23/11/2025
Je vois, avec regret, des opposants prendre part dans la petite guéguerre qui oppose Ousmane Sonko, leader de Pastef, à Bassirou Diomaye Faye, Président de la République. Certains rêvent secrètement de rejoindre la coalition Diomaye Président. C'est là que réside le piège dans cette histoire et ceux qui céderont à cette facilité le regretteront amèrement, car ce serait la meilleure manière de baliser la voie à la faction de Pastef qui cherche à se départir du bilan d'emblée compromis de Diomaye.
Les Pastefiens sont certes clivants, mais ils sont loin d'être bêtes; ils savent que d'ici 2029, il sera extrêmement difficile de faire quelque chose de concret. Quoi de mieux que de créer une friction pour se laver les mains d'un éventuel échec?
Nul besoin d'arguer sur le fait qu'il y a une unanimité sur la certitude que rien ne marche dans le pays. Chaque 2 ou 3 mois, nous sommes obligés de faire des prets pour supporter le fonctionnement de l'Etat et ses démembrement. Paralèllement, on note une baisse drastique des investissements, une augmentation du nombre d'entreprise qui font faillite, une forte hausse des prix, certainement dû à la levée des subventions sur certains produits ou service, la dégringolade du pays sur le marché finanacier, un net recul de l'influence du Sénégal dans la diplomatie mondiale. Nous sommes en recul sur tous les plans.
Dans un tel contexte, l'Executif est généralement pointé du doigt, puisque chargé de la gestion du pays.
Mais que constate-t-on, un PM qui organise un meeting pour solder des comptes, statuer sur qui doit conduire une quelconque coalition.
Et depuis, après la réponse du PR, tous les débats sont orienté vers une supposée trahison d'un PR vis-à-vis d'un PM.
Les priorités du moment (producteurs en détresse, flamblée des prix, difficultés pour les menages de joindre les deux bouts, etc..) sont relégués au second plan. L'avenir du pays ne semble plus préoccupant.
Et le Pastef, en tout cas une partie du parti, semble chercher à se séparer du camp Présidentiel pour ne pas avoir à assumer un bilan qui s'annonce déjà catastrophique.
Si nous les opposants tombons dans ce bourbier en cherchant à rejoioindre le Président, nous offrirons un argument de campagne implacable aux scissionnistes de Pastef.
Il faut refuser de leur donner ce carburant.
Qu'ils le veuillent ou pas, TOUS LES PASTEFIENS devront être comptables du bilan de Diomaye.
Vous avez été élus ensemble, vous allez gouverner ensemble jusqu'à la fin du mandat.
PASTEF MOY DIOMAYE, DIOMAYE MOY PASTEF