25/11/2025
INTERDIRE LE PROTO, UNE SOLUTION SIMPLISTE INEFFICACE
La Fédération Addiction rappelle ce qui fonctionne réellement en matière de prévention :
- donner une information claire et objective sur les risques et les moyens concrets de les réduire, sans miser sur la peur, peu efficace auprès des jeunes ;
- encourager le développement des compétences psycho-sociales (qui favorisent la capacité à faire des choix éclairés et à résister aux pressions) et des approches motivationnelles, centrées sur l’écoute, l’alliance et l’accompagnement plutôt que sur l’injonction ;
- développer des actions locales, concrètes et d’aller-vers, au contact des jeunes dans leurs lieux de vie ;
- faciliter l’accès aux structures de proximité telles que les consultations jeunes consommateurs (CJC) pour repérer précocement les usages à risque et proposer un accompagnement adapté.
C’est prouvé : ce sont ces stratégies qui sont efficaces, notamment chez les jeunes.
« Classer le protoxyde d’azote comme stupéfiant, cela signifierait exposer les jeunes à des amendes et à des peines de prison. Ce n’est pas la réponse dont ils ont besoin. L’urgence, c’est de financer durablement la prévention sur le terrain, pas de criminaliser davantage les publics. »
Catherine Delorme, présidente de la Fédération Addiction
L’interdiction totale peut créer l’illusion d’une réponse forte mais, en réalité, elle ne constitue pas un moteur durable de changement des consommations : ce qui n’a jamais fonctionné pour d’autres substances ne fonctionnerait pas davantage pour le protoxyde d’azote
Éviter les mesures simplistes : choisir l’efficacité en santé publique
La Fédération Addiction appelle les pouvoirs publics à s’appuyer sur des mesures fondées sur les preuves. Protéger les jeunes exige une politique cohérente, articulant régulation, prévention et accompagnement. C’est ainsi que l’on protègera réellement les jeunes et que l’on évitera durablement de nouveaux accidents.