L'histoire Ancienne de l'Afrique

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HISTOIRE :Les cinq plus grands empires de l'histoire africaine selon la masse terrestre (d'origine autochtone) étaient :...
26/06/2023

HISTOIRE :

Les cinq plus grands empires de l'histoire africaine selon la masse terrestre (d'origine autochtone) étaient :

1. L'empire Songhai : L'empire songhai était l'un des plus grands empires de l'histoire africaine. Il a existé du 15e au 16e siècle et était situé dans ce qui est aujourd'hui le Mali, le Niger et le Nigeria. À son apogée, elle couvrait une superficie estimée à environ 1,4 millions de kilomètres carrés.

2. L'empire du Mali : l'empire du mali, aussi connu sous le nom de Manden Kurufaba, était un empire ouest-africain qui a existé du 13e au 17e siècle. Il était situé dans ce qui est maintenant le Mali, la Guinée, le Sénégal et la Mauritanie. L'étendue territoriale de l'empire du Mali a varié au fil du temps, mais elle couvrait une superficie estimée à environ 1,3 million de kilomètres carrés à son apogée

3. L'empire Aksumite : L'empire aksumite, aussi connu sous le nom de royaume d'Aksoum, était un ancien empire qui a existé du 1er siècle après JC au 7ème siècle après JC. Il était situé dans ce qui est aujourd'hui l'Éthiopie et l'Érythrée, et il a étendu son influence à travers la mer Rouge jusqu'au Yémen et en Arabie saoudite actuels L'empire couvrait une superficie estimée à environ 1,25 million de kilomètres carrés à sa hauteur.

4. L'empire Kanem-Bornu : L'empire kanem-bornu était un empire médiéval qui a existé du 9e au 19e siècle. Il était situé dans ce qui est aujourd'hui le Tchad, le Niger, le Cameroun et le Soudan. L'empire couvrait une vaste superficie d'environ 1 million de kilomètres carrés à sa hauteur.

5. L'Empire éthiopien : l'Empire Éthiopien, aussi connu sous le nom d'Abyssinie, est l'un des plus vieux pays existants continuellement au monde. Il a atteint son apogée au XVIe siècle sous le règne de l'empereur Lebna Dengel et couvrait une superficie estimée à environ 1 million de kilomètres carrés, y compris l'Éthiopie, l'Érythrée et certaines parties du Soudan.

Veuillez noter que les classements et les superficies exactes des terres couverts par ces empires peuvent varier en fonction de différentes sources historiques et interprétations. Voici des photos et un échantillon.

Ce que vous n'apprendrez JAMAIS à l’école :Surface de l'Afrique: 30,37 million km2Surface de la Chine: 9,6 million km2Su...
11/04/2023

Ce que vous n'apprendrez JAMAIS à l’école :
Surface de l'Afrique: 30,37 million km2
Surface de la Chine: 9,6 million km2
Surface de États Unis: 9,8 million km2
Surface de l'Europe: 10,18 million km2
Soit: l'Afrique est plus vaste que l'Europe, la Chine et les États Unis RÉUNIS
- 60% des terre arables sont africaines
- 90% des minerais bruts
- 40% des réserves d'or
- 33% des réserves de diamants
- 80% des réserves de Coltan (téléphone)
- 60% des réserves mondiales de cobalt (batteries).
- pétrole et gaz naturel
- la Namibie a la plus grande zone de pêche
- manganèse, cuivre et bois
- l'Afrique n'a QUE 1,3 Milliard d'habitants (la Chine a 1,4 milliard d'habitants)
- le continent ne manque PAS d'eau (Nil, Niger, Congo, etc... ). Sans compter les grands lacs
- Extrêmement dynamique culturellement (musique, danse, sport, etc...)
- plus de 30 000 remèdes traditionnels existent (plantes, herbes, etc...). Modifiés par les laboratoires occidentaux
- et, pour finir, la population africaine est JEUNE !

À quand le réveil de notre sommeil si profond ???

En 1579, un grand Africain maintenant connu sous le nom de Yasuke est arrivé au Japon.Sa taille mesurait environ 1,80 m,...
12/01/2023

En 1579, un grand Africain maintenant connu sous le nom de Yasuke est arrivé au Japon.

Sa taille mesurait environ 1,80 m, 2 pouces et il avait la peau comme l'ont dit les historiens du charbon. La taille moyenne d'un Japonais en 1900 était d'1 m2, donc Yasuke aurait dépassé la plupart des Japonais au 16e siècle,

En 1579, son arrivée à Kyoto, la capitale de l'époque, a provoqué une telle sensation que les gens se sont escaladés les uns sur les autres pour avoir un aperçu de lui et certains ont été écrasés à mort, selon l'historien Lawrence Winkler.
http://bit.ly/3Cj98sG

Beaucoup de choses à son sujet restent un mystère : il n'est pas confirmé de quel pays d'Afrique il vient, et il n'y a pas de trace vérifiable de sa vie après 1582. Mais Yasuke était un vrai samouraï noir qui a servi sous Oda Nobunaga, l'un des seigneurs féodaux les plus importants de l'histoire japonaise et un unificateur du pays. Yasuke fait maintenant l'objet de deux films et d'une série d'anime Netflix.
http://bit.ly/3Cj98sG

EN CE JOUR DU 29 DÉCEMBRE 1782 LA MORT DU GRAND MATHÉMATICIEN THOMAS FULLER SURNOMMÉ MENTAL CALCULATORMort en ce jour du...
08/01/2023

EN CE JOUR DU 29 DÉCEMBRE 1782 LA MORT DU GRAND MATHÉMATICIEN THOMAS FULLER SURNOMMÉ MENTAL CALCULATOR
Mort en ce jour du 29 décembre 1782, le regretté Thomas Fuller était un esclave africain réputé pour ses aptitudes en Mathématiques. Il fut capturé en Afrique par les esclavagistes blancs et expédié aux USA en 1724 alors qu'il avait seulement 14 ans. Il était tellement fort en Maths qu'il pouvait faire des calculs inimaginables. Un jour quand on lui a demandé combien de secondes il y avait dans un an et demi, il a répondu en deux minutes environ, 47304000. Les pro abolitionnistes et les philanthropes blancs ont utilisé son talent comme preuve que les esclaves Noirs étaient égaux aux Blancs au niveau de l'intelligence.
Thomas fuller, fut un très grand Mathématicien, mais malheureusement oublié de l'histoire. Repose en paix Monsieur Fuller.
ISAAC AMADU

L'empereur Menelik II d'Éthiopie le roi africain qui a battu les puissances coloniales impérialistes blancs à la bataill...
28/07/2022

L'empereur Menelik II d'Éthiopie le roi africain qui a battu les puissances coloniales impérialistes blancs à la bataille d'Adwa en 1896

Quand Menelik II a battu les Italiens en 1896 🇪🇹 l'E. Les médias et le journal européens/États-Unis l'ont présenté et l'ont interdit comme un w. Hite man pour que les gens du monde entier ne sachent pas que les Ita.lians étaient vaincus par les Noirs africains.

Abdoulaye BA

Les 6 Femmes qui ont marqué La Littérature Africaine❤️☺️Comme le souligne Hugo Bréant dans« De la littérature féminine a...
27/07/2022

Les 6 Femmes qui ont marqué La Littérature Africaine❤️☺️

Comme le souligne Hugo Bréant dans
« De la littérature féminine africaine aux écrivaines d’Afrique », parler des écrivaines africaines, c’est généralement mettre en lumière une exceptionnalité.
Bien que moins connue par rapport à ses auteurs masculins, la littérature Africaine possède elle aussi ses grands noms du côté des femmes.

📌💡1–
Elle est sans doute l’un des phénomènes littéraires africains de ces dernières années. Son premier contact avec le monde de la littérature se fait en 2003 à travers « L’hibiscus pourpre » , un roman encensé par la critique et lauréat du Commonwealth Writers’ Prize en 2005.

📌💡2 –
Véritable « dissidente », Fatou décide elle même d’aller à l’école, chose peu courante pour l’époque et se passionne pour la littérature francophone. Cette passion l’amènera naturellement à s’essayer à l’art de l’écriture. En 2001, paraît « La préférence nationale« , un recueil composé de six nouvelles qui marque l’entrée de Fatou Diome dans le cercle des auteurs.

📌💡3 –
« Personne n’en veut », c’est le surnom qu’a choisi Marietou Mbaye pour signer ses œuvres. Ken Bugul est une romancière sénégalaise dont la carrière débute avec une trilogie aux allures d’autobiographie : « Le baobab fou » en 1984 puis « cendres et braises » et « riwan ou le chemin de sable » respectivement en 1994 et 1999.
Ce dernier roman qui conclut cette trilogie lui vaudra une reconnaissance mondiale en remportant le prestigieux Grand prix littéraire d’Afrique Noire de 1999

📌💡4 –
Leonora, est une écrivaine camerounaise au parcours atypique. Elle « fait mal » dès le début avec son premier livre « l’intérieur de la nuit » qui est très bien accueilli par la critique et qui rafle à lui seul six prix dont le « prix du premier roman de femme » en 2006 et le « prix de l’excellence camerounaise » en 2007.

📌💡5 –
Aminata Sow Fall est née à Saint-Louis.
En 1976, elle publie son premier roman « le revenant », aux nouvelles éditions Africaines. Mais si le nom d’Aminata n’est pas inconnu à la plupart d’entre nous, c’est bien à cause de son roman paru 3 ans plus t**d : « la grève des bàttu », qui lui a d’ailleurs valu le grand prix littérature d’Afrique noire en 1980.

💡📌 6–
« Une si longue lettre ». Le titre à lui seul suffit pour décrire l’ampleur de l’impact de ce livre sur la littérature Africaine. Même ceux qui ne l’ont jamais lu le connaissent au moins de nom. Et pour cause, on ne peut échapper à ce livre : il était omniprésent. Un roman culte et saisissant qui constitue pour moi l’un des meilleurs livres de littérature africaine de tous les temps.

Arborant un style et des thématiques différents, ces grandes auteures de la littérature Africaine possèdent néanmoins un point commun : elles brisent les tabous. Elles écrivent, et d’un seul trait tracent l’histoire entière.

Signer Abdoulaye BA

HISTOIRE AFRICAINE : "📁La conférence de Berlin et le partage de l’AfriqueLa conférence de Berlin (1884-1885) est général...
27/07/2022

HISTOIRE AFRICAINE : "📁La conférence de Berlin et le partage de l’Afrique

La conférence de Berlin (1884-1885) est généralement perçue comme le moment où les puissances coloniales européennes se seraient mises autour de la table pour se partager le continent africain. Cette rencontre n’a toutefois pas découpé le continent, mais a davantage contribué à offrir les conditions pour le faire, à une époque où la colonisation n’est pas encore pensée comme un but en soi.

🔴Un continent convoité

Bismarck, un couteau à la main, s’apprête à découper un gâteau sur lequel est écrit « Afrique », devant des dirigeants européens passifs et médusés. Tel est le type d’image qu’a suscité la tenue de la conférence de Berlin (1884-1885) véhiculant l’idée d’un partage effectif de l’Afrique. Toutefois, il est aujourd’hui admis que cette rencontre diplomatique, ayant pour la première fois porté exclusivement sur ce continent, a davantage contribué à définir les règles communes pour de futures acquisitions territoriales par les États européens. Quels ont été les tenants et les aboutissants de cette conférence ? Que révèle-t-elle des relations entre les Européens et le continent africain ?
Au xixe siècle, l’Afrique au sud de Sahara connaît des situations politiques très diverses. On note cependant des phénomènes communs à tout le continent : l’islamisation, des formes de centralisation politique et la modernisation des armées. À l’ouest, apparaissent de grands États centralisés nés à la suite d’une guerre sainte (jihad) menée dans un esprit de reconquête religieuse et de conquêtes politiques, à l’image du califat de Sokoto (dans l’actuel nord du Nigeria). D’autres États non musulmans se développent aussi comme le royaume Bamum (Cameroun). En Afrique orientale, des sociétés acéphales cohabitent avec des États centralisés ou des cités-États. Sur la côte est-africaine, les cités Swahili sont progressivement dominées par l’hégémonique sultanat de Zanzibar, à la tête duquel règne une dynastie venue d’Oman. En Afrique australe, de multiples dynamiques coexistent avec la présence de populations européennes dès le xviie siècle (les Boers), l’essor du royaume zulu mené par le leader Chaka et le poids grandissant de l’impérialisme britannique.
Au début du xixe siècle, les Européens sont présents sur les côtes africaines où ils ont établi des comptoirs commerciaux et à partir desquels ils commencent à explorer l’intérieur des terres en empruntant les fleuves. Ces explorations sont principalement motivées par les perspectives d’échanges commerciaux (ivoire, richesses minières, caoutchouc, etc.), les découvertes géographiques (les sources du Nil par exemple) ou encore l’établissement de missions pour évangéliser les populations. Des traités commencent à être signés entre les voyageurs européens, envoyés ou non par leur État, et les souverains africains, ou considérés comme tels. Un vaste espace encore peu exploré attire en particulier l’attention et les convoitises : le bassin du Congo. Les Portugais y revendiquent une présence ancienne, mais doivent composer avec les appétits impériaux des Britanniques, des Français et du roi des Belges. Ces deux derniers sont notamment en concurrence à travers deux explorateurs qui parcourent la région dans les années 1870-1880. Pierre Savorgnan de Brazza, voyageur d’origine italienne, est au service de la France. Il signe un traité avec un chef politique, Makoko, en 1880. L’explorateur et journaliste américain Henry Morton Stanley travaille pour le compte du roi des Belges, Léopold II. Mais, en 1884, la Grande-Bretagne reconnaît des droits au Portugal sur l’embouchure du Congo. Ce traité provoque l’organisation de la conférence internationale à Berlin et la question de la circulation sur le fleuve Congo va se révéler centrale.

En Europe, même si les lobbies coloniaux existent, l’idée de la colonisation n’est pas encore acquise chez les dirigeants, ni dans l’opinion publique au milieu des années 1880. La France et la Grande-Bretagne possèdent déjà des territoires en Afrique du Nord (Algérie, Égypte) et en Afrique subsaharienne (Sénégal). D’autres États se lancent tout juste dans une politique impérialiste. Le cas belge est à la fois intéressant et central dans la tenue de la conférence car, si la nation se désintéresse de l’acquisition de territoires, son souverain est en revanche prêt à en acquérir. Léopold II engage sa fortune personnelle en Afrique centrale et se révèle être un fin stratège pour faire valoir ses intérêts dans cette région. Il crée ainsi une association à but « philanthropique », notamment censée lutter contre l’esclavage, avec l’Association internationale africaine (1876), puis le Comité d’étude Haut-Congo (1878) et enfin l’Association internationale du Congo (1882) pour laquelle il engage Stanley, chargé de faire signer des traités et de négocier des protectorats avec les souverains ou les chefs. La conférence de Berlin va permettre au roi des Belges de polir la réputation de bienfaiteur qu’il cherche à se donner, bien que des motivations purement économiques et politiques soient ses véritables moteurs.

La toute jeune nation allemande, dont le chancelier semblait jusqu’alors davantage préoccupé par des enjeux géopolitiques européens (l’Alsace-Lorraine, la politique russe), se tourne aussi dans l’acquisition de territoires ultra-marins. Les historiens ont beaucoup discuté les raisons qui ont fait changer Bismarck de politique, parmi lesquelles le fait de s’attirer les votes des partisans de la colonisation dans un contexte électoral ; la perspective de gérer ces territoires via des compagnies à chartres, ce qui aurait entraîné un investissement économique moindre ; ou encore de détourner l’attention sur d’autres territoires que l’Alsace-Lorraine, dans les relations avec la France. On retiendra surtout qu’il s’est produit un transfert des enjeux propres au concert des nations européen sur l’espace africain.
Bismarck est à l’initiative de la conférence, qui se déroule entre le 15 novembre 1884 et le 26 février 1885. Si quatorze pays sont présents, aucun représentant africain n’a été convié. Les discussions se déroulent au cours de dix séances et ont pour support une carte de l’Afrique réalisée par le géographe allemand Kiepert. Les diplomates ne maîtrisent pas ces espaces car les questions liées au continent étaient jusqu’alors considérées comme secondaires. Dans la mesure où elles deviennent sensibles et déterminantes pour les relations entre les États européens, les diplomates se montrent prudents et n’inscrivent pas le découpage de l’Afrique à proprement parler à l’ordre du jour de la conférence. En revanche, les sujets suivants occupent l’essentiel des discussions : la liberté de navigation sur les fleuves Congo et Niger, la liberté de commerce dans le bassin du Congo, la définition de règles pour des occupations futures sur les côtes africaines.

🔴Ouvrir le continent à un futur partage

Entre consensus et manœuvres diplomatiques, qui ont surtout eu lieu en dehors des séances plénières, la conférence aboutit à des décisions importantes. Tout d’abord, le principe du libre-échange économique et la libre circulation sont affirmés sur les fleuves Niger et Congo, le premier répondant en premier lieu aux rivalités franco-anglaises, le second étant davantage au centre de l’attention de tous. Dans une logique qui n’est alors pas neuve, l’Europe se dote d’une mission civilisatrice prétendant ouvrir le continent au commerce international et, en conséquence, à un processus de développement.

Dans le même esprit, l’esclavage est interdit. Si des traités bilatéraux avec des souverains en Afrique avaient déjà été ratifiés, leur efficacité était restée limitée. Ces mesures avaient principalement concerné le commerce en mer, comme le montrent les accords passés entre la Grande-Bretagne et le sultanat de Zanzibar par exemple. Désormais, c’est aussi dans l’intérieur du continent que les Européens se concentrent pour lutter contre la traite et l’esclavage, mais tout en développant eux-mêmes des pratiques de travail forcé.

La région du Congo est l’un des enjeux principaux de la conférence. Le souverain belge, grâce à ses alliés et à sa finesse diplomatique cédant aux revendications des Portugais, des Français et des Anglais, parvient à faire accepter l’idée d’une neutralité politique sur le bassin du Congo tout en y affirmant la liberté de commerce. La gestion de l’État indépendant du Congo, quatre-vingts fois plus grand que la Belgique, va en réalité incomber à Léopold II et devenir, en 1908, le Congo belge.
Enfin, à l’heure où les tentions entre les puissances impériales sont de plus en plus fortes, des règles d’implantation sur les littoraux sont définies. Chaque puissance doit ainsi faire signer des traités, puis en faire reconnaître la validité auprès des membres de la conférence, avant d’établir une zone d’influence (c’est-à-dire un espace dont les contours doivent être délimités et sur lesquels la domination politique et économique d’un État européen s’exerce). De plus, pour se faire reconnaître un territoire, l’occupation doit être effective, et pas seulement nominale. Cela va mener les États européens à penser et à développer des pratiques de colonisation.
Ainsi, à la suite de la conférence de Berlin, les expéditions militaires prennent le pas sur les explorations de la première moitié du siècle. Il s’agit désormais de soumettre les populations et de s’approprier les territoires. La dernière décennie du xixe siècle se caractérise par une compétition territoriale à un rythme soutenu (nommé le Scramble for Africa) qui voit les impérialismes européens s’affronter et provoquer de graves crises, comme entre la France et la Grande-Bretagne à Fachoda en 1898 par exemple. La conférence de Berlin a ainsi joué un rôle d’accélérateur dans la revendication et les appropriations territoriales, qui débouche sur la délimitation des frontières coloniales.

🔴Le partage effectif de l’Afrique

Dans les dernières décennies du xixe siècle, l’Afrique tout entière fait l’objet de négociations. De nombreux traités bilatéraux sont signés entre les Européens. En Afrique orientale, l’accord du 1er juillet 1890 engage la Grande-Bretagne et l’Allemagne, cette dernière abandonnant ses prétentions sur Zanzibar dans l’est du continent, en échange de l’île d’Helgoland (mer du Nord) qui lui est restituée. L’Afrique de l’Ouest est également concernée par des actes conclus entre la Grande-Bretagne et l’Allemagne (1890), la France et la Grande-Bretagne (1890 et 1898) et la France et l’Allemagne (1897). Ces décisions diplomatiques engagent ensuite une mise en application sur le terrain africain, qui se traduit par l’envoi de commissions chargées, à un niveau local, de délimiter et de borner les frontières.

De façon intéressante, ce bornage a donné lieu à des formes de consultations des habitants des régions concernées, à travers des échanges et des questions posées par les membres des commissions aux autorités qu’ils rencontrent sur place. Si l’on ne peut nier la part d’appropriation de ce processus de délimitation, on peut néanmoins souligner que certaines frontières coloniales sont le reflet de dynamiques historiques anciennes et propres au continent africain. Les frontières tracées pour le Niger ont ainsi, dans une certaine mesure, pris en compte l’existence de limites, mouvantes et poreuses, des territoires politiques ayant préexisté historiquement. Par ailleurs, dans d’autres espaces, l’apparition des frontières coloniales a été l’occasion, pour d’habiles souverains, de faire reconnaître leur territoire et de le faire perdurer, pour un laps de temps toutefois éphémère, alors qu’il ne l’était pas auparavant. C’est, par exemple, le cas du sultanat de Witu, sur la côte de l’actuel Kenya, qui voit reconnaître sa souveraineté en 1885 par l’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne.
La fin du xixe siècle et le début du xxe siècle est surtout un temps de violence aiguë en raison de la conquête qui se réalise par les armes (la mal nommée « pacification » d’après le vocabulaire de l’époque). Qu’il s’agisse des armées françaises face à celles de Samori Touré (dans les années 1880-1890) en Afrique de l’Ouest ou de l’écrasement des Maji-Maji en Afrique orientale allemande (1905-1907), le partage de l’Afrique est un temps d’appropriation territoriale des États européens qui cherchent à faire taire toute contestation. Toutefois, cette phase de domination n’est, à ses débuts, pas établie sur l’ensemble du continent et elle rencontre aussi de fortes résistances qui se sont déployées à travers des formes variées (par les armes, les alliances, la fuite, etc.)
Au début du xxe siècle, l’Afrique a presque entièrement été partagée entre les Européens. Seule l’Éthiopie va conserver son indépendance (en dehors de la période d’occupation italienne entre 1935 et 1941), ainsi que le Libéria et, dans une certaine mesure mais avec son histoire particulière, l’Afrique du Sud qui accède à l’autonomie en 1910. Le reste du continent est alors colonisé selon des modalités qui varient. Dans le système du protectorat (Tunisie, Maroc), la métropole maintient en droit la souveraineté antérieure, mais administre en réalité la région. Dans les territoires français en Afrique subsaharienne, des protectorats ont aussi été mis en place, mais ils ont été rapidement supprimés pour devenir des colonies. Celles-ci connaissent des statuts divers. Certaines ont été concédées à des compagnies à charte qui y exercent un monopole. Trop coûteux et provoquant des scandales dans l’opinion publique européenne, en raison du travail forcé qui s’y pratique (État libre du Congo et en Afrique équatoriale française), ce type de gestion disparaît rapidement pour laisser la place à un gouvernement direct de la métropole. Ainsi, la France regroupe ses colonies en deux fédérations : l’Afrique occidentale française (1895) et l’Afrique équatoriale française (1910). À l’intérieur même de ces territoires, des frontières sont aussi créées. Chaque colonie est divisée en circonscriptions ou « cercles » dirigées par un « commandant de cercle ». Par ailleurs, certains territoires coloniaux connaissent un sort particulier en tant que colonie de peuplement. C’est le cas de l’Algérie, que la France a conquise en 1830, qui dépend du ministère de l’Intérieur et est divisée en trois départements ; c’est aussi le cas de la Namibie pour l’Allemagne et du Kenya pour la Grande-Bretagne.

À la veille de la Première Guerre mondiale, les frontières de l’Afrique sont fixées, même si quelques modifications vont avoir lieu après le conflit quand l’Allemagne perd ses colonies. La France et la Grande-Bretagne se taillent la part du lion, tandis que le Portugal, la Belgique, l’Espagne et l’Allemagne occupent des territoires moins importants, mais néanmoins très vastes.

Dans les années 1960, la plupart des pays africains deviennent indépendants. Si la question des frontières coloniales est au cœur des enjeux diplomatiques, elles ne sont toutefois pas remises en question. En effet, le principe de leur intangibilité est adopté par l’Organisation de l’unité africaine (OUA). Les frontières en Afrique contemporaine se sont donc globalement stabilisées depuis le début du xxe siècle, même si des exemples récents montrent qu’elles évoluent toujours (création du Soudan du Sud en 2011)."

Aujourd'hui les tâches impérialistes sont confiées aux dirigeants africains aveuglement suivis par les frères noirs.

Amadou Hampaté BA : LETTRE A LA JEUNESSE AFRICAINE (1985)Mes chers cadets,Celui qui vous parle est l`un des premiers nés...
16/07/2022

Amadou Hampaté BA : LETTRE A LA JEUNESSE AFRICAINE (1985)

Mes chers cadets,
Celui qui vous parle est l`un des premiers nés du vingtième siècle. Il a donc vécu bien longtemps et, comme vous l`imaginez, vu et entendu beaucoup de choses de par le vaste monde. Il ne prétend pas pour autant être un maître en quoi que ce soit. Avant tout, il s`est voulu un éternel chercheur, un éternel élève, et aujourd’hui encore sa soif d`apprendre est aussi vive qu`aux premiers jours.
Il a commencé par chercher en lui-même, se donnant beaucoup de peine pour se découvrir et se bien connaître en son prochain et l`aimer en conséquence. Il souhaiterait que chacun de vous en fasse autant.
Après cette quête difficile, il entreprit de nombreux voyage à travers le monde : Afrique, Proche-Orient, Europe, Amérique. En élève sans complexe ni préjugés, il sollicita l`enseignement de tous les maîtres et tous les sages qu`il lui fut donné de rencontrer. Il se mit docilement leur à écoute. Il enregistra fidèlement leurs dires et analysa objectivement leur leçon, afin de bien comprendre les différents aspects de leur comportement. Bref, il s`efforça toujours de comprendre les hommes, car le grand problème de la vie, c`est la mutuelle compréhension.
Certes, qu`il s`agisse des individus, des nations, des races ou des cultures, nous sommes tous différents les uns les autres ; mais nous avons tous quelque chose de semblable aussi, et c`est cela qu`il faut chercher pour pouvoir se reconnaître en l`autre et dialoguer avec lui. Alors, nos différences, au lieu de nous séparer, deviendront complémentaires et sources d`enrichissement mutuel. De même que la beauté d`un tapis tient à la variété de ses couleurs, la diversité des hommes, des cultures et des civilisations fait la beauté et la richesse du monde. Combien ennuyeux et monotone serait un monde uniforme où tous les hommes, calqués sur un même modèle, penseraient et vivraient de la même façon ! N`ayant plus rien à découvrir chez les autres, comment s`enrichirait-on soi-même ?
A notre époque si grosse de menaces de toutes sortes, les hommes doivent mettre l`accent non plus sur ce qui les sépare, mais sur ce qu`ils ont de commun, dans le respect de l`identité de chacun. La rencontre et l`écoute de l`autre sont toujours plus enrichissantes, même pour l`épanouissement de sa propre identité, que les conflits ou les discussions stériles pour imposer son propre point de vue. Un vieux maître d`Afrique disait : il y a » ma » vérité et » ta » vérité, qui ne se rencontreront jamais. » LA » Vérité se trouve au milieu. Pour s`en approcher, chacun doit se dégager un peu de » sa » vérité pour faire un pas vers l`autre…
Jeunes gens, derniers-nés du vingtième siècle, vous vivez à une époque à la fois effrayante par les menaces qu`elle fait peser sur l`humanité et passionnante par les possibilités qu`elle ouvre dans le domaine des connaissances et de la communication entre les hommes. La génération du vingt et unième siècle connaître une fantastique rencontre de races et d`idées. Selon la façon dont elle assimilera ce phénomène, elle assurera sa survie ou provoquera sa destruction par des conflits meurtriers.
Dans ce monde moderne, personne ne peut plus se réfugier dans sa tour d`ivoire. Tous les Etats, qu`ils soient forts ou faibles, riches ou pauvres, sont désormais interdépendants, ne serait-ce que sur le plan économique ou face aux dangers d`une guerre internationale. Qu`ils le veuillent ou non, les hommes sont embarqués sur un même radeau : qu`un ouragan se lève, et tout le monde sera menacé à la fois. Ne vaut-il pas mieux avant qu`il ne soit trop t**d ?
L`interdépendance même des Etats impose une complémentarité indispensable des hommes et des cultures. De nos jours, l`humanité est comme une grande usine où l`on travaille à la chaîne : Chaque pièce, petite ou grande, a un rôle défini à jouer qui peut conditionner la bonne marche de toute l`usine.
Actuellement, en règle générale, les blocs d`intérêt s`affrontent et se déchirent. Il vous appartiendra peut-être, ô jeunes gens, de faire émerger peu à peu un nouvel état d`esprits, d`avantage orienté vers la complémentarité et la solidarité, tant individuelle qu`internationale. Ce sera la condition de la paix, sans laquelle, il ne saurait y avoir de développement.
Je me tourne maintenant vers vous, jeunes africains noirs. Peut-être certains d`entre vous se demandent-ils si nos pères avaient une culture, puisqu`ils n`ont pas laissé de livre ? Ceux qui furent pendant si longtemps nos maîtres à vivre et à penser n`ont-ils pas presque réussi à nous faire croire qu`un peuple sans écriture est un peuple sans culture ? Mais, il est vrai que le premier soin de tout colonisateur quel qu`il soit (à toutes les époques et d`où qu`il vienne) a toujours été de défricher vigoureusement le terrain et d`en arracher les cultures locales afin de pouvoir y semer à l`aise ses propres valeurs.
Heureusement, grâce à l`action de chercheurs tant africains qu`européens, les opinions ont évolué en ce domaine et l`on reconnaître aujourd`hui que les cultures orales sont des sources authentiques de connaissances et de civilisation. La parole
n`est-elle pas, de toute façon, mère de l`écrit, et ce dernier n`est-il pas autre chose qu`une sorte de photographie du savoir et de la pensée humaine ?
Les peuples de race noire n`étant pas des peuples d`écriture ont développé l`art de la parole d`une manière toute spéciale. Pour n`être pas écrite, leur littérature n`en est pas moins belle. Combien de poèmes, d`épopées, de récits historiques et chevaleresques, de contes didactiques, de mythes et de légendes au verbe admirable se sont ainsi transmis à travers les siècles, fidèlement portés par la mémoire prodigieuse des hommes de l`oralité, passionnément épris de beau langage et presque tous poèmes !
De toute cette richesse littérature en perpétuelle création, seule une petite partie a commencé d`être traduite et exploitée. Un vaste travail de récolte reste encore à faire auprès de ceux qui sont les derniers dépositaires de cet héritage ancestral hélas en passe de disparaître. Quelle tâche exaltante pour ceux d`entre vous qui voudront s`y consacrer ! Mais la culture, ce n`est pas seulement la littérature orale ou écrite, c`est aussi et surtout un art de vivre, une façon particulière de se comporter vis-à-vis de soi-même, de ses semblables et de tout le milieu naturel ambiant. C`est une façon particulière de comprendre la place et le rôle de l`homme au sein de la création.
La civilisation traditionnelle (je parle surtout de l`Afrique de la savane au Sud du Sahara, que je connais plus particulièrement) était avant tout une civilisation de responsabilité et de solidarité à tous les niveaux. En aucun cas un homme, quel qu`il soit, n`était isolé. Jamais on n`aurait laissé une femme, un enfant, un malade ou un vieillard vivre en marge de la société, comme une pièce détachés. On lui trouvait toujours une place au sein de la grande famille africaine, où même l`étranger de passage trouvait gîte et nourriture. L`esprit communautaire et le sens du partage présidaient à tous les rapports humains. Le plat de riz, si modeste fût-il, était ouvert à tous.
L`homme s`identifiait à sa parole, qui était sacrée. Le plus souvent, les conflits se réglaient pacifiquement grâce à la « palabre » : « Se réunir pour discuter », dit l`adage, « c`est mettre tout le monde à l`aise et éviter la discorde ». Les vieux, arbitres respectés, veillaient au maintien de la paix dans le village. « Paix », « La paix seulement ! », sont les formules-clé de toutes les salutations et des religions traditionnelles. C`est dans la paix et dans la paix seulement que l`homme peut construire et développer la société, alors que la guerre ruine en quelques jours ce que l`on a mis des siècles à bâtir.
L`homme était également considéré comme responsable de l`équilibre du monde naturel environnant. Il lui était interdit de couper un arbre sans raison, de tuer un animal sans motif valable. La terre n`était pas sa propriété, mais au dépôt sacré confié par le créateur et dont il n`était que le gérant. Voilà une notion qui prend aujourd`hui toute sa signification si l`on songe à la légèreté avec laquelle les hommes de notre temps épuisent les richesses de la planète et détruisent ses équilibres naturels.
Certes, comme toute société humaine, la société africaine avait aussi ses tares, ses excès et ses faiblesses. C`est à vous jeunes gens et jeunes filles, adultes de demain, qu`il appartiendra de laisser disparaître d`elles-mêmes les coutumes abusives, tout en sachant préserver les valeurs traditionnelles positives. La vie humaine est comme un grand arbre et chaque génération est comme un jardinier. Le bon jardinier n`est pas celui qui déracine, mais celui qui, le moment venu, sait élaguer les branches mortes et, au besoin, procéder judicieusement à des greffes utiles. Couper le tronc serait se suicider, renoncer à sa personnalité propre pour endosser artificiellement celle des autres, sans y parvenir jamais tout à fait. Là encore, souvenons-nous de l`adage : « il flottera peut-être, mais jamais il ne deviendra caïman ! ».
Soyez, jeunes gens, ce bon jardinier qui sait que, pour croître en hauteur et étendre ces branches dans les directions de l’espace, un arbre a besoin de profondes et puissantes racines. Ainsi enracinés en vous-mêmes vous pouvez sans crainte et sans dommage ouvrir vers l`extérieur, à la fois pour donner et pour recevoir.
Pour ce vaste travail, deux outils vous sont indispensables : tout d`abord, l`approfondissement et la préservation de vos langues maternelles, véhicules irremplaçables de nos cultures spécifiques ; ensuite, la parfaite connaissance de la langue héritée de la colonisation (pour nous la langue française), tout aussi irremplaçable, non seulement pour permettre aux différentes ethnies africaines de communiquer entre elles et de se mieux connaître, mais aussi pour nous ouvrir sur l`extérieur et nous permettre de dialoguer avec les cultures du monde entier.
Jeunes gens d`Afrique et du monde, le destin a voulu qu`en cette fin de vingtième siècle, à l`aube d`une ère nouvelle, vous soyez comme un pont jeté entre deux mondes : celui du passé, où de vieilles civilisations n`aspirent qu`à vous léguer leurs trésors avant de disparaître, et celui de l`avenir, plein d`incertitudes et de difficultés, certes, mais riche aussi d`aventures nouvelles et d`expériences passionnantes. Il vous appartient de relever le défi et de faire en sorte qu`il y ait, non rupture mutilante, mais continuation sereine et fécondation d`une époque par l`autre.
Dans les tourbillons qui vous emporteront, souvenez-vous de nos vieilles valeurs de communauté, de solidarité et de partage. Et si vous avez la chance d`avoir un plat de riz, ne le mangez pas tout seul !
Si les conflits vous menacent, souvenez-vous des vertus du dialogue et de la palabre !
Et lorsque vous voulez vous employez, au lieu de consacrer toutes vos énergies à des travaux stériles et improductifs, pensez à revenir vers notre Mère la terre, notre seule vraie richesse, et donnez-lui tous vos soins afin que l`on puisse en tirer de quoi nourrir tous les hommes. Bref, soyez au service de la vie, sous tous ses aspects !
Certains d`entre vous diront peut-être : « c`est trop nous demander ! Une telle tâche nous dépasse ! ». Permettez au vieil homme que je suis de vous confier un secret : de même qu`il n`y a pas de « petit incendie »(tout dépend de la nature du combustible rencontré), il n`y a pas de petit effort. Tout effort compte, et l`on ne sait jamais, au départ de quelle action apparemment modeste sortira l`événement qui changera la face des choses. N`oubliez pas que le roi des arbres de la savane, le puissant et majestueux baobab, sort d`une graine qui, au départ, n`est pas plus grosse qu`un tout petit grain de café…

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