02/06/2025
"Si vous ne vous occupez pas de la politique, elle s’occupera de vous" Michel Rocard
et Bonne semaine à tous 😅😅😅
Salut à tous, aujourd’hui on vous parle d’un nouveau projet de loi qui vise directement le monde des free-parties et ceux qui les rendent possibles.
Le 18 mars 2025, une proposition de loi a été déposée pour renforcer sévèrement la pénalisation des rave-parties non déclarées. L’objectif : punir non seulement les organisateurs, les participants mais aussi toute personne impliquée dans la mise en place de l’événement.
Ce qui va changer si la loi passe :
• Tu files un coup de main pour monter le mur de son ? Peine de 6 mois de prison et 5 000 € d’amende.
• Tu transportes du matos pour le son ou tu files un générateur ? Même tarif.
• Tu installes un chill-out ou un food truck ? Encore la même peine.
• Tu participes à une free ? 1 500 € d’amende, juste pour ta présence.
Et bien sûr, confiscation du matériel en prime (sonos, lumières, camions, etc.) même si ce n’est pas à toi.
Et les associations de réduction des risques ainsi que les participants actifs dans la RdR ? Ils sont eux aussi visés ! Distribuer du matériel stérile, installer un espace de repos, proposer un stand de prévention pourrait être assimilés à une « complicité » d’organisation et donc sanctionnés pénalement. Une vision punitive qui met en danger tout le monde, et qui va à l’encontre de toute logique de santé publique.
Cette proposition de loi nous dit également une chose :
Peu importe que vous soyez là pour aider, soigner, prévenir ou accompagner, si vous êtes présents, vous êtes complices.
Cette lourde pénalisation des acteurs de terrain est inacceptable.
Par ailleurs, la confiscation de matériel d’associations engagées dans la santé des usagers est scandaleuse.
Cette logique punitive est insupportable, elle piétine la dignité des usagers et met en danger leur santé.
Les couvertures médiatiques des rassemblements sont affligeantes, masquent la réalité pour mieux dénigrer les participants, attisent la haine et la violence et interrogent sur le devenir des actions de prévention et de réduction des risques.
Il faut le dire clairement : cette loi, si elle est votée, fera reculer la réduction des risques.
Notre mission à ASUD est d’aller vers, de créer du lien, d’écouter, de réduire les risques et de défendre les droits des usagers. Nous nous opposons à toute politique qui confond santé et répression. La répression des années 80 et des années 90 n’ont fait qu’aggraver la situation sanitaire des usagers, revenir à une telle politique n’a aucun sens, réprimer l’usager n’a jamais réduit le trafic !
Soutien et force à tous ceux qui, sur le terrain, et dans cette période obscure, se mobilisent pour la santé des usagers.