrait accélérer les investissements dans les infrastructures, la formation et la professionnalisation des acteurs du basket africain.
Si cette perspective enthousiasme les milieux économiques, certains acteurs du sport africain s’inquiètent. Une ligue fermée risquerait de favoriser uniquement les grandes métropoles Kigali, Le Caire, Lagos, Dakar ou encore Johannesburg, au détriment des clubs historiques et des petites nations de basket.
« Le danger, c’est de couper la connexion entre la base et l’élite », prévient un dirigeant sportif camerounais.
À Madagascar par exemple, le GNBC pourrait être le dernier club issu du Road to BAL à disputer la compétition sous ce format.
Sportivement, la ligue fermée offrirait plus de stabilité contractuelle et des salaires réguliers pour les joueurs, un point souvent critiqué dans les championnats nationaux africains.
Mais sur le plan du développement, la disparition du mérite sportif pourrait réduire les opportunités pour les jeunes issus de clubs modestes.
« Un modèle hybride combinant franchises fixes et qualifications nationales permettrait de préserver à la fois mérite sportif et stabilité économique », propose un expert africain du basketball.
La vente des premières franchises est prévue d’ici fin 2025, avec une mise en œuvre complète dès 2026. Une date charnière qui marquera peut-être le début d’une nouvelle ère pour le basketball africain plus solide financièrement, mieux structuré, mais qui devra veiller à ne pas perdre son âme et sa mission de tremplin pour la jeunesse du continent.
La BAL entre dans une zone décisive, entre rêve de grandeur et devoir de transmission. l’Afrique du basket s’apprête à écrire le chapitre le plus ambitieux de son histoire.