18/07/2025
La suite de lâaffaire « des clĂ©s Airbnb » montĂ©e en Ă©pingle par une Ă©lue rochelaise qui se prend une volĂ©e de bois vert !
La rĂ©plique ne sâest pas fait attendre. Non, celui qui accroche ses boĂźtes Ă clĂ©s sur des vĂ©los dâenfants nâest pas un âvilainâ propriĂ©taire. Jean-Antoine Montcho, agent immobilier, gestionnaire de copropriĂ©tĂ© et gĂ©rant dâune conciergerie, a tenu Ă rĂ©pondre â avec humour lui aussi â Ă Marie NĂ©dellec ainsi quâĂ AgnĂšs LanoĂ«lle du quotidien Sud Ouest, qui avait relayĂ© la sortie de lâĂ©lue.
En milieu de semaine, Marie NĂ©dellec Ă©tait tombĂ©e par hasard sur le dĂ©sormais cĂ©lĂšbre petit vĂ©lo bleu. Sur les rĂ©seaux sociaux, elle avait publiĂ© un long message pour fustiger âcelui qui dĂ©tourne un logement, rare et prĂ©cieux, au dĂ©triment de celles et ceux qui cherchent simplement un toitâ.
Le principal intéressé, désormais identifié, a réagi avec fermeté :
âMerci dâavoir mis en lumiĂšre un sujet bien rĂ©el : celui des familles et des habitants qui, comme moi, tentent de sâadapter Ă une rĂ©alitĂ© Ă©conomique difficile.â
Jean-Antoine Montcho plaide pour une vision moins caricaturale des propriétaires rochelais :
âOui, certains tentent de valoriser leur bien durant lâĂ©tĂ©, non pas pour sâenrichir, mais pour sâen sortir. Oui, nous accueillons des touristes, qui font vivre la ville, les commerces, et contribuent Ă son attractivitĂ©.â
Titulaire dâune carte professionnelle, il prĂ©cise que 100 % des propriĂ©taires avec lesquels il travaille dĂ©clarent leurs locations et sont, selon lui, honnĂȘtes. Ces logements, affirme-t-il, sont occupĂ©s par des Ă©tudiants le reste de lâannĂ©e.
Quant aux fameuses boßtes à clés sur les vélos, il assume pleinement :
âJâen installe plusieurs, oui. Cela me permet de ne pas ĂȘtre dĂ©rangĂ© en permanence. Et je prĂ©fĂšre ça aux boĂźtes vissĂ©es sur les façades anciennes.â
Et de conclure sur une note plus amĂšre :
âPendant ce temps, le centre-ville se vide. La loi sur la garantie des loyers impayĂ©s â avec ses exigences de revenus trois fois supĂ©rieurs au loyer â rend le logement inaccessible pour beaucoup. Et nous, habitants, contribuables, entrepreneurs, parents, on continue dâaimer cette ville, dây investir notre temps, notre Ă©nergie, notre argent⊠et parfois mĂȘme nos vĂ©los.â