Télé Millevaches

Télé Millevaches 🎥 Média rural. Reportages dans le bouillonnement de la Montagne limousine.
Écologique et solidaire. Bienveillante et déterminée.

24/07/2025

==SPLENDEUR ET MISÈRE DE LA MOBILITÉ EN RURALITÉ
Train, bus, vélo, taxi-brousse, cheval, qui saura détrôner la sacro-sainte voiture individuelle ?
20' // Reportage, juillet 2025

>>À VOIR SUR YOUTUBE / WWW.TELEMILLEVACHES.NET

Pouvoir se déplacer a toujours été primordial pour les sociétés humaines. D’aussi loin que remonte l’histoire, le Limousin a été sillonné de routes, de chemins de terre, de chemins de fer, comme ce train rural que l’on nommait le tacot. Les lignes de ce petit train reliaient les bourgs aux grandes villes et permettaient la circulation des biens et des personnes. C’est dans les années 60 qu’il disparaît pour laisser la place aux voitures thermiques individuelles. Plus de gare, plus d’horaires contraignants, la liberté individuelle avait fait disparaître le transport en commun.
Aujourd’hui, la voiture règne, les lignes de bus sont insatisfaisantes ou inexistantes, la SNCF ferme les dernières lignes de train jugées trop coûteuses à entretenir. Alors, comment réinventer la mobilité à l’heure de la transition écologique ? Comment redonner le goût du transport collectif et des contraintes qui vont avec ? Les collectivités locales s’arrachent les cheveux pour proposer des solutions : vélos électriques, covoiturage, taxi-brousse, remise en marche du Tacot ? Retour du cheval ? ou encore voitures électriques sans chauffeurs, dotées d’une intelligence artificielle… Mais d’aucuns ne perdent de vue que le plus grand ennemi du transport en commun reste sans doute la culture individualiste plutôt que la voiture elle-même.

Nous entendrons Olivier Cagnon, maire de Felletin, Martin Cusson, chargé de mission mobilité au Parc naturel régional de Millevaches, Montaine, éleveuse équin, Marion Michau, du Syndicat de la Montagne limousin, Christian Paul, élu de la Nièvre qui parie sur des véhicules autonomes, et Philippe Cortes, de la société Granges Solaires. Chacun et chacune expriment leurs doutes, leurs espoirs ou leurs déceptions quant à la mobilité en milieu rural.

16/07/2025

Du 21 au 25 juillet l’équipe de Télé Millevaches (dont Ayann, photo ci-dessous) vous invite à participer à une semaine de création autour de nouveaux programmes pensés et testés par et pour vous afin de vous proposer une télé sur mesure.

10/07/2025

Une crevette féerique, un incendie, un robot tronçonneuse. Un orphelin, de l'anarchie, une chanson. Un drone, une sortie d'école et une brebis tondue.

C'est le Zapping du plateau #7

Toi aussi tu peux envoyer ta vidéo sur https://telemillevaches.net !

Télé Millevaches devient Télé Millefaces, le temps d’une semaine.Du 21 au 25 juillet l’équipe de Télé Millevaches vous i...
09/07/2025

Télé Millevaches devient Télé Millefaces, le temps d’une semaine.

Du 21 au 25 juillet l’équipe de Télé Millevaches vous invite à participer à une semaine de création autour de nouveaux programmes pensés et testés par et pour vous afin de vous proposer une télé sur mesure.

Depuis sa création notre média participatif est tourné vers les habitant⋅es du Plateau de Millevaches mais pas que. En service civique ou en stage, des étudiant⋅es de partout sont toujours plus nombreux à venir apprendre et réaliser des sujets au sein de notre rédaction. Aujourd’hui dans l’objectif de faire grandir notre structure et de devenir un média soutenu financièrement par la région Nouvelle-Aquitaine, nous souhaitons ouvrir nos portes à tous ceux qui ont des idées de programmes et voudraient les réaliser accompagnés par une équipe de professionnels lors d’une semaine d’atelier à Faux-la-Montagne.

Vous avez quelque chose à dire, un talent d’interviewer ou de réalisateur, venez partager et concrétiser avec nous vos idées lors d’une semaine d’émulation collective.

Pour vous inscrire ou pour plus de renseignement nous écrire à : [email protected]

07/07/2025

Six mois d’interdiction d’exercer, dont quatre avec sursis : c’est la sanction infligée à Eliza Castagné et Antoine Prioux par l’ordre des pharmaciens de Nouvelle-Aquitaine pour avoir dispensé des médicaments à l’unité depuis 2019, hors cadre légal, dans leurs pharmacies de Bugeat et de Sornac (Corrèze). Le 18 juin dernier, des médecins et autres professionnels de santé du pôle Millesoins organisaient à Bugeat une réunion d’information et de soutien à leur cause.

Dispenser à l’unité, qu’est-ce que ça veut dire ? Eliza donne un exemple : si la boîte contient 20 cachets, que l’ordonnance indique une prise de 3 par jour pendant 3 jours, cela fait 11 cachets en trop. La pharmacienne découpe la tablette, n’en délivre que 9, et les autres pourront être donnés à une autre personne.

Pourquoi avoir fait cela ? Eliza et Antoine avancent plusieurs arguments. En premier lieu, il s’agit de lutter contre les pénuries récurrentes, puisqu’une même boîte est répartie sur plusieurs personnes, qui ne manqueront donc pas de médicaments. Mais aussi pour limiter les risques d’automédication : quand il reste des médicaments dans l’armoire à pharmacie, on est susceptible d’en reprendre sans ordonnance, ce qui conduit à de nombreux accidents pouvant entraîner la mort, avec les anxiolytiques notamment. Autre argument, celui de l’antibiorésistance, « l’une des plus graves menaces pesant sur la santé mondiale » selon l’OMS. La France permet de dispenser les antibiotiques à l’unité depuis 2022, trois ans donc après la décision d’Éliza et Antoine de le faire. Enfin, le couple avance un dernier motif : la lutte contre le gâchis de médicaments, ses coûts pour la Sécu et pour l’environnement.

Mais la pratique est strictement encadrée. L’an passé, le président de l’ordre des pharmaciens de Nouvelle-Aquitaine, Gérard Deguin, porte plainte. Il s’explique dans notre interview : "Le premier patient, il n’y a pas de souci, on facture la boîte [...] Pour le deuxième patient [...] il n’y a aucune traçabilité [...] ce qui veut dire qu’une personne qui a un accident dans la rue, quand il va arriver aux urgences [...] on sera amené peut-être à le surcharger en benzodiazépines et donc dans ce cadre-là, on met en danger la vie du patient."

Cette éventualité est reconnue par Eliza et Antoine, qui persistent : le risque est mineur comparé aux bénéfices de la dispensation à l’unité, même sans traçabilité. Antoine ajoute : "Aujourd’hui, les pouvoirs publics sont tous en faveur. Ce qui bloque, c’est les syndicats patronaux de pharmacies d’officine. Globalement, ils n’en veulent pas de la dispensation à l’unité. [...] On veut réinventer notre métier pour ne plus être rémunéré sur une activité. Parce qu’aujourd’hui, plus vous êtes malade, plus je gagne ma vie. Et moi, ça me déplaît."

Selon Aude Vandenbavière et Thimothée Grenaille, jeunes médecins de Bugeat : "Nous-mêmes, en tant que médecins, on fait des prescriptions où on leur demande de ne livrer qu'une partie de la boîte. Donc, on peut considérer qu'on est responsable aussi. C'est très difficile pour eux, parce qu'il y a cette condamnation, mais en fait, ça nous porte tous. Grosse sanction lourde, disproportionnée, mais grâce à laquelle, peut-être, on va réussir à faire bouger les lignes à un niveau beaucoup plus haut et peut-être généraliser, ce qui est une très bonne chose. C’est un bon coup de pied dans la fourmilière, en somme."

Antoine Prioux et Eliza Castagné ont fait appel de leur sanction. La décision pourrait se faire attendre plus d'un an.

26/06/2025

== LA CHASSE : UN DROIT POUR TOUS ?
Comment les préfectures trient les chasseurs selon leur couleur politique
09'06'' // Reportage, juin 2025

Paul, comme Sylvain, se sont vu retirer leur permis de chasse par arrêté préfectoral de la Creuse et de la Corrèze. Pour quelles raisons leur retire-t-on ainsi le droit de chasser ? Un privilège aristocratique, qui, à partir de la Révolution française, évoluera pour aboutir au droit de chasse pour tous. Retour sur une décision arbitraire que seuls les recours en justice semblent pouvoir contredire.

« Le problème, c’est que l’arrêté préfectoral de la Creuse dit que pour des raisons de sécurité intérieure, ils ne peuvent pas me communiquer le contenu de l’enquête. Je n’ai donc aucune précision sur pourquoi je suis considéré comme dangereux avec une arme et pourquoi la préfète a décidé de me cibler, moi, en particulier » réagit Paul qui n’a aucun antécédent judiciaire. Le jeune homme est ainsi livré à une décision brutale et arbitraire, tout comme Sylvain, en Corrèze. « Je voulais chasser pour découvrir une pratique inscrite dans une tradition historique et rencontrer mes voisins», explique Sylvain. Des motivations similaires à celles de Paul, qui dit « vouloir connaître les chasseurs pour briser les barrières entre néo-ruraux et gens du terroir, entre écolos et chasseurs, pour apprendre de l’autre et ne plus arriver sur un territoire de manière surplombante ». Ces initiatives, plutôt de bon aloi par temps de crispations identitaires, semblent contrarier les préfets locaux, au point d’émettre des arrêtés leur interdisant port d’arme et permis de chasse. Certes, Paul, comme Sylvain, sont des militants écologistes et ne s’en cachent pas, n’ayant jamais rien fait d’illégal durant leurs actions. Mais cela suffit-il de nos jours pour être considérés comme des citoyens de seconde zone, voire dangereux ?

Il est bien dommage que, lorsque certains tentent de briser les barrières de l’entre-soi en allant vers l’autre, les préfets qui nous entourent s’en émeuvent au point de déroger à la légalité républicaine. Car après avoir annulé l’arrêté préfectoral de Corrèze dans le cas de Sylvain pour vice de procédure en l’absence de contradictoire et faits inexacts, le tribunal administratif examine actuellement celui de la Creuse. «Il semble que les écolos de gauche n’aient plus droit de chasser alors que d’autres personnes le peuvent, avec même une certaine indulgence par rapport aux accidents. C’est comme un retour au privilège de la chasse, sauf qu’il ne porterait plus sur des bases foncières ou aristocratiques, mais sur des couleurs politiques, visiblement » conclut Paul, amer, tout en gardant le sourire.

05/06/2025

Cet entretien avec l’historienne et anthropologue du Limousin et du plateau de Millevaches est enregistré à l’occasion de la sortie de son dernier ouvrage « Limousin, terre promise : ...d’ici - pas d’ici...». Marie-France Houdart y retrace l’histoire du pays à partir du XVIème siècle jusqu’à l’époque contemporaine.

Installée en Corrèze depuis 1975, Marie-France Houdart est la fille d’un fonctionnaire français en Algérie. Étudiante en anthropologie, elle travaille sur les peuples péruviens et s’imprègne peu à peu de la question coloniale. Ses études colorent largement son regard sur le Limousin qui fait parfois grincer des dents les nouveaux arrivants engagés dans l’écologie. Dans un recueil de témoignages collectés à Faux-la-Montagne, Marie-France Houdart retient par exemple celui-ci : « On se sent un petit peu les "gentils" qui viennent sauver un pays, on va faire telle action, telle réunion, on a l’impression de faire quelque chose qui avance, et on a l’impression de faire partie d’une élite. » Un sentiment qu’elle dit elle-même avoir éprouvé, avec pour les autres, une sensation de voir arriver des gens peu soucieux de l’histoire du pays tout en prétendant vouloir le changer. « _Même les sociologues qui travaillent sur la question des néo-ruraux et qui s’intéressent à leurs mœurs, à leurs origines sociales, à leurs parcours personnels, ne prennent jamais le temps d’observer l’histoire des gens qui étaient là avant. C’est une constante dans la société que de considérer les zones rurales comme n’étant pas dotées d’histoire. _» ajoute-t-elle. C’est tout l’objectif de son livre : rappeler l’histoire de ceux qui étaient là avant, et faire réfléchir ceux qui arrivent.

Mais les choses se compliquent lorsque l’on rentre dans le détail : tous les néos ne sont pas écologistes ou progressistes, or, nombreux sont les gens du terroir qui le sont, et parfois de manière très engagée… Idem sur la question des pratiques paysannes parfois teintées d’esprit magique telles que les bonnes fontaines, les sourciers, les soins par les pierres, etc. Des néo ruraux semblent s’y intéresser tandis que les gens du terroir y voient des pratiques médiévales à oublier. « Les choses ne sont jamais si simples », admet finalement l’anthropologue, avant de conclure, optimiste : « Malgré toutes ces tensions, je me dis que s’il y avait un coup politique lourd ici, les gens feraient bloc malgré tout » conclut l’historienne.

04/06/2025

== Remplir son assiette sans vider son portefeuille. La « Nourricière » : une expérience de sécurité sociale de l'alimentation

Payez plus ou payez moins que le prix indiqué sur votre ticket de caisse, sans devoir vous justifier. Si vous payez plus, vous abondez le fonds. Si vous payez moins, vous bénéficiez de la sécurité sociale de l’alimentation.

Huit millions de personnes sont en situation de précarité alimentaire en France, 18 % des agriculteurs et des agricultrices vivent sous le seuil de pauvreté, +160 % de personnes diabétiques en 20 ans, −30 % des oiseaux des champs en 15 ans… Tous ces chiffres mettent en évidence un déséquilibre au sein du marché alimentaire français.

Repenser ce modèle est devenu l’objectif d’une multitude de collectifs et associations en France : parmi elles, La Bascule de Gentioux-Pigerolles en Creuse depuis 2013. Il y a deux ans, elle a mis en place la « Nourricière » : une initiative inspirée du modèle de la Sécurité sociale de l’alimentation (SSA). Grâce à une redistribution des moyens, elle permet d’acheter des produits bios et locaux à prix libre tout en garantissant les revenus des producteurs et des productrices.

Lili Robin est allée à la rencontre d’Isabelle, boulangère au Fournil des Quatre roux, et de Rémi, coordinateur de la Nourricière. Comment ça marche ? Pourquoi avoir mis en place cette organisation ? Quels développements à venir ?

Pour en savoir plus :
*Vers une Sécurité sociale alimentaire ?, https://www.r***esilence.net/numeros/..., décembre 2024 – janvier 2025, r***e Silence n°538
*L’injuste prix de notre alimentation, quels coûts pour la société et la planète ?, https://www.secours-catholique.org/si..., septembre 2024, Programme ensemble bien vivre, bien manger du Secours Catholique – Caritas France,
*Vers une sécurité sociale de l’alimentation, https://institut-rousseau.fr/vers-une..., septembre 2024, Charles Adrianssens, Marie Hégly, Paul Montjotin, Institut Rousseau
*Sécurité sociale de l’alimentation : de la théorie à la pratique, https://www.transrural-initiatives.or..., mars-avril 2025, Transrural initiatives n°506
*https://securite-sociale-alimentation...
*https://renouee.org


Renouée Gentioux

23/05/2025

Une chorale, des cloisons, un vol, de la capoeira. Un chat qui fait du vélo, un scintillement, de la disco. Des travaux, un conte, un chapiteau. Et d’autres choses.

C'est le Zapping du plateau #6 – mai 2025

La recette est simple :
1. vous filmez ce que vous voulez,
2. vous nous l’envoyez,
3. on en fait une salade composée qui s’appelle le Zapping du plateau.

https://telemillevaches.net/jenvoie-ma-video-au-zapping/




21/05/2025

== Après trois ans de travail, le projet pour un accueil digne des exilés et des personnes en grande précarité est lancé

À Tarnac, l’inauguration de EEmmaus MontagneLimousinea eu lieu le 11 mai dernier.
Implantée à la « maison des rameaux », la communauté héberge déjà cinq compagnons. Déployé aussi sur Felletin et Faux-la-Montagne, l’Emmaüs de la Montagne limousine a célébré le lancement de ses premières activités de traiteur, de conserverie et de maraîchage.

Une communauté Emmaüs est une structure qui permet d’accueillir des personnes en grande précarité. Sur place, elles bénéficient d’une aide sociale, administrative et psychologique. Le projet de Tarnac est élaboré depuis trois ans par un groupe de travail du Syndicat de la Montagne limousine. Une ombre au tableau : l’agrément OACAS (Organisme d’accueil communautaire et d’activités solidaires) n’a pas été validé par la préfecture. Il octroie aux membres de la communauté un statut de travailleurs solidaires avec l’objectif de favoriser leur insertion sociale et professionnelle.

« Sans cet agrément, notre modèle économique ne marche pas » explique Florence Hubert, chargée du projet. Soutenue par Emmaüs France, la communauté corrézienne qui souhaite accueillir jusqu’à une vingtaine de personnes, met tout en place pour débloquer la situation. « On espère pouvoir dialoguer et obtenir cet agrément dans les prochaines semaines » conclut-elle.

Adresse

Rue De La Mairie
Faux-la-Montagne
23340

Heures d'ouverture

14:00 - 17:00

Téléphone

+33555679404

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