Télé Millevaches

Télé Millevaches 🎥 Média rural. Reportages dans le bouillonnement de la Montagne limousine.
Écologique et solidaire. Bienveillante et déterminée.

16/10/2025

==LE ZAPPING DU PLATEAU #8 – octobre 2025

Balance ta vidéo, on s'occupe du reste 📹

🦊 Un petit renard curieux, des demi-voitures qui font la course dans la boue,
une tondeuse-robot, un insecte bizarre, des paysans qui partent en vacances (ou pas ?)

C’est le Zapping du plateau #8. Toi aussi tu peux envoyer ta vidéo sur telemillevaches.net !

10/10/2025

== Cet été notre média vous invitait à rejoindre Télé Millefaces une semaine de création autour de nouveaux programmes pour Télé Millevaches. Avec Sophie Fesdjian, enseignante en région parisienne de passage en Creuse, nous avons interviewé des saisonniers afin de comprendre quels étaient leurs moyens de subsistance.

Pourquoi n’y a-t-il pas de sujet lié à l’économie sur le site de Télé Millevaches ? C’est ce qui est ressorti des discussions avec les participants venus s’intéresser aux programmes de notre média. Un sujet a particulièrement retenu l’attention de l’équipe éphémère : l’argent ! Les questions ont alors émergé et notamment celles liées à la subsistance des saisonniers sur le plateau.

Comment réussir à se dégager un SMIC ? Monter une activité tout en vivant du RSA ? Doit-on pouvoir compter sur la famille en cas de coup dur — ou sur un hypothétique héritage ? C’est avec ce sujet que Sophie, enseignante mais également docteure en anthropologie sociale, s’est essayée au métier de journaliste et à l’exercice du micro-trottoir. Le premier est réalisé sur le marché de Gentioux, le second au marché des Simples sur l’île de Vassivière. Ce qui frappe, c’est la franchise des exposants. Sans détour, ils racontent leurs projets, leurs galères, et la débrouillardise qu’il faut pour tenir.

« Les aides pour les producteurs et la vente de nos produits, ça permet de faire vivre les bêtes mais pas nous. Moi, je vis du RSA », raconte un éleveur de Gentioux, qui prépare des sandwichs sur le marché pour arrondir les fins de mois.
« Il y a quelques années, j’ai eu de gros dégâts à cause de la grêle. La Solidaire m’a fait un prêt », explique un maraîcher aidé par l’organisme de soutien aux projets du territoire. « Donner des coups de main à droite à gauche, faire du troc… Une bonne partie de l’économie locale repose là-dessus, bien plus que sur des emplois bien payés », résume un jeune libraire.

Ce premier pas vers une parole décomplexée sur les moyens de subsistance donnera peut-être lieu à d’autres reportages. À suivre…

07/10/2025

==Foot rural ! #1
L’US de Bugeat se maintiendra-t-elle en troisième division ?
>>A VOIR SUR YOUTUBE/PEERTUBE/TELEMILLEVACHES.NET
https://www.youtube.com/watch?v=_6YxGzN6RYE&t=125s
https://telemillevaches.net/videos/foot-rural-1/

Bienvenue à l’Union sportive de Bugeat, l’un des plus anciens clubs de football de France. En 2026, il fêtera ses cent ans avec banquet, matchs amicaux et feu d’artifice aux couleurs du maillot. À cette occasion, Télé Millevaches a suivi le club pendant une demi-saison pour capturer ce qui fait l’essence d’un club amateur, véritable melting pot social. Aujourd’hui, Bugeat rassemble des joueurs venus de Peyrelevade Faux-la-Montagne, Tarnac. « Il ne faut plus penser qu’à Bugeat maintenant, il y a des jeunes de tout le Plateau qui veulent pratiquer le sport », assure Stéphane, le président du club. Gendarme dédié à la protection des entreprises, il est le premier à défendre l’exceptionnelle entente au sein du groupe malgré ses divers horizons : migrants, jeunes du terroir, néo-arrivants, militants écolos, travailleurs forestiers, agents des forces de l’ordre. Des rencontres peu fréquentes dans la société actuelle. « Je laisse ma casquette de gendarme aux vestiaires, et eux font de même, dans un respect mutuel », confie Stéphane, sourire aux lèvres, tandis qu’Antoine, numéro 6 de l’équipe, confirme ce respect de chacun au-delà des différences : « Un club de foot ne changera pas le monde, mais pour moi, il a tout de même un sens politique au moment où les choses se tendent. Ça casse un peu la dynamique des liens qui s’effritent, et c’est pas rien. »
Cette saison capturée par nos caméras révèle aussi des enjeux sportifs. Car si le club s’est hissé en troisième division en 2025, les déplacements sont plus lointains et le niveau plus élevé. Difficile, dès lors, de maintenir l’esprit d’équipe quand les défaites s’enchaînent. Pourtant, ces épreuves semblent avoir renforcé la cohésion des joueurs plutôt que de l’éroder. Un bel exemple d’humanité, donc, de la part de ce club de Bugeat.
Dans ce premier épisode, nous découvrons l’équipe lors d’un repas collectif, puis partons vers Brive-la-Gaillarde pour un match sous la pluie, où l’on suit de près leur coach Karim, qui dévoile avec franchise les difficultés de sa fonction. Parviendront-ils à décrocher les trois points nécessaires pour assurer leur maintien en troisième division ?

24/09/2025

Voici le témoignage de Sylvain*, l’une des sept victimes ayant déposé plainte suite à l’agression du 15 août à Royère-de-Vassivière. Il est complété par celui de Julie*, en audio seul. Elle était très choquée lors de l’enregistrement et nous a précisée ensuite avoir été passée à tabac une deuxième fois. Selon son avocate, elle s’est vue prescrire une interruption totale de travail d’un mois.

Leur propos ont été recueillis trois jours après les faits, le 18. Après maintes hésitations et sous condition de ne pas être facilement reconnaissables, Sylvain et Julie nous ont permis de les publier.

L’un des enjeux de cette histoire, c’est la qualification des faits. Selon les mis en cause, une banale bagarre sur fond d’alcool. Selon les sept personnes qui ont déposé plainte, c’est une agression unilatérale, une chasse à l’homme motivée par la haine raciale.

« Je voyais ma fin ce soir-là », raconte le jeune homme de 19 ans. « Dans ma tête c’était : “je vais jamais me relever, je vais jamais m’en sortir” ». Actuellement en formation pour devenir agent de sécurité, Sylvain* souhaite faire une carrière de policier dans la brigade de protection de la famille (ex-brigade des mineurs). Une vocation qui l’a poussé à faire le médiateur puis à s’interposer pour protéger les autres, jusqu’à prendre des coups. « Pour leur sécurité, je me suis dit “c’est le moment, il faut que tu agisses”, parce que j’aime aider », ajoute-t-il avec humilité. Sylvain affirme qu’il ne connaissait pas les autres victimes ce soir-là : « j’ai rencontré tout le monde sur le tas ». Il connaît le village pour y avoir de la famille, mais vit et étudie à des dizaines de kilomètres.

Le parquet de Guéret a ouvert une enquête. Un clivage aigu s’est emparé du village entre les soutiens des mis en cause – qui dénoncent une supposée instrumentalisation à des fins politiques – et ceux des victimes. Ces derniers décrivent une ambiance pesante et s’inquiètent de pouvoir rétablir un climat permettant de vivre ensemble dans ce petit village de 600 habitants. La décision de justice, quelle qu’elle soit, n’y suffira peut-être pas.

* Les prénoms ont été changés.

04/09/2025

THÉÂTRE À FELLETIN : QUAND LE VIVIER CULTUREL CREUSOIS DOPE LES INITIATIVES

== Imaginé et organisé en juin dernier par Barbara Griaziani, la première édition du festival de théâtre de Felletin était un pari risqué.

Originaire de Cavaillon dans le Vaucluse, la comédienne Barbara Griaziani, creusoise depuis trois ans, raconte : « Dès mon arrivée, j’ai créé un petit festival de théâtre à domicile, ce qui m’a permis de découvrir plusieurs compagnies locales, dont j’ai eu envie de présenter le travail lors d’un événement plus grand ». Avec l’aide de nombreux bénévoles et le soutien de l’association Felletin patrimoine, Barbara a mis sur pied trois jours de spectacles et de concerts à Felletin. « C’est un endroit où il n’y a pas de salle de spectacle, donc je me suis dit pourquoi pas, on va voir si ça prend ». C’est l’offre culturelle déjà abondante qui a incité la jeune femme à créer cet événement : « Je n’ai pas la prétention d’apporter la culture en Creuse, au contraire c’est parce qu’ici j’ai eu l’impression que c’était possible ».

Après plusieurs années dans l’éducation nationale, la comédienne de 38 ans projette de monter sa propre compagnie de théâtre, en Creuse. Pas banal pour quelqu’un qui habitait à 40 minutes d’Avignon. Très vite, l’artiste propose des cours de commedia dell’arte, un genre de théâtre italien populaire, dont les comédies sont marquées par la naïveté, la ruse, et l’ingéniosité. « J’ai voulu apporter ici ce type de théâtre très peu connu » explique Barbara.

Avec ce festival c’est ce que Barbara continue de proposer : « des spectacles que je n’ai pas l’habitude de voir en Creuse » dit-elle. Si l’accueil est parfois timide sur le marché, l’initiative est plutôt saluée par les spectateurs finalement nombreux lors des représentations. « C’est une bonne initiative, surtout qu’elle ne s’adresse pas aux touristes puisqu’elle a lieu en dehors des grandes vacances » défend un spectateur. Durant ces trois jours, 10 spectacles et 2 concerts ont été proposés. « Le seul inconvénient c’est que je n’ai aucune subvention ; j’ai investi l’argent de ma propre compagnie et le cachet des artistes dépendra des recettes que nous partagerons » conclut Barbara. Avec plus de 200 spectateurs sur trois jours, l’organisatrice pense déjà à préparer l’édition 2026.

24/07/2025

==SPLENDEUR ET MISÈRE DE LA MOBILITÉ EN RURALITÉ
Train, bus, vélo, taxi-brousse, cheval, qui saura détrôner la sacro-sainte voiture individuelle ?
20' // Reportage, juillet 2025

>>À VOIR SUR YOUTUBE / WWW.TELEMILLEVACHES.NET

Pouvoir se déplacer a toujours été primordial pour les sociétés humaines. D’aussi loin que remonte l’histoire, le Limousin a été sillonné de routes, de chemins de terre, de chemins de fer, comme ce train rural que l’on nommait le tacot. Les lignes de ce petit train reliaient les bourgs aux grandes villes et permettaient la circulation des biens et des personnes. C’est dans les années 60 qu’il disparaît pour laisser la place aux voitures thermiques individuelles. Plus de gare, plus d’horaires contraignants, la liberté individuelle avait fait disparaître le transport en commun.
Aujourd’hui, la voiture règne, les lignes de bus sont insatisfaisantes ou inexistantes, la SNCF ferme les dernières lignes de train jugées trop coûteuses à entretenir. Alors, comment réinventer la mobilité à l’heure de la transition écologique ? Comment redonner le goût du transport collectif et des contraintes qui vont avec ? Les collectivités locales s’arrachent les cheveux pour proposer des solutions : vélos électriques, covoiturage, taxi-brousse, remise en marche du Tacot ? Retour du cheval ? ou encore voitures électriques sans chauffeurs, dotées d’une intelligence artificielle… Mais d’aucuns ne perdent de vue que le plus grand ennemi du transport en commun reste sans doute la culture individualiste plutôt que la voiture elle-même.

Nous entendrons Olivier Cagnon, maire de Felletin, Martin Cusson, chargé de mission mobilité au Parc naturel régional de Millevaches, Montaine, éleveuse équin, Marion Michau, du Syndicat de la Montagne limousin, Christian Paul, élu de la Nièvre qui parie sur des véhicules autonomes, et Philippe Cortes, de la société Granges Solaires. Chacun et chacune expriment leurs doutes, leurs espoirs ou leurs déceptions quant à la mobilité en milieu rural.

16/07/2025

Du 21 au 25 juillet l’équipe de Télé Millevaches (dont Ayann, photo ci-dessous) vous invite à participer à une semaine de création autour de nouveaux programmes pensés et testés par et pour vous afin de vous proposer une télé sur mesure.

10/07/2025

Une crevette féerique, un incendie, un robot tronçonneuse. Un orphelin, de l'anarchie, une chanson. Un drone, une sortie d'école et une brebis tondue.

C'est le Zapping du plateau #7

Toi aussi tu peux envoyer ta vidéo sur https://telemillevaches.net !

Télé Millevaches devient Télé Millefaces, le temps d’une semaine.Du 21 au 25 juillet l’équipe de Télé Millevaches vous i...
09/07/2025

Télé Millevaches devient Télé Millefaces, le temps d’une semaine.

Du 21 au 25 juillet l’équipe de Télé Millevaches vous invite à participer à une semaine de création autour de nouveaux programmes pensés et testés par et pour vous afin de vous proposer une télé sur mesure.

Depuis sa création notre média participatif est tourné vers les habitant⋅es du Plateau de Millevaches mais pas que. En service civique ou en stage, des étudiant⋅es de partout sont toujours plus nombreux à venir apprendre et réaliser des sujets au sein de notre rédaction. Aujourd’hui dans l’objectif de faire grandir notre structure et de devenir un média soutenu financièrement par la région Nouvelle-Aquitaine, nous souhaitons ouvrir nos portes à tous ceux qui ont des idées de programmes et voudraient les réaliser accompagnés par une équipe de professionnels lors d’une semaine d’atelier à Faux-la-Montagne.

Vous avez quelque chose à dire, un talent d’interviewer ou de réalisateur, venez partager et concrétiser avec nous vos idées lors d’une semaine d’émulation collective.

Pour vous inscrire ou pour plus de renseignement nous écrire à : [email protected]

07/07/2025

Six mois d’interdiction d’exercer, dont quatre avec sursis : c’est la sanction infligée à Eliza Castagné et Antoine Prioux par l’ordre des pharmaciens de Nouvelle-Aquitaine pour avoir dispensé des médicaments à l’unité depuis 2019, hors cadre légal, dans leurs pharmacies de Bugeat et de Sornac (Corrèze). Le 18 juin dernier, des médecins et autres professionnels de santé du pôle Millesoins organisaient à Bugeat une réunion d’information et de soutien à leur cause.

Dispenser à l’unité, qu’est-ce que ça veut dire ? Eliza donne un exemple : si la boîte contient 20 cachets, que l’ordonnance indique une prise de 3 par jour pendant 3 jours, cela fait 11 cachets en trop. La pharmacienne découpe la tablette, n’en délivre que 9, et les autres pourront être donnés à une autre personne.

Pourquoi avoir fait cela ? Eliza et Antoine avancent plusieurs arguments. En premier lieu, il s’agit de lutter contre les pénuries récurrentes, puisqu’une même boîte est répartie sur plusieurs personnes, qui ne manqueront donc pas de médicaments. Mais aussi pour limiter les risques d’automédication : quand il reste des médicaments dans l’armoire à pharmacie, on est susceptible d’en reprendre sans ordonnance, ce qui conduit à de nombreux accidents pouvant entraîner la mort, avec les anxiolytiques notamment. Autre argument, celui de l’antibiorésistance, « l’une des plus graves menaces pesant sur la santé mondiale » selon l’OMS. La France permet de dispenser les antibiotiques à l’unité depuis 2022, trois ans donc après la décision d’Éliza et Antoine de le faire. Enfin, le couple avance un dernier motif : la lutte contre le gâchis de médicaments, ses coûts pour la Sécu et pour l’environnement.

Mais la pratique est strictement encadrée. L’an passé, le président de l’ordre des pharmaciens de Nouvelle-Aquitaine, Gérard Deguin, porte plainte. Il s’explique dans notre interview : "Le premier patient, il n’y a pas de souci, on facture la boîte [...] Pour le deuxième patient [...] il n’y a aucune traçabilité [...] ce qui veut dire qu’une personne qui a un accident dans la rue, quand il va arriver aux urgences [...] on sera amené peut-être à le surcharger en benzodiazépines et donc dans ce cadre-là, on met en danger la vie du patient."

Cette éventualité est reconnue par Eliza et Antoine, qui persistent : le risque est mineur comparé aux bénéfices de la dispensation à l’unité, même sans traçabilité. Antoine ajoute : "Aujourd’hui, les pouvoirs publics sont tous en faveur. Ce qui bloque, c’est les syndicats patronaux de pharmacies d’officine. Globalement, ils n’en veulent pas de la dispensation à l’unité. [...] On veut réinventer notre métier pour ne plus être rémunéré sur une activité. Parce qu’aujourd’hui, plus vous êtes malade, plus je gagne ma vie. Et moi, ça me déplaît."

Selon Aude Vandenbavière et Thimothée Grenaille, jeunes médecins de Bugeat : "Nous-mêmes, en tant que médecins, on fait des prescriptions où on leur demande de ne livrer qu'une partie de la boîte. Donc, on peut considérer qu'on est responsable aussi. C'est très difficile pour eux, parce qu'il y a cette condamnation, mais en fait, ça nous porte tous. Grosse sanction lourde, disproportionnée, mais grâce à laquelle, peut-être, on va réussir à faire bouger les lignes à un niveau beaucoup plus haut et peut-être généraliser, ce qui est une très bonne chose. C’est un bon coup de pied dans la fourmilière, en somme."

Antoine Prioux et Eliza Castagné ont fait appel de leur sanction. La décision pourrait se faire attendre plus d'un an.

26/06/2025

== LA CHASSE : UN DROIT POUR TOUS ?
Comment les préfectures trient les chasseurs selon leur couleur politique
09'06'' // Reportage, juin 2025

Paul, comme Sylvain, se sont vu retirer leur permis de chasse par arrêté préfectoral de la Creuse et de la Corrèze. Pour quelles raisons leur retire-t-on ainsi le droit de chasser ? Un privilège aristocratique, qui, à partir de la Révolution française, évoluera pour aboutir au droit de chasse pour tous. Retour sur une décision arbitraire que seuls les recours en justice semblent pouvoir contredire.

« Le problème, c’est que l’arrêté préfectoral de la Creuse dit que pour des raisons de sécurité intérieure, ils ne peuvent pas me communiquer le contenu de l’enquête. Je n’ai donc aucune précision sur pourquoi je suis considéré comme dangereux avec une arme et pourquoi la préfète a décidé de me cibler, moi, en particulier » réagit Paul qui n’a aucun antécédent judiciaire. Le jeune homme est ainsi livré à une décision brutale et arbitraire, tout comme Sylvain, en Corrèze. « Je voulais chasser pour découvrir une pratique inscrite dans une tradition historique et rencontrer mes voisins», explique Sylvain. Des motivations similaires à celles de Paul, qui dit « vouloir connaître les chasseurs pour briser les barrières entre néo-ruraux et gens du terroir, entre écolos et chasseurs, pour apprendre de l’autre et ne plus arriver sur un territoire de manière surplombante ». Ces initiatives, plutôt de bon aloi par temps de crispations identitaires, semblent contrarier les préfets locaux, au point d’émettre des arrêtés leur interdisant port d’arme et permis de chasse. Certes, Paul, comme Sylvain, sont des militants écologistes et ne s’en cachent pas, n’ayant jamais rien fait d’illégal durant leurs actions. Mais cela suffit-il de nos jours pour être considérés comme des citoyens de seconde zone, voire dangereux ?

Il est bien dommage que, lorsque certains tentent de briser les barrières de l’entre-soi en allant vers l’autre, les préfets qui nous entourent s’en émeuvent au point de déroger à la légalité républicaine. Car après avoir annulé l’arrêté préfectoral de Corrèze dans le cas de Sylvain pour vice de procédure en l’absence de contradictoire et faits inexacts, le tribunal administratif examine actuellement celui de la Creuse. «Il semble que les écolos de gauche n’aient plus droit de chasser alors que d’autres personnes le peuvent, avec même une certaine indulgence par rapport aux accidents. C’est comme un retour au privilège de la chasse, sauf qu’il ne porterait plus sur des bases foncières ou aristocratiques, mais sur des couleurs politiques, visiblement » conclut Paul, amer, tout en gardant le sourire.

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