
11/07/2025
Quand certains ne voient aucun problème à cette régulation et la qualifient même d' "acte de civisme" (sic) un petit rappel au réel s'impose.
🔴 C'est du jamais vu. En ce mois de juillet, 20 des 33 services d'urgence hospitaliers que compte la Bretagne historique sont « régulés » la nuit, ou en passe de l'être. Entendez par là qu'appeler le 15 est obligatoire avant d'y être, éventuellement, admis.
Faute de soignants, cette dégradation de la prise en charge s'aggrave et se banalise. P*s, elle intervient au moment où la région voit sa population augmenter, en particulier dans les zones balnéaires fortement touristiques. Les premiers touchés sont comme toujours les plus précaires.
Cette situation est aussi symptomatique d'un déficit de médecins généralistes et de spécialistes. Faute de rendez-vous, des patients se tournent vers les urgences en plus grand nombre, favorisant leur engorgement.
Elle représente en revanche une aubaine pour les centres de soins privés, ce qui instaure une médecine à deux vitesse entre riches et pauvres. Loin de la promesse républicaine d'accès égalitaire aux soins.
À bonne distance de la communication institutionnelle, nos journalistes Caroline Trouillet et Isabelle Jarjaille ont enquêté sur la destruction programmée de l'hôpital.
Nourri d'infographies inédites produites par Raphaël da Silva, le premier volet de ce nouveau grand dossier de « Splann ! » est à consulter, en accès libre, sur splann.org ainsi que chez notre partenaire Mediapart. 💊