03/11/2025
Imaginez-vous pris dans une crise majeure : Qui appelez- vous en premier ? Qui allez-vous aider prioritairement ? Ces personnes que vous allez appeler forment votre Réseau des tempêtes : un tissu dense de liens qui vous maintient à flot dans l’adversité. Une note à lire ici 👉https://lnkd.in/ePeTuXg6
Et si nous élargissions ces réseaux ? Et si, face aux tempêtes à venir, le lien social devenait notre meilleure stratégie ? C’est ce que propose Pablo Servigne. Son nouveau livre s’intitule Le réseau des tempêtes et il parle du lien social comme le meilleur moyen d’aborder les crises. Et il a crée une association pour porter ce nouveau récit : Le Réseau des Tempêtes.
Son livre propose une révolution douce, mais déterminée : se préparer aux tempêtes de tout type non par le repli, mais par l’entraide, la confiance et la solidarité. On appellerait cela le « supervivalisme ». Mieux, cette posture permettrait d’améliorer nos vies dès maintenant, sans attendre les crises. Une phrase clé : « lorsqu’une tempête arrive, il vaut mieux s’entendre avec nos voisins qu’avec nos propres idées ».
Et si la meilleure préparation aux crises était de miser sur nos liens sociaux plutôt que sur le bunker, la fuite, le repli ou les ressources matérielles ? Ce n’est pas une utopie ou une idée f***e, c’est ce que révèlent les études scientifiques sur les catastrophes. En fait, c’est simplement bonne idée. Car même si les « crises » tardent à venir, nous aurons amélioré nos vies.
Sans oublier notre relation à la nature puisque nous sommes tous vivants. Des individus interdépendants dans une grande trame du vivant.
Toujours selon Pablo Servigne, la coupure entre la nature et la culture fonde la modernité occidentale. Cette dissociation trouve ses origines dans une crainte de la nature, du mystère et de l’inconscient. Les Lumières sont nées de ce refus, ce qui a abouti à créer une société basée sur l’égoïsme qui se révèle finalement dangereuse socialement et écologiquement, en plus d’être usante pour l’individu. Ne pas se rendre compte de la nature de cette société est dangereux.
Pour revenir aux enjeux environnementaux et d’accès aux ressources, le danger n’est pas de se retrouver confronté à des pénuries mais d’y faire face avec une culture de l’égoïsme et de la peur de tout, du voisin à la nature. Se couper de tout en raison de ses peurs constitue une des marques de l’individualisme. On entre alors dans un cercle vicieux qui se nourrit de l’inquiétude et de l’isolement.
👉 La contribution des humains à la régénération du vivant ouvre la perspective d’une solidarité écologique. Une note à lire ici https://lnkd.in/ePeTuXg6