Le Marais Mood

28/11/2025

Les lecteurs avertis le savent : la mode a toujours fait bon ménage avec la littérature.
Les grands écrivains se sont souvent donné à cœur joie de raconter leur époque, leurs classes sociales, ou encore de décrire le style des protagonistes de leurs romans avec une précision délicieuse.

Et vous, avec lequel des auteurs présentés ici partagez-vous votre vision de la mode ?

Balzac : « La mode est la dernière des tyrannies : elle condamne sans appel ceux qui n’ont que leur personnalité pour tout vêtement. »

Oscar Wilde : « Être à la mode, c’est se déguiser pour plaire aux autres ; être élégant, c’est s’habiller pour se plaire à soi-même. »

Montaigne : « Les modes changent plus vite que les avis des hommes, et pourtant chacun s’y soumet comme si c’était vérité éternelle. »

La Bruyère : « On ne suit point la mode, on la craint : c’est par peur d’être remarqué qu’on se résout à se ressembler tous. »

Madame de Sévigné : « La mode, ma chère, est un hôte capricieux : elle entre chez vous sans prévenir et vous quitte au moment où vous commenciez à lui ressembler. »

Baudelaire : « La mode est une sœur nerveuse de la Beauté : elle la singe, la bouscule, puis disparaît, laissant dans la rue ses illusions en haillons. »

24/11/2025

Vous le savez, nous aimons les hasards, surtout ces heureux hasards qui nous font rencontrer des personnes souvent incroyables et toujours audacieuses.

Julia marchait à pas pressés et nous l’avons arrêtée, sans savoir encore qu’outre le fait d’être extrêmement belle, Julia est aussi mannequin.

Cette jeune femme est, en effet, la première modèle mahoraise à avoir participé à la Fashion Week de Paris, après avoir été découverte à l’île de La Réunion où elle vivait.

Mais celle qui est aussi architecte et designer d’objets travaille dans le Marais, un quartier dont elle aime la vibe.

Non contente de s’être imposée dans deux métiers de rêve, Julia est aussi curatrice, directrice artistique et philanthrope. Elle exerce ces fonctions chez Cause et Sadaka, sa fondation et résidence culturelle à Mayotte. Ces institutions invitent artistes et artisans à créer avec des jeunes déscolarisés.

Leur but ? Faire rayonner les cultures de l’océan Indien et former une nouvelle génération de créatifs.

20/11/2025

Quand Le Corbusier voulait détruire le Marais

Nous sommes en 1922. L’architecte franco-suisse Charles-Édouard Jeanneret-Gris, dit Le Corbusier, propose un réaménagement radical du centre de Paris, incluant les plus vieux quartiers de la capitale.

La raison : enrayer les îlots insalubres, notamment dans les quartiers du Marais, des Halles et des Archives. Ces zones, densément peuplées et marquées par la vétusté, étaient perçues comme des foyers d’épidémies et d’insalubrité, un problème qui préoccupait alors les mouvements hygiénistes.

Appuyé par l’entrepreneur et constructeur d’avions Gabriel Voisin, Le Corbusier prévoit de raser 240 hectares, soit le cœur historique de Paris.

Son projet consiste à remplacer l’architecture médiévale et haussmannienne par une ville fonctionnelle, pensée pour la voiture. En quelque sorte, il veut installer La Défense au milieu de la plus belle ville du monde.

Dans sa grande mansuétude, le grand architecte, adepte d’un modernisme radical, souhaite néanmoins conserver la Tour Eiffel, le Louvre et Montmartre. Mais ces monuments patrimoniaux se retrouvent noyés dans la démesure de son geste architectural.

André Malraux, bien qu’ami de Le Corbusier, s’insurge. L’écrivain-aventurier, résistant, intellectuel et alors ministre de la Culture (1959-1969), fera capoter ce projet délirant.

En 1962, Malraux parvient à faire voter une loi qui porte son nom, afin de renforcer la protection des monuments historiques et de préserver la valeur du patrimoine architectural français.

Le Corbusier a pourtant fait école. Ses disciples ont fait disparaître les superbes pavillons Baltard des Halles pour creuser le Forum, et ont reconverti les friches des usines automobiles Citroën pour ériger le Front de Seine.

La rive gauche n’a pas été épargnée : ces architectes radicaux ont rasé le quartier Montparnasse pour construire une tour posée sur une dalle peu reluisante, ainsi que le quartier des Olympiades.

                                

19/11/2025

Quelle drôle d’idée, me direz-vous, que de donner à un joli bistrot le nom de Poison, situé rue Saint-Paul, non loin de la Seine.

Cette appellation audacieuse fait référence à la marquise de Brinvilliers, qui passa son enfance dans l’immeuble où s’est installée cette nouvelle adresse du Marais.

C’était avant que cette jeune fille de bonne famille, alors épouse du marquis de Brinvilliers, ne se compromette avec un chevalier expert en poisons, qui lui en apprit tous les secrets.
Dès lors, la jeune femme se servit de mélanges létaux pour éliminer tout gêneur.

À commencer par son propre père, qui voulait la séparer de son amant, et par ses frères, pour des raisons d’héritage — mais dont on dit également qu’ils abusèrent d’elle lorsqu’elle était enfant, dans cette même maison.

📍Poison : 8 Rue Saint-Paul, 75004 Paris

17/11/2025

Après l’ouverture du corner permanent Shein, il y a à peine 15 jours, la marque d’ultra fast fashion s’enlise et entraîne dans sa chute un BHV déjà mal en point !

Le 5 octobre, Shein a attiré la foule au 6e étage du BHV, mais depuis, on remarque déjà un essoufflement certain dans les 1 200 m² qui lui sont impartis, ainsi qu’un fort ralentissement de la fréquentation du grand magasin.

À peine deux semaines après l’arrivée de Shein au BHV, le géant de l’ultra fast fashion s’embourbe déjà, entraînant dans sa chute un BHV fragilisé.

Jeudi, une semaine après l’arrivée de Shein, Dior, Guerlain, Maje, Claudie Pierlot, Fursac et Sandro quittaient le navire.
On murmure que près de 40 enseignes sur les 320 présentes au BHV ont, depuis le 5 octobre 2025, quitté le grand magasin.

Parmi elles figurent des poids lourds et des jeunes pousses : Le Slip Français, Maison Lejaby, Swarovski, Agnès b., Banana Moon, Paraboot, Aime, Talm, APC, Figaret, et plusieurs autres enseignes françaises.

Ces départs s’expliquent par des retards de paiement. Cependant, la venue de Shein — dont les pratiques sociales et écologiques posent problème — a fait voler en éclat la patience des fournisseurs.

Cerise sur ce gâteau amer : le scandale des poupées sexuelles vendues sur la plateforme en ligne a porté un coup fatal à l’image du BHV, fragilisant encore le magasin et ses relations avec les fournisseurs (400 000 € d’impayés auprès d’Amor-Lux, 120 000 € pour Le Slip Français, 100 000 € pour Odage…).

Face à ces défections, les clients, eux aussi, fuient des lieux devenus fantomatiques à quelques semaines de Noël.
Malgré les 50 000 visiteurs annoncés, la crise ne fait que commencer : impayés, polémiques retentissantes, menaces du gouvernement et une pétition lancée par (plus de 137 000 signatures).

                 

12/11/2025

Vous aimiez Gramme, l’adresse du Haut-Marais qui régalait les foodistas avec ses petits plats bien calibrés et délicieux ? Alors vous allez adorer Coyote.
Normal, car c’est la cheffe Marine Gora qui en était la cofondatrice. La voici désormais seule aux commandes dans son coffee shop - saloon q***r.

Elle y propose cookies maison et sausage rolls à savourer le matin, boissons régénérantes ou réconfortantes, et depuis peu, une carte pour le déjeuner.

Dès le soir, cette safe place se transforme en bar avec vins nature, cocktails créatifs et une cuisine plus généreuse, réunissant la communauté LGBTQIA+ et ses alliés dans une ambiance chaleureuse et résolument conviviale.

📍Le Coyote Paris : 86 Rue des Archives, 75003 Paris

05/11/2025

Aujourd’hui à 13h, devant le BHV, une foule est venue découvrir les produits de Shein malgré de nombreuses polémiques.

Tout le monde a entendu parler des accusations de travail forcé, d’esclavage, de produits saturés de polluants et nocifs pour l’environnement mais cela n’a pas empêché les curieux de faire la queue.

Même les cris et les panneaux des militants défenseurs de la mode responsable placé sur le trottoir d’en face ou de la vente de poupées sexuelles sur le site de la marque (et non dans les 1 000m2 qui lui sont consacrés au BHV) étaient mises à distance pour ne pas gâcher ce moment shopping.

D’autant que cerise sur le gâteau pour fêter cette arrivée tonitruante de la marque d’ultra fast fashion, tout achat chez Shein donne droit, en ce mercredi 5 novembre, à un bon d’achat du même montant dans les autres rayons du BHV.

L’obstination de Frédéric Merlin le propriétaire du BHV, depuis 2023, n’est pas sans rappeler la fameuse phrase d’Andy Wharol « Même la mauvaise publicité est de la publicité ».

Enfin pour l’instant puisque l’on vient d’apprendre que le Premier ministre a annoncé engager une procédure de « suspension » de Shein au BHV.

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04/11/2025

Demain à 13h Shein arrive dans un BHV fantomatique.

La marque d’ultra fast fashion low-cost au bilan social et écologique désastreux occupera 1 000 m2 du BHV.

Deux ans après son acquisition par Frédéric Merlin le BHV a accumulé 30 millions d’impayés auprès des marques qu’il distribue.

De nombreuses marques françaises comme Le Slip Français, Maison Lejaby, Soeur, Baobab... ont rompu leur partenariat avec le magasin en signe de protestation.

Shein, c’est :
- plus de 10 000 nouveaux produits par jour,
- une empreinte carbone 4 à 5 fois supérieure à celle d’une marque européenne,
- des salaires inférieurs à 0,30 € de l’heure,
- la réduction en esclavage des travailleurs,
- un modèle fiscal opaque

                         

31/10/2025

Il y a des rencontres qui vous scotchent, vous déconcertent au point de vous faire oublier tout sens de l’à-propos. Ainsi, nous avons omis de questionner Corentin, un être charmant rencontré devant le concept store Empreintes, sur la raison de cette « peinture » sur le visage et les mains, tant nous étions surpris.

Nous ne savons donc rien de ce qu’il fait dans la vie : pourquoi se colore-t-il de rose, est-ce qu’il fait cela souvent ? En quelle occasion arbore-t-il ce rose shocking ? Combien de temps cela lui prend-il pour se peindre ? Et enfin, quand et pourquoi a-t-il décidé de se colorer ainsi ?

On serait tenté de le comparer à un Peau-Rouge, si nous n’avions appris que ce terme, utilisé pour désigner les Amérindiens d’Amérique, est désuet et hautement dépréciatif.

Il y a une autre référence, celle de Salvador Dalí qui, avec sa peinture « Le visage de la guerre », avait capturé l’essence de l’impact dévastateur de la guerre sur l’humanité. Mais il y a fort à parier qu’ici, ce n’est pas la même symbolique.

Nous ne saurons pas plus et Corentin gardera une part de mystère.

30/10/2025

28/10/2025

Au Marais Mood, nous avons des tas de passions : rencontrer des personnes installées ou de passage dans notre village, découvrir des lieux nouveaux ou anciens mais toujours authentiques, parler d’adresses qui nous séduisent.

Toute cette capacité d’émerveillement, nous la mettons à votre service. C’est pourquoi nous avons élaboré « Le Marais, the definitive map », un plan de notre quartier chéri qui regroupe des adresses où se régaler, s’habiller, se cultiver.

Tiré à 100 000 exemplaires et distribué dans plus de 300 hôtels du Marais et d’autres quartiers de Paris, on le trouve aussi dans les boutiques, bars et restaurants du quartier.

Voici une première sélection de belles adresses où vous pouvez trouver ce fameux plan du Marais Mood. En attendant, allez découvrir chacune de ces adresses, rien ne vaut la vraie découverte, le local, la rencontre.

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